Alors qu’il était resté silencieux depuis des semaines, voilà que l’on retrouve Jean-Louis Borloo sur les plateaux de télévisions et aux micros des grandes radios !.. Et pour dire quoi ? Pour affirmer haut et fort que : le «match» de l'élection présidentielle se jouera à «trois». Et sans... François Bayrou. Jean-Louis Borloo, ancien numéro deux du gouvernement, qui avait failli décrocher Matignon à l'automne 2010, exclut que le candidat du MoDem atteigne le second tour. C'est, selon lui, entre Nicolas Sarkozy, François Hollande et Marine Le Pen que la course à l'Elysée va se jouer. Veut-il, par ce discours, essayer de justifier sa position passée de renoncer à la candidature ou bien est il en « mission spéciale » délégué par l’Elysée ?
Le centre «n'est pas en état d'avoir une majorité parlementaire»
En tous cas sa position est maintenant très claire : le centre n’a plus aucune chance de l’emporter en 2012 : «Le centre peut peser considérablement s'il est en coalition, mais le centre seul ne peut pas à la fois avoir une majorité parlementaire et emporter l'élection présidentielle ou s'il l'emporte, c'est par ambiguïté», a assuré ce samedi 21 janvier sur Europe 1, l'ex-ministre de l'Ecologie (2007-2010), qui a renoncé en octobre à se lancer dans la course à l'Elysée. «Le centre politique n'est pas en état aujourd'hui d'avoir une majorité parlementaire», a-t-il insisté.
La veille, sur France Info, il avait déjà développé cette vision du rapport des forces dans la course à l'Elysée. «Je pense que le match, il se joue comme ça : entre les deux grandes formations (NDLR : UMP et PS) d’une part, et le souverainisme, donc Marine Le Pen», avait-il expliqué.
Borloo : «Je ne demande rien»
Sur Europe 1, ce samedi, il a redit que le positionnement de la présidente du Front national sur l'Europe et la monnaie unique, en «espèce de chef de file des souverainistes», était l'évolution politique «majeure» des derniers mois et que les prochaines élections, présidentielle et législatives, se joueraient dans une opposition «souverainistes contre non-souverainistes». Donc, a-t-il poursuivi, «d'un côté le président sortant et le représentant de l'alternance démocratique, François Hollande», et de l'autre «les souverainistes».
La majorité joue-t-elle la carte Borloo pour contrer François Bayrou ? «Je ne suis pas dans ce type de bataille. Je ne demande rien, je ne revendique rien et je continuerai à dire ce que je pense», avait répondu l'intéressé sur France Info vendredi. Mais on n’y croit guère !...
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