Après avoir mis un terme au faux suspense sur sa candidature, fin novembre sur le plateau de TF1, François Bayrou a donné le coup d'envoi de sa campagne mercredi 7 décembre dans l’après-midi. Et cette fois-ci c’est tout à fait officiel !..C'est par un show numérique que le président du MoDem a annoncé qu'il se lançait pour la troisième fois dans la course à l'Elysée.
Son discours, prononcé à 16h30 tapantes à la Maison de la Chimie à Paris, a été retransmis en direct sur son site internet. Pas de conférence de presse ensuite. C'est «une heure de twinterview ouverte à tous», sur le réseau social Twitter que promet le candidat centriste.
«Je me présente devant vous en homme libre»
La presse était pourtant au rendez-vous à la Maison de la Chimie. Devant le parterre de photographes qui se pressaient devant lui, François Bayrou, s'est d'ailleurs amusé : «Ah, si vous deviez payer les pellicules...» Son discours, il a tenu à le commencer à l'heure et par ces mots : «Je me présente devant vous en homme libre avec un projet et une volonté pour notre peuple et pour notre pays.»
«L'arme de la vérité»
«Nous, Français, sommes un peuple qui doit tout à son pays », a-t-il déclaré lors de son discours solennel et emprunt de références à l'histoire de France. « C'est pourquoi, lorsque la France va mal, les Français vont plus mal encore.» Or, son constat est sans appel : «La France depuis des années va mal. Il faut un choc et un choc salutaire!» Les repères auxquels il faut selon lui se rattacher ? «Lucidité et volonté.» «La vraie question, c'est la lucidité de tout un peuple, la lucidité des citoyens», a-t-il lancé. « La vraie arme, c'est l'arme de la vérité. Et c'est à cette arme de vérité que je me tiendrai tout au long de la campagne.»
Au passage, il promet qu'il «ne concèdera rien aux candidats favoris». Bayrou est crédité de 9% des intentions de vote au premier tour, selon le dernier sondage BVA- Le Parisien. Il enregistre la plus forte progression de cette dernière enquête (+3% par rapport à novembre).
Il faut une volonté nouvelle pour changer les habitudes
Ce n'est pas «une crise» que vit la France, a-t-il assuré. «Ce que vit la France, c'est un affaiblissement continu depuis des années et des années. Une anémie toujours plus grave», a-t-il poursuivi avant de pointer les responsables, «les dirigeants successifs n'ont pas prévu». Attention, a-t-il prévenu, les causes de ce mal ne sont pas à chercher dans des éléments extérieurs. «C'est une guerre que nous sommes en train de perdre.» Il faut, selon lui, «arrêter la marche arrière, arrêter de battre en retraite».
Comment se redresser ? «Il s'agit de vouloir et de vouloir ensemble.» François Bayrou a appelé à «un pacte national pour produire en France», et répété que «produire n'existe pas sans instruire», déclinant ainsi le deuxième thème prioritaire de sa campagne, l'Education. «Il faut une volonté nouvelle pour changer les habitudes», a déclaré le candidat qui «en appelle à l'effort national».
Source : LeParisien.fr 07-12-2011
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