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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 07:00

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En tête dans les intentions de vote au premier tour dans pratiquement tous les sondages, Nicolas Sarkozy ne parvient pas à changer la donne pour le second tour. Quelle est la stratégie du candidat-président pour inverser la tendance ?

Les sondages de second tour « sont à prendre avec des pincettes »

Une accumulation de chiffres qui sonne comme un échec dans la stratégie de reconquête de l'opinion de Nicolas Sarkozy. Avant le "croisement des courbes" d'intentions de vote au premier tour, ses partisans assuraient qu'une fois la pole position acquise, une inversion de tendance se ferait sentir au second. Mais le candidat-président se veut confiant en expliquant, selon le quotidien « Le Parisien » de mardi 3 avril, que "le second tour sera une tout autre histoire". Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, confirme un peu, les espoirs du candidat : "Les sondages de second tour sont à prendre avec des pincettes, car il manque une donnée fondamentale, les résultats du premier."

Et, ajoute-t-il, cette campagne reste "assez spéciale" : "Les sondages de second tour sont actuellement le reflet de l'antisarkozysme en France, un peu comme si un référendum pour ou contre le président sortant se jouait. Si Nicolas Sarkozy réduit l'écart dans les intentions de vote au second tour avant le 22 avril et que le référendum se transforme en match de la crédibilité, alors cela pourrait changer les choses. Mais on n'a jamais vu un président sortant aussi malmené…"

Sarkozy : « Exploser Hollande dans l'entre-deux-tours »

Pour se refaire, Nicolas Sarkozy mise d'abord sur la poursuite de la hausse de sa cote au premier tour : s'il atteint son score de 2007 (31,17%), il espère enclencher une dynamique victorieuse. Et puis il estime que la campagne d'entre-deux-tours lui sera favorable. Notamment le traditionnel débat télévisé, lors duquel il compte "exploser" (sic) son adversaire. Une certitude qui lui donne envie d'obtenir l'organisation de deux duels, au lieu d'un seul.

Mais l'arithmétique est têtue et la tendance sur le second tour se pérennise. D'abord parce que la gauche, dans son ensemble, ne cesse de prendre du poids dans les sondages. Il y a deux mois, le 2 février, l'enquête quotidienne de l'Ifop estimait à 41,5% les voix de la gauche. Lundi 2 avril, le score était de 43,5%, deux points de plus acquis depuis la percée de Jean-Luc Mélenchon. Et sept points de plus que les résultats officiels du premier tour de 2007. Mais là encore les incertitudes sont de plus en plus grandes : quel score fera Mélenchon au premier tour ?

Remonter dans les sondages, mais avant le 6 mai?

Et à droite? La droite parlementaire ne présente dans cette élection que Nicolas Sarkozy et… Nicolas Dupont-Aignan, crédité de 1% d'intentions de vote. Les autres personnes susceptibles de voter pour le candidat UMP sont à chercher au Front national ou au MoDem. Mais le score de Marine Le Pen s'érode. Et ses électeurs ne sont pas tous prêts à voter pour Nicolas Sarkozy. Selon l'Ifop, quelque 80% des électeurs se disant proches du Front National choisissent de soutenir le candidat-sortant. "Il y a au FN une part résiduelle d'électeurs (20% environ) qui ne veulent absolument pas de Nicolas Sarkozy et qui disent voter François Hollande", note Frédéric Dabi.

Au MoDem, 46% de ceux qui se disent proche de ce parti ont l'intention de voter pour le candidat socialiste et seulement 54% pour Nicolas Sarkozy. "C'était nettement plus en 2007", ajoute le directeur général adjoint de l'Ifop. A gauche, le candidat socialiste fait par contre l'unanimité. 100% de ceux qui se déclarent proches du Front de gauche veulent voter pour lui. Chez Europe-Ecologie-les Verts, le taux est de 90%. De quoi espérer des reports de voix très favorables.

Le deuxième tour c’est « une autre campagne »

Mais il ne s'agit là que de "virtuel". Et Nicolas Sarkozy rejette ces hypothèses : "La mode c'est de dire que je n'aurai pas assez de réserves de voix. Mais le deuxième tour, c'est une autre campagne", a martelé le chef de l'Etat devant les représentants de sa majorité lundi 2 avril dernier, selon « Le Figaro ». Un optimisme qui frise parfois l'euphorie. Vendredi, à Besançon, le candidat de l'UMP n'a pu s'empêcher de railler ce "petit club des socialistes heureux" qui se voyait déjà à l'Elysée. "Oui, mais je suis là", a-t-il plastronné. Mais certains dans son camp affichent des réserves : "Les excès d'optimisme d'aujourd'hui sont aussi ridicules que les excès de pessimisme d'hier, rien n'est fait", faisait observer un ministre à l'AFP vendredi. "La remontée de Sarkozy semble irréversible mais je ne suis pas sûr que les courbes se seront croisées le 6 mai", prophétisait-il. C'est bien tout l'objet du pari de Nicolas Sarkozy.

 

 

 

 

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Il faut vraiment retenir cet article et le ressortir dans 20 jours, où nous serons fixés.<br /> <br /> Bon après midi !
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