Trois ans après sa finale perdue à Tokyo contre la Japonaise Uta Abe, Amandine Buchard n'avait qu'un objectif sur ces Jeux à Paris : décrocher l'or. Et pourquoi pas prendre sa revanche sur la judokate nippone au passage. Malheureusement, ce dimanche, elle n'aura eu ni l'une, ni l'autre. Au terme d'une journée où elle n'aura jamais su, ou pu, se libérer, la Française est quand même parvenue à sauver les meubles en décrochant la médaille de bronze, la troisième pour le judo français ce week-end après l'autre troisième place de Shirine Boukli et l'argent de Luka Mkheidze. Mais pas sûr que ce métal la console vraiment… 

La matinée avait déjà été stressante pour la Française, en mode diesel. Ainsi, si son premier combat s'achevait par un ippon au bout d'un peu plus de trois minutes face à la Chypriote Sofia Asvesta, son quart de finale, lui, aura mis à rude épreuve les nerfs du public de l'Arena Champ-de-Mars. Opposée à la Brésilienne Larissa Pimenta (10e mondiale), Amandine Buchard apparaissait tendue, étonnamment passive et trop sur la défensive. Cela lui coûtait deux pénalités assez rapidement, avec donc un couperet prêt à s'abattre sur elle. Mais le dos au mur, poussée au golden score, la Française trouvait l'ouverture lors d'un beau travail au sol où elle parvenait à retourner la Brésilienne et inscrire ce petit waza-ari lui ouvrant les portes du dernier carré. Un premier objectif de rempli. Restait le principal.

Il lui restait cependant un combat pour ne pas finir la journée avec encore plus d'amertume. Face la Hongroise Reka Pupp, qu'elle avait battue à sept reprises en autant de confrontations, la Française savait qu'elle ne pouvait pas laisser passer l'occasion, devant un tel public. Proche de marquer sur la même technique que celle qui lui avait offert la victoire en quarts de finale, Buchard devait cependant patienter jusqu'au golden score. Et à la troisième minute de celui-ci, enfin, elle trouvait la solution sur un petit waza-ari qui suffisait à son bonheur. Venue pour l'or, la Française repart avec du bronze. Qui ne manque pas de valeur pour autant. 

Source : LeFigaro.fr  28-07-2024

Photo : Kim Kyung Hoon

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