Un proche de Nicolas Sarkozy en est convaincu : «Dominique de Villepin est sur le point de rallier Macron.» Et d'ajouter, sous couvert d'anonymat, que l'ancien Premier ministre de Chirac en serait même déjà aux préparatifs concrets de ce ralliement. Un 20 Heures à la télévision ? Une tribune dans un grand quotidien ou hebdomadaire? Rien de tout cela... pour l'instant, tempère une collaboratrice de l'intéressé : «Dominique de Villepin est à l'étranger depuis une semaine et pour plusieurs jours». Certes, mais il existe des moyens de communication...
Dans le camp Macron, en tout cas, on est aux aguets. «C'est vrai que le bruit circule beaucoup ces temps-ci», admet un conseiller du candidat d'En marche. Et tous ont encore aux oreilles le jugement hyper sévère, début mars sur RMC, de Villepin sur François Fillon empêtré dans ses affaires. L'ex-hussard de Chirac -- lequel ne portait pas Fillon dans son cœur -- concluait, sans appel, qu'il ne voterait «certainement pas» pour le candidat des Républicains.
Un retour au Quai d'Orsay ?
Cette semaine, deux ex-gloires du chiraquisme, Philippe Douste-Blazy et Dominique Perben, ont déjà rejoint Macron. Mais ce transfert-là aurait un autre poids ! «Villepin incarne la voix de la France, tous les Français gardent en mémoire son discours à l'ONU contre la guerre en Irak », confie un macroniste. « Après le ralliement de Jean-Yves Le Drian, on aurait ainsi un renfort primordial sur le rôle régalien de l'Etat, la défense et l'international. Avec en prime un équilibre gauche-droite, l'héritage de Mitterrand avec Le Drian, celui de Chirac avec Villepin !» Ce dernier ne demanderait rien en échange. Lui qui avait tenté d'être candidat à la présidentielle en 2012 contre Sarkozy (avant de se réconcilier avec lui et de le soutenir à la primaire de la droite) souhaiterait avant tout promouvoir ses idées pour «relever le pays». De fait, l'homme s'est reconverti avec succès en avocat d'affaires, travaillant notamment avec le Qatar. Il n'empêche, un de ses amis croit savoir que «Dominique n'aurait rien contre un retour à la tête du Quai d'Orsay». «Ce genre de tractations n'a pas cours, ni avec lui ni avec d'autres», jure un proche d'Emmanuel Macron.
En attendant le coeur de la Chiraquie
Ce ralliement, s'il se confirme dans les prochains jours ou prochaines semaines, ne conclura sans doute pas le grand mercato de la présidentielle. Le cœur de la chiraquie, maintenant qu'Alain Juppé est définitivement hors course, pourrait aussi basculer. Après Martin Chirac, petit-fils de l'ancien président et déjà adhérent du mouvement « En marche », sa fille Claude, ainsi que son gendre Frédéric Salat-Baroux, bras droit de Chirac à l'Elysée, n'excluraient pas de franchir le pas d'ici le premier tour de la présidentielle.
En 2012, ils avaient soutenu Hollande. Et dès l'été dernier, un conseiller historique de Jacques Chirac, Hugues Renson, avait rejoint « En marche ». Affaire à suivre...
Source : Le Parisien.fr 26-03-2017
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