
Avec environ 52% des voix, David Douillet a remporté la législative partielle de la 12e circonscription des Yvelines face au socialiste Frédérik Bernard, d'après l'entourage des deux candidats.
David Douillet siégera bientôt à l'Assemblée nationale sur les bancs de l'UMP. Il a remporté la législative partielle de la 12e circonscription des Yvelines, face au socialiste Frédérick Bernard, a assuré l'entourage des deux candidats à Reuters. Avec environ 52% des voix pour l'ancien judoka contre 48% au socialiste. L'écart est d'à peu près 1000 voix.
David Douillet a donc capitalisé sur son bon résultat du premier tour - 44,4% - pour aller chercher les voix qui lui manquaient. En revanche, le maire socialiste de Poissy, qui avait obtenu 21,9% des suffrages il y a quinze jours, n'a pas su attirer celles de tous les électeurs de gauche. Le Vert Alain Lipietz, le représentant du Front de gauche et un candidat divers gauche, avaient pourtant appelé à voter pour le socialiste à l'issu du premier tour. Seul manquait à cet appel au rassemblement Richard Bertrand, le candidat du Modem, qui n'a pas souhaité donner de consigne de vote. Celui qui a recueilli 7,7% des voix s'est justifié en rappelant "que le MoDem n'est ni à gauche ni à droite". "Si on a un député PS, c'est très bien, si on a un député UMP, c'est comme ça", a-t-il expliqué à Reuters.
Le socialiste dénonce le Modem
Cette neutralité a agacé Frédérik Bernard dimanche soir. Interrogé sur les raisons de son échec sur BFMTV, il a d'abord mis en cause une bisbille entre le candidat du Front de gauche qui ne voulait pas de celui du Modem dans le rassemblement, et inversement. Et d'ajouter, irrité: "Il faut retenir des leçons, la première leçon est que François Bayrou est toujours à droite, le Modem est un parti de droite.". Le vaincu a également dénoncé "les attaques" et "les combines" de son adversaire, évoquant "les pratiques qu'on connaît: (...) faire voter dans les maisons de retraites par procuration". Malgré cette défaite, le maire socialiste de Poissy a préféré évoquer "le camouflet pour l'UMP" que constitue cette élection de son député au second tour alors que d'après lui, l'état-major du parti majoritaire avait envoyé le double champion olympique dans cette circonscription pour qu'il soit élu dès le premier tour. "Ce n'est pas une réussite",a jugé Frédérik Bernard. Mais la gauche ne peut pas dire mieux dimanche soir.
La notoriété de David Douillet l'a peut-être sauvé d'une cruelle désillusion, alors que l'électorat de droite semble agacé par l'affaire Jean Sarkozy et gêné par la polémique Frédéric Mitterrand. Devant ses partisans, David Douillet a salué "une vraie victoire d'équipe", a montré BFMTV. Et mis en cause les médias. "On a vu ce soir que les aléas journalistiques n'entachaient pas (sic), ce que les gens veulent faire ou élire", a lancé le nouvel élu, visiblement ému. Mais déjà sur la même ligne de défense qu'un député UMP lambda. David Douillet apprend vite.
Source : Maud Pierron (avec Reuters) - leJDD.fr 18-10-2009