Selon un sondage « Ifop » pour « Le Figaro » et la « Fondation Robert Schuman », un Français sur deux juge positivement la construction européenne. Mais ils sont plus nombreux à estimer que l'UE a davantage bénéficié aux autres pays de l'Union.
Des Français qui dressent un bilan mitigé de la construction européenne mais qui restent toutefois attachés à l'euro, se refusant à sortir de la monnaie unique, privilégiant un «noyau dur» et estimant que sur certains grands sujets - sécurité, immigration, défense, diplomatie - il faut converger vers une politique européenne, mais pas dans le domaine fiscal et industriel. L'étude réalisée par l'Ifop pour « le Figaro » et la « Fondation Robert Schuman » montre une opinion française partagée sur l'Europe, au soixantième anniversaire du Traité de Rome.
L’Europe moins bénéfique pour la France
Près de la moitié des personnes interrogées (46%) jugent que la construction européenne a eu des effets plutôt positifs pour la France mais ils sont plus nombreux (53%) à estimer que l'Union européenne a surtout été bénéfique aux autres pays de l'Union, qui ont mieux tiré leur épingle du jeu, contre 29% qui pensent que les effets ont été au total plutôt négatifs pour nos partenaires. L'Europe, tendent à croire les Français, a été moins propices pour eux-mêmes que pour leurs voisins, ce qui contribuerait à expliquer leur désamour pour l'édifice européen.
Une approche qui mérite des nuances selon le positionnement politique des personnes sondées, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen étant, sans surprise, les plus eurosceptiques. Seuls 15% des électeurs qui s'apprêtent à voter pour la présidente du Front national pensent que l'UE a eu un effet bénéfique pour la France (44% pour les électeurs de Mélenchon). Les partis de gouvernement ont une approche nettement plus favorable à l'Europe, dessinant une courbe en U: plus on va vers les extrêmes, plus la défiance à l'égard de l'UE progresse. Les électeurs d'Emmanuel Macron sont les plus nombreux (71%) à penser que la construction européenne a eu des effets positifs pour la France.
Pour autant, sur un certain nombre de questions ou de problèmes essentiels, les Français estiment majoritairement que des mesures doivent être prises à l'échelon européen, davantage qu'au niveau national. C'est le cas pour la défense (65%), la politique étrangère (60%), l'immigration (60%), les problèmes de sécurité (56%).
Pour les questions de fiscalité et la politique économique et industrielle, les Français interrogés jugent, respectivement que des mesures à l'échelle nationale sont préférables
En revanche, c'est le contraire pour les questions de fiscalité et la politique économique et industrielle: dans ces deux domaines, les Français interrogés pour cette enquête, jugent, respectivement à 55 et 56%, que des mesures à l'échelle nationale sont préférables.
3/4 des Français contre le retour au Franc
Ceux qui souhaitent un retour au franc sont très minoritaires (28%), trois quarts des Français sont contre. Seuls les électeurs de Marine Le Pen sont très favorables (à 67%) en faveur d'un abandon de l'euro et d'un retour au franc. Globalement, sur la durée, en ce qui concerne la volonté de sortir de l'euro, le sondage réalisé cette semaine indique un point bas: en mai 2010, 38% des Français souhaitaient un retour au franc, soit dix points de plus qu'actuellement.
Source : LeFigaro.fr 26-03-2017
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