L’accord conclu à Bruxelles dans la nuit de mercredi à jeudi 27 octobre dernier a été plutôt bien accueilli par les économistes, par les marchés et par les divers camps politiques. Il y a tout de même un des aspects qui, en France, fait « tousser » tant à gauche qu’à droite, c’est l’entrée de la Chine en tant que contributeur financier dans cette énorme affaire de gros sous. Certains ont même fait remarquer qu’à l’époque où nous aurions tout intérêt à négocier avec la Chine pour qu’elle réévalue sa monnaie et qu’elle limite ses exportations vers l’Europe, il n’était pas du tout opportun d’aller « faire la manche » à Pékin !..Bruxelles a réagi rapidement à ces divers commentaires : « pour l'instant, il n’y a pas de négociations entre avec la Chine et le Fonds européen de stabilité financière », a indiqué vendredi 28 octobre son directeur Klaus Regling (photo), au lendemain d'un accord européen qui prévoit de renforcer la puissance du FESF. Il évoque néanmoins des "consultations régulières".
"Il n'y a pas de négociations en cours avec la Chine". C'est ce qu'a indiqué vendredi 28 octobre Pékin Klaus Regling, directeur du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Il évoque seulement des "consultations régulières à un stade préliminaire". "Il n'y aura pas d'accord aujourd'hui", a-t-il ajouté.
« La Chine trouve que c’est un investissement intéressant.. »
Klaus Regling est en visite en Chine au lendemain de l'annonce d'un accord entre dirigeants de la zone euro qui prévoit notamment le renforcement de la capacité d'action du FESF pour aider les pays surendettés. Sa venue dans le pays avait été interprétée comme étant le signe que le FESF allait tenter d'obtenir un soutien financier de la Chine, deuxième économie mondiale qui dispose d'un énorme matelas de réserves et détient déjà de la dette européenne. "J'ai eu des contacts suivis avec les autorités chinoises, (qui) sont des acheteurs réguliers des obligations du FESF", a aussi expliqué Klaus Regling lors d'une conférence de presse, précisant que l'Asie avait acquis 40% des obligations du Fonds cette année. "La Chine trouve que c'est un investissement intéressant", a ajouté le patron du FESF.
"Nous verrons qui participera"
Depuis le début de l'année, le Japon a investi 2,68 milliards d'euros, soit 20% du montant total des emprunts émis par le FESF. "Jusqu'à présent la seule manière dont nous avons demandé aux investisseurs de participer (au fonds) a été d'acheter des obligations. Il n'y avait pas d'autre instrument", a expliqué Klaus Regling. Mais "maintenant nous sommes en train de mettre au point de nouveaux instruments et nous verrons qui participera", a-t-il dit sans fournir de précisions.
Selon des diplomates européens, Pékin serait prêt à abonder le FESF. Une information qui n'a été confirmé par aucun responsable chinois pour l'instant. Mais selon le Financial Times, qui cite une source proche du gouvernement, "la Chine pourrait être désireuse de contribuer entre 50 et 100 milliards de dollars au FESF ou à un fonds nouveau monté sous sa houlette en collaboration avec le FMI".
Informations MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)