Aujourd’hui, avec ses berlines Quattroporte ou Ghibli et son SUV Levante, Maserati a pris la décision de faire un peu de volume, avec des objectifs incroyables (40 000 exemplaires annuels). Si en 1998, lorsque sort la 3200 GT, la marque au trident est encore relativement confidentielle, elle a aujourd’hui changé de dimension et d’image. Cette montée en puissance aura été accompagnée par Ferrari, qui ne ménagea pas ses efforts pour redorer le blason Maserati.
En 2002, la marque au cheval cabré présente sa nouvelle supercar, la Ferrari Enzo. D’abord limitée à 349 exemplaires, elle sera produite finalement à 400 exemplaires jusqu’en 2004. Ferrari est alors très impliqué en Formule 1, et il n’est pas question de dévoiler une version course de l’Enzo. Les stratèges de Ferrari décident alors de faire bénéficier la marque sœur Maserati de l’excellence de sa supercar pour la faire briller à nouveau en course, catégorie GT1 : ainsi, à chacun son domaine, F1 pour Ferrari, GT pour Maserati.
C’est ainsi que l’Enzo devint MC12 (Maserati Corsa 12 cylindres), après quelques modifications réalisées par les équipes Maserati associées à Dallara. La carrosserie, quant à elle, est signée Giugiaro, et rend cette MC12 non seulement spectaculaire, mais même encore plus belle que l’Enzo de l’avis de certains spécialistes ? Pour engager la MC12 en catégorie GT1, il faut produire 25 modèles « civils ». En 2004, 30 exemplaires sont produits, 25 MC12 « stradale » destinées aux amateurs fortunés, et 5 exemplaires destinés à la course sous le nom de MC12 GT1.
Les GT1 sont engagées en Championnat dès la fin 2004, et terminent à la 2ème et 3ème place dès la première course. Il n’y a pas à dire, les MC12 sont très compétitives, grâce à leur remarquable équilibre et leur grande fiabilité. Elles participeront aux courses GT jusqu’en 2010, glanant 40 victoires en 94 courses, gagnant 6 titres par équipe, et 2 titres constructeurs. Le dernier titre au championnat FIA GT1 date de 2010, dernière année de sa carrière : c’est dire si la MC12 était bien une bête de course.
En 2005, Maserati lance la fabrication d’une deuxième série de 25 exemplaires Stradale pour satisfaire la demande. Pour 600 000 euros, le client bénéficie d’une superbe voiture, exclusive et rare, performante, et disposant du magnifique V12 Ferrari de 6 litres et 620 chevaux (c’est moins que l’Enzo et ses 660ch). Cette année-là, Maserati ne s’arrête pas là et propose à ses meilleurs clients triés sur le volet une voiture dérivée du modèle de course GT1, la MC12 Corsa (dont la production durera jusqu’en 2006).
Produite à 12 exemplaires seulement, elle n’est pas légale sur route ouverte (sauf un seul exemplaire, qui sera homologué) et donc réservée uniquement aux circuits. Mais quand on aime (et qu’on a beaucoup d’argent), on ne compte pas. Cette MC12 Corsa permet de s’offrir une version au V12 poussé à 757 chevaux.
L’unique MC12 Noire : L’exclusivité du modèle le rend rare sur le marché de « l’occasion », et à des tarifs indécents. Mais à ce prix vous aurez une bête de course, bien plus désirable que l’Enzo, et belle à se damner. Il en passe de temps en temps sur la toile, puisqu’il y a quelques mois, on pouvait trouver l’unique exemplaire « noir » en vente chez Ferrari Newport Beach en Californie (les autres sont tous en livrée bleue et blanche).
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)