
Le Front national a présenté dimanche ses listes pour les régionales, avec un petit goût de transition.
Ce pourrait être le dernier combat de Jean-Marie Le Pen. Le leader du Front national a évoqué sa retraite après les régionales 2010. Il a mis cependant tout son allant dimanche pour annoncer sa candidature en région Provence-Alpes-Côtes d'Azur. La survie politique de son parti, en difficulté financière, en dépend. Les deux prétendants à la succession du fondateur mèneront eux aussi une liste au prochain scrutin.
Après s'être présentée en Ile-de-France en 2004, Marine Le Pen vise le Nord-Pas-de-Calais. La fille du chef connaît la région pour y être conseillère municipale à Hénin-Beaumont. Son rival pour la tête du FN, Bruno Gollnisch, mènera la liste en Rhônes-Alpes. Ces deux poids-lourds tenteront de faire élire un bon nombre d'élus dans les deux régions, et de bénéficier ainsi des moyens qui vont aux conseillers régionaux. Un atout non négligeable pour un parti qui est contraint de vendre son siège de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) pour renflouer les caisses.
En revanche, Louis Aliot, le secrétaire général du Front national, n'a pas été retenu pour conduire la campagne en Languedoc-Roussillon. France Jamet lui a été préférée. En Ile-de-France, les espoirs de l'extrême-droite reposent sur une inconnue du grand public, Marie-Christine Arnautu. Cette proche de Marine Le Pen est élue au conseil régional depuis 1998. En Alsace, où le FN réalise régulièrement de bons scores, la liste sera dirigée par Patrick Binder. Ces nouveaux venus sur le devant de la scène devront assurer le renouvellement d'un parti affaibli lors des dernières élections et qui s'interroge sur l'après Le Pen.
Source : lejdd.fr 22-09-2009