Le plan en six points de Kofi Annan a été accepté par le gouvernement syrien. "Une étape initiale importante qui pourrait mettre un terme à la violence et à l'effusion de sang", selon le porte-parole de M. Annan, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe. Cette étape devrait aussi permettre de répondre aux "souffrances" et "créer un environnement propice à un dialogue politique qui répondrait aux aspirations légitimes du peuple syrien", a-t-il rajouté. C'est en revanche l'application du plan qui sera cruciale a rapporté le porte-parole.
Contrairement aux précédents textes soumis aux Nations unies, le plan n'appelle pas au départ du pouvoir de Bachar Al-Assad. Le plan Annan, approuvé le 21 mars par le Conseil de sécurité, préconise notamment la cessation de toute forme de violence armée par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.
Les Chinois "ont apporté leur soutien" a noté Kofi Annan. La Russie, qui comme la Chine s'est toujours opposée au vote d'une résolution à l'ONU, affirmait dimanche encore que les propositions du plan Annan étaient "la dernière chance" pour éviter une "guerre civile prolongée". Mardi 27 mars, Moscou a cependant de nouveau refusé de se rendre à la réunion des "Amis de la Syrie" qui aura lieu à Istanbul le 1er avril, jugeant que les efforts du groupe sont "destructifs" concernant la mise en place du plan de Kofi Annan, a déclaré mardi le porte-parole de la diplomatie russe.
Au moment même où le plan Annan est accepté par Damas, les dirigeants arabes se réunissent à Bagdad. Ils appellent le gouvernement et l'opposition unifiée syriens à ouvrir un dialogue national et qualifient le "massacre de Baba Amro" à Homs de "crimes contre l'humanité", selon un projet de résolution dont l'Agence France-Presse a obtenu une copie. Ce projet doit être discuté mercredi par les ministres des affaires étrangères et approuvé par le sommet jeudi.
L'opposition continue, elle, de s'organiser. Réunis mardi à Istanbul, ils envisagent l'après-Assad et discutent des propositions du Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, pour bâtir une "république démocratique".
Source : LeMonde.fr 27-03-2012
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