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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 11:10






Dans ces temps difficiles ou chacun se pose des questions sur son avenir ou sur l'avenir de ses enfants, d'autres n'ont même plus ce choix là; ils vivent au jour le jour, se débattent ,avec les difficultés et "improvisent" leur vie en fonction des circonstances. D'autres encore, aidés par la chance ou par leur travail ou bien parce qu'ils se trouvent encore dans le bon créneau, parviennent à maintenir leur pouvoir d'achat, souvent avec beaucoup de mal.
En choisissant des exemples représentatifs de notre société, le site "Eco89" a eu l'idée de passer "aux rayons X" les porte-monnaies de Français, que nous cotoyons tous les jours, sans bien savoir leurs problèmes







Frédéric, 25 ans, a voulu faire partager le goût de son métier, qui lui a donné ce qu'il a longtemps cherché ailleurs : « le contact avec les gens, une grande liberté d'organisation, et le sentiment d'être utile en aidant les gens ». Il a accepté de passer ses revenus au rayon X.

 

Installer des appareils respiratoires à ceux qui souffrent d'apnée du sommeil ne lui rapporte pas une fortune, mais son salaire progresse régulièrement et il se voit un avenir dans cette jeune PME où « tout est possible ».

 

Ses deux ans d'études « information communication » option publicité ne lui ont pas donné envie de se lancer dans ce secteur, trop « morose » à ses yeux. Puis, parce qu'« il faut bien manger », Frédéric a fait un peu tous les métiers possibles et imaginables : "serveur, monteur d'étagères, démonstrateur… ».

Enfin, grâce à son sens de la débrouille et à un ami qui travaillait dans l'installation de matériel médical en Lorraine, il a été embauché en mars 2007, sans avoir reçu de formation préalable. En un mois, ses pairs lui ont appris le métier et il rapidement pu démarrer sur le terrain en solo. Il a aujourd'hui trois départements sous sa responsabilité, et totalise 8 à 10 000 kilomètres par mois.  

Avec ses clients, Frédéric n'a pas un rapport commercial puisqu'une fois leur apnée du sommeil diagnostiquée, la Sécu donne son accord de prise en charge (100 euros par mois environ pour la location le matériel, maintenance incluse). Frédéric n'a plus qu'à installer l'appareil, qui diffuse de la « pression positive continue ».

Le patient doit apprendre à dormir avec un masque relié à une petite machine. Ils ne s'arrêtent ainsi plus de respirer en pleine nuit et retrouvent une bien meilleure qualité de vie. Pour 20% de son activité, Frédéric installe du matériel de ventilation d'oxygène chez des personnes en fin de vie. Frédéric reste environ une demi-heure chez ses clients :  « Je vérifie que le confort est optimal. Il y a une grande part d'adaptation psychologique, surtout chez les personnes âgées, on est parfois la seule personne qu'ils voient dans la journée. »

Sur le papier, son métier est de connaitre le matériel. En réalité c'est « de comprendre la pathologie des patients, de voir le bénéfice qu'ils tireront des appareils », explique-t-il. Avec un « quota » de cinq patients à visiter par jour, il ne se sent pas soumis à une pression de rentabilité : « Je dis toujours, on n'est pas chez Darty. On vend pas des télés, on fait de la santé, de la prestation de service, on accompagne les gens. »

 

Ses revenus : 1 250 euros nets et des avantages



Frédéric touche un salaire net de 1 250 euros calculé sur un brut de 1 400 euros et des primes de 75 euros bruts par semaine d'astreinte (deux par mois). Ces astreintes consistent à être joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, mais dans les faits il est rarement dérangé.

Il a déjà gagné 300 euros sur sa fiche de paie en un an et demi et se voit un jour prochain directeur d'agence. « Dans une boite jeune, tout est possible », anticipe-t-il. Il bénéficie en plus de 8,10 euros par jour au titre du « panier repas », mais il dépense rarement la totalité de la somme, et il garde souvent 4 euros dans sa poche.

Surtout, Frédéric a un équipement lié à son travail : voiture de fonction avec « carte de pétrolier » pour l'essence, ordinateur portable de fonction pour assurer le suivi de ses clients et téléphone portable pour répondre aux appels sur la route ou de chez lui pendant les astreintes.

Il n'utilise pas cet équipement pour ses besoins personnels, puisqu'il a aussi un téléphone un ordinateur personnel, en revanche il n'a aucun frais pour se déplacer en semaine.

 

Ses dépenses fixes : environ 650 euros par mois


Le principal poste de son budget est logiquement le logement : il verse 399 euros par mois de loyer pour un appartement de 30 m2 avec parking (pour la voiture de fonction) à Nancy.

L'assurance habitation s'élève à 51 euros par an, soit 4,25 euros par mois et l'électricité lui coûte 41 euros par mois.

Son abonnement de téléphone portable lui coûte 32 euros par mois et il se passe de ligne fixe et d'abonnement internet. Il se débrouille, en faisant attention à mettre en option illimité les trois personnes qu'il appelle le plus, et utilise l'abonnement internet de ses voisins, grâce au wi-fi.

Frédéric fait environ 180 euros de courses mensuelles pour l'alimentaire et l'entretien, et profite de sa proximité avec l'Allemagne et le Luxembourg pour acheter moins cher ce qui l'est (par exemple la parapharmacie) lors de ses pauses entre midi et deux.


Reste 600 euros par mois pour les loisirs, l'épargne



Après les années de galère « à taper les amis pour finir les fins de mois, je connais bien la valeur de l'argent », confie Frédéric, « là je m'autorise des plaisirs de temps en temps, je me sens confortable ».

Pour les loisirs, il fait attention : livres de poche et presse lui coûtent 15 euros par mois et les sorties cinéma et restaurant se limitent à 40 euros mensuels. « On a un cinéma d'art et d'essai qui fait des séances à 4,90 euros en début d'après-midi, on en profite souvent avec ma copine ».

Son budget fringues s'élève à 40 euros par mois, et celui pour le coiffeur à 18 euros.

Bien qu'il ait une mutuelle via son entreprise, il débourse 18 euros par mois pour ses lentilles de contact.

Depuis le mois d'avril, il a fini d'équiper son appartement et peut dégager une épargne de 250 euros par mois au minimum (qui vont sur un PEL un plan d'assurance-vie).

Grâce à la prime pour l'emploi qui a compensé les impôts qu'il aurait du payer sur l'année 2008, il n'a pas eu d'impôts sur le revenu en 2009. Mais il anticipe que cela pourra lui coûter dans les 25 euros par mois.

Reste environ 200 euros pour financer vacances, petits plaisirs et épargne supplémentaire.


 

Source : Eco89  29-09-2009

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commentaires

M
<br /> je vous souhaite de reussir<br /> a bientot<br /> <br /> <br />
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