Dimanche 27 Novembre 2022 - Trois candidats pour briguer la tête du PS, avec la Nupes comme enjeu
Le président sortant Olivier Faure, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, soutenu par Anne Hidalgo, et Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, brigueront la présidence du parti socialiste en janvier.
Ils seront trois à briguer la tête du parti socialiste en janvier. Avec comme enjeu le maintien du parti dans la Nupes : le premier secrétaire sortant Olivier Faure y est favorable, ses adversaires, le maire de Rouen (Normandie) Nicolas Mayer-Rossignol et la maire de Vaulx-en-Velin (Auvergne-Rhône-Alpes) Hélène Geoffroy, plus hostiles. À l’issue d'un conseil national samedi 26 novembre, trois textes d'orientation ont été déposés et seront soumis au vote des adhérents le 12 janvier. Un second vote, le 19 janvier départagera les deux candidats restants, avant un congrès le 25 à Marseille.
Au cœur de ce 80e congrès, que tous jugent stratégique, se joue l'accord de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) entre la France insoumise, le PS, les écologistes et les communistes, qui a permis de garder un groupe de 32 députés socialistes à l'Assemblée, malgré l'échec historique à la présidentielle de la candidate Anne Hidalgo (1,7%).
Le maire de Rouen soutenu par Anne Hidalgo
Alors que le congrès précédent avait vu s'affronter Olivier Faure (72%) et Hélène Geoffroy (28%), un nouveau combattant est entré dans l'arène : Nicolas Mayer-Rossignol, le maire PS de Rouen a déposé un texte d'orientation, «Refondations». Il est soutenu par la maire de Paris Anne Hidalgo et des proches de la présidente de la région Occitanie Carole Delga, toutes deux clairement opposées à la Nupes. «Nous sommes la seule nouveauté, la seule voie capable de rassembler tous les socialistes», a-t-il affirmé samedi 26 novembre, se voulant «une nouvelle voie» entre la direction sortante et les partisans de l'ancien président François Hollande.
Nicolas Mayer-Rossignol prône «un PS non dilué dans un accord, mais moteur de la gauche», affirmant que «la Nupes ne mérite ni excès d'indignité, ni excès d'honneur. Ce cadre politique est utile, mais il n'est pas suffisant, ni durable pour gagner». Il a défendu une «gauche humaniste, qui renforce et prolonge la construction européenne, qui ne confond pas radicalité avec l'outrance», dans un tacle à La France insoumise.
Hélène Geoffroy, soutenue par les «éléphants» du PS, comme le maire du Mans Stéphane Le Foll, a de son côté déposé son texte «Refonder, rassembler, gouverner».
Dimanche 27 Novembre 2022 - Présidence de LR : un dernier grand oral pour les trois candidats
"Espérance française", "droite populaire" ou "ordre et autorité": à une semaine de l'élection du président des Républicains, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié jouaient leur va-tout samedi lors d'une ultime réunion commune à Paris.
Cinq jours après l'unique débat télévisé, il s'agissait cette fois de convaincre quelque 300 délégués de terrain, réunis en Conseil national au siège de LR.
Chaque candidat est venu avec ses soutiens, qui applaudissent abondamment leur champion. Des chaises sont rajoutées pour asseoir tout le monde, et la présidente Annie Genevard appelle chacun au "respect" pour ces 45 minutes de grand oral.
Bruno Retailleau lance la journée avec un discours de "souveraineté populaire", après une courte vidéo mêlant scènes avec des militants, meeting de François Fillon et couronnement de Napoléon.
Dans son discours abondamment retweeté par son équipe, il vilipende "le traité de Lisbonne", "la peur de la bien pensance", "les intimidations de la gauche" et il affiche sa dureté sur l'immigration: "On n'attend pas de la droite qu'elle rétablisse je ne sais quel cordon sanitaire, mais le contrôle des flux migratoires. Je veux qu'un clandestin sache qu'il ne sera jamais régularisé".
Le patron des sénateurs LR, parti avec une promesse de rassemblement, promet de donner un rôle plus important aux militants, dans un projet de "rupture".
"Il faut que demain la droite incarne une espérance française pour "répondre à l'angoisse du grand déclassement", assure le sénateur qui compte "porter un projet de civilisation".
"Avons-nous besoin de grandes phrases, de grands concepts" s'interroge Aurélien Pradié qui lui succède sur scène, promettant d'être un "mécanicien" pour "rebâtir cette grande maison".
Son message, c'est "la droite populaire", celle de Jacques Chirac en 1995 "qui parlait autant aux éboueurs de Paris qu'aux patrons du Cac 40". "La droite, ce n'est pas la punition", affirme celui qui refuse le report de l'âge de la retraite.
Challenger dans cette campagne, il se voit comme "celui qui peut dire à Eric qu'il peut partir à la conquête de la mairie de Nice, à Bruno que nous avons besoin de lui au Sénat". "Pour ma part je me consacrerai à la présidence du parti", assure-t-il, provoquant quelques rires.
Eric Ciotti fait figure de favori
Dernier à s'exprimer, Eric Ciotti, qui fait figure de favori, explique son retard par un quidam perché sur un pylône -- il était à Lyon pour recevoir le soutien du très populaire Laurent Wauquiez, insiste-t-il.
Son discours reprend les accents et formules de la primaire. "Je veux que la France reste la France", lance-t-il, en promettant "trois piliers porteurs: l'autorité, l'identité, la liberté"
Citant Simone Veil, Charles Péguy et les maquisards des Glières, il vilipende ceux qui "prônent la fin du barbecue" mais aussi la macronie avec qui "il n'y aura d'alliance". Car "je n'ai "jamais voté pour M. Macron, ni au premier, ni au second tour", lance-t-il.
Il faudra attendre les questions réponses pour que l'immigration, son thème fétiche, soit abordé. Très applaudi, Eric Ciotti promet "aucun droit pour les irréguliers, ni allocation ni travail ni école" et "l'arrêt du regroupement familial".
Dans la salle où beaucoup sont venus en soutien à un candidat, Marc Perrot, 53 ans, explique voter Pradié, "le seul qui parle de social. Partir trop à droite n'est pas la solution".
Elizabeth Ross, 75 ans, a certes voté pour Eric Ciotti à la primaire mais elle choisit cette fois Bruno Retailleau dont elle vante "la hauteur de vue, la vision, le projet". "Le parti est à terre, il faut faire revenir les Français", assure-t-elle.
Betrand Giraud, ancien candidat aux législatives en Charente-Maritime, se range derrière Eric Ciotti: "Dans ma circo très rurale, il va faire 60% ou plus", assure-t-il, en vantant "un discours marqué à droite, et qui plaît. Les gens ont besoin de savoir où on est".
Dimanche 27 Novembre 2022 - Iran : la justice confirme que le rappeur Toomaj Salehi risque la peine de mort
Acusé d'être un "ennemi de Dieu" et de "corruption sur terre", le rappeur iranien Toomaj Salehi risque la peine de mort. Il avait pris fait et cause pour les manifestants contre le régime de Téhéran.
Un rappeur iranien, arrêté fin octobre après avoir exprimé son soutien aux manifestations hostiles au pouvoir en Iran, risque la peine de mort, a confirmé dimanche l'Autorité judiciaire.
Les proches de Toomaj Salehi avaient affirmé samedi que son procès s'était ouvert le même jour à huis clos sans aucune représentation juridique et qu'il était accusé d'être un "ennemi de Dieu" et de "corruption sur terre", des crimes passibles de la peine capitale en Iran.
"Le procès n'a pas encore eu lieu mais l'acte d'accusation contre Toomaj Salehi a été rédigé et renvoyé" devant les tribunaux d'Ispahan (centre), a déclaré Assadollah Jafari, le chef de l'Autorité judiciaire de la province du même nom, cité par l'agence de la justice Mizan Online.
"Il est accusé de corruption sur terre en répandant des mensonges sur internet, de propagande contre le système, d'avoir constitué et dirigé des groupes illégaux dans le but de perturber la sécurité en coopérant avec un gouvernement hostile à l'Iran et d'avoir incité à commettre des actes violents", a-t-il ajouté.
L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran.
Les autorités dénoncent ces protestations comme des "émeutes" encouragées selon elles par l'Occident.
Le 2 novembre, l'agence officielle Irna avait diffusé une vidéo montrant selon elle M. Salehi, bandeau sur les yeux, disant avoir "commis une erreur". Des "aveux forcés", ont dénoncé des militants.
Avant son arrestation, le rappeur avait critiqué le pouvoir dans une déclaration à la chaîne canadienne CBC. "Vous avez affaire à une mafia prête à tuer la nation tout entière (...) afin de conserver son pouvoir, son argent et ses armes", disait-il.
La justice a déjà prononcé six condamnations à mort depuis le début des manifestations. Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, selon les chiffres officiels.
Dimanche 27 Novembre 2022 - Corée du Nord : aux côtés de sa fille, Kim Jong-un teste «l'arme stratégique la plus forte du monde»
La Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, entend avoir "la plus puissante force stratégique du monde", a affirmé son dirigeant Kim Jong Un à l'occasion d'une cérémonie célébrant le lancement d'un nouveau missile intercontinental, au cours de laquelle sa jeune fille est apparue en public pour la deuxième fois.
M. Kim a récompensé par une série massive de promotions les militaires et scientifiques impliqués dans le développement du nouveau Hwasong-17, surnommé le "missile monstre" par les analystes militaires, capable d'atteindre le territoire continental des Etats-Unis. Ce missile balistique intercontinental (ICBM) a été testé le 18 novembre, tombant dans les eaux au large du Japon.
Le Hwasong-17 est "l'arme stratégique la plus forte du monde" et constitue "un magnifique bond en avant vers le développement de la technologie pour monter des ogives nucléaires sur des missiles balistiques", s'est enthousiasmé le dirigeant, cité dimanche par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
Les scientifiques, militaires et responsables de ce programme ont contribué au "but de construire la plus forte armée du monde", s'est-il encore félicité.
Le dirigeant a souligné, dans son ordre récompensant les participants au programme d'armement, que le développement d'une force nucléaire avait pour objet de "protéger de manière fiable la dignité et la souveraineté de l'Etat et du peuple".
Il s'agit de "la plus grande et de la plus importante cause révolutionnaire, et son objectif ultime est de posséder la force stratégique la plus puissante du monde, la force absolue sans précédent dans le siècle", a-t-il proclamé.
Pour Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, la mise en avant par Pyongyang du tir d'essai du Hwasong-17 a eu pour objectif de renforcer son statut de puissance nucléaire.
"Si le (lancement du) Hwasong-15 en 2017 visait à devenir une nation capable de menacer le territoire américain grâce à l'arme atomique, le dernier missile se concentre sur l'objectif de devenir l'Etat le plus puissant doté d'ICBM", a-t-il estimé.
Le quotidien officiel Rodong Simun a publié, également dimanche, plus d'une dizaine de photos montrant Kim Jong Un posant en compagnie de centaines de civils et militaires pendant la cérémonie, accompagné de "sa fille bien-aimée". L'existence de cette dernière avait été révélée pour la première fois la semaine dernière, lorsque les médias nord-coréens avaient publié des photos d'elle assistant avec son père, main dans la main, au lancement du Hwasong-17.
Des images de bonheur familial
Les photos de dimanche montrent l'adolescente, qui serait le deuxième enfant de Kim Jong Un et se prénommerait Ju Ae, habillée d'un manteau noir, bras dessus bras dessous avec son père. Certaines des images montrent le père et la fille posant ensemble devant le missile en compagnie de militaires en uniforme.
L'apparition soudaine de cette enfant a relancé les spéculations sur une future transmission du pouvoir dynastique en Corée du Nord, où Kim Jong Un a succédé à son père Kim Jong Il et à son grand-père Kim Il Sung. Les services de renseignement sud-coréens estiment que M. Kim, qui s'est marié en 2009, a trois enfants.
Pour Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul, la présence de la fille de Kim Jong Un visait à dépeindre le Hwasong-17 comme "le protecteur de la future génération".
"Il semble qu'il va continuer à faire parader sa fille lors de diverses occasions et l'utiliser comme un instrument pour la propagande", a-t-il ajouté.
Outre les promotions accordées aux participants au programme d'armement, le régime a octroyé la distinction de "héros de la République populaire et démocratique de Corée" (RPDC, le nom officiel de la Corée du Nord) au véhicule ayant lancé le missile le 18 novembre, a ajouté KCNA dans une autre dépêche. Le lancement "a clairement prouvé au monde que la RPDC est une puissance nucléaire à part entière", a encore affirmé l'agence officielle.
Cette série d'autocongratulations du régime intervient alors que les tensions sont à leur comble dans la péninsule coréenne, après une série record d'essais de missiles par Pyongyang et alors que Séoul, Washington et Tokyo ont renforcé leur coopération militaire et leurs manoeuvres conjointes dans la région.
Dimanche 27 Novembre 2022 - Qui est Ju Ae, la «princesse» de Pyongyang, deuxième fille de Kim Jong-un ?
«La fille bien-aimée» de Kim Jong-un sera-t-elle un jour la dirigeante la plus crainte du monde entier ? Dimanche, le quotidien officiel «Rodong Simun» a publié de nouvelles photos montrant le maître de Pyongyang avec Ju Ae, sa deuxième fille. L’existence de cette dernière avait été confirmé la semaine dernière, lorsque les médias nord-coréens avaient publié des photos d'elle assistant avec son père, main dans la main, au lancement du Hwasong-17.
L'apparition soudaine de cette enfant a relancé les spéculations sur une future transmission du pouvoir dynastique en Corée du Nord, où Kim Jong Un a succédé à son père Kim Jong Il et à son grand-père Kim Il Sung. Les services de renseignement sud-coréens estiment que M. Kim, qui s'est marié en 2009 à Ri Sol Ju, a trois enfants. Le premier enfant serait né l'année suivante, le deuxième et le troisième en 2013 et en 2017.
L'une des seules confirmations de l'existence d'enfants du dirigeant provient curieusement d'une visite de la star de la NBA Dennis Rodman, qui s’était rendu en Corée du Nord en 2013. Lors de cette visite, il avait affirmé avoir tenu dans ses bras le dernier bébé de Kim, Ju Ae. «J'ai tenu leur bébé Ju-ae et j'ai parlé avec Mme Ri aussi. C'est un bon père et il a une belle famille», avait déclaré Rodman à l'époque.
Elle pourrait avoir neuf ans
Ju Ae pourrait donc avoir neuf ans. Maintenant que son existence a été révélée, elle sera probablement en mesure de participer aux affaires d'Etat, a expliqué à l’AFP Cheong Seong-hang, expert du Nord à l'institut Sejong en Corée du Sud. Le fait qu'elle soit publiquement aux côtés de son père pourrait en outre indiquer qu'elle a été choisie comme son successeur.
La relève
Le père de Kim Jong Un, Kim Jong Il, l'avait choisi pour être son successeur parmi ses enfants parce qu'il lui ressemblait le plus en termes de personnalité et de tempérament, explique M. Cheong. «Kim Jong-un pourrait vouloir faire de même avec cette fille en particulier. Peut-être a-t-elle les qualités que Kim pense être les siennes», analyse-t-il, ajoutant que si elle continuait à accompagner son père à des événements importants, cela serait probablement le signe qu'il la considère comme sa relève.
Dimanche 27 Novembre 2022 - «Xi Jinping, démission!» : les protestations se multiplient en Chine contre le «zéro Covid»
Des protestations contre les confinements ont éclaté dimanche 27 novembre à l'aube à Shanghai, ont rapporté des témoins oculaires, alors que la colère monte en Chine contre la draconienne politique de«zéro Covid» pratiquée par le gouvernement depuis près de trois ans.
Selon un témoin oculaire, des centaines de personnes ont manifesté en silence dimanche après-midi dans le centre de Shanghai, brandissant des fleurs blanches et des feuilles de papier blanc - devenues un symbole de protestation contre la censure - à plusieurs intersections, avant d'être dispersées par la police.
Une autre protestation avait déjà eu lieu la nuit précédente non loin de là. Une vidéo largement diffusée sur internet et que l'AFP a géolocalisée a montré des personnes crier «Xi Jinping, démission !» et s'en prendre aussi au Parti communiste chinois, une très rare démonstration d'hostilité envers le président et le régime dans la capitale économique du pays, soumise au début de l'année à un épuisant confinement de deux mois.
La première protestation s'est déroulée dimanche à l'aube dans la rue Wulumuqi - le nom en mandarin de la ville d'Urumqi dans le Xinjiang (ouest) où dix personnes ont péri dans un incendie jeudi. De nombreux posts circulant sur les réseaux sociaux en Chine accusent les mesures anti-Covid d'avoir aggravé ce drame, de nombreuses voitures garées pour cause de confinement dans l'étroite ruelle menant à l'immeuble en flammes ayant entravé l'arrivée des secours.
Fleurs sur le trottoir
Une personne ayant participé à la première manifestation à Shanghai dimanche a dit à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, être arrivée vers deux heures du matin. «Un groupe de personnes en deuil déposait des fleurs sur le trottoir, un autre groupe scandait des slogans», a raconté ce témoin. «Il y a eu quelques échauffourées mineures mais dans l'ensemble, le maintien de l'ordre a été civilisé», a-t-il poursuivi. «C'est fou de savoir que dans ces circonstances, il y a encore tant de gens courageux qui se font remarquer», s'est-il exclamé. Plusieurs témoins ont rapporté qu'au moins deux personnes ont été emmenées par les forces de l'ordre.
Entre 200 et 300 étudiants de la prestigieuse Université Tsinghua à Pékin ont également manifesté dimanche sur leur campus, selon un témoin oculaire interrogé par l'AFP et des images publiées sur les réseaux sociaux. Le témoin a rapporté que vers 11H30 (03H30 GMT), une étudiante a commencé par brandir une feuille de papier blanc et a été rejointe par d'autres femmes. «On a chanté l'hymne national et l'Internationale, et scandé: ''la liberté triomphera'', ''pas de tests PCR, on veut de la nourriture'', ''non aux confinements, nous voulons la liberté''», a encore dit ce témoin.
«Pas une vie normale !»
Sur internet, des vidéos montraient une foule devant la cantine de l'université, réunie autour d'un orateur qui criait: «Ce n'est pas une vie normale, nous en avons assez. Nos vies n'étaient pas comme ça avant!» Une autre vidéo apparemment prise au même endroit montrait des étudiants criant: «démocratie et État de droit, liberté d'expression», mais elle a été rapidement retirée d'internet.
Une veillée à la mémoire des victimes de l'incendie d'Urumqi a aussi eu lieu à l'Université de Pékin, voisine de l'Université Tsinghua. Selon un étudiant y ayant participé, les protestataires ont commencé à se rassembler samedi soir vers minuit sur le campus, et la foule a atteint entre 100 et 200 personnes. «J'ai entendu des gens crier: ''non aux tests Covid, oui à la liberté''», a-t-il raconté, en montrant à l'AFP des photos et vidéos corroborant ses dires.
Des vidéos sur les réseaux sociaux ont par ailleurs montré une importante veillée à l'Institut des communications de Nankin (est), ainsi que de petits rassemblements à Xian, Wuhan (centre) et Canton (sud), mais l'authenticité de ces images n'a pas pu être vérifiée par l'AFP. Les hashtags relatifs aux protestations étaient censurés sur la plateforme Weibo, et les vidéos sensibles étaient effacées des sites de partage Duoyin et Kuaishou.
Des protestations sporadiques et parfois violentes ont déjà eu lieu à travers le pays ces derniers jours, notamment dans la plus grande usine d'iPhone du monde située à Zhengzhou (centre), ainsi qu'à Urumqi après l'incendie. Malgré plusieurs vaccins à disposition, et à rebours du reste du monde, la Chine continue d'imposer des confinements massifs dès l'apparition du moindre cas, à placer en quarantaine dans des centres les personnes testées positives, et à exiger des tests PCR quasi-quotidiens pour l'accès aux lieux publics.
Dimanche 27 Novembre 2022 - Trump vivement critiqué pour avoir dîné avec Kanye West et un suprémaciste blanc
L'ancien président américain Donald Trump a essuyé samedi 26 novembre une pluie de critiques de la Maison Blanche et d'une partie de son camp pour avoir dîné cette semaine avec le rappeur Kanye West et un suprémaciste blanc.
Kanye West, qui se fait appeler Ye, est au cœur d'une série de controverses, entre autres pour avoir publié des propos dénoncés comme antisémites sur ses réseaux sociaux.
Un diner à Mar-a-Lago
Donald Trump, candidat à l'élection présidentielle de 2024, a confirmé avoir dîné avec la star de la mode et du rap à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride, s'attirant immédiatement de vives critiques de la classe politique américaine. «L'intolérance, la haine et l'antisémitisme n'ont aucune place en Amérique - y compris à Mar-a-Lago», a fustigé un porte-parole de la Maison Blanche, Andrew Bates.
Au cœur de la polémique, la participation à ce dîner de Nick Fuentes, 24 ans, connu pour diffuser les idées du suprémacisme blanc dans ses podcasts. Selon l'organisation américaine de lutte contre l'antisémitisme Anti Defamation League (ADL), le jeune aurait aussi remis en cause l'existence de l'holocauste.
Interrogé, le président américain Joe Biden a balayé ce samedi la question: «Vous ne voulez même pas savoir ce que j'en pense», a-t-il déclaré. Les dénonciations ont également émané du camp de Donald Trump. «Toute entrevue, même de courtoisie, avec un antisémite comme Kanye West et une ordure comme Nick Fuentes est inacceptable», a regretté David Friedman, son ancien ambassadeur en Israël. «Je veux dire à mon ami Donald Trump qu'il vaut mieux que ça», a-t-il tweeté.
L'ancien locataire de la Maison Blanche s'est défendu sur son réseau social, assurant que le repas était «rapide» et «sans histoire». Donald Trump a affirmé s'être «très bien entendu» avec Kanye West et que ce dernier n'avait tenu «aucun propos antisémite».
Le magnat de l'immobilier a précisé que le rappeur s'était «pointé avec trois de ses amis, dont je ne savais rien». «Je ne connaissais pas Nick Fuentes», a-t-il réitéré dans une autre publication. Interviewé par l'AFP en 2017 après sa participation à un rassemblement d'extrême droite à Charlottesville, Nick Fuentes détaillait sa lutte contre l'«immigration massive» et «le multi-culturalisme».
Dimanche 27 Novembre 2022 - Mondial 2022 : les Bleus s’offrent une place en huitièmes de finale après une victoire face au Danemark
Deuxième match lors de cette Coupe du monde 2022 au Qatar , deuxième victoire pour l’équipe de France. D'abord dominatrice avant de reprendre l'avantage quand elle souffrait. Les onze joueurs de Didier Deschamps sont venus à bout du Danemark (2-1) grâce à un nouveau doublé de Mbappé, devenant ainsi samedi la première nation qualifiée en 8e de finale du Mondial 2022 . Le troisième match, mercredi contre la Tunisie, aura pour seul enjeu d’assurer la première place du groupe. Ce qui devrait être une formalité au regard du classement.
Les joueurs de Didier Deschamps ont réussi à reprendre l'avantage au plus fort de la poussée de ces imprévisibles Danois, qui les avaient déjà dominés deux fois cette année en Ligue des Nations et venaient d’égaliser à la 68e minute.
31 buts marqués pour Kylian Mbappé
Mais les Français ont alors été portés par Mbappé, qui rejoint Zidane avec 31 buts inscrits. L'attaquant du PSG, moins inspiré qu'à l'ordinaire en première période, a retrouvé en seconde tout son réalisme. Une combinaison avec Théo Hernandez lui a permis de trouver l’ouverture de ce match.
Giroud , 3e partenaire de l'attaque, a lui aussi une nouvelle fois pesé mais n'a pas eu le même rendement que celui observé face à l’Australie. Avant d'être remplacé par Thuram à la 63e minute, il n'a pas eu de réelle opportunité d'inscrire ce 52e but qui lui aurait permis de devenir seul le meilleur réalisateur des Bleus.
Face à cette ouverture du score, les Danois se sont réveillés et ont égalisé. Rééquilibrée, la rencontre aurait pu basculer en leur faveur sans une intervention décisive de Lloris . C'est lorsque la France semblait la plus friable, que Mbappé, servi par un centre de Griezmann, est de nouveau sorti de sa boite à la 86e minute.
« Ce groupe est fort, solide »
Didier Deschamps , s’est exprimé après la victoire au micro de TF1. Pour lui, les Bleus ont « fait beaucoup de choses intéressantes, on a manqué un peu de réussite, mais bravo à mes joueurs dans l'ensemble parce qu'il y a eu du répondant. » Le sélectionneur réalise l’importance de cette victoire. « Pour nous, c'est l'idéal, on a six points donc on est sûrs d'être qualifiés après deux matchs. On va apprécier ça avant le prochain match dans quatre jours. » Il croit en la volonté de ce groupe qu’il qualifie de « fort, solide », et avec une « envie de faire de belles choses, il en a déjà fait deux belles avec ces deux victoires ».
Le joueur Théo Hernandez, lui, se réjouit de cette victoire mais ne veut pas que l’équipe se repose sur ses acquis. « La Tunisie, on va l'aborder comme ces deux premiers matches, on va jouer pour gagner. Être qualifiés ne change rien, nous on veut gagner tout le temps », explique-t-il. Même son de cloche pour le défenseur Jules Koundé. « Ce n’est que le premier pas », lance-t-il.
Dimanche 27 Novembre 2022 - Nus contre le cancer de la peau
Environ 2.500 personnes se sont rassemblées nues samedi sur une célèbre plage de Sydney, en Australie, dans le cadre d'une installation artistique destinée à sensibiliser le public sur le cancer de la peau.
Bondi Beach est devenue, à l'aube, une plage nudiste quand les 2.500 volontaires de tous âges et dans le plus simple appareil ont posé pour le photographe américain Spencer Tunick, qui leur lançait ses instructions par haut-parleur depuis une plateforme surélevée.
Cet événement baptisé "Strip Off for Skin Cancer" ("Déshabillez-vous pour le cancer de la peau") était organisé en collaboration avec une association encourageant les Australiens à se faire régulièrement examiner par un dermatologue.
Le nombre de participants équivaut grosso modo à celui des Australiens qui meurent chaque année d'un cancer de la peau.
"J'ai passé la moitié de ma vie au soleil et on m'a retiré deux mélanomes malins du dos", a raconté à l'AFP un des volontaires, Bruce Fasher, 77 ans. "J'ai pensé que c'était une bonne cause, et j'aime enlever mes vêtements à Bondi Beach", a-t-il ajouté.
Spencer Tunick est connu pour ses strip-tease massifs organisés dans des lieux très connus à travers le monde. Il a notamment déshabillé plus de 5.000 personnes devant l'Opéra de Sydney en 2010, et 18.000 personnes - son record - sur le Zocalo à Mexico en 2007.
Dimanche 27 Novembre 2022 - Cabinets de conseil : Bruno Le Maire reconnait des «abus» et une «dérive»
Deux enquêtes ont été ouvertes par la justice sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022, pour tenter de savoir si celles-ci n'auraient pas indûment bénéficié de financements en retour de contrats publics.
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a reconnu dimanche qu'il y avait eu "des abus" dans le passé dans le recours important des ministères aux cabinets de conseil comme McKinsey, jugeant cette habitude aujourd'hui "corrigée". "Je ne commente pas les procédures judiciaires en cours", a-t-il également déclaré sur France 3.
"Ce qui compte est ce que nous faisons pour répondre aux abus qui ont eu lieu sur le recours à des cabinets de conseil extérieurs", a-t-il ajouté. "Je le reconnais bien volontiers, nous sommes allés trop loin, depuis des années, c'est ce gouvernement, les gouvernements précédents, des majorités précédentes... On avait pris sans doute trop l’habitude de dire « l’administration n'est pas capable de faire ce travail, on va externaliser et demander à des cabinets de conseil ».
"Je pense qu’il y a eu effectivement une dérive, que cette dérive a été corrigée", notamment par une circulaire de la Première ministre Elisabeth Borne demandant au gouvernement de réduire de 15% le recours aux cabinets de conseil. Selon lui, Bercy a réduit de 34% le recours à ces sociétés entre le 1er semestre 2021 et le 1er semestre 2022.
«On doit d’abord s’appuyer sur son administration»
"Je pense que c'est la même tendance ailleurs", a-t-il encore dit, à propos des autres ministères. "Il y a eu certainement des abus. On doit d’abord s’appuyer sur son administration, surtout quand on a une administration de la qualité exceptionnelle du ministère de l'Economie et des Finances, réduire le recours aux cabinets de conseil".
Interrogé sur BFMTV sur ces déclarations de son ministre de tutelle, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, a pour sa part évoqué "des exemples qui avaient été donnés effectivement sur certaines missions qui avaient été réalisées et dont on ne comprenait pas trop l'objet ou ce que ça apportait".
Bruno Le Maire a écarté toute trace politique que pourrait laisser cette affaire, "à partir du moment où la justice fait son travail, que nous tirons les leçons des abus, et je ne crois pas que ce soit le sujet de préoccupation majeure des Français".
Dimanche 27 Novembre 2022 - Le Vatican estime que la nomination d'un évêque en Chine viole un accord bilatéral
L'accord, signé en 2018 et renouvelé en octobre dernier, prévoit notamment que les évêques chinois soient choisis par Pékin, avant approbation du Saint-Siège.
Le Vatican a fait part ce samedi 26 novembre de sa «surprise» et de ses «regrets» après la nomination d'un évêque dans un diocèse de Chine non reconnu par le Saint-Siège, estimant que cela violait l'accord qu'il avait conclu en 2018 avec Pékin.
Dans un communiqué, «le Saint-Siège a noté avec surprise et regrets la nouvelle de la cérémonie d'installation, le 24 novembre à Nanchang, de Monseigneur Giovanni Peng Weizhao, l'évêque de Yujiang (province du Jiangxi), en tant qu'évêque auxiliaire du Jiangxi, un diocèse non reconnu par le Saint-Siège». «Cet événement ne s'est pas déroulé conformément à l'esprit de dialogue qui existe entre les parties vaticane et chinoise et à ce qui était stipulé dans l'accord provisoire (de 2018, ndlr) sur la nomination des évêques».
Le Vatican a révélé en octobre dernier qu'il avait reconduit pour la deuxième fois l'accord secret permettant à la fois à Pékin et au Saint-Siège d'avoir leur mot à dire dans la nomination des évêques en Chine. Depuis des décennies, il y a deux Églises catholiques en Chine, une qui répond à Pékin et une congrégation «clandestine» qui reste fidèle à Rome - souvent au prix d'énormes sacrifices personnels .L'accord de 2018 a permis à Pékin de choisir des évêques et de faire approuver par le Saint-Siège leur désignation, mais il a été qualifié par certains de «trahison» des catholiques clandestins de Chine.
Le Vatican a jugé que la «reconnaissance civile» du nouvel évêque était intervenue, «d'après les informations reçues», sur fond de «pressions prolongées et intenses des autorités locales», sans fournir d'autres détails. «Le Saint-Siège espère que des épisodes similaires ne se répéteront pas» et a dit attendre une communication à ce sujet de la part des autorités chinoises. Le Vatican «réaffirme sa pleine disponibilité à poursuivre le dialogue respectueux concernant toutes les questions d'intérêt commun».
L'accord de 2018 a été reconduit malgré les tensions ayant résulté de l'arrestation en mai du cardinal à la retraite Joseph Zen, l'un des plus anciens cardinaux catholiques d'Asie, par les autorités à Hongkong.
Ce prélat de 90 ans fait partie des six dissidents condamnés vendredi 25 novembre pour avoir géré un fonds de plusieurs millions de dollars destiné à la défense des manifestants antigouvernementaux arrêtés en vertu de la législation sur la sécurité nationale que Pékin a imposée en 2020, un an après le déclenchement d'immenses manifestations, parfois violentes.