Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 avril 2023 5 14 /04 /avril /2023 18:22
CONSEIL-CONSTITUTIONNEL-VALIDE-ESSENTIEL-REFORME-DES-RETRAITES-14-MARS-2023

CONSEIL-CONSTITUTIONNEL-VALIDE-ESSENTIEL-REFORME-DES-RETRAITES-14-MARS-2023

Le Conseil constitutionnel avait le destin de la réforme des retraites entre ses mains. Les neufs sages ont finalement validé vendredi 14 avril l'essentiel de la réforme des retraites, dont sa mesure phare de recul de l'âge légal de départ à 64 ans, tout en rejetant quelques mesures du projet gouvernemental comme la création d'un «index senior». L'institution de la rue de Montpensier a sans grande surprise censuré plusieurs «cavaliers sociaux» qui «n'avaient pas leur place dans la loi déférée» qui est de nature financière. Parmi ceux-ci: l'index sur l'emploi des seniors, qui devait être obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1000 salariés, et dont la non-publication devait être passible de sanctions financières.

 

Le RIP rejeté

Également censuré, le CDI seniors, un ajout des sénateurs de droite, qui devait faciliter l'embauche des demandeurs d'emploi de longue durée de plus de 60 ans. L'institution présidée par l'ex-premier ministre socialiste Laurent Fabius n'a pas suivi les parlementaires de gauche ou du Rassemblement national, qui avaient plaidé un détournement de procédure parlementaire pour faire adopter la loi. Un choix qui «ne méconnaît, en lui-même, aucune exigence constitutionnelle», selon le Conseil, qui évoque cependant le «caractère inhabituel» de l'accumulation de procédures visant à restreindre les débats.

Le Conseil a, en outre, rejeté le projet de référendum d'initiative partagée portée par la gauche (RIP), qui espérait un feu vert pour entamer la collecte de 4,8 millions de signatures en vue d'une hypothétique et inédite consultation des Français pour contrecarrer le projet du gouvernement. Les parlementaires de gauche ont déposé jeudi un deuxième texte, sur lequel le Conseil constitutionnel statuera le 3 mai.

 

De nombreux manifestants à proximité du Conseil constitutionnel

La parole du Conseil était particulièrement attendue par Emmanuel Macron et son gouvernement, qui espèrent pouvoir surmonter la contestation enracinée depuis janvier, et reprendre la marche d'un quinquennat sérieusement entravé dès sa première année. Des décisions, non susceptibles de recours et auxquelles le mouvement social et la classe politique étaient suspendus depuis plusieurs semaines, risquent cependant de ne pas éteindre les mobilisations. «La lutte continue», a déclaré le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon après la validation par le Conseil constitutionnel. «Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé», a affirmé Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée.

À Paris, un rassemblement a débuté sur le parvis de l'Hôtel de Ville à l'appel de plusieurs syndicats dont la CGT et FO. Plusieurs centaines de jeunes manifestaient par ailleurs dans la capitale et devraient s'y joindre en fin de journée. La police redoute des débordements. Des blocages se sont poursuivis vendredi: perturbation de la circulation autour de Rouen, blocage d'une plateforme alimentaire dans la banlieue de Strasbourg, opération «péage gratuit» par 150 à 200 manifestants en Gironde...

 

Vives réactions des partis de gauche et des syndicats

Malgré la déception, les syndicats et la Nupes ont bien l’intention de poursuivre la lutte, alors que le gouvernement espère calmer les tensions.

« Si la loi est jugée constitutionnelle, cela ne nous empêche pas de continuer de dire que cette loi est injuste », a assené Mathilde Panot, Présidente du groupe LFI-Nupes, peu après l’annonce du Conseil constitutionnel. La députée du Val-de-Marne considère désormais que cette décision constitue un « précédent dangereux » qui « montre comment des institutions permettent la décision d’un homme seul contre la décision d’un peuple. »

Toujours chez LFI, François Ruffin a affirmé que « le peuple » a été « ignoré, mis de côté ». « Demain, Macron et tous ses amis seront vaincus, dans les urnes ou dans la rue. La retraite à 64 ans sera abolie. Le Référendum d'initiative citoyenne s'imposera pour ne plus laisser les pleins pouvoirs à un nouveau roi », a poursuivi le député de Picardie.

Déplorant que l’article 2 – instaurant un index sénior dans les entreprises - et l’article 3 – sur le CDI senior – aient été censurés par le Conseil constitutionnel, Fabien Roussel, le président du Parti communiste, a fortement « regretté cette décision ». « Cette loi est amputée des mesures dites sociales. Aujourd’hui, c’est la pire des lois », a-t-il lancé au micro de BFMTV. « C'est une déception et non une reddition, tous les motifs étaient réunis pour une censure totale », a aussi déploré le patron du PS Olivier Faure.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a pour sa part estimé qu'« Emmanuel Macron ne pourra pas se cacher derrière la décision qui ne referme en rien le débat », décrivant une « fracture béante » entre « le président et le peuple ». Le sort de la réforme des retraites n’est « pas scellé », a aussi affirmé l'opposante d'extrême droite Marine Le Pen.

L’opposition et les syndicats appellent à la suite de la mobilisation, notamment lors de la manifestation du 1er-mai. « Le blocage du pays reste total », a insisté Mathilde Panot. « Nous appelons solennellement le président de la république à ne pas promulguer cette loi », a-t-elle ajouté.  L'écologiste Sandrine Rousseau a estimé que « la situation sociale est presque pire qu’avant l'avis du Conseil constitutionnel ». Selon elle, la Nupes enverra « un courrier au président de la République afin qu'il applique l’article 10 qui permet de suspendre la promulgation de la loi ».

 

Le gouvernement cherche l’apaisement

De son côté le gouvernement fait un pas vers l’apaisement. Sur son compte Twitter, la Première ministre Élisabeth Borne a fait savoir : « Le Conseil constitutionnel a jugé, tant sur le fond que sur la procédure, la réforme conforme à notre Constitution. Le texte arrive à la fin de son processus démocratique. Ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. »  Le Président de la République a invité les syndicats et les patronats à le rencontrer dès mardi pour « échanger sur la suite », après avoir promulgué la réforme des retraites.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : VICTOR ASSOCIATION
  • : Chaque jour l'actualité politique, économique et sociale de France et du monde commentée et en images. Mais aussi les voitures de légende.
  • Contact

Texte Libre

L'objet de ce blog est d'apporter aux habitants de Montesquieu-Volvestre une information régulière sur la vie de la cité, et de décrypter l'essentiel de l'actualité. Mais il a aussi pour but d'ouvrir un dialogue,  de discuter, de contester, ou de râler au besoin. Il faut que nous retrouvions dans notre village une convivialité, une solidarité qui sont en train de se perdre.

Rechercher

Pages

Liens