C’est devant une salle pleine que Ségolène Royal organisait samedi 10 septembre après-midi, au Parc des expositions de Montreui,l son premier grand meeting de campagne en région parisienne. Face à un auditoire survolté, la candidate a lancé son "contrat avec la Nation", dans lequel elle s’engage à tenir 10 promesses. Après "le serment" lancé par Martine Aubry mercredi 7 septembre dernier à Toulouse, après les promesses de François Hollande concernant l’éducation, voici le "contrat" de Ségolène Royal à Montreuil.

Rue de Paris, à Montreuil. Les murs sont placardés d’affiches à l’effigie de Ségolène Royal. Ce samedi après-midi, la candidate réunit ses troupes au Parc des expositions de cette commune de Seine-Saint-Denis, située aux portes de Paris. Cette année, sa traditionnelle fête de la Fraternité s’est transformée en grand meeting de campagne, son premier en région parisienne. Les militants sont venus nombreux, drapeaux à la main, arborant pour certains des tee-shirt "Ségolène 2012". Avant même l'arrivée de leur candidate, la salle est conquise. Les vidéos défilent sur écran géant. L’une passe en revue les "succès" de la candidate dans sa région de Poitou-Charentes, l’autre ses déplacements à l’étranger. Une troisième énumère les précieux soutiens de la candidate, de Jean-Pierre Mignard à Delphine Batho, en passant par Pascal Boniface ou encore Stéphane Hessel.

 Quelques minutes plus tard, Ségolène Royal arrive, acclamée par près de 2.000 militants survoltés, sur les airs du fameux Simply the best de Tina Turner. Un titre qui en dit long. Sans attendre, la candidate commence son discours: "Il nous reste 30 jours pour convaincre, 30 jours pour prouver, 30 jours pour entraîner, 30 jours pour montrer aux Français qu’un autre chemin est possible". Autrement dit, celle qui reste largement dominée par François Hollande et Martine Aubry sait qu’il ne lui reste plus qu’un mois pour faire mentir les sondages. Des sondages auxquels elle ne croit pas du tout d’ailleurs.

"Je ne vous abandonne pas"

Et la victoire, elle semble y croire plus que jamais. "Comme je vous l’avais dit en 2007, appuyez-vous sur moi. Je suis là. Je ne vous abandonne pas", assène-t-elle à la tribune. "Rappelez-vous cette promesse que je vous avais faite sur le toit rue de Solferino. Je vous avais promis d’autres victoires. Cette fois vous l’aurez!",  assure la candidate, sûre d’elle. La salle lui donne le change : "On a gagné !", répètent en chœur les militants.

 Au bout de près de 40 minutes, le ton devient soudainement beaucoup plus solennel. L’heure est à l'annonce. Ségolène Royal retient ses mots. Elle finit par annoncer les 10 mesures qu’elle s’engage à prendre sous forme de "contrat avec la Nation", document qu’elle brandit à la fin du discours. Pour bâtir "la République du respect", elle propose ainsi "un Parlement renforcé dans ses pouvoirs de contrôle et revivifié par le non-cumul des mandats", "la création d’un conseil supérieur du pluralisme pour protéger l’indépendance des médias", "une révolution écologique par la croissance verte et la mutation énergétique" ou encore le recours au référendum "chaque fois que l’intérêt supérieur du pays l'exigera".  Aussi, Ségolène Royal s’engage à "faire inscrire dans la Constitution la règle d’une bonne gestion des fonds publics". Pas question pour autant de voter la règle d’or voulue par Nicolas Sarkozy. Et pour mener à bien ses promesses, la candidate compte installer "un comité de surveillance des engagements dont les membres seront désignés à parité par la majorité et l’opposition". Une sorte de détecteur de mensonge humain.

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