Jeudi 8 Décembre 2022 – Metz : une statue de de Gaulle dégradée, le maire «scandalisé»
Le maire de Metz François Grosdidier (LR) s'est dit "scandalisé" jeudi par la dégradation nocturne d'une statue du général de Gaulle dans sa ville, et a annoncé le dépôt d'une plainte.
Des traces de peinture rouge ont été retrouvées sur les mains et le coeur de la statue du premier président de la Ve République (1958-1969).
La statue inaugurée l'an dernier
"Elles sont un outrage à l'homme qui, plus que tout autre, incarne la France libre et l'esprit de Résistance", s'indigne dans un communiqué M. Grosdidier, qui avait lui-même inauguré la statue l'an dernier sur la place du Général-de-Gaulle, face à la gare de Metz.
Les dégradations de statues de l'homme du 18 juin 1940 sont rares
"La Ville de Metz dépose une plainte. Nous tenons à la disposition des enquêteurs les enregistrements des caméras de vidéoprotection", a indiqué l'édile, qui dit n'avoir aucune indication quant à une éventuelle signification politique de cet acte.
Les dégradations de statues de l'homme du 18 juin 1940 ne sont pas courantes. En 2017, un homme de 38 ans avait craché sur la tombe du général à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) et en avait brisé la croix en pierre. Il a été condamné à un an d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve durant deux ans.
Jeudi 8 Décembre 2022 – Budget : Borne engage sa responsabilité par un 49.3 en nouvelle lecture à l'Assemblée
La Première ministre Elisabeth Borne a engagé pour la huitième fois la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale. LFI a déposé une motion de censure.
La Première ministre a de nouveau engagé jeudi la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, dans le but de faire adopter sans vote la partie "recettes" du projet de budget de l'Etat pour 2023 en nouvelle lecture.
Elisabeth Borne a justifié ce huitième recours de suite à l'article 49.3 de la Constitution par la nécessité d'adopter le projet de loi de finances "dans les délais impartis" et par le fait "qu'aucun des groupes d’opposition ne nous a fait connaître une évolution de sa position sur son vote final".
Jeudi 8 Décembre 2022 – Accusée de pactiser avec le RN, LFI retire son texte sur les soignants non-vaccinés
Une légère sensation de flottement surplombait le groupe de La France insoumise mardi soir. Devant la presse à l’Assemblée, leur députée Caroline Fiat venait d’annoncer qu’elle acceptait de récupérer sa proposition de loi sur la réintégration des soignants non-vaccinés (suspendue fin novembre suite à l’obstruction des macronistes). Qu’importe si le texte s’insérait dans le cadre de la niche parlementaire du RN prévu le 12 janvier. Les troupes de Marine Le Pen ont accepté de lui laisser les mains libres, ne se battant pas pour imposer un «corapporteur» pour porter le texte. «Le RN m’offre du temps parlementaire!», se réjouissait Caroline Fiat devant les caméras. Quant aux députés du Rassemblement national, en éternelle quête de respectabilité, ils se targuaient de ne pas être sectaires. «Sur ces sujets, on doit être capable de passer au-delà d’une vision partisane et juste politicienne», affirmait Marine Le Pen un peu plus tôt dans la journée.
Malaise à tous les étages chez LFI.
Rien n’avait été concerté. Certains ont découvert les propos de Caroline Fiat (photo) sur les réseaux sociaux. «Elle a porté sa position sans vraiment prendre en compte le symbole catastrophique que cela enverrait», observe un député socialiste. D’autant plus que depuis le début de la législature, le groupe LFI s’applique à ne soutenir… aucun texte du RN, jugeant le risque politique trop important.
Sans surprise, les macronistes ont sauté sur l’occasion: «Nous pensions que les digues sauteraient d’abord entre la droite et l’extrême droite. Mais c’est bien l’extrême gauche et la Nupes qui franchissent une nouvelle étape dans leur lune de miel avec les lepénistes», a lancé Stéphane Séjourné, le chef du mouvement présidentiel, sur Twitter.
La ligne à adopter face aux textes du RN
Pendant la soirée, les boucles internes de l’intergroupe de la Nupes s’enflamment. Le reste de la gauche est unanime: les Insoumis doivent rétropédaler. «Quand le RN tend un piège, le mieux est de ne pas sauter dedans à pieds joints. À aucun moment et sous aucun prétexte, il ne peut y avoir de confusion entre la gauche et l’extrême droite», assène même le député Olivier Faure, également premier secrétaire du parti, sur Twitter.
Une réunion du groupe LFI a lieu mercredi matin. Il est finalement décidé de retirer la proposition de loi. Tout simplement. Une députée confie son soulagement: «J’aurais été très mal à l’aise si Caroline Fiat avait défendu un texte dans une niche RN.» Du côté du Rassemblement national, on s’agace forcément de cette occasion manquée. «LFI aurait pu abandonner leurs intérêts boutiquiers et politiciens pour défendre sincèrement les intérêts des soignants», soupire le député Sébastien Chenu.
Les soignants suspendus n’ont pas vocation à servir les coups de communication du Rassemblement national
Si Caroline Fiat a certes un temps voulu profiter de l’opportunité laissée par le RN, les Insoumis démentent en revanche tout «accord» prémédité conclu entre leur groupe et celui de Marine Le Pen. «Ces mensonges sont particulièrement insupportables le jour où la macronie et le Rassemblement national votent ensemble une loi sur la sécurité intérieure, après avoir voté ensemble la semaine dernière une loi antilocataires», a souligné le groupe dans un communiqué envoyé mercredi matin.
Les mélenchonistes ont également rapporté un argument, jusqu’ici absent: les quelque 300 amendements déposés sur le texte initial rendraient, au bout du compte, «le vote de ce texte impossible dans la niche parlementaire du RN», faute de temps - les niches parlementaires se terminent à minuit. Un coup pour rien donc, si ce n’est de permettre au RN de prouver son ouverture aux autres formations. Or, selon LFI, «les soignants suspendus n’ont pas vocation à servir les coups de communication du Rassemblement national».
Cet imbroglio est malgré tout venu relancer le débat qui existe au sein du groupe Insoumis sur la ligne à adopter face aux textes du Rassemblement national. Certains députés considèrent qu’il ne serait pas choquant d’en soutenir de manière occasionnelle s’ils s’inscrivent dans l’intérêt général. «Aucun électeur ne nous en tiendrait compte», estime un cadre.
Jeudi 8 Décembre 2022 – Covid: deux nouveaux vaccins autorisés en rappel par la HAS
La Haute autorité de santé a donné jeudi son feu vert à deux nouveaux vaccins anti-Covid pour un rappel et insisté sur l'importance d'une nouvelle dose sans tarder, en priorité pour les plus à risque, leurs proches et les soignants. La HAS, appelée à se prononcer sur trois vaccins contre le Covid-19 avec une autre technologie que l'ARN messager, en a autorisé deux en rappel, ceux de Sanofi et de Novavax, et a écarté, pour le moment, celui de Valneva, selon un communiqué.
Jusqu'alors, seuls des vaccins à ARN adaptés au variant Omicron, dits bivalents, sont utilisés en rappel pour la campagne vaccinale de cet automne. Ces vaccins, fabriqués par Pfizer BioNtech et Moderna, restent recommandés "préférentiellement" pour un rappel, a précisé la HAS. Mais "pour ceux qui ne pourraient ou ne voudraient pas" les vaccins Sanofi et Novavax sont désormais accessibles.
Pour le vaccin de Sanofi, la HAS a évoqué de premières données, immunologiques, suggérant "une efficacité au moins équivalente à celle des vaccins actuellement recommandés contre le variant Omicron BA.4/5". Celui de Novavax, déjà autorisé pour les primo-vaccinations des adultes, est donc désormais aussi accessible en rappel.
"L'importance de la vaccination et des gestes barrières"
Le vaccin de Valneva n'a pas obtenu de feu vert, à ce stade, en primo-vaccination, notamment par manque de données d'efficacité clinique avec les variants actuels, a précisé à la presse Élisabeth Bouvet, de la commission technique des vaccinations. "Alors que l'épidémie repart à la hausse, beaucoup unissent leurs voix pour insister sur l'importance de la vaccination et des gestes barrières", a observé la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec, ajoutant que "le système de santé doit être préservé pour pouvoir soigner tout le monde".
Alors que le nombre de rappels anti-Covid n'est "pas au niveau pour protéger les plus à risque", elle a jugé "fondamental que les personnes fragiles, leur entourage, les soignants" les fassent "maintenant, en particulier avant Noël en famille". Cette recommandation "n'empêche pas l'ouverture plus large" de la vaccination de rappel, "ceux qui le souhaitent pourront le faire", a déclaré la présidente de la HAS. Le ministre de la Santé, François Braun, doit s'exprimer vendredi, a-t-elle noté, laissant entendre qu'il pourrait communiquer sur l'ouverture du rappel à l'ensemble de la population.
Jeudi 8 Décembre 2022 – Découvert au Groenland, le plus vieil ADN au monde a 2 millions d'années
De l'ADN de deux millions d'années, le plus vieux jamais extrait, a été mis à jour à partir de sédiments de l'ère glaciaire au Groenland, une découverte ouvrant un nouveau chapitre pour la paléogénétique, ont annoncé mercredi des scientifiques. "L'ADN peut survivre pendant 2 millions d'années, ce qui est deux fois plus vieux que l'ADN trouvé précédemment", explique à l'AFP Mikkel Winther Pedersen, l'un des principaux auteurs de l'étude publiée dans la revue scientifique Nature.
Identifiés dans des sédiments, les différents fragments d'ADN proviennent "de la partie la plus septentrionale du Groenland, appelée Cap Copenhague, et (sont) issus d'un environnement que nous ne voyons nulle part sur Terre aujourd'hui", dit-il. Ils ont été si bien conservés car congelés et retrouvés dans des surfaces qui ont été peu exploitées, poursuit le maître de conférence à l'Université de Copenhague. "Les rivières (ont transporté) des minéraux et des matières organiques dans l'environnement marin, où ces sédiments terrestres ont été déposés. Et puis, à un moment, il y a environ 2 millions d'années, cette masse terrestre sous l'eau a été soulevée et est devenue une partie du Groenland du Nord", dit-il.
Cap Copenhague est aujourd'hui un désert arctique. Différents types de dépôts, dont des fossiles de plantes et d'insectes excellemment conservés, y avaient déjà été découverts. Les chercheurs n'avaient pas cherché à établir l'ADN des éléments retrouvés et très peu d'information existait sur l'éventuelle présence d'animaux. Les travaux des chercheurs, qui ont commencé en 2006, ont permis de brosser un portrait de la région il y a 2 millions d'années. "Nous avions cet environnement forestier avec des mastodontes, des rennes et des lièvres et avec un grand nombre d'espèces végétales différentes. Nous avons trouvé 102 taxons végétaux différents", relève M. Winther Pedersen.
Selon lui, la présence de mastodonte est particulièrement notable car elle n'avait auparavant jamais été relevée aussi au nord.
Les chercheurs réfléchissent donc sur l'adaptabilité des espèces car il y a deux millions d'années le Groenland - "terre verte" en danois - connaissait des températures supérieures de 11 à 17 degrés à celles d'aujourd'hui mais sous ces latitudes, le soleil ne se couche pas les mois d'été ni ne se lève pendant l'hiver.
"Nous ne voyons cette association d'espèces nulle part ailleurs sur la Terre aujourd'hui", a souligné le spécialiste de paléo-écologie. Cela "fait réfléchir à la plasticité des espèces : la manière dont les espèces sont effectivement en mesure de s'adapter à un climat, à différents types de climats, pourrait être différente de ce que nous pensions auparavant".
Boîte de Pandore
C'est grâce à une technologie novatrice que les chercheurs ont découvert que les 41 fragments étudiés sont plus anciens d'un million d'années que le précédent record d'ADN prélevé sur un os de mammouth sibérien. Il a fallu déterminer si de l'ADN était caché dans l'argile et le quartz puis qu'il était possible de le détacher du sédiment pour l'examiner.
La méthode utilisée "fournit une compréhension fondamentale de la raison pour laquelle les minéraux ou les sédiments peuvent préserver l'ADN... c'est une boîte de Pandore que nous sommes sur le point d'ouvrir", explique Karina Sand, qui dirige le groupe de géobiologie à l'Université de Copenhague et a participé à l'étude.
Pour M. Winther Pedersen, avec cette découverte, "nous rompons la barrière de ce que nous pensions pouvoir atteindre en termes d'études génétiques".
"On a longtemps pensé qu'un million d'années était la limite de la survie de l'ADN, mais aujourd'hui nous en sommes au double. Et évidemment, cela nous pousse à chercher des sites", ajoute-t-il. "Il y a plusieurs sites différents à travers le monde qui ont des dépôts géologiques qui remontent aussi loin. Et encore plus loin dans le temps", se félicite le chercheur.
Jeudi 8 Décembre 2022 – Un homme exécuté en Iran, il était accusé d'avoir participé aux manifestations
L'Iran a exécuté jeudi matin un homme accusé d'avoir blessé un paramilitaire après avoir bloqué la circulation sur une avenue de Téhéran lors des troubles qui secouent depuis près de trois mois le pays, selon Mizan Online, l'agence du pouvoir judiciaire. "Mohsen Shekari, un émeutier qui avait bloqué le 25 septembre le boulevard Sattar Khan et poignardé avec une machette un Bassidj a été exécuté jeudi matin à Téhéran", précise Mizan online.
Au total, onze personnes risquent le même sort pour leur participation aux émeutes. Selon l'agence du pouvoir judiciaire, le verdict préliminaire avait été rendu le 1er novembre par le tribunal révolutionnaire de Téhéran et et l'appel avait été rejeté par la Cour suprême le 20 novembre rendant la peine exécutoire.
"L'intention de tuer, de provoquer la terreur"
L'autorité judiciaire précise que Mohsen Shekari a été reconnu coupable de s'être battu et d'avoir dégainé "son arme avec l'intention de tuer, de provoquer la terreur et de troubler l'ordre et la sécurité de la société". "Il a intentionnellement blessé un Bassidj à l'arme blanche alors qu'il accomplissant son devoir et bloqué la rue Sattar Khan à Téhéran", ajoute l'agence.
L'Iran est le théâtre de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique prévoyant notamment le port du voile pour les femmes. Les autorités, qui dénoncent des émeutes", accusent régulièrement les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ainsi que des groupes kurdes basés à l'étranger, d'être les instigateurs de ce mouvement de protestation sans précédent.
Jeudi 8 Décembre 2022 – La fin du «zéro covid» à Pékin marque un timide retour à la normal.
La capitale chinoise montrait jeudi de premiers signes de retour à la normale, au lendemain de l'annonce d'un assouplissement général des restrictions sanitaires en vigueur depuis bientôt trois ans. Alors que ces dernières semaines nombre d'entreprises et d'écoles avaient fermé, la circulation des voitures dans les rues de Pékin reprenait à la moitié de son niveau habituel, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les transports en commun, notamment les bus, étaient toutefois très loin d'être bondés et certains étaient même quasi-déserts. "Il n'y a pas vraiment plus de monde ce matin que les jours précédents, avant la levée des restrictions. C'est très calme. Je pense que les gens ont encore peur de sortir", confiait le gérant d'un café Starbucks.
Le pays affronte ces dernières semaines une vague de Covid-19, même si le nombre de contaminations reste infime par rapport à la population chinoise (21.165 nouveaux cas locaux annoncés jeudi, pour 1,4 milliard d'habitants). Mercredi, les autorités sanitaires ont pourtant annoncé un assouplissement général des restrictions sanitaires, après des manifestations de colère populaire et aussi dans l'espoir de relancer l'économie, asphyxiée par le "zéro Covid".
Discours rassurant
Parmi les principales mesures dévoilées, la fin des tests PCR systématiques et à grande échelle, la possibilité de s'isoler à domicile pour les cas bénins et asymptomatiques, et un recours plus limité aux confinements. Aucun test PCR n'est plus demandé pour les voyages entre provinces, mais un résultat négatif datant de moins de 48 heures est toujours exigé pour entrer dans les restaurants et les cafés, qui rouvrent en douceur.
Le discours des autorités se veut désormais rassurant, en soulignant le caractère moins nocif du variant Omicron. Et l'expression "zéro Covid" disparaît progressivement du vocabulaire des autorités. Mais les habitudes ont la vie dure: jeudi, si la fréquentation des stands de tests PCR disséminés dans Pékin a diminué, on y voyait encore des habitants faire la queue, avec des files d'attente de 10 minutes en moyenne.
"Je viens faire un test parce que quelqu'un dans mon bureau a été testé positif. J'espère que je n'ai pas attrapé le Covid", déclare à l'AFP Chen Min, 28 ans, emmitouflée dans sa doudoune.
Derrière elle dans la file, Zhang Lan, un livreur de repas, vient se faire dépister car "c'est une demande de l'entreprise" pour éviter de contaminer les clients.D'autres viennent se faire tester car ils travaillent dans l'hôtellerie-restauration. Dans le centre commercial voisin, la foule ne se presse pas et le cinéma n'a pas encore rouvert. A l'entrée, l'agent de sécurité contrôle le pass sanitaire des visiteurs mais plus les résultats de tests PCR.
Ruée sur les médicaments
A la pharmacie Gaoji, c'est un flot incessant de clients qui arrivent, toutes les minutes, pour demander des médicaments contre le rhume et la fièvre, désormais accessibles sans nécessité de présenter sa pièce d'identité ni un test PCR négatif. Face à la hausse des cas, les habitants veulent avoir de quoi se soigner s'ils attrapent le Covid-19. "Mais on est en rupture de stock pour ce type de médicaments. On n'a même plus de vitamine C", explique Sun Qing, une employée en blouse blanche.
"Depuis deux-trois jours, les gens ont senti qu'il y aurait des assouplissements, donc ils sont venus pour acheter des médicaments contre le rhume et la fièvre. Certains en ont malheureusement pris bien plus que nécessaire, ça pourrait leur suffire pendant un an!", déplore-t-elle.
"Il n'y a pas de limite à l'achat pour l'instant mais je pense que ça va venir. Je ne sais pas encore quand on sera réapprovisionnés", dit-elle. A côté, une sexagénaire ne semble pas plus inquiète que cela. "Il y a des médicaments de base contre le rhume à notre comité de quartier (l'administration chinoise locale, ndlr) et ils nous en distribueront en cas de besoin", explique-t-elle.
Jeudi 8 Décembre 2022 – Emmanuel Macron remet un masque au nom de la «responsabilité»
Emmanuel Macron a remis un masque ce jeudi 8 décembre lors d'un déplacement dans la Vienne, estimant qu'il était nécessaire de «reprendre des habitudes» face à la remontée de l'épidémie de Covid-19, «sur la base du volontariat».
«Je suis les préconisations de mon ministre», a-t-il dit, aux côtés du ministre de la Santé François Braun, également masqué, à l'occasion d'une session du Conseil national de la refondation (CNR) à Fontaine-le-Comte, près de Poitiers. François Bayrou, secrétaire général du CNR, d'abord sans masque, s'est finalement aussi résolu à en porter un.
«C'est bien de faire de la pédagogie»
«Face à la remontée de l'épidémie (..) je pense que c'est bien de faire de la pédagogie parce qu'on n'a pas envie de revenir vers des obligations généralisées forcément», a poursuivi le chef de l'État. «Donc c'est aussi une manière de reprendre des habitudes basées sur le volontariat et l'esprit de responsabilité», a-t-il souligné.
Face à une neuvième vague de Covid-19 qui s'ajoute à des épidémies de grippe et bronchiolite, le gouvernement refuse encore la coercition mais n'exclut pas de durcir sa position sur le masque si la situation l'impose. Dimanche, François Braun, invité de BFMTV, a lancé un «appel solennel» pour inciter les plus fragiles à se faire vacciner face à cette vague.
Jeudi 8 Décembre 2022 – Schengen : feu vert à l'entrée de la Croatie, rejet des demandes de la Roumanie et de la Bulgarie
La Croatie devient le 27e membre de cette vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement.
La Croatie a obtenu jeudi 8 décembre le feu vert pour entrer dans l'espace Schengen de libre circulation à partir du 1er janvier 2023, a annoncé la présidence tchèque du Conseil de l'UE.
La Croatie avait auparavant annoncé sur Twitter avoir obtenu ce feu vert. Les ministres européens de l'Intérieur réunis à Bruxelles ont approuvé l'adhésion de la Croatie, qui devient le 27e membre de cette vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, sans contrôles aux frontières intérieures.
Jeudi 8 Décembre 2022 – Afghanistan : 27 personnes fouettées en public, au lendemain d'une première exécution
À leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis de se montrer plus souples dans l'application de la charia, mais ils sont largement revenus à une interprétation ultra-rigoriste de l'islam.
Vingt-sept personnes ont été fouettées jeudi 8 décembre devant la foule, au lendemain de la première exécution publique ordonnée depuis le retour au pouvoir du régime taliban qui a qualifié «d'ingérence» les critiques internationales.
Jeudi, à Charikar, capitale de la province de Parwan (Ouest de l'Afghanistan), «27 criminels, dont 18 hommes et 9 femmes, ont été fouettés sur ordre des tribunaux de la charia (loi islamique) de ladite province», explique la Cour suprême dans un communiqué.
«Satisfait de la punition donnée par le tribunal»
Les raisons évoquées de ce châtiment sont entre autres: la sodomie, l'adultère, le faux témoignage, la débauche, la fuite du domicile conjugal ou encore le vol ainsi que la vente et détention de drogue. «Chacun de ces criminels a avoué ses crimes devant le tribunal sans avoir eu recours à la force et a été satisfait de la punition donnée par le tribunal», assure la même source.
Mercredi, pour la première fois depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont procédé à l'exécution d'un homme accusé de meurtre devant plusieurs centaines de personnes à Farah (Ouest). Le condamné à mort a été tué de trois balles tirées par le père de sa victime, en vertu de la loi du talion. Cette sentence a été vivement critiquée notamment par les États-Unis et la France.
Washington l'a qualifiée d'«odieuse» et a déploré que les talibans ne tiennent pas leurs promesses envers le reste du monde. «Cela montre, selon nous, que les talibans cherchent à revenir à leurs pratiques rétrogrades et violentes des années 1990», a déclaré le porte-parole du département d'État américain, Ned Price.
Sous le premier régime des talibans (1996-2001), ces derniers punissaient en public les auteurs de vols, d'enlèvements ou d'adultères, avec des peines telles que l'amputation d'un membre et la lapidation. «La France condamne avec la plus grande fermeté l'exécution publique effectuée ce jour par les talibans en Afghanistan», avait de son côté réagi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Certains pays ont «un problème avec l'islam»
Le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid, a qualifié ces réactions «d'ingérences». Le fait que l'Afghanistan soit critiqué «montre que certains pays et organisations» ont «un problème avec l'islam et ne respectent pas les croyances et les lois des musulmans», a-t-il dénoncé dans un communiqué.
À leur retour au pouvoir, les talibans avaient promis de se montrer plus souples dans l'application de la charia, mais ils sont largement revenus à l'interprétation ultra-rigoriste de l'islam qui avait marqué leur premier passage au pouvoir.
Jeudi 8 Décembre 2022 – « Je m'oppose aux actions de mon frère » : en Iran, la sœur du guide suprême dénonce un régime « despotique »
C'est un soutien de poids pour les manifestants. Badri Hosseini Khamenei, la sœur du guide suprême de la République islamique d'Iran a ouvertement critiqué le régime iranien ce mercredi dans une lettre diffusée par son fils basé en France, Mahmoud Moradkhani et relayée par l'AFP. « Je m'oppose aux actions de mon frère » Ali Khamenei, écrit-elle en préambule. « J'exprime ma sympathie envers les mères qui pleurent les crimes commis par le régime de la République islamique depuis l'époque (de son fondateur l'ayatollah Rouhollah) Khomeiny jusqu'à la période actuelle du califat despotique d'Ali Khamenei », poursuit-elle.
« Mon frère n'écoute pas la voix du peuple »
« Ma préoccupation a toujours été et sera toujours le peuple iranien, en particulier les femmes », a continué Badri Hosseini dans sa lettre, accusant le régime de n'apporter « rien d'autre que de la souffrance et de l'oppression (...) aux Iraniens ». « Le peuple iranien mérite la liberté et la prospérité, et son soulèvement est légitime et nécessaire pour faire valoir ses droits », a encore indiqué la sœur de l'ayatollah Khamenei, disant espérer « le renversement de ce pouvoir tyrannique en Iran ».
Invoquant des problèmes de santé l'empêchant de prendre part aux protestations, elle s'en est prise à son frère qui « n'écoute pas la voix du peuple ». Elle a aussi appelé le puissant corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, à « rejoindre le peuple avant qu'il ne soit trop tard », cite l'AFP.
L'Iran annonce une première exécution d'un homme lié aux manifestations
L'Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini , une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt, qui avait été accusée de ne pas avoir respecté le code vestimentaire imposant aux femmes de porter le voile en public.
La répression du mouvement a fait au moins 448 morts, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR) basée à Oslo. Les autorités ont arrêté des milliers de personnes, dont 11 ont été condamnées à mort dans des procès liés aux manifestations. L'Iran a annoncé ce jeudi 8 décembre - à travers l'agence officielle Irna - qu'un homme accusé d'avoir blessé un paramilitaire après avoir bloqué la circulation sur une avenue de Téhéran, avait été exécuté. Il s'agit de la première exécution d'un homme impliqué dans les troubles qui secouent l'Iran.
Jeudi 8 Décembre 2022 – « La vaisselle réemployable en restauration rapide : une fausse bonne idée »
Le 3 décembre, cinq membres d’organisations de la société civile avaient appelé, dans une tribune publiée par le JDD, au respect de la loi interdisant le jetable dans les fast-foods . Dès le début de l’année 2023, la restauration rapide devra en effet remplacer les emballages jetables par des contenants réemployables. Le président de European Paper Packaging Alliance, qui représente la filière en Europe, Éric Le Lay, leur répond. Voici sa tribune : « En ce début de période hivernale, alors que nous continuons à subir de plein fouet l’impact de la guerre en Ukraine avec ses effets sur notre portefeuille et notre capacité à nous chauffer, une petite révolution se prépare pour le secteur de la restauration rapide. Dans un mois, jour pour jour, une nouvelle disposition de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi Agec) entrera en vigueur imposant d’utiliser uniquement de la vaisselle réutilisable pour la consommation sur place.
"La loi va aboutir à l’exact inverse de l’effet recherché"
Sans attendre le projet européen de nouveau règlement sur les emballages, cette loi va sévèrement affecter tout un pan du secteur de la restauration française, celui de la restauration rapide, mais aussi notre propre empreinte carbone. Et pas pour le mieux. Car, si l’intention est louable, la loi manque malheureusement de recul sur ses conséquences environnementales et économiques, aboutissant à l’exact inverse de l’effet recherché.
Remplacer un produit – la vaisselle actuelle à base de papier – par un autre – la vaisselle réutilisable – ce n’est pas éliminer les impacts environnementaux associés au premier produit. C’est juste substituer un impact par un autre plus important. En effet, la vaisselle réemployable doit être lavée et séchée. Ces deux opérations demandent de grandes quantités d’énergie, d’eau et de détergents.
Pour confirmer nos hypothèses à l’encontre des idées reçues, notre association européenne a demandé à un cabinet indépendant de réaliser une Analyse de Cycle de Vie, dont les conclusions sont sans appel. L’étude montre ainsi que la vaisselle réemployable utilisée dans la restauration rapide produira 2,8 fois plus de CO2, consommera 3,4 fois plus d’eau et produira 2,2 fois plus de particules fines, allant directement à l’encontre des résultats recherchés.
Même en faisant varier le nombre de réemplois ou les hypothèses de fin de vie des produits, la vaisselle à base de papier présente des « bénéfices très significatifs », comme le dit l’étude. Celle-ci révèle que les « points chauds » des systèmes comparés sont la production du papier d’un côté et le lavage-séchage de l’autre, toujours plus énergivore et consommateur d’eau quelles que soient les hypothèses envisagées. Et cet avantage reste valable même avec une énergie décarbonée à 70%, ce que l’Europe n’atteindra sans doute pas encore en 2050.
Ceci vaut également pour la vente à emporter : la toute dernière étude en date revue par un panel indépendant de trois experts reconnus montre que la vaisselle à base de papier l’emporte dans l’ensemble des 12 catégories d’impact analysées. Dans le cas de la vente à emporter, la vaisselle réemployable générerait un surcroît de 48 % d’émissions de CO2 et consommerait un surplus de 39 % d’eau douce, à titre d’exemple. En plus du lavage-séchage (auquel s’ajoute un prélavage du consommateur), le transport retour vers le restaurant serait également pénalisant. »