Le plus populaire des candidats centriste reste pour le moment quatrième dans les intentions de vote. Si ses propositions, son attitude et sa modération dans la campagne séduisent une grande partie des Français, le béarnais n’est toujours pas crédible. L’union de toutes les forces républicaines qu’il prône depuis le début semble irréalisable pour les électeurs.
La stratégie des petits pas plutôt que celle du grand chambardement. Alors que va s’ouvrir la campagne officielle, François Bayrou, en déplacement ce week-end aux Antilles, est toujours persuadé que sa "cohérence" finira par porter ses fruits. "François, il a un clou qu’il enfonce", explique Robert Rochefort, son conseiller. Le "produire" et l’"instruire" rassemblés dans son nouveau slogan, qui est aussi le titre de son livre sorti jeudi chez Plon, La France solidaire. Le candidat centriste évite donc les coups d’éclat. Mais ce refus de se jeter pleinement dans l’arène l’installe dans une position paradoxale : alors qu’il est le plus populaire de tous les prétendants, avec 60% de jugements favorables dans le baromètre « Ipsos/Le Point », il culmine, après une remontée cette dernière semaine, à 13% d’intentions de vote, pas assez pour espérer gagner son ticket pour le second tour. "Notre seule chance, c’est que la campagne démarre vraiment", reconnaît Rochefort.
Son score de 2007 ne lui sert pas en 2012
Mais Bayrou a peut-être aussi péché par excès de confiance, pensant démarrer la campagne avec pour viatique son excellent score de 2007, 18,57 % des voix. "On croyait que ce serait un tremplin, admet un membre de son équipe. Mais François est finalement gêné par l’élection passée. C’est difficile de faire mieux." Son entourage espère relancer la machine grâce au travail de terrain des 20 sénateurs qui l’ont rejoint. Il compte surtout sur son meeting du Zénith programmé à Paris dimanche 25 mars prochain.
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