En rachetant successivement « Mini » puis « Rolls-Royce », l'Allemand BMW a réussi son pari outre-Manche.
Le rideau aux couleurs de l'Union Jack se lève sur la ligne d'assemblage. La Mini qui apparaît est la trois millionième fabriquée à Oxford, l'usine historique de la marque, sous l'ère BMW (photo). Si la petite voiture a l'air toujours aussi british, elle est bel et bien passée sous bannière allemande. Le spécialiste des grosses berlines n'avait aucune citadine dans sa gamme. Il rachète la marque Mini en 1994 et sort, cinq ans plus tard, la première de ses voitures conçues à l'allemande. Depuis, les volumes se sont envolés. Et de 2.400 salariés, l'effectif de l'usine d'Oxford, est passé à 4.000. "Mille voitures sortent chaque jour des chaînes de montage et 80 % sont exportées", rappelle Peter Schwarzenbauer, l'un des patrons de BMW, à la tête de Mini. Premier marché de la marque, les États-Unis devancent le Royaume-Uni et la Chine.
À 200 km de là, au sud de l'Angleterre, le scénario se répète. Une marque qui renaît, des volumes qui explosent sous l'impulsion de l'allemand. La marque, cette fois, est Rolls-Royce ; le repreneur, toujours BMW, qui veut compléter sa gamme avec de l'ultraluxe. Le groupe bavarois a raflé la mise au prix d'une bataille homérique face à Volkswagen au début des années 2000. En fait, c'est VW qui remporte les enchères à coup de centaines de millions, mais s'aperçoit vite qu'il a racheté la marque Rolls-Royce mais ni l'usine ni la licence pour fabriquer des voitures. Elles appartiennent au groupe industriel Vickers, qui décide de les vendre… à BMW.
Le boom de Rolls
Le bavarois devra patienter jusqu'au 31 décembre 2002 minuit pour pouvoir utiliser le fameux Spirit of Ectasy, que VW lui lâche, de guerre lasse. BMW lance un tout nouveau modèle : la Phantom. Là encore, le succès est au rendez-vous : Rolls a vendu 4.000 voitures l'an dernier. "Depuis 2010, nous battons chaque année un record de ventes", se satisfait Torsten Müller-Ötvös, PDG de Rolls-Royce. L'Allemand a offert à sa pépite anglaise une usine flambant neuve à Goodwood, loin de son siège d'origine. "Nous devions réécrire l'histoire de la marque depuis le début", justifie Torsten Müller-Ötvös.
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