Enfin une nouvelle que l’on pourrait qualifier de « moins mauvaise » que toutes celles qui nous sont tombées dessus depuis quelques semaines. Les quatre principales banques françaises ont passé avec succès les "stress test" commandés par l'Autorité bancaire européenne (EBA) afin de savoir si elles pouvaient résister en cas de choc économique. Ces « stress tests » simulent une situation assez catastrophique (chômage, inflation, chute brutale de l’Euro..) et analysent les solutions mises en œuvre par la banque. A l'échelle du continent européen, huit banques, seulement, ont failli.
Les banques françaises ont visiblement les reins solides. Vendredi, ont été communiqués les résultats des tests de résistance ("stress tests") infligés à 90 groupes européens dans 21 pays différents par l'Autorité bancaire européenne (EBA). Verdict : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et BPCE, - qui représentent 80% du total de l'actif bancaire français - ont toutes surmonté l'obstacle sans encombre. "Le système bancaire français est solide. Il faut y voir le signe d'une gestion des risques rigoureuses (...) et de la solidité du modèle de banque universelle", s'est félicité le ministre de l'Economie François Baroin, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de ces résultats. "Leur niveau de capital est au final approprié puisqu'il leur permettrait de financer l'économie même dans le scénario le plus dégradé", a enchéri Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France.
Huit échecs sur quatre vingt dix groupes
En substance, les tests réalisés envisageaient l'hypothèse d'une récession "particulièrement sévère", marquée par une forte hausse du chômage, une hausse de l'inflation et une violente dépréciation du dollar par rapport à l'euro. Dans ce scénario catastrophe, huit banques seulement sur l'ensemble du continent auraient failli. Parmi celles-ci, dont le résultat détaillé sera dévoilé ultérieurement, figurent cinq banques espagnoles, deux grecques et une autrichienne - à noter qu'aucune banque portugaise ne figure dans cette liste. Leur salut passe par une augmentation de leur capital, mais, au-delà de ces cas, l'EBA souligne surtout "la bonne santé d'ensemble du système bancaire européen", pourtant mis à rude épreuve en ces temps de crise de la zone Euro. Reste à savoir désormais si les marchés, - qui tablaient sur 5 à 15 échecs - réagiront à leur tour positivement à ses annonces. Sur ce point, rien n'est moins sûr.
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