Cinq syndicats ont appelé jeudi à une journée de grèves et de manifestations le 27 mai pour la défense de l'emploi, des salaires et des retraites. Dans un texte commun, CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires souhaitent "interpeller les pouvoirs publics, tous les employeurs et peser sur les choix à venir", malgré la faible mobilisation du 1er-Mai.

 La mobilisation contre les retraites, c'est reparti. Après la faible participation pour les défilés du 1er-Mai, les syndicats français tentent de porter enfin un coup sérieux contre les orientations du gouvernement dans ce dossier épineux. La CGT, la CFDT, la FSU, l'Unsa et Solidaires souhaitent "interpeller les pouvoirs publics, tous les employeurs et peser sur les choix à venir", lit-on dans leur déclaration commune. Au menu de la journée du 27 mai: grèves et mobilisations en France. Les organisations pourront peut-être ainsi mieux convaincre que pour la fête du travail, puisque le gouvernement doit présenter des premières pistes pour la réforme des retraites à la mi-mai. Ils auront donc enfin du grain à moudre.  

Des objectifs qui n'ont pas convaincu Force ouvrière, une fois de plus. FO avait déjà refusé de participer à l'appel commun du 1er-Mai. Mercredi, le syndicat a appelé ses partenaires à une grève générale le 15 juin. Tous ont refusé au motif que FO est trop souvent absent des réunions de l'intersyndicale.

Les syndicats dénoncent la rigueur

Ces syndicats, qui ont déjà manifesté ensemble pour le 1er-Mai, critiquent également le gel en valeur des dépenses de l'État et les économies prévues à partir de 2011 et annoncées jeudi. Une politique de rigueur qui ne dit pas son nom, estiment-ils. "CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa condamnent cette annonce et considèrent que la réduction des déficits ne peut être envisagée sans assurer la cohésion sociale et la réduction des inégalités, en particulier par une fiscalité plus redistributive", écrivent-ils.

Concernant la future réforme des retraites, ils jugent que "la concertation en cours, le calendrier extrêmement serré imposé n'offrent pas une qualité de dialogue social acceptable pour répondre à un tel enjeu de société". Ils déplorent aussi que "les seuls éléments de la réforme proposée restent le recul de l'âge légal de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation dans un cadre budgétaire constant".

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