Tout faire pour rassurer les marchés avant l'ouverture des bourses européennes. C’était le mot d’ordre pendant tout le weekend des 6 et 7 août. Dimanche 7 août au soir, après la déclaration commune de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu'elle allait racheter davantage de dette publique des pays de la zone euro en difficulté en particulier de l’Espagne et de l’Italie pour ainsii prévenir la défection éventuelles de certains investisseurs....
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel doivent être satisfaits. Dans un communiqué commun publié dimanche 7 août au soir, la France et l'Allemagne pressaient l'Italie et l'Espagne d'appliquer les mesures de redressement des finances publiques décidées, afin de rassurer les marchés au plus vite avant leur ouverture lundi matin. Dans la foulée, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu'elle allait tenter de calmer le feu sur les marchés en rachetant davantage de dette publique de pays de la zone euro en difficulté sur le marché secondaire, là où s'échangent les titres déjà émis. Premiers concernés: l'Italie et l'Espagne.
"La BCE va appliquer activement son programme (de rachat d'obligations sur le marché secondaire)", a-t-elle déclaré dans un communiqué, à l'issue d'une réunion convoquée d'urgence face à l'escalade de la crise de la dette. Elle n'a pas précisé la dette de quel pays elle comptait racheter, mais les marchés s'attendent à ce qu'elle intervienne sur les obligations de l'Italie et de l'Espagne, dont les taux obligataires ont atteint des records ces deux dernières semaines. L'institution de Francfort a par ailleurs salué les annonces des gouvernements italien et espagnol "concernant de nouvelles mesures et réformes dans les domaines des politiques budgétaires et structurelles". La BCE considère nécessaire "une rapide application" de ces programmes pour améliorer la compétitivité de ces pays "et réduire rapidement leurs déficits publics".
Le Fonds européen de stabilité financière en renfort
Il y a quelques jours, Jean-Claude Trichet avait pourtant laissé planer un doute quant à une nouvelle intervention de l'institution qu'il dirige, en raison divisions internes. Et si la BCE s'est finalement décidée à intervenir, c'est en raison de l'abaissement de la note américaine, qui inquiète fortement les marchés. Elle a toutefois invité le Fonds européen de stabilité financière (FESF) à prendre le relais, comme il en a été décidé à un sommet à Bruxelles le 21 juillet. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont sur la même longueur d'ondes, réitérant "leur engagement à mettre en œuvre pleinement" les mesures de l'accord sur la zone euro.
Invité lundi matin, François Baroin a confirmé que la Banque centrale européenne (BCE) est prête à racheter de la dette espagnole et italienne, si des investisseurs se retirent. Les annonces ce week-end par l'Italie et l'Espagne de mesures budgétaires ont "permis à la BCE de considérer que, allant dans la bonne direction, il était légitime de les aider", a expliqué le ministre de l'Economie. Du coup, "la BCE, dans sa souveraineté (...), a annoncé sans ambiguïté son intervention pour racheter les dettes italienne ou espagnole si d'aventure il doit y avoir des investisseurs qui se retiraient", a-t-il précisé.
Source : leJDD.fr 08-08-2011
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