
" Le mot socialiste ne veut plus rien dire." La petite phrase, lâchée par le maire socialiste d'Évry Manuel Valls, au lendemain des élections européennes calamiteuses, n'en finit pas de faire des vagues au PS.
Après l'échec aux européennes, "il faut se régénérer. Il faut changer de méthodes. Il faut changer de direction. Il faut changer de génération. Il faut changer de programme. Il faut changer de nom", n'hésite pas à marteler le député de l'Essonne. "C'est minuit moins le quart, là, avant la mort clinique du Parti socialiste", ajoute-t-il, se disant "un peu fatigué qu'on ne nous écoute pas". La défaite du PS, qui n'a obtenu que 16,48 % des suffrages le 7 juin, "est peut-être le dernier avertissement", et "si nous ne faisons pas un effort sur nous-mêmes", alors "nous sommes menacés de mort".
Selon Manuel Valls, il aurait donc fallu, dès mardi lors du conseil national, "changer totalement la direction du Parti socialiste, confier à cinq, six personnes trois, quatre chantiers pour que, dans les trois ou six mois, nous ne réfléchissions pas seulement, mais nous tranchions les problèmes". Son idée de changer le nom de son propre parti n'est pourtant pas nouvelle. Manuel Valls l'avait déjà préconisé en juillet 2007, après la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle. Il n'avait pas alors reçu d'écho de ses camarades
Source : lepoint.fr 11-06-2009