Ayant peu de succès avec son modèle DB3, Aston Marin lance en mai 1953, un nouveau prototype allégé et raccourci, basé sur ce même modèle : la DB3S. C'est avec cette voiture qu'Aston Martin va gagner ses lettres de prestiges, notamment à Charterhill, où Reg Parnell au volant de sa DB3S bat une Jaguar Type C de l'Ecurie Ecosse sur la ligne d'arrivée. Mais c'est aussi au cours du Championnat de voitures de tourisme britannique, que la DB3S s’inscrit dans la légende. Bien qu'elle n'ait jamais gagné à Sebring, elle est arrivée en 1955 première à Silverstone, et seconde au Mans !
Conçu par Robert Eberan von Eberhorst, ancien ingénieur en chef de l’équipe de Grand Prix d’Auto Union, l’Aston Martin DB3, sortie en 1952, était entièrement destinée à donner à l'entreprise un avantage dans les courses de voitures de sport. Bien que très réussie au niveau du style, l'Aston Martin DB3 s’avère trop lourde pour prendre l’avantage sur la Jaguar Type C, le modèle qui domine la compétition.
Pour la saison 1953, Aston Martin retourne à la planche à dessin et définit un nouveau châssis conçu par Willie Watson. La voiture reçoit également une toute nouvelle carrosserie dessinée par Frank Feely. Mécaniquement similaire au modèle DB3 à l'exception des freins à disque sur les quatre roues, la nouvelle DB3S utilise des tubes d’acier plus minces au niveau du châssis, un empattement plus court, et une carrosserie en alliage d'aluminium comportant de larges passages de roue avant. La réduction de poids est conséquente : 165 livres. Les DB3S sont, du coup, concurrentielles presque dès les premières courses, et lors de la seconde moitié de 1953, l'Aston Martin DB3S montre sa domination à l'île de Man, Silverstone, Charterhall et Goodwood.
Les 10 voitures d'usine continuent à accumuler les victoires et les podiums, c’est ce qui décide Aston Martin, en 1955, à offrir 20 exemplaires, avec des modifications visant à réduire la complexité et la fiabilité, à des équipes privées (ou ceux qui recherchent simplement, un roadster minimaliste rapide), ce qui porte à 31 le nombre total d’exemplaires construits.
Les modèles de production ont reçu un moteur six cylindres en ligne de 2922 cc de cylindrée qui, alimenté par un triple carburateur Wéber, développe une puissance maxi de 210. Les performances sont exceptionnelles pour l’époque, avec un 0 à 100 km/heure en moins de 7 secondes et une vitesse de pointe de 225 km/heure.
En 2009, une voiture DB3S version « client » de 1955 portant le numéro de série 104 a été vendue aux enchères à Monterey, en Californie, pour 1,98 million $, mais quand une autre voiture « client » DB3S de 1955 (numéro de série 118) est offerte à la vente aux enchères en 2012, la mise à prix était grimpée à 3.685.000 $. Lorsque le châssis 111 est présenté à Gooding and Company Pebble Beach lors de la vente de l’année 2014, il était prévu que les enchères pourraient monter jusqu’a une somme de l’ordre de 5 millions $ à 7 millions $. La voiture sera finalement adjugée cette année là pour 5,5 Millions de Dollars.
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
swisscarsighting.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)