
Il pouvait difficilement ne pas venir. Barack Obama se rendra finalement à Copenhague pour assister au sommet sur le réchauffement climatique, a annoncé, mercredi 25 novembre, un responsable de la Maison Blanche. Ce dernier a précisé que le président américain sera présent le 9 décembre dans la capitale danoise avant de rejoindre Oslo pour y recevoir son prix Nobel de la paix. Il ne reviendra cependant pas à Copenhague pour la fin de la conférence, qui se tient du 7 au 18 décembre.
Les Etats-Unis ont fait un autre geste avant la conférence : Washington a fait savoir que M. Obama offrira à la conférence de Copenhague une baisse de 17 % des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis en 2020, puis de 30 % en 2025 et de 42 % en 2030 par rapport aux niveaux de 2005. Cet objectif de 17 % correspond aux niveaux du Clean Energy and Security Act, un projet de loi sur le climat adopté par la Chambre des représentants en juin. Ce texte, dont l'ambition a été relevée à 20 % de réduction, est actuellement débattu au Sénat. Par rapport à 1990, année de référence adoptée par l'ONU, cet objectif ne se traduit que par une réduction de 4 % et il semble très peu probable que le Congrès américain adopte une nouvelle législation avant l'année prochaine.
Barack Obama a décidé de se rendre à la conférence internationale "pour donner de l'élan aux négociations" sur le climat, selon un de ses conseillers. Le président américain, dont le pays est l'un des plus gros pollueurs de la planète, se joint ainsi aux soixante-cinq chefs d'Etat et de gouvernement qui ont d'ores et déjà confirmé leur venue au Danemark, hôte de cette conférence de l'ONU. La présence de M. Obama devrait renforcer les espoirs d'un accord significatif dans la capitale danoise, tant les Etats-Unis passent pour avoir un rôle capital à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. M. Obama a déclaré au cours des derniers jours attendre de Copenhague un accord robuste et donnant lieu à des mesures concrètes et immédiates. Il a aussi indiqué que les discussions qu'il a eues en novembre avec les dirigeants chinois et indiens, deux autres protagonistes primordiaux, avaient permis de se rapprocher d'un tel accord.
Le sommet de Copenhague a pour but de trouver une suite au protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre qui prend fin en 2012. L'Union européenne a annoncé une réduction de 20 % de ses émissions en 2020 par rapport à 1990 et s'est dit prête à aller jusqu'à 30 % si d'autres Etats développés suivent le mouvement. Selon les chercheurs, une réduction de 25 % à 40 % des émissions des pays développés est indispensable si l'on veut pouvoir limiter le réchauffement du climat à 2 °C. Mais depuis quelques semaines, les responsables politiques ne dissimulent plus leur pessimisme sur la possibilité d'arriver à un accord légalement contraignant. La dernière session de négociations, début novembre à Barcelone, a avalisé le constat selon lequel le sommet de Copenhague ne déboucherait que sur un "accord politique", renvoyant la conclusion d'un traité international à 2010.
Source : lemonde.fr 25-11-2009
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