Vendredi 16 Décembre 2022 – Coupe du monde : un dispositif de sécurité plus musclé pour la finale
Alors que la France est aux portes d'un grand moment de liesse populaire, le ministère de l'Intérieur a musclé le dispositif de sécurité pendant tout le week-end pour garantir la sécurité des festivités de la Coupe du monde. Au total, pas moins de 12.800 policiers et gendarmes seront mobilisés, dès samedi 17 décembre, pour la petite finale, où les enjeux communautaires autour de l'équipe Maroc sont toujours considérés comme un facteur de risques. Les effectifs en tenue seront hissés à 14.000 hommes à travers le pays dimanche pour le choc au sommet entre la France et l'Argentine. Soit 4000 de plus que samedi dernier, où des incidents s'étaient soldés par 266 interpellations, dont 167 dans l'agglomération parisienne.
Si la France était déjà à l'affiche de la finale de la Coupe du monde en Russie en 2018, l'équation n'est pas du tout la même qu'il y a quatre ans. En effet, l'événement avait eu lieu plus classiquement pendant l'été, lors d'un week-end exceptionnel où se mêlaient 200 fanzones et rassemblements footballistiques sur tout le territoire mais aussi le Tour de France ainsi que les festivités du 14-Juillet sous un mercure qui frisait les 30 degrés. À l'époque sous pression, Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, avait promis un «niveau de mobilisation des forces maximal» en battant le rappel de 110.000 policiers et gendarmes. Pas moins de 600.000 personnes s'étaient rassemblées sur les Champs-Élysées pour célébrer la victoire contre la Croatie, et le retour programmé de la Coupe dans l'Hexagone.
Consciente que la ferveur populaire pourrait être de même ampleur dimanche si les Bleus accrochaient une troisième étoile à leur tunique, la préfecture de police de Paris a porté le dispositif à 2750 policiers et gendarmes dans la capitale, avec les brigades de répression de l'action violentes motorisées (Brav-M) comme fer de lance pour sanctuariser les Champs-Élysées. Samedi dernier, 2000 membres des forces de l'ordre avaient été mobilisés intra-muros. Près de 4000 effectifs pourraient par ailleurs être à pied d'œuvre dans les départements de la petite couronne.
En marge de la présentation du dispositif, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est revenu vendredi sur l'interpellation et le placement en garde à vue samedi dernier à Paris de 40 suspects proches de l'ultra-droite. «Ils étaient venus faire le coup de poing», a précisé l'hôte de Beauvau, révélant que plusieurs d'entre eux étaient recherchés par les services. Vendredi matin, plusieurs cadres du ministère de l'Intérieur, par particulier ceux en charge du renseignement, devaient se réunir pour passer au crible les actions que ces groupuscules pourraient projeter durant ce week-end. Objectif ? Suivre et interpeller les protagonistes en cas de réunion, voire de réunification de ligue car certaines ont été dissoutes, comme «Génération Identitaire». Au-delà, les services antiterroristes seront aussi sur la brèche, la France ayant déjoué 70 attentats depuis 2012, tandis que le chaudron des cités sera placé sous surveillance.En clair, les forces de l'ordre seront sur tous les fronts. Mais le péril pourra aussi venir d'accidents totalement imprévisibles, à l'image des deux voitures «folles» qui avaient tour à tour foncé dans la foule des Champs-Élysées (un mort et 160 blessés), un certain soir de finale de juillet 1998, où le portrait de Zidane était projeté sur l'Arc de triomphe.
Vendredi 16 Décembre 2022 – Gérald Darmanin en visite à Alger de vendredi à dimanche
Le ministre de l'Intérieur doit rencontrer son homologue algérien pour «aborder les sujets de coopération en matière de sécurité».
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendra ce vendredi 16 décembre après-midi à Alger jusqu'à dimanche midi, avec une partie privée au cours de laquelle il se rendra là où est né son grand-père. Le ministre, qui sera accompagné de son épouse, rencontrera notamment lors de ce déplacement son homologue algérien pour «aborder les sujets de coopération en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et dans le domaine migratoire».
«À l'invitation des autorités algériennes», Gérald Darmanin se rendra également avec son épouse «dans le désert algérien où est né son grand-père». Le ministre porte en deuxième prénom celui de son grand-père maternel, Moussa.
Vendredi 16 Décembre 2022 – Pérou: le mouvement de contestation s'aggrave, l'ex-président maintenu en prison
Au moins 15 personnes ont été tuées pendant des manifestations déclenchées par l'éviction de l'ancien président Pedro Castillo.
Le mouvement de contestation s'aggrave au Pérou où il est entré vendredi dans son 9e jour après le maintien en prison de l'ancien chef de l'État déchu Pedro Castillo et de nouveaux affrontements qui ont fait sept morts dans le sud du pays.
La Cour suprême a décidé jeudi de laisser en détention l'ex-président de gauche radicale, incarcéré depuis sa destitution le 7 décembre, à la suite d'une tentative ratée pour dissoudre le Parlement, qualifiée de putsch manqué par ses adversaires. Le parquet, rappelant que Pedro Castillo avait essayé de se réfugier à l'ambassade du Mexique après sa destitution, réclamait son maintien en détention jusqu'en juin 2024 en invoquant un «risque de fuite».
Poursuivi pour «rébellion» et «conspiration», l'ex-président encourt dix ans de prison, selon le procureur Alcides Diaz. «On le sentait venir (...) Nous ne sommes pas allés à l'audience, car nous refusons de prendre part à cette mascarade», a dénoncé l'avocat de M. Castillo, Ronald Atencio, en annonçant qu'il allait faire appel.
Au moins 15 morts et 340 blessés depuis le début des manifestations
Dans les rues, la mobilisation contre le nouveau pouvoir et le Parlement ne faiblit pas malgré l'état d'urgence décrété mercredi pour 30 jours dans tout le Pérou. Cette mesure permet à l'armée de participer aux opérations de maintien de l'ordre. Au moins 15 personnes ont été tuées pendant des manifestations depuis le 7 décembre, dont sept jeudi lors de plusieurs affrontements entre protestataires et militaires à Ayacucho (sud), selon les autorités sanitaires de la région. Au total, 340 personnes ont par ailleurs été blessées depuis le début des protestations, selon le Défenseur du peuple (Ombudsman).
Les manifestations les plus virulentes ont lieu dans le sud du pays, où cinq aéroports restent fermés (Andahuaylas, Arequipa, Puno, Cuzco et Ayacucho). Plus d'une centaine de routes sont bloquées par des protestataires, et le train vers le célèbre site du Machu Picchu a cessé de fonctionner, laissant en rade plusieurs centaines de touristes.
«Nous devons nous battre. Pour que nos enfants ne souffrent pas comme nous souffrons. Le président est Pedro Castillo», a déclaré Milagros Quispe Diaz, son bébé de cinq mois dans les bras, lors d'une marche en périphérie de Lima qui devait la mener au centre où plusieurs organisations avaient appelé à un grand rassemblement. Avec 2000 à 3000 personnes, il a été plus imposant que ceux des derniers jours.
Vendredi 16 Décembre 2022 – Linky : les Français qui refusent l'installation du compteur devront payer un surcoût dès janvier.
Les récalcitrants au compteur Linky devront mettre la main à la poche. Dans une délibération rendue publique au mois de juin, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avait mis à jour le dispositif tarifaire, présenté il y a un an, pour les clients opposés à la pose de ce compteur électrique communicant installé par Enedis. Comme elle l'avait déjà laissé entendre, ils devront payer un surcoût pour couvrir les frais «générés par ce comportement».
Ce surcoût s'élèvera à 8,48 euros tous les deux mois, soit 50,88 euros par an au total. Il n'y aura toutefois pas de prélèvement annuel, précise Enedis. Ce tarif s'appliquera aux utilisateurs non équipés d'un compteur Linky, et qui en plus n'auront pas fourni à cet opérateur leur index de consommation durant plus de 12 mois. La date d'entrée en vigueur de cette disposition est fixée au 1er janvier 2023, dans deux semaines donc. Dès l'installation d'un compteur Linky, cette surfacturation prendra fin.
3,8 millions de Français non équipés
Selon la CRE, «Enedis estime un surcoût moyen d'environ 26 millions d'euros par an sur la période 2022-2024 pour le traitement de la relève résiduelle pour environ 500.000 clients muets», c'est-à-dire «non équipés de compteur Linky, n'ayant pas permis l'accès à leur compteur à Enedis et n'ayant pas mis à disposition d'Enedis leurs index de consommation durant un an». Des frais liés notamment «aux notifications des clients (courriels, SMS, appels sortants, prises de rendez-vous, envoi “courrier LTE”) afin d'inviter le client à demander la pose d'un compteur évolué et/ou réaliser et transmettre un index de consommation autorelevé» ou encore «relatifs à la tentative de réalisation d'interventions chez l'utilisateur».
Fin 2022, 6% de Français n'étaient toujours pas équipés d'un compteur Linky. Ce qui suscite des craintes chez certains. Avec un taux de déploiement d'environ 94%, «l'objectif fixé à Enedis en début de projet [90%] a donc été tenu», souligne la CRE. La phase dite de «déploiement diffus» qui s'ouvre jusqu'en 2024 «devrait permettre de régulariser la majorité des situations», juge-t-elle.
Vendredi 16 Décembre 2022 – Dix morts dont cinq enfants dans l'incendie d'immeuble près de Lyon
Un violent incendie survenu dans un immeuble de Vaulx-en-Velin, dans la banlieue nord est de Lyon, a fait dix morts dont cinq enfants et quatorze blessés, dont "quatre en urgence absolue", dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé la préfecture du Rhône. "Le bilan est définitif malheureusement: 10 personnes seraient mortes, dont 5 enfants entre 3 et 15 ans, dans un incendie dont on ne connait pas les causes. L'enquête pourra les déterminer", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin.
"C'est un choc, le bilan est extrêmement grave (..) je me suis entretenu avec le Président de la République", a-t-il dit, avant de partir de la préfecture de Paris pour se rendre sur place.
Le sinistre, dont "l'origine est inconnue" est "désormais éteint", selon le communiqué de la préfecture. Un important périmètre de sécurité a été déployé dans la cité située dans un quartier en cours de rénovation urbaine et les secours s'affairent sur place dans un ballet d'ambulances, de camions et de gyrophares, selon un photographe de l'AFP.
Les flammes sont parties du rez-de-chaussée pour se propager vers les étages. Des constatations sont en cours pour déterminer les causes du feu, selon un porte-parole de la préfecture sur place.
Eco quartier
Le feu s'est déclaré peu après 03H00 dans un immeuble de sept étages situé dans une barre d'immeubles et a mobilisé près de 170 pompiers, selon la même source. Deux sapeurs-pompiers ont été légèrement blessés lors de l'intervention, selon la préfecture. Un important dispositif de gendarmerie a été déployé sur le terrain, a constaté l'AFP sur place.
L'incendie est survenu dans le quartier du Mas du Taureau, en plein renouvellement urbain après avoir été longtemps le symbole des quartiers sous tension dans la banlieue lyonnaise. La métropole a lancé au début des années 2000 un programme de 100 millions d'euros pour repenser ce qui devait devenir un éco-quartier, développer les commerces de proximité, développer les transports en commun.
Olivier Klein, le ministre délégué à la Ville et au Logement, doit rejoindre les autorités sur place dans la matinée pour faire le point sur la situation, selon la préfecture. La presse, tenue à distance du lieu d'intervention et été installée dans la médiathèque fraîchement inaugurée, en attente d'un point de presse.
Vendredi 16 Décembre 2022 – La Corée du Nord teste avec succès un «moteur à combustible solide de forte poussée»
La Corée du Nord a testé avec succès un "moteur à combustible solide de forte poussée" avec l'objectif de développer une nouvelle arme, a annoncé vendredi l'agence étatique KCNA. Supervisé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cet essai a "fourni une garantie scientifique et technologique quant au développement d'un nouveau type d'arme stratégique", a rapporté KCNA.
Des images de ce test concluant, mené à la base de lancement de satellites de Sohae à Tongchang-ri (nord-ouest), ont montré le leader de la Corée du Nord en train d'observer le tir statique du moteur, qui crachait de vives flammes jaunes.
En dépit des sanctions internationales, Pyongyang continue de renforcer son arsenal militaire, avec notamment des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Tous sont pour l'instant à ergols liquides et Kim Jong Un avait fait l'an dernier des moteurs à combustible solide une priorité stratégique afin d'évoluer vers des projectiles plus avancés.
L'arsenal nucléaire nord-coréen "plus dangereux"
Les missiles à ergols liquides sont en effet plus difficiles à utiliser et nécessitent davantage de temps de préparation, selon des analystes. Plus lents, ils sont également plus facilement repérés et détruits par l'ennemi. Au contraire, les projectiles à combustible solide sont "plus mobiles, rapides à lancer et à dissimuler ainsi qu'à utiliser lors d'un conflit", affirme Leif-Eric Easley, professeur à l'université Ehwa de Séoul. Selon lui, le déploiement de cette nouvelle technologie rendrait l'arsenal nucléaire nord-coréen "plus dangereux".
L'essai du moteur n'est qu'une étape et il reste compliqué de savoir où en est le pays dans le développement de ce type de missile, relèvent des spécialistes. Il est en effet "difficile d'évaluer la puissance de poussée atteinte" lors de ce test, a dit à l'AFP le chercheur à l'Institut international des études stratégiques (IISS), Joseph Dempsey.
Vendredi 16 Décembre 2022 – La dette publique remonte à 113,7% du PIB au troisième trimestre, selon l’Insee
L'envolée de la dette publique tricolore se poursuit. Au troisième trimestre 2022, celle-ci a de nouveau progressé de 40 milliards d'euros, atteignant 2956,8 milliards d'euros, selon une publication de l'Insee dévoilée ce vendredi. Peu à peu, elle se rapproche donc des 3000 milliards d'euros, jusqu'à frôler ce palier hautement symbolique. Le creusement des comptes publics se constate également en pourcentage : la dette a atteint 113,7% du PIB, en hausse, là encore, par rapport aux 113,3% du PIB constatés au second trimestre.
Dans le détail, cette augmentation est due à la hausse de la dette de l'État, de l'ordre de 36 milliards d'euros, précisent les statisticiens nationaux. À l’inverse, la «contribution des administrations publiques locales à la dette publique» a diminué, de l'ordre de 6,2 milliards d'euros, les collectivités locales s'étant légèrement désendettées. De même, «la contribution des organismes divers d'administration centrale (Odac) à la dette publique» a progressé d'un milliard d'euros.
Vendredi 16 Décembre 2022 – Nouveau record attendu en 2022 dans la consommation de charbon, selon l'AIE
La consommation mondiale de charbon, première source d'émissions de CO2, devrait atteindre un nouveau record en 2022, sous l'effet notamment d'une demande accrue, bien que temporaire, venue d'Europe, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié vendredi. Cette consommation mondiale devrait croître d'1,2% par rapport à l'an dernier, à plus de 8 milliards de tonnes, battant un record de 2013, selon le rapport annuel sur le charbon élaboré par l'institution.
Cette demande globale devrait ensuite se maintenir à peu près à ce niveau jusqu'à 2025, «en l'absence d'efforts supplémentaires pour accélérer la transition énergétique», estime l'AIE, qui entrevoit un recul dans les économies avancées mais une demande toujours «robuste» en Asie. Conséquence pour le climat : le charbon, énergie la plus nocive entre toutes, restera dans l'immédiat et de loin la première source de CO2 du système énergétique mondial.
Vendredi 16 Décembre 2022 – Fin de mission pour la France en Centrafrique
Les derniers militaires français ont quitté la Centrafrique. Neuf ans après l'opération Sangaris, qui avait été lancée pour stopper une flambée de violence «prégénocidaire», selon Paris, les quelques dizaines de soldats qui assuraient encore des fonctions logistiques sur le camp de M'Poko ont plié bagage. La rétrocession du camp, qui est aussi utilisé par la mission de l'ONU Minusca et la mission de l'Union européenne EUTM-RCA, s'est déroulée «en toute transparence», en bonne coordination avec l'armée centrafricaine et en présence de son chef d'état-major, fait-on valoir côté français. La «Mislog» française qui «mobilisait environ 130 militaires français n'avait plus de justification opérationnelle», a indiqué Paris. L'opération Sangaris, qui avait mobilisé jusqu'à 1600 soldats, s'était achevée en 2016.
Le départ des derniers soldats était devenu inéluctable depuis plusieurs mois. Il acte une nouvelle étape du recul français en Afrique. La coopération militaire entre Paris et la RCA avait été suspendue en 2021, après que les autorités de Bangui avaient fait le choix des mercenaires de Wagner pour assurer leur sécurité. La cohabitation avec les forces françaises était devenue impossible comme c'est aussi le cas au Mali. D'ailleurs Ivan Maslov, l'ancien représentant de Wagner en RCA, s'est chargé d'implanter la société privée à Bamako. Les militaires français lui voient jouer un rôle dans la supervision de l'influence russe en Afrique. Ils dénoncent la logique de prédation de Wagner dans les pays africains où les mercenaires s'implantent. En RCA, ils ont notamment mis la main sur les droits de douane ou des mines de diamant.
Laboratoire d'une guerre d'influence
La fin de la mission centrafricaine est amère pour Paris quand on se souvient qu'en 2019, lorsque le chef de l'État Emmanuel Macron plaidait pour une nouvelle relation avec la Russie, la RCA devait être le «laboratoire» d'un dialogue entre militaires. La RCA a davantage été le laboratoire d'une guerre d'influence sur les réseaux sociaux, entre comptes prorusses alimentant le sentiment antifrançais et de faux comptes français créés pour leur répondre.
Cette lutte se poursuit. Ainsi, l'armée française a-t-elle été accusée à mots couverts d'avoir orchestré fin novembre à Bossangoa un bombardement d'une base militaire de l'armée centrafricaine et de ses «alliés», comme la RCA nomme les soldats de Wagner. L'incident a «suscité une offensive informationnelle immédiate», a-t-on constaté au sein du milieu militaire français. Mais celle-ci a été contrecarrée, estime-t-on. Les autorités centrafricaines ont pris leurs distances avec ces rumeurs, dit-on.
Concrètement, plus de deux semaines plus tard, les faits ne sont toutefois pas encore établis, hormis le démenti de l'armée française de toute responsabilité. Si des témoignages ont été recueillis sur place, les images qui circulent sur les réseaux sociaux accréditent l'hypothèse d'un engin explosif improvisé plutôt que celle d'un bombardement. L'idée d'une opération tchadienne, en représailles de l'influence de Wagner sur son territoire, a été évoquée. Mais l'armée française assure ne pas avoir enregistré la trace d'un vol venant du Tchad. Si les militaires surveillent toujours l'activité de Wagner en RCA, ils préfèrent ne pas en parler publiquement.
Vendredi 16 Décembre 2022 – Réforme des retraites : la majorité évoque déjà la possibilité d’un recours au 49-3
La réforme des retraites devait être présentée le 15 décembre, mais l’exécutif maintient le suspense. En début de semaine, la présentation du projet a été repoussée au 10 janvier , le temps pour les nouveaux dirigeants des Républicains et d'Europe Écologie Les Verts « d'échanger avec le gouvernement ». Si sans surprise cette réforme devrait agiter le Parlement à la rentrée, le spectre du recours à l’article 49-3 est déjà dans toutes les têtes. Invitée de BFMTV ce vendredi matin, la députée des Yvelines et présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, a tenté de défendre ce projet de réforme, sans réfuter un recours possible à l’article déjà utilisé à dix reprises par la Première ministre, Élisabeth Borne.
Pour Aurore Bergé (photo), une seule question est importante : « Est-ce que cette réforme est nécessaire ou pas ? » Oui, selon la députée qui refuse de parler de passage en force. « Il faut arrêter de parler de passage en force alors qu’on utiliserait un outil constitutionnel qui existait avant nous et qui sera utilisé après nous », a-t-elle lâché, sous-entendant que les partis d’opposition feraient la même chose s’ils étaient au pouvoir. Autres questions à laquelle elle souhaite avoir des réponses : « A-t-on des partenaires politiques qui sont prêts à la voter ou non ? Et est ce qu’on a des partis de gouvernement encore à l’Assemblée nationale ? »
« Pourquoi on n'y arriverait pas cette fois-ci ? »
Pour défendre la position du gouvernement, Aurore Bergé a voulu rappeler que la gauche a déjà fait une réforme des retraites par le passé et a dénoncé leur « cohérence » sur le sujet, tout en fustigeant l’attitude de la droite qui « dit depuis des années dit qu’il faut faire une réforme majeure, celle des retraites ». Face à ce constat, le gouvernement utilisera-t-il le 49-3 ? « Ce serait mentir que de dire par principe, on écarte le 49-3 », a répondu la députée des Yvelines, tout en concédant qu’elle espérait « qu’on n’ait pas à l’utiliser ». Des compromis seront forcément nécessaires, selon elle.
Pas de passage en force en vue donc, mais le report de l’âge à la retraite devrait être au centre de tous les débats. « Nous avons réussi de façon systématique à trouver des compromis, à l'exception des budgets. Pourquoi on n'y arriverait pas cette fois-ci ? », a questionné Aurore Bergé. Un dialogue avec les partenaires sociaux est d’ores et déjà prévu la semaine 2 janvier, à la rentrée. « Entre la copie qui arrive et celle qui sort, ce n’est pas la même et heureusement. Je suis figée sur une seule chose : que cette réforme se fasse », a encore assuré la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. À droite , certains ont déjà dit qu’ils n’appuieraient pas le gouvernement. La Nupes y est aussi opposée. La France insoumise a d’ailleurs prévu une « marche pour nos retraites » le 21 janvier .
Vendredi 16 Décembre 2022 – Coupe du monde : quelle prime pour les Bleus en cas de victoire finale ?
La finale de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar opposera la France et l’Argentine dimanche à 16 heures. L’enjeu de la rencontre n’est pas seulement sportif, il est aussi financier pour les deux équipes. À l’issue de la compétition, la Fédération internationale de football (Fifa) a prévu d’offrir un chèque de 40 millions d'euros pour l'équipe qui remportera le Mondial. Si cette équipe est la France, la somme sera alors reversée à la Fédération Française de Football (FFF). Qui, comme lors de chaque événement international, ne distribuera que 30 % de la somme, soit 12 millions d’euros. Ces gains redistribués seront ensuite partagés entre les 26 joueurs et les quatre membres du staff, incluant Didier Deschamps .
Pour une victoire en finale, les 30 personnes concernées toucheront donc chacune près de 400 000 euros. En 2018, à titre de comparaison, après le sacre des Bleus en Russie, chaque joueur avait perçu 350 000 euros.
Des Bleus déjà gagnants
Le montant du chèque dépendra du résultat final de dimanche. Car techniquement, l’équipe de France a déjà gagné une certaine somme d’argent. En effet, pour le Mondial 2022 au Qatar, la Fifa a prévu une dotation s’élevant à à 440 millions de dollars, soit environ 424 millions d’euros, comme prévu depuis 2020 par le budget consacré aux mondiaux. À l’issue de cette compétition internationale, les équipes qualifiées recevront une récompense versée par la Fifa, selon leur classement dans la compétition.
Une qualification en quarts de finale, par exemple, est récompensée de 25 millions de dollars et, pour une qualification en demi-finale, la somme s’élève à 27 millions. Mais grâce à leur place en finale, les Bleus sont sûrs de quitter le Qatar avec une enveloppe d’au moins 30 millions de dollars, soit environ 28 millions d’euros.