Au cours d'une rencontre lundi 14 mai dernier au soir avec trois dirigeants de partis politiques, le chef de l'Etat grec a proposé qu'un gouvernement de "personnalités non politiques" soit rapidement mis en place afin de sortir son pays de la crise politique qu'il traverse. Cette solution permettrait d'éviter de nouvelles élections législatives.
A défaut d'un accord entre les partis politiques grecs, il faut un gouvernement de "personnalités non politiques". Tel était le message adressé lundi 14 mai au soir par le chef de l'Etat, Carolos Papoulias. Celui-ci a fait cette proposition à l'occasion d'une réunion à laquelle participaient trois leaders de formations politiques : Antonis Samaras pour la Nouvelle démocratie (droite), Evangélos Vénizélos pour le Pasok (socialiste) et Fotis Kouvelis pour le petit parti de gauche pro-européen Dimar. Quatrième invité de la soirée, Alexis Tsipras, à la tête de la Coalition de la gauche radicale Syriza qui est arrivée deuxième lors des élections législatives du 6 mai, avait décliné cette invitation.
Le parti Dimar rejette la proposition
Ce dernier est en revanche de nouveau convié mardi 15 mai au matin pour une nouvelle rencontre avec le président grec, réunissant l'ensemble des dirigeants des partis représentés au Parlement, à l'exception du parti néonazi Aube Dorée. Les discussions porteront ainsi sur la constitution d'un cabinet de technocrates soutenu par la majorité des parlementaires. Un moyen d'éviter, face à la paralysie politique actuelle, de nouvelles élections en juin et une possible sortie du pays de l'euro.
Le dirigeant du parti socialiste, Evangélos Vénizélos a immédiatement apporté son soutien à cette proposition. Son rival conservateur, Antonis Samaras, s'est lui aussi déclaré prêt à discuter de la formule. Mais le chef du parti Dimar, Fotis Kouvelis, l'a rejeté tout en disant qu'il allait participer à cette réunion.
Les trois personnalités ont souligné que ce gouvernement aurait pour mission d'assouplir et de renégocier à plus ou moins long terme les conditions drastiques fixées à la Grèce par le memorandum d'accord proposé par l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds Monétaire International réunis au sein d'une "troika".
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