Jeudi 5 Janvier 2023 – Dupond-Moretti dévoile son «plan d'actions» issu des Etats généraux de la justice
Le Garde des Sceaux attendu au tournant: Eric Dupond-Moretti dévoile jeudi un "plan d'actions" issu des Etats généraux de la justice, qui avaient dressé le constat d'un "délabrement avancé" de l'institution et d'une "perte de sens" des professionnels. Cette feuille de route, qui sera détaillée par le ministre lors d'une conférence de presse à 10H00, devrait s'inspirer des quelque 50.000 consultations menées dans le cadre de ces Etats généraux lancés par l'exécutif fin 2021 et du rapport de synthèse, alarmiste, remis au chef de l'Etat en juillet.
Malgré une nouvelle hausse du budget de la Justice, beaucoup de voyants restent au rouge encore aujourd'hui: des magistrats et greffiers sont redescendus fin novembre dans la rue pour crier leur "désarroi" et la surpopulation carcérale vient de battre des records.
Face à cette crise latente, le garde des Sceaux devrait notamment annoncer un projet de loi de programmation et d'orientation pour sécuriser les promesses d'embauche de 10.000 fonctionnaires de justice d'ici à 2027, dont 1.500 magistrats, et atténuer le "sous-formatage chronique des effectifs" relevé par les Etats généraux. Le plan devrait également introduire des mécanismes pour accélérer les procédures de la justice civile qui connait, selon le rapport des Etats généraux, un "lent déclassement" et "ne parvient plus à trancher les litiges dans des conditions décentes" alors qu'elle représente 60% de l'activité judiciaire (divorce, contentieux salarié-employeur, etc.).
La justice pénale devrait également figurer au menu avec un chantier titanesque: la refonte du code de procédure pénale qui se fera en grande partie "à droit constant", sans nouvelle loi.
Plusieurs sujets sur la table
Cette réforme, annoncée fin octobre par le chef de l'Etat Emmanuel Macron, vise à simplifier cette bible procédurale dont le nombre d'articles a enflé de près de 40% entre 2008 et 2022. A côté de cette "recodification", l'exécutif devrait également amorcer une réflexion sur le sujet inflammable des procédures régissant les enquêtes judiciaires. Les Etats généraux avaient jugé le système actuel, qui repose sur trois types d'enquêtes (flagrance, préliminaire, information judiciaire), facteur "d'inégalités" et de confusion, mais s'étaient déclarés favorables au maintien du juge d'instruction.
Le ministre devrait également évoquer la situation dans les prisons qui devient "de plus en plus en plus effrayante", selon le récent diagnostic du Contrôleur général des lieux de privation de liberté. En décembre, le nombre de détenus a battu un record pour le deuxième mois d'affilée, avec 72.836 détenus pour 60.698 places opérationnelles, soit une densité de 120%.Face à ce mal chronique, les Etats généraux ont plaidé pour un mécanisme fixant pour chaque établissement un seuil de "suroccupation majeure" au-delà duquel pourraient être "envisagées" des mesures de "régulation" de la population carcérale.
Jeudi 5 Janvier 2023 – L'ex-patron de la DGSE mis en examen pour complicité de tentative d'extorsion
L'ex-directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) Bernard Bajolet a été mis en examen en octobre pour complicité de tentative d'extorsion envers un homme d'affaires, qui accuse le service de renseignements d'avoir fait usage de la contrainte pour lui réclamer de l'argent en 2016, a appris mercredi l'AFP de source proche du dossier. Bernard Bajolet, à la tête de la DGSE d'avril 2013 à mai 2017 avant de prendre sa retraite, a aussi été mis en examen pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l'autorité publique, a ajouté cette source, confirmant une information du journal Le Monde.
En mars 2016, Alain Duménil, homme d'affaires franco-suisse de 73 ans qui apparaît dans une pléthore d'affaires judiciaires et de litiges commerciaux relatifs à la gestion de ses entreprises en France et en Suisse, s'apprête à embarquer pour un vol en partance pour Genève à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, d'après le récit de la source proche du dossier.
15 millions d'euros
Au guichet Air France, il est contrôlé par deux fonctionnaires de la PAF (police aux frontières). Après lui avoir demandé son passeport, ils prétextent un contrôle plus approfondi et l'invitent à le suivre au poste de police situé dans le terminal 2F. Il est amené dans un local du poste de police. Deux des 7.000 agents que compte la DGSE, en civil, pénètrent dans la pièce, selon la même source. Se présentant comme "l’État", ils lui indiquent qu'il doit rembourser 15 millions d'euros à la France.
Pour ce faire, il doit dire à son conseil d'entrer en contact avec un avocat pour fixer les modalités qui lui permettront d'éponger sa dette. Pour appuyer leur requête, ils lui montrent des photos de lui et de sa famille, prises en Angleterre et en Suisse. D'après le récit qu'en fait Alain Duménil, ils auraient proféré des menaces. L'entretien dure quelques minutes, l'homme d'affaires s'emporte et annonce porter plainte. Les agents disparaissent.
Secret défense
En octobre 2022, Bernard Bajolet a été entendu et mis en examen. Il explique aux juges d'instruction avoir validé le principe d'une entrevue à l'aéroport mais ne pas être entré dans les détails de sa mise en œuvre. Les noms des services et personnes chargées de ce dossier, ainsi que ceux des agents ayant mené l'entretien ne seront jamais divulgués, protégés par le secret défense.
Pour Bernard Bajolet, l'objectif était une prise de contact courte et sans contrainte, avec un homme considéré par l'institution comme insaisissable et avec qui de nombreuses tentatives de prises de contact antérieures ont échoué. "C'est une avancée qui est attendue de longue date, qui n'est pas encore un aboutissement final, mais qui très clairement remet en cause les pratiques de la DGSE dans le cadre du traitement de cette affaire", ont déclaré à l'AFP Me Nicolas Huc-Morel et William Bourdon, avocats d'Alain Dumenil.
Jeudi 5 Janvier 2023 – Le portail de Matignon aspergé de peinture orange par le collectif «Dernière rénovation»
Le portail de l'Hôtel de Matignon aspergé d'une peinture orange vive. C'est la dernière action du collectif écologiste «Dernière rénovation». Les militants voulaient par cette action coup de poing dénoncer l'inaction, à leurs yeux, du gouvernement face au réchauffement climatique.
Deux militants munis d'extincteurs remplis de peinture orange ont réussi à en projeter sur la façade et le haut du portail du 57, rue de Varenne. Ils ont rapidement été interpellés par les gendarmes qui assurent la sécurité des lieux. Dans l'après-midi, la Première ministre Elisabeth Borne devaient recevoir à Matignon les partenaires sociaux sur la réforme des retraites.
Deux militants en garde à vue
Le parquet de Paris a indiqué à l'AFP que ces deux militants, un homme de 22 ans et une femme de 20 ans, ont été placés en garde à vue pour dégradation d'un bien destiné à l'utilité publique et outrage à personne dépositaire de l'autorité publique. Les investigations ont été confiées au commissariat du 7e arrondissement.
«Tant que le gouvernement continuera son inaction criminelle, nous continuerons à utiliser tous les moyens non violents à notre disposition pour faire entendre nos cris de révolte», a prévenu le collectif dans un communiqué alors que plusieurs vidéos de leur action circulent sur les réseaux sociaux. Une équipe de nettoyage est intervenue pour effacer les traces de dégradation.
Jeudi 5 Janvier 2023 – Une «bombe cyclonique» frappe la Californie
Une "bombe cyclonique" déferlait sur la Californie mercredi, porteuse de vents violents et de pluies torrentielles qui ont privé d'électricité des dizaines de milliers de foyers et provoqué la fermeture de plusieurs routes, dans une région déjà fragilisée par un enchaînement de tempêtes hivernales. Le nord de la Californie, notamment autour de San Francisco et Sacramento, est la région la plus en danger. Les autorités ont mis en garde contre glissements de terrain et inondations, prévenant que cette tempête était capable de faire des morts.
Ses premiers effets se faisaient ressentir mercredi après-midi: plus de 60.000 foyers subissaient des coupures de courant, selon le site PowerOutage, tandis que plus de 80 vols vers ou depuis l'aéroport de San Francisco étaient annulés, selon le site Flightaware. Dans certains comtés de la région (Mendocino, Santa Cruz, Santa Clara), plusieurs routes ont été coupées à cause d'inondations, de chutes d'arbres ou de glissements de terrain.
Selon le service météorologique américain (NWS), des vents susceptibles d'atteindre 110 km/h sont attendus mercredi. Des pluies très intenses doivent également s'abattre sur la zone, avec jusqu'à 10 centimètres de précipitations prévues dans la baie de San Francisco et 1,2 mètre de neige sur les montagnes de la Sierra Nevada. Le déluge doit se poursuivre jeudi.
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a décrété l'état d'urgence mercredi matin pour faciliter la réponse des secours et fluidifier la réaction des autorités en cas d'incident. San Francisco a elle mis en place un centre d'opérations d'urgence et interrompu la circulation de ses fameux téléphériques. "Si vous n'avez pas d'obligations d'être dehors à San Francisco, évitez de sortir sur la route", a prévenu Rachel Gordon, une responsable du département des travaux publics de la ville.
Les bars et restaurants y restaient fermés mercredi et certains habitants ont été priés de travailler de chez eux. Les pompiers de la ville ont fait état de plusieurs chutes d'arbres mercredi matin et de quelques inondations mineures, avant l'arrivée du cœur de la tempête. Des milliers de sacs de sable ont été distribués aux habitants des zones à risque d'inondation. "Nous sommes très inquiets", a confié Deepak Srivastava, un habitant de San Francisco, à la chaîne CBS. "J'ai passé la journée à empiler des sacs de sable devant toutes les entrées du garage, et on croise les doigts en espérant qu'on n'aura pas plus de dégâts."
Série de tempêtes
"Nous avons eu une inondation similaire en octobre", a soupiré sa femme Denise Srivastava. "Ils appellent ça la tempête du siècle, mais on dirait qu'on va en avoir deux dans ce genre en une semaine." Le nord de la Californie souffre encore des conséquences d'une série de tempêtes. La dernière en date a déferlé le soir du réveillon et a provoqué des glissements de terrain et des coupures d'électricité. Au moins une personne est morte après avoir été piégée dans sa voiture par les inondations, selon les autorités. Le 31 décembre, San Francisco a enregistré le deuxième jour le plus pluvieux de son histoire depuis le lancement de cette mesure, avec 14 centimètres de précipitations.
Dans ces conditions, les sols de la région, drainés par la sécheresse qui frappe l'Ouest américain depuis deux décennies, vont avoir du mal à absorber un nouveau déluge, ce qui augmente le risque d'inondations éclairs. "A elle seule, cette tempête pourrait provoquer inondations localisées et glissements de terrain", résume pour l'AFP le météorologiste Matt Solum. "Mais avec les récentes conditions humides (...), toute pluie supplémentaire va dévaler au lieu d'être absorbée par le sol."
Le changement climatique augmente la fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. La pluie attendue mercredi provient d'une "rivière atmosphérique", une bande étroite dans l'atmosphère, semblable à un fleuve, qui transporte d'énormes quantités d'humidité depuis les tropiques.
Loin d'être exceptionnel en hiver, ce phénomène actuel s'accompagne d'une "bombe cyclonique", un système capable de faire chuter la pression brutalement, générant ainsi des vents très violents. Selon les météorologistes, la série de tempêtes qui s'abat actuellement sur la Californie n'est pas près de s'arrêter. "Nous en attendons une autre au cours du week-end", annonce M. Solum. "Et ensuite, potentiellement plusieurs tempêtes pour la semaine prochaine. Et possiblement la semaine suivante aussi."
Jeudi 5 Janvier 2023 – Macron demande aux fournisseurs d'énergie de «renégocier» en janvier les «contrats excessifs» de toutes les TPE
Tous les artisans et très petites entreprises frappés par la hausse des prix de l'énergie allaient pouvoir "renégocier" en janvier d'éventuels "contrats excessifs" avec leur fournisseur d'électricité, a annoncé le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron a annoncé jeudi que tous les artisans et très petites entreprises frappés par la hausse des prix de l'énergie allaient pouvoir "renégocier" en janvier d'éventuels "contrats excessifs" avec leur fournisseur d'électricité.
A l'occasion de la traditionnelle cérémonie de la galette de l'Epiphanie -- sans fève par "superstition républicaine" car "il n'y a pas de roi à l'Elysée", a souligné le chef de l'Etat --, il a salué devant des boulangers l'inscription de la baguette au patrimoine immatériel de l'Unesco, qu'il défendait personnellement depuis 2018.
"On a eu une grande victoire avec la baguette, mais cette grande victoire nous la célébrons au milieu de grandes difficultés", a-t-il toutefois reconnu, alors que de nombreux artisans sont confrontés à l'explosion des prix de l'énergie.
"Pour nos bouchers, nos artisans, pour l'ensemble de nos très petites entreprises, tous ceux qui ont négocié des contrats excessifs", "ce qu'on va demander, dès maintenant, aux fournisseurs d'énergie c'est de revenir vers chacun (d'eux) et de les renégocier", a déclaré Emmanuel Macron dans la salle des fêtes de l'Elysée.
"Tous ces contrats qui sont au-dessus des prix de référence donnés en fin d'année dernière par la Commission de régulation de l'énergie", c'est-à-dire autour de 280 euros du mégawatt/heure, "ils seront renégociés en janvier", a-t-il insisté.
'Ras le bol des numéros verts!'
Cela concernera toutes les TPE, c'est-à-dire les entreprises de moins de dix salariés, alors que le gouvernement avait annoncé ces derniers jours des dispositifs ciblés sur les boulangers.
Selon son entourage, les ministres concernés vont recevoir dès vendredi, à la demande du président, les fournisseurs d'électricité, dont EDF en cours de nationalisation complète, pour leur demander de mettre en oeuvre cette requête. L'Elysée n'a toutefois pas détaillé combien de TPE étaient concernées par ces contrats décrits par Emmanuel Macron comme "déraisonnables", "abusifs" et "aberrants".
Le président de la République a estimé que si les électriciens n'obtempéraient pas, "honnêtement, c'est un jeu sans fin": "de toutes façons après on va rattraper les surprofits faits par les fournisseurs", a-t-il prévenu.
"J'ai entendu l'inquiétude et l'angoisse, elle est légitime", a encore dit Emmanuel Macron.
"J'en ai comme vous assez qu'on ait des gens qui, sur la base de la crise, fassent des profits excessifs", a-t-il lancé, promettant de "remettre un peu tout le monde d'équerre".
Si ce sont les fournisseurs d'énergie qui sont priés de faire la démarche d'aller à la rencontre de leurs clients, et non l'inverse, le président a assuré que les TPE allaient être accompagnées grâce à un "petit dispositif d'alerte" dans les préfectures de chaque département, qui vont recevoir du "renfort" pour répondre aux "angoisses".
Emmanuel Macron s'est au passage fait applaudir par les boulangers en pestant contre les numéros verts et autres sites internet "illisibles" qui accompagnent d'ordinaire les dispositifs d'aides étatiques.
"On m'avait donné un numéro vert, mais il se trouve que j'ai eu un bon réflexe, j'ai testé le numéro vert qu'on m'a donné avant: ça marche pas", a laché le chef de l'Etat. "Moi, j'en ai ras le bol des numéros verts dans tous les sens!"
De la même manière, il a expliqué avoir "fait l'exercice" d'aller "chercher dans des sites internet des circulaires absolument illisibles ou des tableaux incompréhensibles": "c'est impossible".
Jeudi 5 Janvier 2023 – Crise politique aux États-Unis : « C’est la fin d’une forme de trumpisme »
Les États-Unis s’enlisent un peu plus dans une crise politique majeure, alors que la majorité républicaine à la Chambre des représentants (l'équivalent de notre Assemblée nationale) s’est montrée incapable, malgré six tours de scrutin, de choisir un président, le 4 janvier. Donald Trump – déjà lancé dans la course à l’élection présidentielle de 2024 – a appelé à élire le chef du parti, Kevin McCarthy, âgé de 57 ans. Sans succès pour l'heure.
Le scrutin doit reprendre ce jeudi à 18 heures (heure française). André Kaspi, historien spécialiste des États-Unis et professeur émérite à La Sorbonne, nous éclaire sur ce « dysfonctionnement de la démocratie américaine comme on n’en a pas vu depuis longtemps ».
Les républicains contrôlent la Chambre des représentants avec 222 sièges. Pourquoi ne parviennent-ils pas à rassembler les 218 votes nécessaires à l’élection d’un président ?
André Kaspi. Il y a une majorité très faible. Il suffit donc d’une dissidence pour qu’il n’y ait plus de majorité… En vérité, personne n’a de majorité dans cette chambre ! Le résultat ? Pour l’instant Kevin McCarthy n’est pas élu. Le sera-t-il dans les heures qui viennent ? Pas sûr. C’est un dysfonctionnement de la démocratie américaine comme on n’en a pas vu depuis longtemps.
Le dernier blocage de ce type remonte à 1923. Il avait alors fallu neuf tours de scrutin. La Chambre peut-elle aller encore plus loin dans la crise, cent ans plus tard ?
Elle peut faire ce qu’elle veut ! Mais à un moment, ça n’a plus de sens. Ça ne sert à rien d’enchaîner les tours de scrutin. Il faut un arrangement. Le principe de la démocratie américaine, c’est que l’on trouve un accord à un moment, en cas de conflit. L’influence de Donald Trump suffira-t-elle ? Il a fini par soutenir le candidat officiel mais ça n’a pas suffi, pour l’heure.
Donald Trump n’est plus en état de dominer son parti, qui vole en éclats, sur le plan législatif
Donald Trump a soutenu le candidat républicain Kevin McCarty mais s’est laissé déborder par une vingtaine de ses soutiens, plus radicaux. Est-ce la fin d’un trumpisme de gouvernement et la naissance d’un populisme encore plus radical ?
C’est déjà la fin d’une forme de trumpisme. Il n’est plus en état de dominer son parti. Il est dans l’incapacité d’imposer ses objectifs immédiats. Et le Parti républicain vole en éclats, sur le plan législatif en tout cas.
Que va devenir l’ancienne speaker démocrate Nancy Pelosi ?
Elle ne sera pas présidente de son groupe, fonction qu’elle aurait pu assumer sans que ce soit inscrit dans la Constitution. Elle fait de la place aux jeunes. Elle a quand même 82 ans… Elle reste élue à la Chambre, représentante de la Californie, mais sans responsabilité nationale ou internationale.
Joe Biden, qui a moqué les républicains pour leur incapacité à s’unir, peut-il sortir renforcé de cet épisode ou est-ce toute la politique américaine qui en sortira affaiblie ?
Jeudi 5 Janvier 2023 – En Irak, les obsèques d'Emine Kara, Kurde assassinée à Paris
Les obsèques d'une Kurde tuée avec deux autres militants en décembre à Paris se sont déroulées jeudi au Kurdistan d'Irak, une cérémonie aux accents politiques organisée en présence du PKK, un groupe considéré comme terroriste par Ankara et l'Union européenne (UE). La dépouille d'Emine Kara, une kurde turque proche des indépendantistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), est arrivée à l'aube par avion à Souleimaniyeh, deuxième ville du Kurdistan irakien, région autonome du nord de l'Irak.
Selon un correspondant de l'AFP, le cercueil a ensuite été transféré à la mosquée Hajj Sour, où il était enveloppé du drapeau de la branche politique du PKK, qui dispose de bases arrières au Kurdistan irakien régulièrement ciblées par des raids de l'armée turque.
"La martyre Evin Goyi"
Dans la foule à l'extérieur de la mosquée, des proches d'Emine Kara ont scandé des slogans à la gloire de "la martyre Evin Goyi", nom de guerre de la militante de la cause kurde. Certains ont agité des drapeaux frappés du portrait d'Abdullah Öcalan, le chef historique du PKK emprisonné en Turquie.
Le 23 décembre, Abdurrahman Kizil, Mir Perwer, un chanteur kurde réfugié politique et Emine Kara, responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, militante depuis plus de 30 ans et ayant combattu le groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, ont été tués à Paris devant un centre culturel de leur communauté. Le tireur présumé a dit avoir voulu "assassiner des migrants". Selon des proches de la militante kurde qui vivait en France, l'inhumation devait avoir lieu dans la journée dans les monts Qandil, une région du Kurdistan d'Irak proche de l'Iran.
Emine Kara "avait été blessée au dos dans les combats à Kobané (nord syrien)" contre les jihadistes, a affirmé son frère Ismaël al-Hajj à l'AFP lors des obsèques. "Elle s'était rendue en France en 2020 pour se faire soigner." Comme de nombreux Kurdes -à Paris et au Kurdistan- il refuse de croire aux seuls motifs racistes du tireur. Selon lui, l'attaque à Paris est un acte "terroriste perpétré par les services de renseignement turcs avec l'aide de leurs homologues français" en raison du "militantisme" de sa soeur et de son "combat contre l'injustice subie" par les Kurdes, un peuple sans Etat de 25 à 35 millions de personnes éparpillé entre l'Irak, l'Iran, la Syrie et la Turquie.
Jeudi 5 Janvier 2023 – Pékin appelle l'OMS à adopter une position «impartiale» sur le Covid
La Chine a appelé jeudi l'Organisation mondiale de la santé à adopter une position "impartiale" sur le Covid-19, après des critiques de l'OMS sur le bilan de l'épidémie fourni par Pékin. Le pays a levé sans préavis début décembre l'essentiel de ses strictes mesures contre le Covid-19, qui avaient permis à sa population d'être largement protégée du virus depuis 2020.
Les hôpitaux chinois sont désormais submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, les crématoriums sont saturés, tandis que nombre de pharmacies manquent de médicaments contre la fièvre. Les autorités ne rapportent pourtant que très peu de décès liés au Covid-19, après un changement de méthodologie controversé pour la comptabilité des victimes.
Désormais, seules les personnes décédées directement d'une insuffisance respiratoire liée au Covid-19 sont incluses dans les statistiques. Ce changement de méthodologie signifie qu'un grand nombre de décès ne seront désormais plus répertoriés comme étant dus au Covid. Un ajustement qui ne reflète pas la situation pour bon nombre d'experts et l'Organisation mondiale de la santé. "Nous pensons que cette définition est trop étroite", a estimé mercredi le Dr Michael Ryan, chargé de la gestion des situations d'urgence sanitaire à l'OMS.
"Les chiffres actuels publiés par la Chine sous-représentent l'impact réel de la maladie en termes d'admissions hospitalières, d'admissions dans les soins intensifs et surtout en termes de décès", a insisté le Dr Ryan. "Nous espérons que (...) l'OMS maintiendra une position basée sur la science, objective et impartiale et jouera un rôle actif dans la réponse mondiale aux défis de l'épidémie", a rétorqué jeudi à Pékin une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning. Depuis le début de la pandémie, la Chine s'oppose à tout ce qu'elle perçoit comme une politisation de la crise sanitaire.
"Inacceptables"
"Depuis l'apparition de l'épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, de façon ouverte et transparente", a insisté la porte-parole. La Chine, qui compte 1,4 milliard d'habitants, n'a enregistré que 23 décès dus au Covid depuis décembre, malgré une vague de contaminations sans précédent depuis trois ans dans le pays.
"Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu'un séquençage du virus plus complet et en temps réel", a affirmé mercredi le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. En dépit du rebond épidémique en Chine, les autorités vont cesser dimanche les quarantaines obligatoires à l'arrivée en Chine et de nouveau autoriser les Chinois à voyager à l'étranger, après trois ans de frustrations.
La frontière entre Hong Kong et la Chine continentale, pratiquement fermée pendant près de trois ans, rouvre aux voyageurs à partir de dimanche. Par précaution, les Etats-Unis et une dizaine d'autres pays, dont l'Italie, le Japon et Israël, ont annoncé qu'ils exigeraient des tests négatifs des passagers en provenance de Chine.
L'OMS a réitéré son soutien à ces mesures de dépistage. Depuis ce jeudi, les Etats-Unis requièrent à l'entrée du territoire un test Covid négatif, réalisé obligatoirement 48 heures avant le départ de Chine. La France, l'Italie et l'Espagne ont pris une mesure identique. L'Union européenne a elle "vivement encouragé" cette semaine ses Etats membres à imposer un dépistage réalisé en Chine avant le vol, et "encouragé" les Vingt-Sept à compléter le test négatif par des "tests aléatoires" à l'arrivée sur le sol européen. Pékin avait condamné mardi l'imposition de tests Covid par certains pays.
Jeudi 5 Janvier 2023 – Le dernier adieu à Benoît XVI place Saint-Pierre
Le pape François a rendu jeudi un ultime hommage à son prédécesseur Benoît XVI, décédé samedi à 95 ans, lors des funérailles de l'ex-pontife allemand dans le cadre solennel de la place Saint-Pierre, en présence de dizaines de milliers de fidèles auxquels se mêlaient chefs d'Etat et têtes couronnées. "Benoît (...) que ta joie soit parfaite en entendant la voix (de Dieu, NDLR), définitivement et pour toujours !" a lancé le pape lors de son homélie prononcée depuis l'autel dominant la gigantesque esplanade devant la basilique.
Entouré de cinq cardinaux, François, arrivé en chaise roulante, faisait face au simple cercueil de bois renfermant la dépouille de Joseph Ratzinger, sur lequel a été placé un exemplaire des évangiles. La cérémonie, ponctuée de prières et de chants, a débuté à 08H30 GMT et devait durer environ deux heures. La messe, de rite latin et en plusieurs langues, est concélébrée par plus de 4.000 cardinaux, évêques et prêtres, mais son caractère exceptionnel réside dans la présence d'un pape aux obsèques de son prédécesseur, une première dans l'Histoire récente de l'Eglise.
Parmi les nombreux chefs d'Etat et de gouvernement présents dans l'assemblée figurait notamment le chancelier allemand Olaf Scholz, ce qui a nécessité un important dispositif de sécurité. Avant la cérémonie, les fidèles, parmi lesquels de nombreux prêtres et religieuses, ont fait patiemment la queue pour passer les portiques de sécurité et entrer sur la place entourée de la colonnade du Bernin. Certains sont venus avec des drapeaux allemands et bavarois, mais aussi argentins. Des fidèles allemands brandissent une grande banderole disant "Merci Benoît!"
Inhumé dans une crypte
"Je considère Benoît XVI un peu comme mon père et donc je ne pouvais rater cette occasion de lui rendre hommage", a confié à l'AFP Cristina Grisanti, une Milanaise âgée de 59 ans arrivée à 05H30. Elle déplore seulement "le froid un peu désagréable" régnant sur la majestueuse esplanade. Benedikt Rothweiler, un Allemand de 34 ans venu d'Aix-la-Chapelle, s'est dit très ému: "Nous sommes ici pour lui rendre hommage (...) Nous n'aurons plus de pape allemand".
De lundi à mercredi, près de 200.000 fidèles étaient déjà venus à la basilique Saint-Pierre se recueillir devant la dépouille du théologien allemand, décédé samedi à 95 ans et dont la renonciation en 2013 avait surpris le monde entier. Benoît XVI, né Joseph Ratzinger, devait être ensuite inhumé, en privé, dans la crypte de la basilique où reposait Jean Paul II jusqu'à sa béatification en 2011, date à laquelle son cercueil avait été déplacé.
Médailles et pièces de monnaie
De nombreux responsables politiques, dignitaires religieux et têtes couronnées du monde entier sont présents. Parmi eux, le roi des Belges Philippe, les présidents italien, polonais et togolais, l'ex-reine Sophie d'Espagne ou encore le ministre français de l'Intérieur et des Cultes Gérald Darmanin.
Conformément à la tradition, le cercueil en cyprès dans lequel reposera Benoît XVI contiendra des pièces de monnaie et médailles frappées pendant son pontificat, son pallium (vêtement liturgique) ainsi qu'un texte décrivant brièvement son pontificat, placé dans un cylindre métallique. Un tel événement est une première dans l'Histoire récente de l'Eglise catholique qui compte 1,3 milliard de fidèles dans le monde. En 1802, Pie VII avait célébré les obsèques de Pie VI, mort en exil en France trois ans plus tôt, mais ce dernier n'avait pas renoncé à sa charge.
"Humilité"
En Allemagne, la conférence épiscopale a invité les églises du pays à faire retentir leurs cloches à 11H00 (10H00 GMT) en hommage à l'intellectuel bavarois. L'Italie a pour sa part mis les drapeaux en berne sur les bâtiments publics, tandis que le Portugal a décrété une journée de deuil national.
La mort de Benoît XVI met un terme à dix ans de cohabitation entre deux hommes en blanc au Vatican, du jamais vu dans l'Histoire deux fois millénaire de l'Eglise.
Brillant professeur de théologie, Joseph Ratzinger, intellectuel réservé peu à l'aise avec les médias et les bains de foule, a été pendant un quart de siècle le strict gardien du dogme de l'Eglise à Rome à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi avant d'être élu pape en 2005. Son pontificat a été marqué par de multiples crises, à l'image du scandale des Vatileaks en 2012, qui avait mis au jour un vaste réseau de corruption au Vatican. Il avait été mis en cause début 2022 par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu'il était archevêque de Munich. Il était alors sorti de son silence pour demander "pardon" mais avait assuré n'avoir jamais couvert de pédocriminel.
Jeudi 5 Janvier 2023 – Charlie Hebdo : L'Iran met en garde Paris contre des caricatures «insultantes» de Khamenei
L'Iran a averti mercredi Paris qu'il réagirait après la publication de caricatures "insultantes" du chef suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, dans le magazine satirique français Charlie Hebdo. L'hebdomadaire satirique a publié mercredi des dizaines de caricatures mettant en scène la plus haute personnalité religieuse et politique de la République islamique.
Il s'agit des caricatures retenues dans le cadre d'un concours lancé en décembre, alors que des manifestations se multipliaient en Iran après la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays. "L'acte insultant et indécent d'une publication française en publiant des caricatures contre l'autorité religieuse et politique ne restera pas sans réponse efficace et ferme", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian sur Twitter. "Nous ne permettrons pas au gouvernement français de dépasser les bornes", a-t-il ajouté.
Charlie Hebdo avait expliqué en décembre que ce "concours international pour produire des caricatures" de Khamenei visait à soutenir les "Iraniens qui se battent pour leur liberté". Les autorités affirment que des centaines de personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées et des milliers d'autres arrêtées dans ce qu'elles décrivent généralement comme des "émeutes". Elles accusent des puissances étrangères et des groupes d'opposition d'attiser les troubles.
L'ambassadeur de France à Téhéran convoqué
Le numéro de Charlie Hebdo paru mercredi contient plusieurs dessins d'ordre sexuel montrant l'ayatollah Khamenei et d'autre religieux iraniens, alors que d'autres caricatures dénoncent le recours à la peine capitale comme tactique pour intimider les manifestants. "C’était une manière de montrer notre soutien aux Iraniennes et aux Iraniens qui mettent en jeu leur vie pour défendre leur liberté face à la théocratie qui les opprime depuis 1979", a déclaré dans un éditorial le directeur de la publication Laurent Sourisseau, connu sous le nom de Riss. Tous les dessins publiés "ont le mérite d’avoir bravé l’autorité que prétend être le guide supposé suprême, ainsi que la cohorte de ses serviteurs et autres spadassins", a-t-il ajouté.
A Téhéran, l'ambassadeur de France Nicolas Roche a été convoqué mercredi soir par le ministère des Affaires étrangères. "La République islamique d'Iran, n'accepte, en aucune façon, l'insulte de ses valeurs (...) islamiques, religieuses et nationales (...) et la France n'a pas le droit d'insulter ce qui est sacré (...) pour les pays musulmans sous le prétexte de la liberté d'expression", a indiqué le porte-parole du ministère Nasser Kanani. L'Iran "considère le gouvernement français responsable pour cet acte haineux, insultant et injustifié", a-t-il ajouté dans un communiqué, précisant attendre des "explications" de Paris.
Jeudi 5 Janvier 2023 – La France va livrer des chars légers à l'Ukraine
Le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky que la France livrerait à l'Ukraine des "chars de combat légers" de fabrication française, a-t-on appris auprès de l'Elysée.
"Le président a souhaité amplifier cette aide" militaire déjà apportée à Kiev "en acceptant de livrer des chars de combat légers AMX-10 RC", a dit la présidence française. "C'est la première fois que des chars de conception occidentale sont fournis aux forces armées ukrainiennes", a-t-elle assuré à l'issue d'un coup de téléphone d'une heure entre les deux dirigeants.
Emmanuel Macron, qui a réaffirmé à Volodymyr Zelensky le "soutien indéfectible" de la France "jusqu'à la victoire"
Selon Paris, Emmanuel Macron, qui a réaffirmé à Volodymyr Zelensky le "soutien indéfectible" de la France "jusqu'à la victoire", a ainsi voulu "manifester la pérennité et la continuité" de l'aide militaire française.
Les ministres de la Défense français et ukrainien vont échanger "très vite pour définir les modalités"
Les AMX-10 RC sont des chars légers, sur roues et non sur chenilles, donc "très mobiles", "certes anciens mais performants", a fait valoir un conseiller. Au sein de l'Armée de Terre française, ce système va être progressivement remplacé par le Jaguar.
Les ministres de la Défense français et ukrainien vont échanger "très vite pour définir les modalités" de ces livraisons, tant sur les délais que sur le nombre de chars, a précisé à l'AFP le ministère des Armées français.
Les deux présidents ont également évoqué la situation sur les différents fronts militaires, a souligné l'Elysée.
Jeudi 5 Janvier 2023 – Ukraine : Vladimir Poutine ordonne un cessez-le-feu les 6 et 7 janvier, à l’occasion du Noël orthodoxe
Dans un communiqué, le Kremlin a ordonné jeudi à ses forces d’appliquer un cessez-le-feu en Ukraine les 6 et 7 janvier, vendredi et samedi, à l’occasion du Noël orthodoxe : « compte tenu de l’appel de Sa Sainteté le patriarche Kirill, je charge le ministre russe de la Défense d’introduire un régime de cessez-le-feu sur toute la ligne de contact entre les parties en Ukraine à partir de 12H00 le 6 janvier de cette année jusqu'à 24H00 le 7 janvier », a indiqué Vladimir Poutine . Il a également appelé les soldats ukrainiens à respecter cette trêve afin de donner la possibilité aux orthodoxes, confession majoritaire en Ukraine comme en Russie, « d’assister aux offices la veille de Noël, ainsi que le jour de la Nativité du Christ ».
La demande du patriarche russe Kirill
Plus tôt dans la journée, le patriarche de l’Église orthodoxe russe Kirill , proche soutien de Vladimir Poutine, a appelé Moscou et Kiev à instaurer un cessez-le-feu en Ukraine à l’occasion du Noël orthodoxe, célébrée samedi : « Moi, Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, je m’adresse à toutes les parties impliquées dans le conflit fratricide pour les appeler à instaurer un cessez-le-feu et sceller une trêve de Noël de 12H00 le 6 janvier à 00H00 le 7 janvier », a-t-il indiqué dans un message posté sur le site Internet de l’Église. Lors de son sermon, il a aussi donné sa bénédiction aux troupes russes, tout en fustigeant les autorités ukrainiennes.
L’Ukraine a, de son côté, mené une série de perquisitions dans des églises et monastères dépendantes du patriarcat de Moscou en vue de mesures de « contre-espionnage ». Même si l’Église ukrainienne dépendante du patriarcat de Moscou a rompu les liens avec la Russie en mai, plusieurs de ses dignitaires ont été sanctionnés par Kiev pour leurs prises de positions jugées prorusses.
Kiev dénonce une « hypocrisie »
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a qualifié d’ « hypocrisie » l’annonce d’un cessez-le-feu russe en Ukraine, et a accusé Moscou de vouloir « gagner du temps ». Il a ainsi écrit sur Twitter : « La Russie doit quitter les territoires occupés, c’est alors seulement qu’il y aura une trêve temporaire. Gardez votre hypocrisie. »
Dans un message destiné à la presse cette fois, le même conseiller a dénoncé ce cessez-le-feu de « pur geste de propagande ». Selon lui, Vladimir Poutine n’a pas « le moindre désir de mettre fin à la guerre » et essaie de « convaincre les Européens de faire pression sur » Kiev en vue de négociations de paix.
Jeudi 5 Janvier 2023 – Amazon va supprimer « un peu plus » de 18 000 emplois dans le monde entier
Le directeur général d'Amazon, Andy Jassy, a fait part de « constats difficiles » à l'issue de 2022, menant à des licenciements. © Brendan McDermid / REUTERS
Alors que ses perspectives économiques mondiales continuent de se dégrader, Amazon a estimé que plus de 18 000 de ses salariés pourraient être concernés par son plan de suppression d'emplois dans le monde entier. Dans une note de début d'année partagée aux employés, et consultée mercredi par le Wall Street Journal , le directeur général Andy Jassy a fait part de « constats difficiles » à l'issue de 2022. « Nous avons embauché activement au cours des dernières années », a-t-il notamment indiqué, avant d'ajouter que les responsables du géant du commerce électronique s'étaient réunis pour déterminer comment « alléger » l'entreprise et donner la priorité à « ce qui compte le plus pour les clients » et à « la vitalité à long terme de (leurs) activités ».
La direction en est venue à la conclusion que les licenciements massifs aideraient à poursuivre les « opportunités » d'Amazon avec une structure de coûts « plus solide ». Le PDG Andy Jassy a affirmé être « profondément conscient » que ces suppressions de postes, y compris en Europe, sont des annonces « difficiles » : « On prévoit de supprimer un peu plus de 18 000 emplois. Nous ne prenons pas ces décisions à la légère ni ne sous-estimons l'impact qu'elles peuvent avoir sur la vie des personnes concernées. » Le poids lourd du Web commencera à informer le personnel concerné par ces départs à partir du 18 janvier.
De premiers indices concernant les départements touchés
Diverses équipes seront touchées, à l'instar du département des ressources humaines et les Amazon Stores, une section dédiée aux vendeurs et à leur accompagnement tout au long de leur expérience sur le site. Fin septembre, le groupe comptait 1,54 million d'employés à travers le monde, sans compter les travailleurs saisonniers recrutés en période d'activité accrue, comme durant les fêtes de fin d'année.