Le duel qui se prépare à Marseille promet de belles joutes oratoires. Jean-Luc Mélenchon a lancé jeudi l'offensive pour sa candidature aux législatives à Marseille, dans la circonscription de son ancien camarade de parti, Patrick Mennucci. Je veux "Remplacer le PS" clame le leader de « La France Insoumise »!
"Je ne veux pas affaiblir le PS, je veux le remplacer", a déclaré jeudi à Marseille Jean-Luc Mélenchon, venu officialiser sa candidature aux législatives dans une circonscription tenue par le socialiste Patrick Mennucci. Et l'ex-candidat de La France insoumise d'ajouter dans un sourire devant les caméras, nombreuses : "Je ne viens pas pour contrarier monsieur Mennucci que je connais très bien et à qui j'offrirai, le moment venu, une bouillabaisse." L'intéressé n'a pas tardé à répondre, invité à réagir sur BFMTV : "Il va repartir à Paris et sa bouillabaisse, il se la mangera tout seul."
C'est donc une guerre des gauches qui débute dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, celle qui a été le plus favorable à Jean-Luc Mélenchon localement (39% au premier tour). Loin de rendre les armes, Patrick Mennucci lui a promis un "affrontement complet". "Il faudra qu'il nous explique ce qu'il connaît du centre-ville de Marseille, à part le Vieux Port un jour de soleil », a-t-il ironisé. « Un député c'est un travail à l'Assemblée et un en circonscription »
Mélenchon, un "touriste politique"?
L'élu socialiste reproche également à Jean-Luc Mélenchon d'avoir choisi d'affronter le PS, plutôt que l'extrême-droite : "il n'y a absolument aucune possibilité que le Front national soit au deuxième tour" dans cette circonscription, souligne-t-il, pointant du doigt le faible score de Marine Le Pen au premier tour (14,36%), plus bas que dans le reste de la ville. Elle aussi candidate dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, la responsable départementale d'En Marche Corinne Versini a moqué un "touriste politique" qui "a choisi la sécurité".
Face à lui, l'ex-candidat à la présidentielle n'aura pas de candidat PCF : son retrait a été présenté par les communistes comme une "preuve de (leur) volonté de rassemblement" malgré des discussions suspendues au niveau national. Jeudi 11 mai au soir en meeting à Paris, Pierre Laurent, le patron du Parti communiste, a d'ailleurs lancé plusieurs appels à des candidatures communes, se refusant de "descendre dans le bac à sable des invectives".
« Partout on nous pose la question d'une entente apparemment impossible », a regretté Pierre Laurent, devant plusieurs centaines de personnes au Gymnase Japy (Paris 11e). "Le label de La France insoumise dont personne ne conteste la force récemment acquise ne peut être l'unique cadre de ce rassemblement car il faut que chacun puisse s'y retrouver », a exposé le secrétaire national du PCF. « L'urgence est telle pour la bataille qui nous attend que ce serait du bon sens que de procéder ainsi. »
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