Suite 2 et FIN
Je veux vous donner des raisons de croire dans la France forte.
En vérité, jamais le moment n’a été aussi favorable pour adapter le finan-cement de notre modèle social aux réalités de la vie économique d’aujourd’hui.
Dans tous les pays industriels, les entreprises relocalisent des emplois. Elles ont compris qu’elles avaient trop à perdre au dumping social, à l’insécurité juridique et aux transferts de technologies. Nous devons accompagner, amplifier ce mouvement, et non pas nous endormir, en revenant au laxisme de la dépense publique, à l’augmentation de toutes les cotisations sociales, et à la dévalorisation du travail.
La fiscalité des entreprises doit aller dans le même sens. Un impôt sur le bénéfice mondial des grandes entreprises les dissuadera de délocaliser les emplois. Quel que soit l’endroit où elles réaliseront des bénéfices, elles paieront une part d’impôt en France. Nous interdirons également la déduction des dépenses de délocalisation de l’impôt sur les bénéfices des entreprises.
Je veux vous en convaincre de toutes mes forces : la France est créative, les Français ont l’esprit d’entreprise ; la France a du talent, les Français ont de l’imagination. Partout dans le monde, des entreprises françaises réussissent parce qu’elles innovent, y compris dans des secteurs que l’on croyait défi-ni-ti-vement menacés comme celui de la chaussure, en pleine renaissance à Romans. Ce qui empêche l’économie française d’avancer, c’est la dévalorisation du travail, c’est le poids des charges, c’est le poids des normes.
Une norme en plus, deux normes en moins.
Il faut libérer les énergies. Nous avons atteint le seuil maximum de normes dans notre pays. Les projets sont découragés avant même d’être engagés. On a remplacé la confiance par la suspicion permanente, la responsabilité par la réglementation tatillonne, l’esprit d’initiative par l’aversion au risque. Il faut libérer les créateurs, les artisans, les commerçants, les entrepreneurs individuels, les PME de l’excès des normes. Je propose une règle simple : chaque fois qu’un ministre voudra créer une nouvelle norme, il devra m’en proposer deux anciennes à supprimer. Cette règle vaudra au niveau national et au niveau européen.
La jeunesse de France mérite notre confiance, accordons-lui notre caution.
Il faut libérer l’énergie de la jeunesse. C’est le propre de la jeunesse que de vouloir prendre des risques, tenter sa chance, prendre en main son destin. La jeunesse ne veut pas d’assistanat, de faux emplois, de RSA jeune, elle veut voler de ses propres ailes. Elle ne veut pas de surprotection, elle veut se mesurer avec l’obstacle.
La jeunesse de France mérite notre confiance, accordons-lui notre caution.
Je propose de créer une banque de la jeunesse qui se portera garante des projets de tous les jeunes, qu’il s’agisse de financer des études, de créer une entreprise, de mettre en œuvre un projet humanitaire… Il est normal que les jeunes s’endettent pour financer leurs projets. C’est le signe qu’ils ont confiance en eux-mêmes. Ils rembourseront quand ils seront entrés dans la vie professionnelle. Mais il est de l’intérêt de tous qu’à travers la caution de l’Etat, nous aidions notre jeunesse à faire fructifier ses talents.
On ment à la jeunesse si on lui dit qu’elle pourra réussir sans effort, sans effort à l’école, sans effort à l’université, sans effort dans l’entreprise. Mais on trahit son état d’esprit si on ne l’aide pas à changer le monde.
Les territoires ruraux ont du potentiel.
Ce n’est pas parce que, dans les territoires ruraux, on souffre en silence que la société ne doit pas prêter attention à cette souffrance. J’ai conscience que dans ces territoires, on ne casse pas les abribus, on respecte davantage les services publics car on en mesure tous les jours l’intérêt vital, on a une forme de pudeur qui fait que l’on n’exprime sa colère qu’avec retenue. Et pourtant cette détresse existe.
Nous avons besoin de la ruralité. C’est là que l’identité de la France trouve ses racines. C’est l’intérêt de notre économie d’avoir une agriculture puissante. Ses réussites ont été majeures au cours des années récentes. Et c’est la seule façon de conserver nos paysages, par ailleurs si beaux et si divers.
De plus en plus de Français s’installent en milieu rural. Ces territoires ont du potentiel. Il faut donc également libérer les énergies de la ruralité, donner aux Français des zones rurales les moyens de réussir leurs projets.
Je suis pour une adaptation des normes au milieu rural, chaque fois que cela est possible, chaque fois que cela est nécessaire. Pour toute réforme qu’il proposera, chaque ministre devra se poser la question de règles spécifiques pour le monde rural.
La couverture du territoire en numérique à très haut débit est déterminante pour les entreprises, mais aussi pour la vie quotidienne des habitants des territoires ruraux. Il faut en accélérer la concrétisation. Cela implique une mutualisation des ressources entre les territoires urbains si facilement desservis et les territoires ruraux trop peu denses pour assurer aux opérateurs des conditions économiques rentables.
Pas un territoire ne doit être privé de l’accès aux personnels de santé, ce qui suppose de doubler le nombre des maisons de santé pluridisciplinaires, qui permettent aux médecins de se sentir moins seuls en travaillant au même endroit.
L’Europe doit protéger les Européens et nous rendre plus forts dans la mondialisation.
La France aura beau travailler de toutes ses forces et moderniser son économie, tout cela ne servira à rien si l’Europe continue d’avoir une politique commerciale aussi naïve. Aujourd’hui, le rôle de l’Europe doit être de nous protéger et de nous rendre plus forts dans la mondialisation. Une France plus compétitive dans une Europe mieux protégée, ce sont les deux faces d’une même politique.
Nous sommes en concurrence avec des pays qui ont la taille de continents. Ces pays protègent leur économie et protègent leurs emplois. Ils abordent la liberté des échanges de manière beaucoup moins angélique que l’Union européenne. Ils encouragent le développement de leurs PME, qui sont les grandes entreprises de demain. Nous devons faire de même.
C’est pourquoi je proposerai à nos partenaires une nouvelle politique commerciale européenne. Il faut d’abord réserver une partie des marchés publics européens à des PME européennes. C’est une manière très efficace de soutenir leur croissance, comme le font les Etats-Unis. Il est ensuite inconcevable que l’Europe continue à ouvrir ses marchés publics à tous les pays du monde alors que ces pays ne nous en ouvrent aucun. Voilà une naïveté coupable. Tant qu’il n’y aura pas de réciprocité, l’Europe devra réserver ses marchés publics à des entreprises qui produisent en Europe. Si l’Europe n’adopte pas ces mesures dans un délai d’un an, nous les adopterons unilatéralement à l’échelle de la France.
L’Europe doit également protéger ses technologies. Nous avons fait preuve de beaucoup trop de candeur. Nous ne pouvons plus accepter que les technologies développées en Europe soient transférées à l’autre bout du monde.
Et puis l’Europe doit consacrer moins d’imagination à produire des normes qui découragent l’initiative et plus d’énergie à défendre l’industrie européenne contre le dumping social, fiscal et environnemental des autres pays ; concrè-tement, exercer plus de contrôles sur les produits importés et prendre des mesures de sanctions lorsque ceux-ci ne respectent pas les règles.
Nous sommes deux fois moins efficaces que les Américains en ce domaine.
Je crois dans le libre-échange. Mais le libre-échange, c’est l’ouverture négociée et réciproque des frontières, pas leur disparition. Ouvrir les marchés n’est pas le but de la construction européenne. Son but est la sécurité et la prospérité des peuples européens. L’Europe ne peut pas rester indifférente aux effets de la mondialisation sur l’emploi et sur l’industrie européenne. Elle doit prendre des mesures pour concilier la liberté des échanges et la protection de nos emplois, de nos modes de vie, de nos valeurs, de notre protection sociale, de l’identité européenne. Maîtriser notre destin, c’est faire comprendre à l’Europe ce changement majeur de perspective. C’est à cette seule condition que reviendront l’espérance et l’adhésion des peuples européens au projet politique européen.
La mondialisation ne peut pas rester telle qu’elle est, inégale pour les peuples occidentaux, inhumaine pour les peuples émergents, destructrice pour la planète.
Quant à la mondialisation, elle ne peut rester telle qu’elle est, inégale pour les peuples occidentaux, inhumaine pour les peuples émergents, destructrice pour la planète. Affirmer que la mondialisation est inéluctable ne vaut en aucun cas acceptation d’une mondialisation sans règles, sans cadre et sans réciprocité. Les crises ont eu ceci de positif qu’elles ont obligé les pays, notamment occidentaux, à réfléchir à ce qui s’était passé et à se forger la conviction que cela ne pouvait pas durer.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la grande question de ce siècle naissant, en économie comme en d’autres matières, est la question des frontières. Pendant des millénaires, les peuples ont été capables des pires affrontements pour quelques kilomètres de frontières. Aujourd’hui, ils découvrent l’incertitude et l’anxiété d’un monde sans frontières et sans repères, un monde où plus aucune autorité politique ne semble pouvoir résister à la force des marchés et de la technique.
C’est pourquoi la France, avec son imagination, avec son identité particulière et reconnue, doit œuvrer, au rang qui est le sien, celui de grande nation mondiale, à la construction d’un monde plus ouvert et plus équitable, mais néanmoins régulé, où le droit est plus fort que la technique, où les Etats souverains décident ensemble de règles et de valeurs qui s’imposent aux marchés, et où les hommes sont remis au centre des préoccupations, des décisions et de l’action.
Il faut d’abord refonder le capitalisme, rétablir la primauté de l’industrie sur la finance, de la production réelle sur l’économie virtuelle, mettre fin à la spéculation financière. Il faut ensuite encadrer la mondialisation : les pays émergents, qui sont désormais aussi puissants que nous, doivent adopter des règles sociales, juridiques et éthiques, faute de quoi la concurrence n’est pas loyale. Il faut enfin imposer des normes écologiques à tous : cela veut dire qu’il faudra que tous les pays acceptent les règles du protocole de Kyoto et qu’une organisation mondiale de l’environnement soit créée.
Tout cela ne serait évidemment que des vœux pieux si nous n’avions déjà commencé à le faire. Depuis 2008, le G20 a été créé, les bonus des traders encadrés, les paradis fiscaux dénoncés, de nouvelles règles prudentielles imposées aux banques, les marchés des produits dérivés financiers et agricoles régulés, certains produits toxiques interdits, le principe d’une taxation des transactions financières adopté. Dans ces avancées, la France a joué un rôle essentiel. Je veux vous convaincre de croire que la France forte peut contribuer à faire avancer le monde dans une direction plus humaine.
L’écologie améliore nos conditions de vie et crée des emplois.
L’écologie est un sujet trop important pour être l’otage du sectarisme et des alliances politiciennes. Le changement climatique est l’autre mutation majeure de notre temps. Il faut donc résolument protéger l’environnement.
Nous avons demandé à nos agriculteurs d’adopter des méthodes de production plus respectueuses de l’environnement. C’est l’intérêt de leur santé tout autant que celui de la préservation des équilibres écologiques. Tout ce qui améliore la qualité de notre environnement doit être poursuivi et la modification de nos pratiques doit continuer à être encouragée. Nos conditions de vie n’en seront que meilleures.
La politique énergétique est pour sa part le levier le plus déterminant pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. C’est la raison principale pour laquelle il faut conserver et entretenir la filière nucléaire française.
L’énergie nucléaire est celle qui émet le moins de gaz à effet de serre. C’est aussi celle qui garantit notre indépendance énergétique et limite les factures d’électricité pour les ménages et pour les entreprises. C’est enfin une exceptionnelle filière industrielle. L’industrie nucléaire française réunit tous les traits d’une France forte. Naturellement, il faut être intransigeant avec la sécurité et la sûreté de nos installations. Le maintien du potentiel nucléaire de la France doit aussi être complété par le développement des énergies renouvelables et par les économies d’énergie.
Avec ces orientations, nous protégerons l’environnement, nous respecterons nos engagements internationaux et nous développerons des industries nouvelles, d’un même mouvement. Derrière chacune de ces priorités, il y a du pouvoir d’achat pour les Français, de la compétitivité pour les entreprises et des emplois non délocalisables pour tous.
L’écologie ne doit pas être l’ennemie de la croissance : prôner la décroissance, c’est condamner au désespoir tous ceux qui ont tellement de difficultés pour vivre aujourd’hui. L’écologie peut au contraire être la matrice de l’invention d’une nouvelle économie, faite de qualité, de sobriété et de proximité. L’écologie peut et doit rimer avec le travail et même avec l’industrie. L’écologie est source de croissance, de nouveaux emplois et de progrès pour tous.
Présider, c’est prendre des décisions.
C’est après avoir longuement étudié, analysé, pensé la psychologie profonde du peuple français et la longue histoire de la France, que le général de Gaulle a conçu la Ve République. Avec cette République, il a remis le peuple au centre de la souveraineté, au grand regret des partis et des lobbies. C’est pour cela qu’il a proposé au peuple que le Président de la République soit élu au suffrage universel direct et doté de pouvoirs importants. Il en résulte une coexistence, à la tête de l’exécutif, du Président de la République et du Premier ministre.
Je n’ai jamais cru, je ne croirai jamais que le rôle du Président de la République soit de dégager les grandes perspectives tandis que celui du Premier ministre serait de s’occuper au quotidien des problèmes des Français. Tout simplement parce que les problèmes quotidiens des Français, l’emploi, le pouvoir d’achat, la protection sociale, l’éducation, les retraites, se résolvent dans les grandes perspectives. Tous les Présidents de la République ont suivi de très près la conduite des affaires gouvernementales.
Croit-on sérieusement que le Général de Gaulle ne s’intéressait pas aux détails de la politique qu’il menait ? Ignore-t-on que, de tout temps, dans toutes les réunions interministérielles importantes, il y a toujours eu un conseiller de l’Elysée ? Ce qui est vrai, c’est que, pour ma part, je l’ai fait dans la transparence et dans la franchise. Dans un contexte de crise majeure, à une époque où l’action internationale et l’action en France sont les deux faces d’une même politique, à l’heure où le rythme de la décision est devenu tellement rapide, alors que tant de réformes devaient être engagées, je me suis impliqué totalement dans ma fonction.
Ce qui est important, je crois, c’est que la dyarchie de l’exécutif ne conduise pas à des dysfonctionnements et à des rivalités stériles dans la conduite des affaires de l’Etat. Avec François Fillon, nous avons travaillé pendant cinq ans, sans instabilité gouvernementale, sans conflit, sans crise. Nous avons fait de nos différences une richesse. Nous avons toujours été en plein accord sur la politique que nous menions. La dyarchie de l’exécutif permet de se compléter, de se nuancer, de s’encourager, de débattre. Elle a souvent été une source de division dans notre pays. Nous avons essayé d’en faire une force pour la France. Diriger notre pays est une mission suffisamment difficile pour qu’être deux, dans un rapport clairement fixé par la Constitution et la légitimité du suffrage universel, soit un avantage.
Pour autant, parce qu’il est élu directement par le peuple français, le rôle du Président de la République ne peut pas être de s’abriter derrière le Premier ministre ou derrière sa majorité. Il lui revient d’être en première ligne, de se saisir des questions les plus difficiles, elles le sont souvent, et, après avoir consulté, écouté, analysé, de prendre les décisions.
Nous réussirons parce que nous le ferons ensemble.
Mes chers compatriotes, en 2007, quand vous m’avez accordé votre confiance, le pays avait besoin de modernisation et de réformes. Nous en avons menées un grand nombre, parmi les plus difficiles. La crise, d’une violence aussi forte que celle des années 30, et que personne n’avait prévue, ne nous a pas permis d’aller aussi loin que nous l’aurions souhaité, ni d’engranger tous les résultats que nous aurions espérés. Ce temps-là viendra. Mais notre pays a résisté.
La France, c’est ce nom magique que personne ne peut entendre sans penser à celui de liberté. Nous avons honoré cette promesse. Partout dans le monde, des initiatives françaises ont été saluées et couronnées de succès, en Géorgie, en Côte d’Ivoire, en Libye.
Pendant cinq ans, à la tête de nos institutions, j’ai sillonné notre pays : je n’ai cessé de voir des réussites françaises, un savoir-faire français, une intelligence française. J’ai mesuré la créativité et l’énergie dont la France est capable.
Pendant cinq ans, à l’étranger, je n’ai cessé de mesurer l’admiration et l’espérance qu’éveille la France. La France n’est pas écoutée quand elle est arrogante, mais elle est entendue quand elle est ouverte, constructive, imaginative.
Toutes les fois que je vous ai rencontrés, je n’ai cessé d’aimer votre refus du renoncement, votre rejet de l’immobilisme.
Vous êtes devant un choix historique : soit nous regardons ensemble les réalités en face pour conserver la maîtrise de notre destin ; soit nous nous contentons une fois encore de la facilité qui nous conduira à glisser dans ce qu’il faudra bien finir par appeler le déclin.
Mes adversaires n’ont que deux propositions : défaire tout ce qui a été fait et recycler les vieilles recettes du passé, la dépense publique, le partage du travail, l’assistanat, l’immobilisme, l’affaiblissement de l’Etat, le rejet de l’autorité, la destruction des repères.
Ma conviction, c’est que la France peut faire mieux, beaucoup mieux. Je vous propose une France forte parce que je veux le meilleur pour notre pays. C’est pour cela que je fais une campagne en vérité. Je refuse de passer sous silence des évidences. Je refuse la facilité. Oui, il faut faire des efforts, oui il faut travailler. Mais croyez-moi, nous pouvons réussir à rester maître de notre destin.
Nous pouvons réussir parce que nous le choisirons et le ferons ensemble. Je n’accepte pas que l’intérêt général soit privatisé par des intérêts privés. Chaque fois qu’il y aura des blocages, je vous donnerai la parole par référendum. Comme pour la Constitution, les lois adoptées par référendum seront supérieures aux autres normes. Certains veulent prendre le pouvoir, moi je veux rendre le pouvoir au peuple.
La France est un grand pays, une grande nation. Les Français sont un grand peuple.
Souvenons-nous de ces paroles du général de Gaulle : «Si nous n’étions pas le peuple français, nous pourrions reculer devant la tâche. Mais nous sommes le peuple français.»
Je sais que vous aimez la France. Je veux vous convaincre qu’il faut avoir foi en elle.
Françaises, Français, plus que jamais cette France gravée dans votre coeur a besoin de vous.
J’ai besoin de vous.
Aidez-moi à construire la France forte.
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