Après la publication des photos de François Hollande et Julie Gayet dans l'hebdomadaire « Voici », plusieurs photographes certifient que les clichés ont été pris au smartphone, depuis l'intérieur de l'Elysée. L'hebdomadaire refuse de lever le voile sur les coulisses de leur révélation. Toujours est-il que l’existence même de ces photos repose la question de la sécurité à l’intérieur ou aux environs du Palais présidentiel…
C'est la question qui a suivi la publication des photos vendredi 21 novembre de François Hollande et Julie Gayet, sur la terrasse de l'Elysée. D'où ont-elles été prises? Depuis le téléobjectif d'un photographe? D'un smartphone depuis l'Elysée? La rédactrice en chef de l'hebdomadaire Marion Alombert a refusé de lever le voile sur les coulisses de ce qu'elle présente comme la première photo à l'Elysée du président en compagnie de Julie Gayet. Interrogée sur BFMTV/RMC, elle a toutefois assuré qu'elles n'ont "pas été prises de l'intérieur" du palais de l'Elysée "ni par un drone". "Ça fait partie des secrets entre guillemets de fabrication du magazine" et "ça fait partie aussi de la confiance que nous donnent les photographes quand ils nous proposent ce genre de photos", a-t-elle justifié.
Ces photos ont été visiblement très agrandies, ce qui altère la qualité de l'image. Au « Point.fr », Marion Alombert certifie qu'il s'agit d'un professionnel. "Les photos des particuliers, c'est un peu un mythe. Ils font très rarement des photos exploitables en réalité. Paparazzi, c'est un métier."
"Ça a été fait avec un téléphone portable"
Interrogés par l'AFP, plusieurs photographes de la presse people sont convaincus que ces photos ont été prises au smartphone depuis l'intérieur. "Je connais très bien l'Élysée et c'est absolument impossible de shooter de l'extérieur. C'est fait du 1er étage avec un smartphone", a déclaré Sébastien Valiela, auteur des fameux clichés publiés par « Closer » en janvier, révélant la relation entre l'actrice et le chef de l'État. "Il y a zéro doute là-dessus, évidemment que c'est fait de l'intérieur. De l'extérieur, on verrait les branches des arbres, et si c'était un drone, ce serait pris de beaucoup plus haut", a abondé le photographe Pascal Rostain, à l'origine de nombreux scoops. "Ça a été fait avec un téléphone portable, les pixels (que l'on voit sur la photo, NDLR), c'est hallucinant".
Selon un proche du Président, cité par l'AFP, ces photos n'ont pas été prises avec l'assentiment des intéressés, ce sont des "photos volées". "Des visiteurs viennent régulièrement à l'Élysée", notait un autre habitué du Palais.
Les photos mettent surtout en exergue une faille dans le dispositif de sécurité de l'Elysée. Le fondateur du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), Christian Prouteau, a estimé dans « Le Figaro » qu'il y avait "un impensable défaut dans la cuirasse de la protection" du chef de l'État. A l'Élysée, des policiers sont en faction "tous les quinze mètres", a-t-il rappelé. Pour expliquer comment ces photos ont pu être prises, l'ex-super gendarme a évoqué l'hypothèse d'un "petit drone". Mais "le problème est que l'on peut le transformer en machine à tuer, capable de larguer une charge explosive".
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