Plus que jamais distancée dans les sondages, et, par ailleurs, critiquée pour son attitude trop en retrait lors du premier débat télévisé sur France 2, Ségolène Royal tente le tout pour le tout. Mardi 20 septembre dernier, lors de son déplacement à Limoges, elle a vivement critiqué l'attitude de Martine Aubry quant au pacte de Marrakech. "Martine Aubry n'a pas dit la vérité", a-t-elle assuré.

Ceci étant, Ségolène Royal, n’a  fait qu’alimenter la polémique qui fait rage au PS sur le « pacte » qu'aurait passé Martine Aubry avec Dominique Strauss-Kahn. Car DSK a bien dimanche soir, balancé un pavé dans la mare. Et sans aucun doute la petite phrase n’était pas innocente..….

Lors d'une interview dimanche soir sur le plateau du JT de TF1, M. Strauss-Kahn avait affirmé avoir eu un pacte avec Mme Aubry. Une petite phrase qui met en porte-à-faux l'ex-première secrétaire du PS, qui avait toujours nié avoir scellé un accord de désistement réciproque avec l'ancien directeur général du FMI, écarté de la course après son inculpation pour tentative de viol le 14 mai à New York. La maire de Lille avait préféré utiliser les termes d'"entente" ou de "réflexion collective".

Les soutiens de François Hollande, également candidat à la primaire socialiste, y ont trouvé un argument de campagne contre Mme Aubry, la présentant comme une "candidate de substitution". Des attaques auxquelles le camp Aubry avait immédiatement répondu.

Ségolène Royal garante « de la morale publique »

"Quand DSK dit qu'il y avait un pacte et que Martine a juré ses grands dieux qu'il n'y avait jamais eu ce pacte, en effet il y a un certain arrangement avec la vérité qui ne correspond pas, je crois, à ce qu'attendent les Français de leurs responsables politiques", a déclaré mardi 20 septembre Mme Royal à France 3 Limousin.

"Qu'il existe une entente politique entre eux n'est pas une chose honteuse, mais pourquoi alors le cacher aux Français ? En l'occurrence Martine Aubry n'a pas dit la vérité. Or, les Français qui ont déjà beaucoup été trompés depuis cinq ans méritent la vérité et veulent des responsables politiques intègres, qui ne leur mentent pas", a renchéri la candidate aux primaires socialistes.

"Moi je crois que la politique, c'est de la vérité, c'est de la transparence, c'est ne pas mentir et ne pas tricher", a ajouté Ségolène Royal sur France 3 Limousin, affirmant vouloir pour sa part "être la garante de la morale publique". "Avec moi, les Français doivent savoir qu'ils auront toujours la vérité, la transparence", a assuré la présidente de la région Poitou-Charentes.

Et, pendant qu’elle tenait le micro, Ségolène Royal en a profité pour se démarquer fermement de sa rivale pour la primaire sur un sujet qui n’a rien à voir avec le précédent :  la dépénalisation de la consommation de cannabis. "Elle s'est prononcée pour l'autorisation de la consommation du cannabis. Je ne suis absolument pas favorable à cela, je pense que c'est irresponsable", a-t-elle lancé. "Avec moi, il n'y aura pas d'autorisation, c'est-à-dire de dépénalisation de la consommation du cannabis, parce que moi je veux donner aux jeunes de l'éducation, du travail et pas de la drogue !"

Alors, cette fois ci la primaire est bien lancée. Et les prochains jours vont certainement nous amener d’autres surprises mais toujours pas, malheureusement, de propositions sérieuses pour sortir notre pays de la crise qu’il traverse.. Pour les socialistes en lice la priorité n’est pas là !...

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