La première voiture de compétition fabriquée par Ferrari a été la 166 MM en 1948. Les modèles apparus les années suivantes seront des évolutions du modèle initial qui deviendront successivement 195 Sport, 212 Export, 225 Sport et finalement le 250 MM. Ceux qui sont un peu au courant des habitudes de la marque italienne savent que chacun de ces modèles était construit autour d’une évolution du moteur initial : le célèbre V12 à 60° de l’Ingénieur Gioacchino Colombo. D’une cylindrée de 2 litres sur la 166 MM il évolue jusqu’à 3 litres dans les 5 années qui vont suivre.

La première évolution a lieu en 1950 avec une cylindrée qui passe de 2 litres à 2,3 litres. Quatre véhicules 166 MM existants sont modernisés et ainsi transformés en 195 S. L’année suivante, la cylindrée du V12 est à nouveau augmentée et passe à 2,6 litres. Les nouveaux moteurs qui maintenant développent près de 150 cv, vont équiper les châssis 212 Export. Vingt sept exemplaires sont construits durant l’année 1951. Alors que le carrossier Touring était quasiment le seul pour la gamme 166 MM, le milanais Vignale vient en renfort pour les modèles 212 dont il va réaliser près de la moitié.

Le modèle présenté ici a été fabriqué en 7 exemplaires, différents par leur carrosserie, mais tous équipés du moteur V12 de 2 562 cc alimenté par trois carburateurs Weber. Il développe sur cette voiture une puissance maxi de 170 cv à 6 500 t/mn et un couple maxi de 206 Nm à 5 250 t/mn. Le moteur est couplé à une boite de vitesses manuelle à 5 rapports. La voiture est relativement légère, elle ne pèse que 800 kg. Ce qui explique une vitesse de pointe élevée de 199 km/h.

Vendue en 1951 à un italien qui souhaitait l’engager en compétition, cette 212 Export ne s’illustre pas beaucoup sur les pistes. Puis le coupé est revendu à l’importateur Ferrari aux Etats-Unis qui va, lui aussi, essayer de l’engager en compétition. Vers la fin des années 50, le coupé 212 Export disparait et n’est présenté à nouveau au public qu’en 2010 au « Pebble Beach Concours d’Elegance » où il sera classé premier dans sa catégorie. Le propriétaire actuel l’a acheté quelques années plus tôt quasiment en pièces détachées et l’a patiemment reconstruit dans son état initial.

Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale

ultimatecarpage.com

supercar.net

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