Silvio Berlusconi n'est plus le président du Conseil italien. Le Cavaliere a quitté le pouvoir samedi 12 novembre dernier dans la soirée sous les huées et les insultes à Rome, tournant une page de près de 20 ans d'une vie politique ponctuée par les scandales sexuels et les procès pour corruption dans une Italie désormais au bord de l'asphyxie financière.
Après la ratification par les députés des nouvelles mesures d'austérité promises à ses partenaires européens lors du dernier sommet des 27, Silvio Berlusconi s'est rendu en début de soirée à la présidence de la République sous les huées de milliers d'Italiens. Sa démission a été prononcée officiellement à 21h45. Une fin de règne qui s'est achevée par une humiliation : pour éviter la foule hostile, il a quitté le palais du président de la République par une porte dérobée.
Concert de klaxon et rues embouteillées
Une fois la démission annoncée, les rues du centre de la capitale italienne, envahies par la foule, se sont retrouvées complètement embouteillées de voitures klaxonnant à tout va, mais l'atmosphère restait toutefois bon enfant.
«Primavera, primavera» (Printemps, printemps), chantaient certains manifestants, en allusion aux printemps arabes qui ont abouti à la chute de plusieurs régimes dictatoriaux.
A Milan aussi, des opposants à Berlusconi réunis sur la place du Duomo, devant la cathédrale, ont applaudi la nouvelle et débouché des bouteilles de champagne en entonnant l'hymne italien. Tout comme à Rome, la foule était parsemée de drapeaux italiens, le fameux "tricolore" (vert-blanc-rouge).
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