Début avril, le Wall Street Journal révélait l'inquiétude de la City de Londres au sujet de positions massives et très risquées prises par un trader français de JP Morgan surnommé "la baleine de Londres". La première banque américaine a annoncé, jeudi 20 mai dernier, une perte de 2 milliards de dollars. L’affaire fait grand bruit d’abord parce qu’elle montre, ce que tout le monde savait déjà, que le comportement des banques, même les plus sérieuses n’a pas changé depuis la crise. Cette affaire démontre également que les gouvernements, tant américain qu’européens, n’ont pas réussi à empêcher les banques de se livrer à des activités spéculatives !..
L'annonce fait désordre dans le contexte financier actuel. Jeudi 20 ami au soir, après la clôture de Wall Street, la banque américaine JP Morgan Chase a annoncé aux investisseurs avoir subi une perte de courtage de 2 milliards de dollars. Jamie Dimon, le directeur général de la banque américaine, s'est exprimé en personne lors d'une conférence téléphonique surprise, avouant que la branche « dérivés » de crédit avait commis « beaucoup d'erreurs, de manque de rigueur et de mauvais jugements ».
A Wall Street, l'action JP Morgan a immédiatement décroché de près de 6% en cotations post-séance, entraînant l'ensemble du secteur bancaire dans son sillage. Vendredi 21 mai, en Asie, les principaux indices boursiers pointent en baisse, plombés par le secteur bancaire après cette annonce-choc de JP Morgan.
Une "tempête dans une tasse de thé"
M. Dimon a admis que le problème avait été découvert par la banque à la suite d'un article du Wall Street Journal qui a révélé début avril l'inquiétude de la City de Londres au sujet de positions massives et très risquées prises par un courtier français de JP Morgan, Bruno Michel Iksil, dans les CDS (Credit Default Swaps). Les banquiers de la City avaient surnommé le trader "la baleine de Londres".
Dans un premier temps, Jamie Dimon avait qualifié l'affaire de "tempête dans une tasse de thé", mais jeudi, il a donc fait volte-face et admis que la banque était confrontée à de lourdes pertes qui pourraient dépasser, à terme, les 2 milliards de dollars, dans la mesure où il faudra des mois pour dénouer les positions prises. La banque "espère que ce problème n'en sera plus un d'ici la fin de l'année" a ainsi indiqué M. Dimon, en ajoutant toutefois que cela dépendrait "des marchés et de nos positions".
Source : leJDD.fr 13-05-2012
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