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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 08:00

 

Dexia-pertes-2011.jpg 

 

La banque franco-belge Dexia, dont le démantèlement a été engagé à l'automne dernier, a publié au titre de son exercice 2011 de très lourdes pertes de 11,6 milliards d'euros. Une catastrophe bancaire au cœur de la zone euro, mais qui n'est pas tant la conséquence de la crise des dettes souveraines qui fragilise l'ensemble du secteur que celle de la gestion passée du groupe. Un groupe qui a été dirigé jusqu’en 2006 par un Français : Pierre Richard. Un Français qui n’a pas quitté l’entreprise les poches vides puisqu’il avait pris le soin de se faire « voter » une « retraite chapeau » confortable, voire même « indécente ». Le conseil d'administration devrait examiner dans quelle mesure la banque en déroute peut réclamer le remboursement de la retraite-chapeau versée depuis 2006 à Pierre Richard. A priori il n’y a pas beaucoup de risque que l’ancien PDG se voit priver de ses avantages financiers et le représentant de l’Etat français au Conseil d’Administration aurait été bien inspiré de s’en inquiéter plus tôt !..

Mercredi 22 février dernier, le représentant de l'État français au conseil d'administration de Dexia aurait demandé à ce dernier d'examiner les moyens par lesquels celui-ci pourrait réclamer à l'ancien président du groupe, le Français Pierre Richard, les sommes qui lui ont été versées au titre de sa retraite-chapeau. Selon une source proche du conseil, l'ancien patron de Dexia perçoit chaque année près de 600.000 euros à ce titre. La banque a constitué dans ses comptes une provision de plus de 11 millions d'euros.

Ancien patron du Crédit local de France, dont il avait mené la séparation d'avec la Caisse des dépôts, puis la privatisation et enfin le mariage avec le Crédit Communal de Belgique en 1996, Pierre Richard avait cédé les rênes opérationnelles du groupe au belge Axel Miller en 2006. Il a quitté la présidence du groupe en 2008, au moment de son premier sauvetage par les États français et belges.

La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a jugé «choquant» que l'ancien patron de Dexia bénéficie d'une retraite chapeau. Revenant sur les propositions formulées mercredi 22 février dernier par Nicolas Sarkozy sur France 2 concernant une interdiction des retraites chapeau et des «parachutes dorés» des grands patrons, elle a cité le cas de la banque franco-belge en dénonçant «les rentes» non liées à la performance dont certains bénéficient.

«Nous avons le cas aujourd'hui par exemple de Dexia, qui ne va pas bien, alors que son dirigeant est parti avec une très grosse retraite chapeau», a-t-elle déclaré sur LCI. «On voit bien que c'est choquant. C'est choquant pour les salariés, qui restent dans l'entreprise et qui eux voient l'entreprise en difficultés», a-t-elle ajouté. «Ce que dit le président de la République et je le suis, c'est que aujourd'hui, les rémunérations, et notamment les rémunérations des dirigeants des entreprises, doivent être fonction de la performance», a déclaré Valérie Pécresse. «Il ne faut pas qu'il y ait des rentes, et des rentes qui ne soient pas indexées sur la performance», a-t-elle ajouté.

 

 

 

 

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commentaires

F
Pierre Richard est véritablement un cas unique dans l’histoire de la banque. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises lorsque j’étais encore cadre à la Caisse des dépôts, je l’ai même rencontré<br /> plusieurs fois à Toulouse. A la CDC tout le monde disait qu’il avait réussi à monter «sa» banque avec l’argent de la boîte. Totalement mégalo il a fait du sage Crédit Local de France une officine<br /> de produits toxiques pour les collectivités locales.<br /> <br /> Il a pu pendant quelques années faire illusion en recrutant à tour de bras des polytechniciens capables d’inventer des produits extrêmement dangereux pour les décideurs locaux totalement incapables<br /> de déchiffrer les offres. Vous retrouverez sur mon blog un article écrit il y a plusieurs mois traitant de ce mécanisme pernicieux consistant à revendre plusieurs fois le même financement …<br /> <br /> Il a su habilement user de la notoriété de la Caisse des dépôts et de son réseau, celui du Trésor Public, pour se faire une place de premier choix dans cette «niche». Puis, mégalomanie aidant, il a<br /> voulu se frotter à la vraie banque, ce qui lui manquait c’était la carrure, l’issue de ses fantasmes était écrite.<br /> <br /> Il s’est taillé à peu de frais et avec un minimum de risques (il pouvait sans doute à tout moment rejoindre la CDC) un costume sur mesure.<br /> <br /> Petit, mince, barbu et fort imbu de sa personne, il a imposé dans ses services un véritable culte du chef de type Meissier. Je serai ravi de le voir rattrapé aujourd’hui, mais, connaissant<br /> l’individu, je pense qu’il fera le dos rond et, campagne électorale passée profitera pleinement de sa retraite chapeau. Qu’a fait d’autre Forgeard patron d’EADS dont on ne parle plus ?<br /> <br /> Ce qui est scandaleux c’est que tout ceci s’est fait avec des deniers publics et qu’on ose aujourd’hui voir des tricheurs sociaux partout. Voilà encore un bel exemple d’une société totalement<br /> cinglée.<br /> <br /> Ne rêvons pas, il laissera derrière lui une faillite et des produits toxiques pour les collectivités imprudentes, mais il gardera tout.
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