Englué dans les affaires, Donald Trump continue néanmoins ses sulfureuses sorties médiatiques. L’ex-chef de l’État engagé dans la course à la présidentielle américaine s’est encore lâché sans retenue contre son adversaire Joe Biden.

Lors d’un meeting dans la ville d’Erie, en Pennsylvanie, l’ancien président a « joué la carte de la victime », selon les mots employés ce samedi 29 juillet par le magazine américain RollingStone. D’après nos confrères, Donald Trump n’a en effet pas manqué de torpiller avec vigueur le président démocrate, le traitant de « malhonnête », de « président le plus corrompu de l’histoire américaine » mais aussi avec élégance… de « stupide fils de pute ».

Joe Biden raillé comme jamais

« Nous avons quelqu’un [Joe Biden, NDLR] qui n’est pas au sommet de sa forme. Il ne l’a jamais été. Nous avons un homme qui est un stupide fils de pute », a-t-il dit, selon des propos rapportés par RollingStone. L’ex-président américain Donald Trump, qui ambitionne de faire son retour à la Maison Blanche en 2024 bien qu’il soit inculpé par la justice fédérale, avait en outre affirmé la veille que même une condamnation ne lui ferait pas arrêter sa campagne.

Le favori républicain de 77 ans était interrogé sur sa réaction aux accusations pesant sur lui, au lendemain de l’annonce de nouveaux chefs d’inculpation contre lui dans le dossier des documents confidentiels. À l’animateur radio d’extrême droite John Fredericks qui lui demandait s’il mettrait un terme à sa campagne s’il était condamné, il a dit « pas du tout ».

« Les cinglés de la gauche radicale »

« Il n’y a rien dans la Constitution qui dise que ça pourrait (m’empêcher) » de faire campagne, a-t-il argué. « Et même les cinglés de la gauche radicale disent que pas du tout », a-t-il encore dit, fustigeant les procureurs fédéraux. « Ces gens sont des malades. Ce qu’ils font est absolument horrible », a-t-il lancé non sans agacement.

L’ex-président a affirmé que d’anciens chefs d’État américains comme Barack Obama et George W. Bush avaient « pris des documents », suggérant à tort que ses prédécesseurs s’étaient comportés de la manière qui lui vaut d’être inculpé. « Personne n’a traversé une chose pareille. C’est fou », a-t-il tempêté.

Nouvelles charges

Jeudi, les procureurs fédéraux avaient alourdi les charges pesant sur Donald Trump dans l’affaire concernant sa gestion de documents confidentiels - pour laquelle il est déjà inculpé - lui reprochant d’avoir essayé de supprimer des images de vidéosurveillance qui intéressaient les enquêteurs.

Il est également inculpé en lien avec des paiements suspects à une ancienne actrice de films X, et pourrait l’être dans le cadre de l’enquête sur les tentatives de renverser sa défaite à l’élection de 2020. Une procureure de Géorgie doit également annoncer d’ici septembre le résultat d’une enquête sur les pressions qu’il a exercées pour tenter d’altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet État du Sud.

Source : ParisMatch.fr  01-08-2023

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