Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 17:55









Tout va mal pour Christian Charpy, le directeur général de Pôle emploi. Aux nouvelles catastrophiques, mois après mois, semaines après semaines, sur le front du chômage et de l'emploi, s'ajoutent les critiques de plus en plus rudes contre ses méthodes de direction.

 

Les résultats de l’emploi salarié au premier trimestre 2009, révélés mercredi 10 juin par Pôle emploi, font état de la destruction de 175 100 emplois dans le secteur privé couvert par l’assurance-chômage (– 1,1 %). Près de 300 000 emplois ont disparu en un an.  

Le même jour, M. Charpy a dû faire face à une attaque du vice-président de Pôle emploi, représentant de la CFE-CGC, Alain Lecanu qui a réclamé sa tête dans Les Echos : "Il est grand temps de donner un second souffle à la fusion et de changer de directeur général", déclare-t-il.

M. Charpy répond et annonce les nouvelles priorités de Pôle emploi pour faire face à la crise et préparer la rentrée de septembre qu'il prévoit "catastrophique".

 

Que répondez-vous à la demande de démission et aux critiques, venant notamment des syndicats, sur vos méthodes de gestion et de direction ?

Je ne suis pas surpris par les propos de M. Lecanu, qui était contre mon arrivée à la tête de Pôle emploi. Mais je suis nommé par le Président de la République, sur proposition du conseil d'administration. Ce dernier n'est pas une chambre d'enregistrement, c'est lui qui prend les décisions sur le budget, les offres de service et les engagements.

Alors, que certains profitent d'un moment de difficulté forte pour tenter de fragiliser le directeur général, c'est possible. Ma préoccupation, c'est que nous offrions le meilleur service possible aux demandeurs d'emploi, dans un contexte particulièrement tendu, le plus grave depuis la fin de la guerre.

 

Quels sont les éléments qui vous font craindre la rentrée ?  

Le recours massif au chômage partiel, qui a été utilisé dans tous les pays européens, a permis de retarder l'arrivée du chômage total. Mais, seule la reprise économique peut empêcher que l'activité partielle ne se transforme en chômage. Et, dans certaines entreprises, on arrive au bout des dispositifs existants, à l'épuisement des quotas de chômage partiel.

Il y a aussi la poursuite des licenciements économiques avec l'arrivée à maturation de nombreux plans sociaux. 650 à 700 000 jeunes sortent du système scolaire et vont arriver sur le marché du travail.

Enfin, nous enregistrons beaucoup moins d'offres d'emplois, de l'ordre de 25 % à 30 % en moins par rapport à l'an dernier. Les services de l'emploi, dans tous les pays européens, affrontent cette situation exceptionnelle.

Chaque mois, sur le territoire de l'Union européenne, il y a 500 000 personnes de plus au chômage. En France, Pôle emploi enregistre mensuellement entre 50 et 70 000 chômeurs supplémentaires, deux fois plus que lors des périodes de crise des années 1992-1993.

 

Comment allez-vous faire face à ces nouveaux défis ?

Nous avons pris trois décisions pour permettre de réorganiser nos services et que le plus grand nombre d'agents soient disponibles pour les missions prioritaires de Pôle emploi : inscrire les chômeurs, les indemniser et les accompagner vers l'emploi.

En plus des 1 840 embauches en cours qui devraient arriver dans les agences à partir de juin jusqu'à septembre, pour lesquelles nous avons reçu 145 000 candidatures, Pôle emploi va recruter 500 personnes. Elles seront en contrat à durée déterminée, pour la fin de l'été et l'automne, et seront affectées à de nouvelles plate-formes téléphoniques qui centraliseront, au niveau régional, les inscriptions, les demandes et changements de rendez-vous.

Cela permettra de dégager du temps dans les agences pour l'indemnisation et l'accompagnement.

 

Et si cela ne suffisait pas ?  

Si cela n'était pas suffisant, le conseil d'administration décidera, en lien avec le ministère de l'emploi, soit de procéder à des recrutements supplémentaires, soit de décider de nouvelles priorités pour l'organisation de nos services en 2010.

Pour dégager des personnels supplémentaires, dès maintenant, nous allons confier plus de missions aux prestataires externes. Dès le mois de septembre, j'entends que l'ensemble des ateliers, des activités de bilan et d'évaluation, jusqu'ici réalisés par Pôle emploi, soient confiés à des prestataires externes.

Cela nous coûtera 483 millions d'euros. Nous allons aussi rendre public prochainement les résultats de l'appel d'offres pour l'accompagnement de 100 000 demandeurs d'emploi. Le marché sera attribué cet été et je souhaite que dès septembre, les conseillers de Pôle emploi utilisent pleinement le dispositif.

Enfin, Pôle emploi va lancer, le 15 juin, des appels d'offres régionaux pour sélectionner les organismes qui formeront quelque 100 000 chômeurs cette année (120 à 150 000 en 2010). Le budget est de 350­ millions d'euros, auxquels s'ajouteront 200­ millions de la formation professionnelle.

Ces actions de formation débuteront à partir de septembre et permettront de prendre en charge les 50 000 jeunes que le gouvernement nous a demandé d'envoyer en formation.

 

Source : lemonde.fr Propos recueillis par Rémi Barroux   10-06-2009

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : VICTOR ASSOCIATION
  • : Chaque jour l'actualité politique, économique et sociale de France et du monde commentée et en images. Mais aussi les voitures de légende.
  • Contact

Texte Libre

L'objet de ce blog est d'apporter aux habitants de Montesquieu-Volvestre une information régulière sur la vie de la cité, et de décrypter l'essentiel de l'actualité. Mais il a aussi pour but d'ouvrir un dialogue,  de discuter, de contester, ou de râler au besoin. Il faut que nous retrouvions dans notre village une convivialité, une solidarité qui sont en train de se perdre.

Rechercher

Pages

Liens