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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 16:00

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L’Agence de notation Standard and Poor’s a annoncé qu’elle plaçait sous « surveillance négative » la dette souveraine de la France. Cela signifie tout bonnement que, pour cette agence de notation là, la situation économique de la France n’est pas bonne et même qu’elle se dégrade. La France pourrait donc perdre, début mars, son "triple A". Quelles en seraient les conséquences directes pour les citoyens Français?

"La situation est grave", a assuré Nicolas Sarkozy mardi 6 décembre au matin au sujet du placement sous surveillance négative par Standard and Poor's de la note de la dette souveraine française. Le pays pourrait perdre son "triple A", la meilleure note possible, gage de sa crédibilité auprès de ses emprunteurs. Et après? Quelles sont les conséquences possibles de cette décision au jour le jour? Dans un sondage Ipsos Logica Business consulting pour « France Télévisions », « Radio France » et « Le Monde » publié, fort à propos, mardi, 54% des personnes interrogées estiment que la perte du "triple A" serait grave pour la France.

Augmentation des taux d'emprunts

Et effectivement, en théorie, la situation de la France face à ses emprunteurs devrait se compliquer, une fois le couperet tombé. Actuellement, le pays emprunte (puisque son budget est en déficit) à environ 3,5%. Après une éventuelle dégradation de sa note, ce taux devrait augmenter. Et à chaque pour-cent supplémentaire, c'est 2,5 milliards d'euros qu'il faut verser en plus aux créanciers. De quoi aggraver encore plus la situation financière de la France et l'entraîner dans une spirale infernale à l'italienne. Mais il faut cependant relativiser car Standard and Poor’s a alerté plusieurs pays de la zone Euro, dont l’Allemagne. On peut donc espérer que si les taux d’emprunts augmentent ils le fassent de façon modérée.

Un troisième plan de rigueur ?

Pour éviter cet effet boule de neige, il faudrait soit que la situation économique se retourne pour apporter de nouvelles ressources financières (difficile à imaginer), soit que l'Etat s'engage dans un nouveau plan de rigueur, le troisième de l'année. Là, les impôts pourraient augmenter, pour pallier aux dépenses nouvelles, ou les aides sociales ou les retraites devenir moins avantageuses. Comme ce fut le cas en Espagne, en Italie ou en Grèce. "Nous n'avons pas besoin de troisième plan de rigueur, nous n'avons pas besoin de prendre de mesures supplémentaires", a répété lundi  5 décembre au soir le ministre des Finances, François Baroin, sur France 3 après l'annonce de S&P. Un engagement qui a été confirmé par François Fillon à l’Assemblée et au 20 Heures de France 2 mardi. En outre, cette option ne serait pas du goût des Français, qui, toujours ce même sondage Ipsos Logica, sont 44% à estimer que "la politique de rigueur budgétaire et fiscale" menée par Nicolas Sarkozy et le gouvernement "va trop loin".

Des impôts locaux plus élevés?

Au-delà de ce scénario catastrophe, la perte du « AAA » de la France – qui joue aussi le rôle de référence pour l'ensemble des banques et autres institutions françaises – pourrait remettre en cause la notation des entreprises et des collectivités locales. Du coup, ces dernières (que ce soit la ville de Paris, la région Bretagne ou la Creuse) auraient plus difficilement accès aux emprunts des banques pour combler leur déficit. En bout de chaîne, la fiscalité locale pourrait augmenter.

L'accès au crédit resserré?

S'agissant des banques (plusieurs établissements espagnols ou grecs ont été dégradés à la suite de leur Etat), ces dernières pourraient faire payer à leurs clients la perte de leur note : durcissement des règles d'accès à l'emprunt pour les entreprises, mais aussi pour les particuliers, hausse des taux d'intérêt. En bout de chaine cette fois-ci, c'est l'activité économique qui en pallierait. La croissance pourrait s'affaisser encore et la récession survenir.

Et s'il ne se passait rien du tout ?

Mais on peut évoquer toutes ces hypothèses et croire tout de même que le pire n’est jamais sur !.. Le scénario catastrophe n'est pas écrit. Après la dégradation de la note souveraine des Etats-Unis, le pays a retrouvé des taux d'emprunts inférieurs. Même chose en Nouvelle-Zélande, qui a perdu son "triple A" fin septembre. Et la France a d'ores et déjà des taux d'emprunts plus élevés que ceux de l'Allemagne, alors que leur note est identique. Comme si le pays était déjà dégradé. Et donc près à affronter la suite. Mardi 6 décembre, la réaction des investisseurs sur les marchés boursiers a été "faible car au final l'annonce de Standard and Poor's est méritée : nous savions depuis longtemps que la zone euro dans son ensemble n'était plus triple A", décrypte Frédérik Ducrozet, économiste pour le Crédit Agricole.

Donc, pour ce qui concerne le citoyen, il ne peut qu’attendre pour voir. Pour l’Etat, il doit tout mettre en œuvre pour que les Agences de notation revoient leur a priori négatif. Les accords pris cette semaine entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel vont dans ce sens. Espérons que le sommet européen qui commence jeudi apportera des confirmations sur le fait que l’Europe est solidaire et qu’elle est en train de mettre sur pied une gouvernance économique crédible.

 

 

 

Source leJDD.fr  06-12-2011 

 

 

 

 

 

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