Dimanche 8 Janvier 2023 – Réforme des retraites : la piste du report à 64 ans se précise
64 ou 65 ans ? Le gouvernement s'apprête à dévoiler mardi sa réforme explosive des retraites contre laquelle les syndicats prévoient déjà de manifester, ulcérés à l'idée d'un report de l'âge de départ. «Si Emmanuel Macron veut en faire sa mère des réformes, pour nous ce sera la mère des batailles», prévient le secrétaire général de FO Frédéric Souillot. Même la réformiste CFDT a prévenu : «il n'y aura pas de deal». «Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, nous restons opposés à la réforme avec une mesure d'âge», martèle Laurent Berger, son secrétaire général. De quoi amuser Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui a ironisé sur «l'exploit» de l'exécutif qui «a réussi à unir les syndicats contre la réforme», pour la première fois depuis 12 ans. Outre l'opposition des syndicats, le gouvernement doit aussi compter avec celle des Français. Plus des deux tiers (68%) se disent défavorables au report à 64 ans, selon un sondage Ifop-Fiducial.
Car, si rien n'a été officiellement déclaré sur l'âge de départ à la retraite avant la présentation de la réforme mardi prochain, la piste des 64 ans semble se confirmer. Selon L'Opinion, cette option aurait été retenue par l'exécutif, avec un recul de trois mois par génération pour ceux nés après 1968, pour atteindre les 64 ans en 2030. Une tendance cohérente avec la sortie d'Emmanuel Macron en octobre dernier lorsqu'il avait «ouvert la porte» à une retraite à 64 ans, en contrepartie d'un allongement de la durée de cotisation. Idem avec la déclaration d'Élisabeth Borne qui avait assuré, en début de semaine, que le report à 65 ans n'était pas un «totem». Interrogé sur la piste des 64 ans, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, ne la dément pas et confirme qu'elle «fait partie des pistes possibles». «Quel que soit le choix, la réforme permettra le retour à l'équilibre de notre système en 2030, comme s'y est engagée Élisabeth Borne», a déclaré l'ancien porte-parole du gouvernement dans le Journal du dimanche (JDD).
Le report de l'âge de départ à la retraite serait associé à une augmentation de l'allongement de la durée de cotisation, qui passerait à 43 ans avant l'horizon 2035 fixé par la réforme Touraine de 2014 que le gouvernement souhaite accélérer. L'exécutif serait par ailleurs prêt à relever, lors du débat parlementaire, le minimum retraite à 1200 euros pour l'ensemble des retraités et non seulement pour les nouveaux entrants. Sur l'emploi des seniors, un «index» serait mis en place sur le modèle de l'égalité hommes-femmes, avec l'obligation de négocier un accord en cas «d'absence de communication» sur cet index. Sur la pénibilité, le ministre du Travail Olivier Dussopt assure avoir «répondu» aux syndicats réformistes, évoquant «un suivi médical renforcé» pour les «risques ergonomiques».
Le 23 janvier en Conseil des ministres
À défaut de séduire les syndicats et les Français, le gouvernement semble avoir réussi à convaincre les élus LR. Leur président Éric Ciotti se dit prêt, dans le JDD, à «voter une réforme juste» et étalée dans le temps, avec un âge de départ relevé à 64 ans en 2032 et un minimum à 1200 euros y compris pour les retraités actuels. Un choix «salué» par le ministre des Comptes publics Gabriel Attal. Un vote LR permettrait à l'exécutif de ne pas dégainer le 49-3 pour faire adopter sa réforme par l'Assemblée nationale, qui devrait passer par un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, comme l'a confirmé ce dimanche Gabriel Attal sur France 3.
La réforme des retraites sera présentée ce mardi 10 janvier puis examinée en Conseil des ministres le 23 janvier. Le projet de loi doit passer en commission à l'Assemblée nationale à partir du 30 janvier, et dans l'hémicycle le 6 février, pour deux semaines, selon des sources parlementaires. Mais les syndicats, qui se réunissent mardi soir, envisagent de se mobiliser avant ces dates. De son côté, la gauche, farouchement opposée à la réforme, a prévu de tenir meeting le 10 janvier et de manifester le 21 janvier.
Dimanche 8 Janvier 2023 – Retraites: Éric Ciotti prêt à «voter une réforme juste»
Le patron de LR Éric Ciotti se dit prêt à «voter une réforme juste» des retraites et pense avoir été entendu par le gouvernement qui doit présenter mardi son projet, indique-t-il dans le Journal du Dimanche. «La situation budgétaire, démographique et économique impose cette réforme» et «je souhaite donc pouvoir voter une réforme juste qui sauve notre système de retraite par répartition», déclare dans cet entretien le député, dont le groupe à l'Assemblée nationale détient la clé d'une adoption sans l'arme constitutionnelle du 49.3. La décision a été rapidement saluée par le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, qui s'est félicité sur France 3 de «la responsabilité de toutes celles et ceux qui sont prêts à chercher des solutions pour permettre à notre système de perdurer».
«Politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d'une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus», et la voter relève «d'une question de cohérence et de responsabilité», appuie l'élu des Alpes-Maritimes. Mais, ajoute-t-il, «pour rattraper (le) temps perdu», Emmanuel Macron «propose en pleine crise économique et sociale une réforme qui apparaît, aux yeux des Français, comme beaucoup trop sévère».
«Atténuer la brutalité de la réforme»
Ainsi Éric Ciotti a demandé à la première ministre «d'atténuer la brutalité de la réforme». Elle doit selon lui «s'étaler sur deux quinquennats», avec un relèvement de l'âge légal de départ à 63 ans en 2027 puis 64 ans en 2032. C'est ce que pourrait annoncer mardi la cheffe du gouvernement, après avoir envisagé 65 ans.
Le minimum retraite à 1200 euros programmé par l'exécutif devra s'appliquer aux nouveaux entrants et aussi «de façon rétroactive aux retraités actuels qui bénéficient des pensions les plus modestes», ce qui «sera une des conditions de notre vote», prévient le dirigeant du parti de droite. A-t-il été entendu par Élisabeth Borne, rencontrée jeudi? «Spontanément, je répondrai oui», répond Éric Ciotti, qui attend cependant ses annonces mardi «avec vigilance». «Je m'efforce de faire en sorte, notamment avec Olivier Marleix, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, que la position de notre famille politique soit, bien entendu, unique et responsable. Je n'ai aucun doute sur le fait que ce sera le cas», ajoute-t-il au sujet des sensibilités différentes entre députés et sénateurs LR.
Dimanche 8 Janvier 2023 – Macron rend hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher
Le président Emmanuel Macron a rendu hommage samedi aux victimes, il y a huit ans, des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l'Hyper Cacher, rappelant sur Twitter les noms des 17 victimes et promettant de ne «jamais» les oublier.
«Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré, Bernard Maris, Elsa Cayat, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada : nous ne vous oublierons jamais», a écrit le président.
Sur Twitter également, la chef du gouvernement Elisabeth Borne a rendu elle aussi hommage aux victimes. «Face au terrorisme islamiste, la République se tient debout. Pour leurs familles, pour nos valeurs, pour notre liberté: n'oublions pas», a-t-elle écrit.
Une cérémonie s'est déroulée devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, dans le XIe arrondissement de Paris, en présence notamment de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la maire de Paris Anne Hidalgo.
Huit ans après, le journal satirique français s'est retrouvé cette semaine au coeur d'une crise diplomatique après la publication de caricatures sur le régime iranien jugées insultantes par Téhéran. L'Iran a annoncé jeudi la fermeture du plus ancien et plus important centre d'études français dans le pays, l'Institut Français de Recherche en Iran (IFRI), affilié au ministère français des Affaires étrangères.
Dimanche 8 Janvier 2023 – Première visite de Biden au Mexique pour parler immigration et lutte antidrogue
Joe Biden entame ce dimanche 8 janvier sa première visite officielle au Mexique avec à l'agenda la lancinante question de la migration record et les overdoses par milliers aux États-Unis dues au Fentanyl, une drogue de synthèse produite par les cartels mexicains.
Le président américain entamera sa visite au Mexique, partenaire fondamental de Washington, par un arrêt à la ville frontalière d'El Paso, au sud du Texas, pour faire taire les reproches de ses adversaires de n'avoir jamais mis les pieds sur les 3100 km de frontière commune en deux ans de mandat.
«Des vulnérabilités politiques pour Biden»
Il se rendra à Mexico lundi rencontrer son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador avec qui il participera mardi à un sommet tripartite avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau. «Le Mexique est extrêmement pertinent pour traiter ces deux problèmes aigus, qui sont devenus des vulnérabilités politiques pour Biden», juge auprès de l'AFP Michael Shifter, président de l'institut Dialogue inter-américain.
À l'heure où quelque 2,3 millions arrestations et mesures d'éloignement de sans-papiers ont été prises en 2022, Biden doit montrer sa fermeté s'il décide de se représenter pour un second mandat. Avant de se rendre à El Paso, il a déjà annoncé un programme qui permettra à un maximum de 30.000 personnes originaires de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela d'entrer légalement aux États-Unis chaque mois.
Ce nouveau quota s'applique aux travailleurs légaux qui ont un parrain sur le territoire américain, ceux entrant de manière illégale s'exposant toujours à une expulsion. Face au plus de 230.000 arrestations de candidats illégaux enregistrées en novembre à la frontière sud des États-Unis, un niveau record, Joe Biden sait les limites de son programme et reproche aux Républicains de bloquer un plan plus ambitieux.
Mortel Fentanyl
La rencontre bilatérale sera également marquée par la tragédie du Fentanyl, une drogue de synthèse 50 fois plus puissante que l'héroïne, dont la production et le trafic sont contrôlés par les cartels mexicains avec des précurseurs chimiques provenant de Chine, selon la Drug Enforcement Administration (DEA).
Près des deux tiers des 108.000 décès par overdose enregistrés aux États-Unis en 2021 concernaient des opioïdes de synthèse. Et la quantité de fentanyl saisie pour la seule année 2022 est supérieure à celle qui serait nécessaire pour tuer l'ensemble de la population américaine, selon la DEA.
Les États-Unis cherchent à «étendre le partage d'informations» avec le Mexique sur les précurseurs et à «renforcer la prévention», a déclaré le chef de la diplomatie américaine pour l'Amérique latine, Brian Nichols. Et avant l'arrivée de Biden, le Mexique a procédé à la capture jeudi d'Ovidio Guzman, l'un des plus gros trafiquants de méthamphétamine au cours d'une opération qui a fait 10 morts parmi les forces de l'ordre et 19 parmi les membres du gang de Sinaloa.
«Lorsqu'il y a ce genre de réunions, une constante est que les autorités mexicaines ont toujours quelque chose à offrir, tôt ou tard», estime l'expert en sécurité Ricardo Marquez, selon lequel cette arrestation n'affecte pas la structure du cartel de Sinaloa, dont les réseaux s'étendent à 50 pays.
Bain de sang
Pourtant, États-Unis et Mexique ont annoncé en 2021 un changement d'approche dans leur politique anti-drogue, se concentrant sur les causes du trafic après 15 années de stratégie uniquement militaire. Depuis 2006, 340.000 personnes sont mortes de mort violente au Mexique et des milliers d'autres sont portées disparues, sans que les cartels aient été affaiblis.
Au milieu de ce bain de sang, le gouvernement mexicain a intenté deux procès contre l'industrie des armes aux États-Unis, qu'il accuse d'alimenter la violence des narcotrafiquants sur son territoire. Le changement climatique sera également au menu des discussions, les deux pays ayant annoncé à la COP 27 un projet d'énergie renouvelable de 48 milliards de dollars d'investissement dans lequel le Mexique s'est engagé à étendre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030.
Exploitation de lithium, relocalisation d'usines d'assemblage de véhicules électriques, construction de six usines d'énergie solaire côté mexicain entendent s'articuler au cluster de semi-conducteurs en cours de construction en Arizona, dans le cadre de la stratégie de Washington visant à réduire sa dépendance vis-à-vis de l'Asie pour la fabrication de composants électroniques.
Dimanche 8 Janvier 2023 – Quelque 4.700 personnes se sont mobilisées samedi en France à l'appel des "gilets jaunes",
dont 2.000 à Paris, pour dénoncer la politique d'Emmanuel Macron, la future réforme des retraites, l'inflation ou encore demander une refonte des institutions, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur.
A Paris, le principal cortège s'est ébranlé vers 14 heures du VIIe arrondissement de la capitale pour rejoindre le quartier de Bercy, dans l'est de Paris, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le défilé, qui s'est étoffé au fil de l'après-midi, était encadré par un important dispositif policier et nombre de médias venus jauger l'hypothétique reprise du mouvement à trois jours d'une réforme des retraites controversée et sur fond d'inflation.
Des chants anti-Macron
La manifestation qui avait été relayée sur les réseaux sociaux, a traversé le sud de Paris au rythme des chants anti-Macron mais sans les violences ou heurts entre manifestants et forces de l'ordre qui ont émaillé le mouvement "gilets jaunes" initialement lancé en novembre 2018 contre la hausse de la taxation sur les carburants et qui s'est depuis largement étiolé.
"Ca va prendre de l’ampleur avec la réforme des retraites, on recommence", a témoigné Hasna Kenider, assistante administrative. "On n’a plus de services publics. L’hôpital j’ai peur d’y aller. Je ne me vois pas travailler jusqu’à 64 ans", a-t-elle poursuivi.
Laetitia, trentenaire qui n'a pas souhaité donner son nom, a déploré "la tiers-mondisation de la France" tout en déplorant de "payer beaucoup d'impôt" sans voir "en retour ce pour quoi on paye".
D'autres rassemblements étaient organisés en France. Le ministère de l'Intérieur a comptabilisé 2.700 participants pour 58 actions répertoriées.
Dimanche 8 Janvier 2023 – La Chine lève la quarantaine et met fin à trois ans d'isolement
La Chine a levé dimanche la quarantaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de l'étranger, mettant fin à trois ans d'isolement du pays au moment où il est confronté à une flambée des cas de Covid-19.
Les premiers arrivants ont exprimé leur soulagement de ne pas avoir à subir les quarantaines exténuantes devenues le quotidien des Chinois en raison de la stratégie "zéro Covid" décidée par les autorités.
A Hong Kong, où la frontière avec la Chine continentale a été rouverte après des années de fermeture, plus de 400.000 personnes prévoient de se rendre au nord au cours des huit prochaines semaines.
Après trois années de restrictions parmi les plus draconiennes au monde, qui ont durement affecté son économie et fini par déclencher des manifestations dans tout le pays, la Chine a brutalement levé le mois dernier la plupart de ses mesures de lutte contre la pandémie.
"Je pense que c'est vraiment bien que la politique ait changé", s'est réjouie auprès de l'AFP une femme prénommée Pang, à l'aéroport international de Pudong, à Shanghai. "C'est une étape nécessaire, je pense. Le Covid s'est normalisé maintenant et après cet obstacle, tout ira bien", a-t-elle ajouté.
L'annonce en décembre de la fin de la quarantaine a incité les Chinois à effectuer en nombre des projets de voyages à l'étranger, avec une augmentation spectaculaire du trafic sur les sites de réservations.
Mais la perspective d'un afflux massif de touristes chinois a incité plus d'une dizaine de pays à imposer des tests de dépistage aux voyageurs en provenance de Chine, où le nombre de contaminations a explosé.
Pékin a jugé "inacceptables" les restrictions de voyage imposées à ses ressortissants, bien que la Chine soit elle-même restée largement fermée depuis 2020 aux touristes étrangers et aux étudiants internationaux.
L'épidémie devrait s'aggraver à l'approche des vacances du Nouvel An chinois, fin janvier, au cours desquelles des millions de personnes devraient quitter les mégapoles durement touchées pour se rendre à la campagne afin de rendre visite à leurs parents, souvent âgés et vulnérables.
La Chine a pris des mesures pour limiter les critiques à l'encontre de son parcours chaotique pour sortir de sa politique "zéro Covid". Weibo, le Twitter chinois, a indiqué avoir récemment interdit 1.120 comptes pour "infractions contre des experts et des universitaires".
Dans le sud-ouest du pays, des employés ont affronté la police dans une usine de kits de test Covid, selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dimanche.
Un homme qui a posté une vidéo de la scène, se déroulant selon des images géolocalisées par l'AFP dans un parc industriel de Chongqing, a indiqué que de nombreux travailleurs n'avaient pas été payés.
Selon d'autres publications, la société pharmaceutique Zybio, basée à Chongqing, aurait soudainement licencié des ouvriers qui avaient été recrutés ces dernières semaines.
"Sortis comme ça"
Dimanche, à l'aéroport de Pékin, les barrières qui séparaient les arrivées internationales des arrivées nationales ont disparu, de même que le personnel en combinaison de protection, dispositif incontournable de la politique "zéro Covid" chinoise.
Une femme, venue accueillir une amie arrivant de Hong Kong, confie que la première chose qu'elles vont faire sera de prendre un repas ensemble. "C'est tellement génial, nous ne nous sommes pas vues depuis si longtemps", jubile Wu, 20 ans, auprès de l'AFP
A l'aéroport de Shanghai, un homme prénommé Yang qui arrivait des Etats-Unis assure qu'il n'était pas au courant que les règles avaient changé.
"Je m'estimerais extrêmement chanceux si je n'avais à faire qu'une quarantaine de deux jours, mais il s'avère que je n'ai pas à faire de quarantaine du tout, et pas de paperasse, nous sommes sortis comme ça, exactement comme par le passé", souligne-t-il.
Hong Kong s'ouvre
A Hong Kong, les restrictions strictes en matière de déplacements de et vers le reste de la Chine se sont également assouplies dimanche.
L'économie de Hong Kong, frappée par la récession, cherche désespérément à renouer avec la croissance, et les familles attendent avec impatience les retrouvailles pour le Nouvel An chinois.
Quelque 410.000 Hongkongais ont prévu de se rendre dans le nord au cours des deux prochains mois, tandis qu'environ 7.000 personnes sur le continent doivent aller dans le sud dimanche, selon les données officielles.
Dimanche, au poste de contrôle de Lok Ma Chau, près de Shenzhen, un étudiant originaire de Chine continentale, prénommé Zeng, a dit sa joie de pouvoir traverser sans avoir à subir de restrictions.
"Je suis heureux tant que je n'ai pas à être mis en quarantaine - c'était tellement insupportable".
Dimanche 8 Janvier 2023 – Covid: le nouveau sous-variant en Afrique du Sud mais pas de «grande vague»
L'Afrique du Sud, qui a détecté le premier cas d'Omicron fin 2021, a enregistré plus de quatre millions de cas de coronavirus pour plus de 102.500 morts. Quelque 48 % de la population éligible sont vaccinés.
Le nouveau sous-variant d'Omicron, XBB.1.5, qui se propage rapidement aux Etats-Unis, a été détecté en Afrique du Sud mais les scientifiques du pays africain officiellement le plus touché par la pandémie de Covid-19 assurent ne pas craindre de nouvelle "grande vague" de contaminations.
"Je ne m'attends pas à une grande vague de contaminations avec des hospitalisations en Afrique du Sud en raison de la forte immunité de la population et des vagues précédentes de variantes d'Omicron", a affirmé vendredi sur Twitter la star de la virologie sud-africaine, Tulio de Oliveira, devenu célèbre pour avoir repéré les variants Beta et Omicron.
L'Afrique du Sud, qui a détecté le premier cas d'Omicron fin 2021, a enregistré plus de quatre millions de cas de coronavirus pour plus de 102.500 morts. Quelque 48 % de la population éligible sont vaccinés.
XBB.1.5, petit-fils de la famille Omicron, est le "sous-variant le plus transmissible qui ait été détecté jusqu'à présent", a mis en garde cette semaine l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le sous-variant a été détecté vendredi dans le pays d'Afrique australe sur un échantillon prélevé fin décembre, selon M. de Oliveira, mais aucune "augmentation du nombre de cas, des hospitalisations ou des décès" n'a été constatée à ce stade.
XBB.1.5 est présent dans une trentaine de pays notamment en Europe et aux Etats-Unis où il est en passe de devenir dominant. Ses caractéristiques ne sont pas encore précisément connues. Mais selon les premières données, une dose de rappel avec un vaccin bivalent permettrait notamment de produire des anticorps neutralisants, selon l'OMS.
Dimanche 8 Janvier 2023 – Paris : 350 membres de l’ultradroite défilent lors d’une marche aux flambeaux
Un samedi 7 janvier placé sous le signe des manifestations. Alors qu'un peu moins de 5 000 personnes ont défilé dans toute la France à l'appel des Gilets Jaunes, une autre manifestation - plus petite - s'est tenue samedi soir à Paris . Environ 350 personnes de la mouvance d'ultradroite ont participé à la marche aux flambeaux dont l'interdiction initiale par la préfecture de police a été levée par le tribunal administratif de Paris.
« Victoire! Notre référé-liberté vient d’aboutir, le tribunal administratif autorise notre marche. Cette année encore et malgré les pressions politiques, nous honorerons sainte Geneviève », avait écrit sur Twitter l'association organisatrice Paris Fierté.
L'ultradroite sous haute surveillance
Dans un communiqué, la préfecture de police (PP) avait annoncé jeudi que « dans le contexte actuel, en raison de risques forts de troubles à l'ordre public, et par ailleurs de l'importante mobilisation des forces de l'ordre ce jour-là sur plusieurs événements, la sécurité des participants à la marche et des riverains ne pouvait pas être pleinement assurée ».
Selon une source policière à l'AFP, l'accent avait été mis également sur le contexte de surveillance de l'ultradroite, avec des incidents survenus lors de la demi-finale de la Coupe du monde de football qui avait opposé la France au Maroc . Des incidents étaient déjà survenus lors de la dernière édition de la marche Paris Fierté, le 15 janvier 2022.
Dimanche 8 Janvier 2023 – Congrès du PS : les trois candidats affichent leurs divergences sur la Nupes et l'alliance avec LFI
« Est-ce qu'on peut sortir de cette névrose obsessionnelle sur Jean-Luc Mélenchon ? ». Ce vendredi soir, sur France Info, les trois candidats au poste de premier secrétaire du PS - dont les premiers et deuxièmes tours auront lieu les 12 et 19 janvier - Olivier Faure, Hélène Geoffroy et Nicolas Mayer-Rossignol, ont affiché leurs divergences sur la Nupes et l'alliance avec LFI que le parti socialiste a rejoint juste avant le premier tour des élections législatives.
Un débat qui tourne au pour ou contre la Nupes
Grand architecte de cet accord, Olivier Faure a passé une grande partie de son temps à se défendre. « Ce n'est pas le congrès de LFI ici », a dénoncé à plusieurs reprises le Premier secrétaire sortant, avant de se monter particulièrement agacé quand sa rivale Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin et désireuse de quitter l'alliance, a assuré que Jean-Luc Mélenchon avait « théorisé l'apport des voix de l'extrême droite pour renverser le gouvernement » à l'Assemblée, sous-entendant que les députés socialistes avaient un temps laissé faire.
« Tu ne peux pas dire ce que tu dis là. Laisser penser que les socialistes aient pu se compromettre avec l’extrême droite », a répondu vertement Olivier Faure, se disant « agressé » et « en colère ». Ce spectacle a été jugé « affligeant » par le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol qui a estimé que « si on veut rassembler la gauche, on devrait déjà penser à se rassembler entre socialistes ». « On a le droit de se confronter », a réagi Olivier Faure, qui lui a demandé de ne pas « donner de leçon » au prétexte qu'il serait « dans le en même temps ».
Hélène Geoffroy a répété qu'elle suspendrait la participation du PS à la Nupes si elle gagnait le Congrès. « Nous sommes par essence un parti démocratique. Ce n'est pas le cas de LFI », a-t-elle dit, estimant qu'il fallait « reposer la question de l'union de la gauche » et « retravailler la question du rassemblement ».
Pour Nicolas Mayer-Rossignol, la Nupes « est un cadre utile à l'Assemblée nationale pour que les groupes se parlent. Mais est-ce que ça suffit pour gagner, non », a-t-il dit, plaidant pour « des États généraux de la transformation sociale et écologique ». « Je n'ai rien compris », a rétorqué Olivier Faure. « Je ne sais pas s'il est pour ou s'il est contre la Nupes. (...) Comment peut-on annoncer des États généraux de la gauche et refuser d'être dans le cadre dans lequel elle se parle ? », s'est-il interrogé, affirmant souhaiter une candidature commune en 2027.
Adrien Quatennens « aurait été exclu » s'il avait été socialiste
Interrogé sur le retour à l'Assemblée du député LFI Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales , Nicolas Mayer-Rossignol a indiqué que s'il devenait Premier secrétaire et que l'Insoumis se rasseyait sur les bancs de la Nupes, il demanderait aux députés socialistes de voter sur « notre appartenance à la Nupes à l'Assemblée nationale ».
Sans citer de noms, Olivier Faure a alors sous-entendu que des signataires de la motion de son concurrent avaient été sanctionnés au sein du parti pour des violences sexuelles et sexistes. Pour Hélène Geoffroy, Adrien Quatennens « ne doit pas siéger », et Olivier Faure a rappelé que s'il avait été socialiste, « il aurait été exclu ».
Dimanche 8 Janvier 2023 – « La banalité du mal » : Dupond-Moretti condamne les propos de Houellebecq à l'égard des musulmans
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris avait annoncé, jeudi 29 décembre, avoir déposé plainte contre Michel Houellebecq pour « provocation à la haine contre les musulmans ». Dans un entretien croisé avec Michel Onfray, paru dans la revue Front populaire en novembre dernier, l'auteur des Particules élémentaires avançait que « le souhait de la population française de souche » n'était pas que les musulmans « s'assimilent », mais qu'ils « cessent de les voler et de les agresser, ou bien qu'ils s'en aillent ». Si, vendredi, le recteur Chems-Eddine Hafiz a indiqué retirer sa plainte, la polémique ne désenfle pas. Dimanche sur BFM Politique , le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est revenu sur les propos controversés de l'écrivain auteur du best-seller Soumission. « C'est parce que l'action en justice est suspendue que je peux m'exprimer », a-t-il tenu à préciser d'entrée de jeu.
L'Union des mosquées de France a, elle, l'intention de porter plainte
Le garde des Sceaux a ensuite blâmé Michel Houellebecq pour ces déclarations : « Dire que les musulmans ne sont pas des Français comme les autres, c'est insupportable. Dire qu'ils sont des voleurs... Tout ça génère la haine, c'est contraire à toutes les valeurs qui sont les miennes. » Éric Dupond-Moretti a également déploré une banalisation de « ce type de propos ». « Il y a 15 ans, on serait tous monté en première ligne pour les dénoncer. On s'est habitué à ça. C'est ce qu'Hannah Arendt appelait la banalité du mal », a-t-il affirmé à l'antenne.
Dimanche 8 Janvier 2023 – Le prince Harry à la télévision pour défendre ses mémoires fracassantes sur la famille royale
Une interview du Prince Harry sera diffusée dimanche sur la télévision britannique ITV, avant une seconde sur la chaîne américaine CBS et une troisième lundi sur ABC, toujours aux Etats-Unis.
Des confessions fracassantes qui fuitent prématurément, plusieurs interviews à venir: le feuilleton de la publication des mémoires du prince Harry tient en haleine bien au-delà du Royaume-Uni, qui voit se déchirer un peu plus la famille royale à quatre mois du couronnement du roi Charles III.
Après les révélations de son livre "Le Suppléant", mis en vente par erreur jeudi en Espagne, une interview du Prince Harry sera diffusée dimanche à 21H00 GMT sur la télévision britannique ITV, avant une seconde sur la chaîne américaine CBS et une troisième lundi sur ABC, toujours aux Etats-Unis.
Dans des extraits déjà diffusés, le prince Harry réitère sa volonté d'une "réconciliation" avec sa famille et dit espérer "renouer" avec son père Charles et son frère William, héritier du trône, à condition d'"établir les responsabilités" sur le passé, en particulier son départ avec son épouse Meghan Markle pour la Californie en 2020.
Mais les espoirs de rapprochement semblent bien minces à quatre mois du couronnement du roi Charles III, tant Harry n'épargne personne dans ses mémoires qui seront officiellement publiées mardi, en particulier son frère, déjà égratigné dans le docu-série "Harry & Meghan" diffusé sur Netflix en décembre.
Le duc de Sussex, âgé de 38 ans, accuse cette fois William de l'avoir jeté au sol lors d'une dispute en 2019 concernant Meghan, qu'Harry avait épousée l'année précédente.
Dans de nouveaux extraits publiés samedi par le tabloïd The Daily Mail, Harry révèle n'avoir pas été réellement le témoin du mariage de son frère, évoquant un "mensonge éhonté".
Dans la presse britannique, les réactions alternent entre incrédulité devant l'intimité de certaines anecdotes racontées par Harry, comme sa perte de virginité, sa consommation de drogues, et l'indignation face à ce qui est considéré comme une attaque frontale de la famille royale.
"Impact" sur la santé d'Elizabeth II
En particulier, les confidences d'Harry sur le fait qu'il a tué 25 combattants talibans durant ses missions en Afghanistan ont suscité un immense tollé. Plusieurs hauts gradés de l'armée britannique ont fermement condamné ses propos.
"Il a trahi" la confiance de l'armée "comme il a trahi sa famille", s'est par exemple indigné le colonel Tim Collins, cité par The Times. Les révélations ont fait réagir jusqu'aux talibans, un haut responsable l'accusant de "crimes de guerre".
Jusqu'ici Buckingham Palace est officiellement resté muet sur cette avalanche de confidences, mais des dénégations et réponses venant de sources proches du palais ont commencé à émerger dans les médias, notamment pour démentir que la désormais reine Consort Camilla ait fait sciemment fuité dans la presse les détails de sa première rencontre avec le prince William.
Dans son livre, Harry explique aussi s'être opposé avec William au remariage de leur père avec Camilla, craignant qu'elle ne soit une "vilaine belle-mère".
The Telegraph cite des sources proches de la défunte reine Elizabeth II qui estiment que les perspectives de nouvelles indiscrétions sur la famille royale dans le livre d'Harry ont "eu un impact sur la santé de la reine dans sa dernière année".
D'ailleurs, Harry aurait eu l'été dernier la volonté d'annuler la sortie du livre après un voyage au Royaume-Uni pour assister au jubilé de la reine pour ses 70 ans de règne, croit savoir the Times, qui cite des sources proches de la maison d'édition Penguin Random House, qui a déboursé plusieurs millions de dollars pour publier ces mémoires très attendues.