
La libération de la jeune française actuellement jugée à Téhéran est «l'objectif prioritaire» du président de la République, selon une déclaration de l'Elysée.
Nicolas Sarkozy multiplie les «interventions auprès de tous ceux qui peuvent exercer une influence» en vue de la libération de la jeune Française jugée en Iran Clotilde Reiss, qui est son «objectif prioritaire», a indiqué l'Elysée lundi 10 août à l'AFP.
Il s'agit de la première réaction du chef de l'Etat depuis la comparution samedi, devant un tribunal à Téhéran, de la jeune Française emprisonnée en Iran pour sa participation à la contestation dans ce pays.
«Coupable de rien du tout»
«Le président de la République suit extrêmement attentivement l'évolution du dossier de Clotilde Reiss», a-t-on déclaré dans l'entourage du chef de l'Etat. «Il a multiplié les interventions auprès de tous ceux qui peuvent exercer une influence en vue d'un règlement rapide et de sa libération», a-t-on ajouté.
Cette libération avait été «exigée» dimanche par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui avait ajouté que Clotilde Reiss «n'est coupable de rien du tout».
Lectrice à l'université d'Ispahan, Clotilde Reiss a créé la surprise en apparaissant samedi sur le banc des accusés au côté notamment d'une employée locale de l'ambassade de France et d'un employé de l'ambassade britannique, lors d'une audience fermée à la presse étrangère.
L'Iran fustige la réaction «illégale et surprenante» des occidentaux
Selon l'agence officielle iranienne Irna, Clotilde Reiss a reconnu alors avoir participé à des manifestations et rédigé un rapport pour un institut dépendant de l'ambassade de France. La présidence suédoise de l'UE s'est élevée contre ce procès et a demandé que ces personnes soient «libérées rapidement».
De son côté, l'Iran a affirmé lundi qu'il n'accepterait pas d'«intervention» étrangère dans ses affaires intérieures. Le procès se déroule conformément «aux lois internationales» et la réaction des pays occidentaux est «illégale et surprenante», a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi.
Source AFP 10-08-2009