Que ceux qui soutiennent la politique agressive de Poutine allant jusqu’à prétendre que dans le conflit Russie-Ukraine l’agresseur n’est pas celui qu’on croit

Que ceux qui nous expliquent très sérieusement que la France est une dictature depuis qu’Emmanuel Macron est Président (ce sont souvent les mêmes)

Que ceux là méditent cette information. Les dictateurs éliminent, d’une manière ou d’une autre, mais toujours par la violence, tous leurs opposants

L’un des principaux opposants à Vladimir Poutine écope ce lundi d’une peine particulièrement lourde pour « haute trahison ». Ce procès est emblématique de la répression contre les opposants en Russie.

La sentence est sévère. Vingt-cinq ans. Digne des pires criminels. Vladimir Kara-Mourza, un opposant de longue date au régime de Vladimir Poutine, vient d’être condamné pour « haute trahison ». Selon le tribunal, il aurait diffusé de « fausses informations » sur l’armée russe et travaillé illégalement pour une organisation « indésirable ».

Après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, le dissident russe était un des rares à ne pas avoir été emprisonné ou à ne pas avoir fui le pays. Mais il n’aura pas fallu longtemps. En avril 2022, Kara-Mourza était arrêté à Moscou pour avoir dénoncé « l’opération spéciale », comme la surnomme le pouvoir. « Non seulement je ne me repens de rien de tout cela, mais j’en suis fier », avait-il lancé selon des propos publiés par le journaliste Alexeï Venediktov.

L’un des chefs d’accusation contre Kara-Mourza, celui de diffusion de « fausses informations » sur l’armée, a été introduit dans l’arsenal législatif russe en mars 2022, soit peu après le déclenchement de la guerre en Ukraine, grâce à un amendement. C’est une arme redoutable pour le Kremlin car il permet de réprimer toute information considérée comme mensongère par les autorités.

« Un terrible verdict »

« Je sais aussi qu’un jour viendra où les ténèbres qui recouvrent notre pays se dissiperont […] quand ceux qui ont instigué et déclenché cette guerre (en Ukraine) seront qualifiés de criminels, et non ceux qui ont essayé de l’arrêter », avait-il encore dit lors d’une précédente déclaration. En détention provisoire depuis avril 2022, Kara-Mourza a failli mourir après avoir été, selon lui, empoisonné à deux reprises, en 2015 et 2017, des tentatives d’assassinat qu’il attribue au pouvoir russe.

L’une de ses avocats, Maria Eismont, a annoncé que Kara-Mourza allait faire appel. « C’est un terrible verdict mais il illustre la grande valeur de l’action de Vladimir », a estimé Mme Eismont, affirmant que son client restait d’humeur « vaillante » et pensait « sincèrement avoir agi pour le bien de la Russie ».

Cette condamnation a immédiatement suscité l’indignation en Occident. La France s’est dite « consternée », déplorant l’instrumentalisation de la justice en Russie « devenue un outil d’oppression du Kremlin ». Le gouvernement allemand a dénoncé avec « la plus grande fermeté » un jugement visant à « empêcher toute voix critique », tandis que Londres et le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme ont exigé la libération immédiate de M. Kara-Mourza.

Ces dernières années, la quasi-totalité des opposants russes ont été condamnés à de lourdes peines de prison ou ont dû fuir le pays. Le plus connu, le militant anticorruption Alexeï Navalny, purge une peine de neuf ans de privation de liberté pour fraude, une affaire largement vue comme étant politique. Il avait été arrêté en 2021 à son retour en Russie, après s’être remis d’un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.

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