Quelques jours après la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron s’est exprimé lors d’une allocution diffusée ce lundi 17 avril à 20 heures. Voici les cinq points à retenir de ce discours.

1 - De brefs regrets sur la réforme des retraites

Après des mois de travail sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron a affirmé « regretter » qu’un « consensus » n’ait « pas pu être trouvé ». « Cette réforme est-elle acceptée ? À l’évidence, non », a-t-il reconnu. Emmanuel Macron dit entendre la « colère » des Français, « personne ne peut y rester sourd, surtout pas moi ». Le président de la République a listé les raisons, selon lui, de la colère des Français : « Colère face à un travail qui, pour trop de Français, ne permet plus de bien vivre, face à des prix qui montent, du plein, des courses, de la cantine (…). Colère parce que certains ont le sentiment de faire leur part, mais sans être récompensés de leurs efforts, ni en aides ni en services publics efficaces. »

2 - Un Président à la défense des institutions

Le Conseil constitutionnel a validé vendredi dernier les principales mesures de la réforme des retraites dont l’article 10, qui repousse l’âge de départ légal de 62 à 64 ans, permettant au Président de la promulguer le soir même. Certains opposants ont dénoncé le positionnement des « Sages ». Le Président a commencé son discours en défendant les institutions du pays : « Adoptée conformément à ce que prévoit notre Constitution, cette réforme était nécessaire. »

3 - Travail, justice et ordre républicain et progrès : les chantiers à venir

Trois grands chantiers ont été mis à l’honneur par le Président : travail, justice et ordre républicain et progrès. Rien de très nouveau puisque ces chantiers avaient déjà été annoncés auparavant. Le premier passera par une réforme du lycée professionnel et la réindustrialisation du pays. Le second par des recrutements de magistrats et par la lutte contre la délinquance. Et finalement, le troisième chantier correspondant au « progrès pour mieux vivre » devrait concerner l’école ou encore la santé. « D’ici à la fin de l’année prochaine, nous devrons avoir désengorgé nos services d’urgence », a-t-il insisté. Les trois chantiers seront présentés par Elisabeth Borne la semaine prochaine.

4 - Covid-19 et cathédrale de Paris : des crises surmontées

Se souvenant des crises traversées – le Covid-19 en tête -, Emmanuel Macron a tenté d’expliquer : « À chaque fois, j’ai cherché à libérer les énergies, à protéger les plus faibles, à tenir le pays avec le seul intérêt de la nation comme guide. » Le Président s’est aussi remémoré l’incendie de la cathédrale de Paris. « Il y a 4 ans, lorsque la cathédrale de Paris brûlait, je m’exprimais et je disais dans 4 ans, nous l’aurons reconstruite. J’ai dit nous allons le faire. »

5 - Un rendez-vous le 14 juillet

Sans surprise, le président de la République n’a annoncé ni remaniement, ni dissolution, ni démission. La Première ministre Élisabeth Borne garde son poste pour mettre en œuvre les prochains chantiers du gouvernement. En conclusion de son allocution, Emmanuel Macron dit se donner « cent jours » pour trouver le chemin de « l’apaisement ». « Le 14 juillet prochain doit nous permettre de faire un premier bilan. Nous avons devant nous cent jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France. C’est notre devoir et je vous fais confiance ».

Source : leJDD.fr  17-04-2023

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