Vendredi 11 Novembre 2022 - Marine Le Pen appelle à renvoyer les migrants à leur port de départ
Marine Le Pen a appelé vendredi à renvoyer vers leur pays de départ les candidats à l'exil traversant clandestinement la Méditerranée, qualifiant la Libye de «port sûr», et fustigeant l'accueil par la France de 230 migrants à bord de l'Ocean Viking.
«Aujourd'hui, notre pays par la voix de son dirigeant (Emmanuel Macron NDLR) a cédé. C'est donc le début, je pense, d'une série de bateaux d'ONG», a estimé la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, accusant ces bateaux d'être «des complices des passeurs».
«Il faut que ces navires qui mettent en sécurité les migrants récupérés en mer les ramènent à leur port de départ», a-t-elle ajouté, estimant que le bateau aurait dû accoster à Tripoli (Libye) ou éventuellement en Tunisie.
Le navire humanitaire a accosté vendredi au port militaire de Toulon, après avoir secouru des migrants, dont 57 enfants, au large de la Libye, sur la route migratoire la plus dangereuse au monde. Le navire a erré en Méditerranée trois semaines, faute de port acceptant de les accueillir, et leur arrivée est une première en France qui suscite de fortes tensions avec l'Italie.
La Libye «devrait être un port sûr puisqu'on y a fait la guerre (...), la Tunisie est sûre, l'Algérie est sûre», a-t-elle martelé, à l'issue d'une cérémonie de commémoration de l'Armistice de 1918, à Hénin-Beaumont dans sa circonscription du Pas-de-Calais. «Ce n'est absolument pas de la faute de l'Italie», a-t-elle enfin déclaré, indiquant qu'à la place de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni (extrême droite), elle aurait pris la même décision de refuser d'accueillir le bateau humanitaire.
De son côté, Jordan Bardella a déploré que «la politique d'immigration de la France ne se décide plus au ministère de l'Intérieur à Paris mais en mer, depuis des navires détenus par des ONG d'extrême gauche, des navires qui devraient être sous scellés parce qu'ils participent du trafic d'êtres humains». «Il faut une enquête européenne» sur les liens entre ONG et filières de passeurs, a-t-il répété devant la presse à Villers-Cotterêts (Aisne), où il a commémoré l'Armistice.
Vendredi 11 Novembre 2022 - Emmanuel Macron a présidé la cérémonie du 11-Novembre aux Champs-Elysées
Emmanuel Macron a présidé vendredi à Paris la cérémonie de commémoration du 104e anniversaire de l'Armistice de 1918, avant un déjeuner à l’Élysée avec des porte-drapeaux, commissaires de la Flamme du soldat inconnu et présidents d'associations d'anciens combattants.
Le chef de l’État a déposé une gerbe et s'est recueilli devant la statue de Georges Clemenceau sur les Champs-Élysées, à quelques mètres du palais présidentiel.
Il a ensuite passé des troupes en revue place Charles-de-Gaulle puis ravivé la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe, avant l'appel des noms des militaires morts pour la France depuis le 11 novembre 2021.
Le chef de l’État avait été accueilli à l’Étoile par la Première ministre Élisabeth Borne, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, les secrétaires d’État Sarah El Haïry (Jeunesse et Service national universel) et Patricia Mirallès (Anciens combattants et Mémoire), et le chef d'état major des armées Thierry Burkhard.
L'ancien président Nicolas Sarkozy présent
Étaient notamment présents à cette cérémonie l'ancien président Nicolas Sarkozy, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher et la maire de Paris Anne Hidalgo, que le président français a salués accompagné de son homologue argentin Alberto Fernandez.
Vendredi après-midi, M. Macron participera au Forum pour la Paix qui se tient au Palais-Brongniart, avant un dîner de clôture prévu à l’Élysée.
Mme Borne, de son côté, présidera la célébration de l'Armistice dans la clairière de Compiègne (Oise) où a été signée l'armistice le 11 novembre 1918 entre la France et ses alliés, et l'Allemagne, mettant un terme aux combats de la Première Guerre mondiale.
Vendredi 11 Novembre 2022 - Centrale nucléaire de Civaux : incident terminé mais doute sur la date de redémarrage
Le retour en fonctionnement de la centrale est prévu, pour l'heure, le 8 janvier après une fuite, présentée comme sans gravité survenue le 2 novembre.
La fuite survenue lors d'un test hydraulique à la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), actuellement à l'arrêt pour maintenance, a pris fin, a annoncé jeudi EDF qui n'indique toujours pas si l'incident retardera le redémarrage du réacteur concerné.
Selon un porte-parole de la centrale, "il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'éventuel impact de cet aléa sur la durée de l'arrêt de maintenance de l'unité de production n°1". Le retour en fonctionnement de cette dernière est prévue, pour l'heure, le 8 janvier.
Mardi, un dirigeant du groupe avait fait état d'un volume de 80 mètres cubes d'eau, "faiblement radioactive"
Cette fuite, présentée comme étant sans gravité, s'était déclarée le 2 novembre lors d'une "épreuve hydraulique" destinée à vérifier l'étanchéité du circuit primaire principal du réacteur, dans le cadre d'un contrôle réglementaire décennal.
Un dispositif spécifique à ce test n'a pas résisté à l'augmentation de la pression et sa rupture, première du genre selon EDF, a provoqué l'inondation d'un local. Mardi, un dirigeant du groupe avait fait état d'un volume de 80 mètres cubes d'eau, "faiblement radioactive" en l'absence de combustible dans la cuve du réacteur.
Une analyse est en cours pour déterminer précisément l'origine de la défaillance
Cette eau "a été intégralement collectée dans les dispositifs conçus à cet effet et stockée avant traitement dans un réservoir", assure EDF en ajoutant que "l'événement n'a eu aucune incidence sur l'environnement ou sur la sûreté des installations", et n'a blessé ni contaminé personne.
L'arrêt de la fuite a cependant nécessité l'intervention d'un robot pour retirer du local inondé une gaine éjectée lors de l'incident, qui "empêchait, de par sa radioactivité importante, l'accès à la vanne de fermeture d'eau située à proximité", selon le porte-parole.
Les deux réacteurs de la centrale de la Vienne sont les plus récents et plus puissants du parc français
"Une analyse est en cours pour déterminer précisément l'origine de la défaillance matérielle" à l'origine de la fuite et "s'assurer de l'absence de dégradations sur des matériels connexes", à l'issue de laquelle un nouveau test hydraulique sera "rapidement" engagé, conclut EDF.
Les deux réacteurs de la centrale de la Vienne sont les plus récents et plus puissants du parc français à l'heure actuelle, avec une puissance de 1,45 GW chacun. Le second, également à l'arrêt, doit redémarrer le 14 janvier.
Vendredi 11 Novembre 2022 - COP27 : Joe Biden fait la leçon sur le climat
Brandissant en exemple son plan colossal d'investissements pour le climat, le président américain Joe Biden fait une brève escale vendredi à la COP27, qui l'attend aussi sur l'aide insuffisante aux pays pauvres, en première ligne du dérèglement climatique.
Les élections de mi-mandat n'ont pas été la débâcle annoncée et, même s'ils remportent le Congrès, les Républicains ne devraient pas être en mesure de revenir sur les 370 milliards de dollars pour le climat, le plus gros chèque pour l'environnement jamais signé aux Etats-Unis.
"Nous vivons une décennie décisive. (...) Que ce moment soit celui où nous répondons à l'appel de l'Histoire. Ensemble", a tweeté le président américain Joe Biden quelques heures avant son arrivée dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, en Egypte, où il a atterri vendredi après-midi pour participer au sommet mondial annuel pour le climat.
Le temps presse en effet alors que les émissions de gaz à effet de serre issus de la combustion d'énergies fossiles, dont les Etats-Unis sont le premier producteur et consommateur mondial, vont à nouveau atteindre des records en 2022, selon un rapport de référence publié vendredi.
Mais le président américain sera aussi très attendu sur la solidarité financière avec les pays les plus affectés par le changement climatique.
Leader climatique
Washington n'a en effet toujours pas tenu ses engagements dans le cadre de la promesse des pays riches de fournir 100 milliards de dollars de financements par an aux plus pauvres, pour lutter contre les émissions et s'adapter au changement climatique.
"Les Etats-Unis doivent être un leader climatique. (...) Le message au président Biden est de se tenir au côté des peuples de la planète et des générations futures", a dit à l'AFP à Charm el-Cheikh la militante ougandaise Vanessa Nakate, figure du combat des jeunes pour le climat.
Le président Biden s'est engagé sur une contribution de 11,4 milliards, mais qu'une future majorité républicaine pourrait bloquer.
"Nous allons presser pour l'adoption des projets de loi de crédits", a dit à l'AFP Kathy Castor, présidente démocrate de la commission spéciale de la Chambre sur la crise climatique.
"L'engagement du président à être partenaire et solidaire partout dans le monde est clair. Il a été constant sur ce point", a déclaré à des journalistes son conseiller pour le climat, Ali Zaidi.
Et alors que les catastrophes climatiques - sécheresses affectant les récoltes, canicules, méga-feux, inondations - se multiplient à travers le monde, les pays les plus touchés réclament désormais des fonds pour les "pertes et dommages" subis.
L'émissaire spécial américain pour le climat, John Kerry, a voulu enjamber la question en assurant mercredi à la COP qu'"aucun gouvernement au monde n'a l'argent" pour mettre sur la table les "milliards" nécessaires, et qu'il faudrait donc trouver des moyens d'enrôler le secteur privé.
De vives tensions entre la Chine et les Etats-Unis
Mais fort des mesures renforcées à domicile, avec encore un plan présenté vendredi pour lutter contre les fuites de méthane, M. Biden va surtout insister sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, appelant les autres gros émetteurs à en faire autant.
Sur ce dernier point, les vives tensions entre la Chine et les Etats-Unis, respectivement premier et deuxième émetteur mondial - inquiètent.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, les avait appelés lundi en ouverture de la COP à assumer leur "responsabilité particulière".
Le président chinois Xi Jinping n'a pas fait le voyage à Charm el-Cheikh, mais les deux hommes se rencontreront lundi à Bali, en Indonésie, en marge du sommet du G20.
"Que ce soit les Etats-Unis, la Chine ou n'importe qui, nous devons affronter cette grave crise et agir avec urgence et détermination pour réduire rapidement les émissions", a souligné M. Zaidi.
Avant de s'adresser à la COP, en fin d'après-midi, le président Biden aura un entretien avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Selon la Maison Blanche, il évoquera notamment la question des droits de l'Homme et le sort d'Alaa Abdel Fattah, blogueur prodémocratie emprisonné et en danger de mort après sept mois de grève de la faim.
Vendredi 11 Novembre 2022 - L'armée ukrainienne entre dans Kherson
La diplomatie ukrainienne a salué vendredi "une victoire importante" après l'annonce du retrait russe du nord de la région ukrainienne de Kherson (sud), nouveau revers cinglant après près de neuf mois de campagne militaire en Ukraine.
L'armée ukrainienne est entrée vendredi dans Kherson, ville clé dans le sud du pays, après le retrait des forces russes, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense.
"Kherson retourne sous le contrôle de l'Ukraine, des unités des forces armées ukrainiennes entrent dans la ville", a indiqué le ministère sur Facebook, en appelant les militaires russes restant sur place à "se rendre immédiatement".
Ce repli est le troisième d'ampleur depuis le début de l'invasion le 24 février, la Russie ayant renoncé au printemps à prendre Kiev, avant d'être défaite dans le nord-est en septembre, abandonnant la quasi-totalité de la région de Kharkiv.
"L'Ukraine est en train de remporter une autre victoire importante en ce moment et prouve que quoi que dise ou fasse la Russie, l'Ukraine gagnera", a affirmé sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.
Il a diffusé sur son compte une vidéo montrant, selon lui, des résidents de la localité de Bilozerka, à quelques kilomètres de la ville de Kherson, en train d'arracher un gigantesque poster proclamant "la Russie est là pour toujours".
Le Parlement ukrainien, la Verkhovna Rada, a publié lui des photos de civils brandissant des drapeaux ukrainiens à Kherson.
L'armée ukrainienne n'a pas annoncé dans l'immédiat être entrée dans la capitale régionale.
En début d'après-midi vendredi, le ministère russe de la Défense avait annoncé avoir achevé à 05H00 de Moscou (02H00 GMT) "le redéploiement" de ses unités de la rive droite du fleuve Dniepr, où se trouve Kherson, vers celle de gauche, assurant n'avoir subi aucune perte, ni abandonné de matériel militaire.
Un camouflet pour Poutine
Ce repli a tout du camouflet, Vladimir Poutine ayant revendiqué fin septembre, lors d'une cérémonie en grande pompe au Kremlin, l'annexion de quatre régions ukrainiennes, dont celle de Kherson.
Le président russe avait prévenu qu'il défendrait "par tous les moyens" ce qu'il considère comme des territoires russes, brandissant à demi-mot la menace d'un recours à l'arme nucléaire.
Mais confrontée à une contre-offensive ukrainienne lancée à la fin de l'été, l'armée russe avait annoncé mercredi qu'elle allait abandonner la partie nord de la région de Kherson, pour consolider ses positions de l'autre côté du Dniepr, une barrière naturelle.
En dépit de cette retraite, la zone reste "un sujet de la Fédération de Russie", a néanmoins estimé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Des lignes russes en difficulté
"Il ne peut y avoir aucun changement", a-t-il ajouté dans le premier commentaire de la présidence russe sur ce repli.
M. Peskov a ajouté que le Kremlin "ne regrette pas" sa cérémonie d'annexion de septembre.
La décision de se retirer d'une partie du sud ukrainien est d'autant plus remarquable que Vladimir Poutine avait ordonné le 21 septembre la mobilisation de quelque 300.000 réservistes pour consolider justement les lignes russes en difficulté.
L'agence de presse d'Etat Ria Novosti a diffusé des images filmées de nuit de véhicules militaires russes quittant Kherson, indiquant qu'ils empruntaient le pont Antonovski enjambant le fleuve Dniepr.
Plusieurs correspondants russes ont indiqué ensuite, images à l'appui, que le viaduc avait été détruit.
L'Ukraine a pilonné des semaines durant ce pont, le seul de la cité de Kherson, sans pour autant le détruire, pour le rendre difficile à emprunter, coupant ainsi les lignes d'approvisionnements russes et forçant Moscou à décider du repli.
L'état-major ukrainien, qui avait revendiqué jeudi une douzaine de localités reprises, s'est borné à dire vendredi matin que son offensive dans la journée "continuait" et que ses résultats seront communiqués "ultérieurement".
L'Ukraine s'était montrée ces deux derniers jours très prudente quant au repli russe, craignant une feinte, où que l'armée russe ne mine toute la zone pour rendre le plus difficile possible le retour des forces ukrainiennes.
L'infrastructure énergétique ukrainienne détruite
La Russie a en outre continué de mener des frappes à travers l'Ukraine, dont une partie de l'infrastructure énergétique a été détruite ces dernières semaines, entraînant des coupures d'électricité dans une large partie du pays, notamment à Kiev, la capitale.
Une frappe a encore visé, dans la nuit de jeudi à vendredi, Mykolaïv, cité du sud ukrainien à une centaine de kilomètres de Kherson.
Un immeuble d'habitation de cinq étages y a été entièrement détruit, faisant au moins sept morts, selon le chef de l'administration régionale, Vitaliï Kim, qui a dénoncé sur Telegram "une réponse cynique de l'Etat terroriste à nos succès sur le front".
Une journaliste de l'AFP sur place a pu voir un immeuble éventré et les secours avancer dans les décombres. Une pelleteuse déblayait les nombreux débris.
Sur le front de l'est, les combats continuent aussi de faire rage, en particulier à Bakhmout, une ville que Moscou tente de conquérir depuis l'été et principal champ de bataille où l'armée russe, appuyée par les hommes du groupe paramilitaire Wagner, reste à l'offensive.
Vendredi 11 Novembre 2022 - Iran : le geste fort et courageux de Taraneh Alidoosti
La révolution gronde toujours en Iran. Si la répression du régime de Téhéran tente en vain de faire retomber le souffle de la liberté, suite à la mort de Masha Amini, le 16 septembre 2022, la jeunesse persane continue de manifester quotidiennement pour les droits des femmes - et au-delà pour s'affranchir du joug des autorités religieuses. Le monde culturel n'est pas en reste, avec des messages très forts de Golshifteh Farahani ou Zahra Amir Ebrahimi.
Sans foulard
Star dans son pays - elle a notamment joué dans «La Fête du feu», «A propos d'Elly» et «Le Client» d'Asghar Farhadi, Taraneh Alidoosti avait déjà relayé la vidéo de soutien des actrices françaises aux manifestants et annonçait qu'elle allait aider les familles des prisonniers et des manifestants tués. Mercredi, elle est allée encore plus loin en s'affichant sur Instagram sans foulard avec une pancarte sur laquelle on peut lire en kurde le slogan de la révolte : «Femme. Vie. Liberté».
Lorsque nous avions rencontré l'actrice à Cannes, en mai dernier - elle tient le rôle principal du magnifique «Leila et ses frères» -, elle n'avait pas caché son engagement politique, notamment féministe. «Je suis habituée à subir des insultes (elle a été condamnée à cinq mois de prison avec sursis pour avoir diffusé une vidéo montrant la police des mœurs qui s'en prenait à une femme ne portant pas le hijab, Ndlr). Leila, c’est un personnage qui existe. Ce sont nos mères, nos voisines, nos cousines, elles sont partout. Les représenter à l’écran c’est nécessaire, elles existent partout, ces femmes fortes», avait-elle expliqué, avant de conclure, «malgré la répression et la censure, le cinéma iranien d’auteur a toujours résisté.»
Vendredi 11 Novembre 2022 - Migrants: Meloni dénonce une réaction française «agressive, injustifiée et incompréhensible»
La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a dénoncé vendredi une réaction française "agressive, incompréhensible et injustifiée", Paris ayant annoncé des mesures de rétorsion envers Rome qui a refusé de faire accoster un navire transportant des migrants, contraignant la France à l'accueillir. "J'ai été très marquée par la réaction agressive du gouvernement français qui est incompréhensible et injustifiée", a-t-elle déclaré devant la presse.
Elle a toutefois assuré vouloir trouver "une solution européenne" à la question migratoire. "Ce n'est pas intelligent de se disputer avec la France, l'Espagne, la Grèce, Malte ou avec d'autres pays. Je veux chercher une solution commune", a-t-elle souligné.
Le "choix incompréhensible" de l'Italie
Le navire Ocean Viking avec 230 migrants à bord est arrivé vendredi au port de Toulon, dans le sud de la France, et "un tiers" des passagers migrants seront "relocalisés" en France, a annoncé Paris qui a critiqué le "choix incompréhensible" de l'Italie de ne pas accepter le navire humanitaire. En guise de protestation, la France a décidé de suspendre "à effet immédiat" l'accueil prévu cet été de 3.500 réfugiés actuellement en Italie.
La France "tirera aussi les conséquences" de l'attitude italienne sur les autres aspects de sa "relation bilatérale", a affirmé le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Mme Meloni a pour sa part repris les justifications avancées la veille par son ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi qui avait rétorqué à son homologue français que l'Italie avait accueilli cette année près de 90.000 migrants alors que les pays européens qui s'étaient engagés à l'aider et à prendre en charge 8.000 personnes n'en avaient finalement accueilli que 117.
"Quelque chose ne fonctionne pas" dans la gestion européenne des migrants, a estimé Mme Meloni, soulignant qu'"il n'est écrit dans aucun accord" que l'Italie doit être "le seul port possible de débarquement en Méditerranée". Mme Meloni a souligné que "le jour même" où a commencé le différend autour du navire Ocean Viking, l'Italie "a accueilli 600 migrants sur ses côtes".
Vendredi 11 Novembre 2022 - Covid: la Chine assouplit des restrictions pour les arrivées internationales
La Chine a annoncé vendredi un assouplissement de plusieurs mesures contre le Covid-19 visant les voyageurs venus de l'étranger, notamment une réduction de la quarantaine à l'arrivée, qui passe de dix à huit jours. Le pays asiatique est la dernière grande économie à maintenir une politique sanitaire stricte contre le coronavirus, avec des frontières qui restent fermées à la plupart des ressortissants étrangers.
Un seul test PCR réalisé dans les 48 heures
Une note du gouvernement, publiée sur internet par la télévision publique CCTV, a également annoncé l'arrêt du mécanisme très décrié de "coupe-circuit". En vertu de cette règle, les vols internationaux vers la Chine étaient annulés pour une ou deux semaines en cas de découverte, à l'arrivée, d'un nombre jugé trop élevé de passagers contaminés à bord.
Cette annonce constitue un soulagement pour de nombreux voyageurs, qui avaient jusqu'à présent la crainte de voir leurs vols annulés au dernier moment. Ils étaient souvent contraints d'attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, hors de Chine avant de retrouver des places sur un vol. Autre bonne nouvelle pour les voyageurs venus de l'étranger, Chinois ou non: ils devront fournir le résultat d'un seul test PCR réalisé dans les 48 heures précédant l'embarquement pour la Chine, contre deux jusqu'à présent.
Vendredi 11 Novembre 2022 - Arctique : le projet pétrolier le plus au nord de la planète suspendu
Le géant pétrolier norvégien Equinor a annoncé jeudi qu'il repoussait à fin 2026 sa décision d'investissement pour le gisement pétrolier arctique Wisting en mer de Barents, le plus septentrional au monde.
Du fait d'une flambée du coût estimé du projet, le groupe public norvégien et ses partenaires "ont décidé de repousser la décision d'investissement prévue en décembre", indique Equinor dans un communiqué.
"Le mûrissement du projet se poursuit en vue d'une décision d'investissement d'ici la fin 2026", précise le groupe.
Des organisations de défense de l'environnement ont salué une bonne nouvelle pour le climat et l'Arctique
Situé à environ 300 kilomètres au nord du cap Nord, Wisting représente un investissement chiffré par Equinor à 104 milliards de couronnes, soit environ 10 milliards d'euros, contre 75 milliards auparavant.
Un chiffre en nette hausse du fait de la vague inflationniste mondiale, des difficultés sur les marchés de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine et des problèmes de capacité et de logistique chez les fournisseurs.
Le gisement avait été découvert en 2013, à seulement 50 kilomètres de la limite de banquise hivernale
Même si Equinor invoque la flambée des coûts, plusieurs organisations de défense de l'environnement ont salué une bonne nouvelle pour le climat et l'Arctique.
Le gisement avait été découvert en 2013, à seulement 50 kilomètres de la limite de banquise hivernale.
Outre Equinor, qui détient 35% du projet, Wisting réunit les norvégien AkerBP (35%) et Petoro (20%) et une filiale du japonais Inpex (10%).
Vendredi 11 Novembre 2022 - Crise de l'hôpital : quand les pédiatres deviennent médecins de guerre
La pédiatrie est au bord de l’apoplexie pour une simple vague de bronchiolite. Des décennies de cure d’austérité et de gestion ubuesque ont fini par désespérer médecins et soignants. Alors ils s’en vont. Ceux qui restent sont surchargés. Et le cercle vicieux s’accentue. Le diagnostic est effrayant.
La chirurgienne s’est assise sur le lit du petit garçon. C’était il y a deux semaines. Elle avait une mauvaise nouvelle à lui annoncer: contrairement aux prévisions, il ne descendra pas au bloc. Le blondinet de 4 ans, arrivé la veille avec ses parents, avait fait le chemin depuis la Bretagne jusqu’à l’hôpital Bicêtre, dans le Val-de-Marne, un des rares établissements en France capables de prendre en charge sa pathologie.
«Il était à jeun depuis douze heures, allongé dans son pyjama de bloc bleu. Il m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit: “Pourquoi tu m’opères pas?” raconte le Dr Virginie Fouquet Languillat, chirurgienne pédiatrique et transplantation hépatique. Je lui ai répondu: “Ce n’est pas le bon jour, il faut des infirmières pour bien s’occuper de toi. Aujourd’hui, malheureusement, il n’y en a pas assez et d’autres enfants ont besoin d’une opération plus urgente que la tienne. Je suis désolée, mais je te le promets: nous allons trouver un autre moment.” Je regardais sa maman. Elle faisait en sorte de ne pas s’effondrer devant lui. J’ai annoncé janvier 2023. Je ne pouvais rien proposer avant. »
Trois mois de report pour une maladie de la veine porte qui, bouchée, entraîne la formation de varices, notamment dans l’œsophage, avec pour conséquence des saignements digestifs. D’où l’importance de l’intervention. Peu fréquente, on en compte seulement une dizaine par an chez les enfants. Trois mois d’angoisse pour les parents.
À Bicêtre, juste avant d’entrer au bloc opératoire, l’intervention est décalée de trois mois. La mère lutte pour ne pas s’effondrer devant son fils de 4 ans
Le quotidien du Dr Fouquet Languillat? Des programmes opératoires sans cesse modifiés, obligeant à jongler entre ceux dont la maladie nécessite une opération rapide et la priorité donnée aux enfants souffrant d’un cancer. Comme ses collègues, elle est parfaitement consciente de l’effroi créé par l’annonce du décalage d’une intervention. Elle l’assure, la bronchiolite submergeant actuellement les hôpitaux n’est que « le sommet de l’iceberg» d’un système de santé en bout de course.
Connue, prévisible depuis de nombreuses années, l’épidémie n’est pas responsable du chaos actuel. Si l’hôpital allait bien, il aurait pu l’absorber. Or, le personnel soignant quitte le service public, lui préférant l’intérim ou l’installation en libéral. À l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (APHP), les dépenses d’intérim ont bondi à 10 millions d’euros en 2021, contre 7 en 2020 et 5 en 2019. Les tensions sont fortes, notamment chez les infirmières, obligeant à fermer des lits. Et ces conditions de travail dégradées ne favorisent pas le recrutement… Un cercle vicieux.
Direction l’hôpital Necker, à trente minutes, dans le XVe arrondissement parisien. «Vous tombez bien, nous glisse le Dr Mélodie Aubart, neuropédiatre, avec l’ironie pudique et élégante de ceux qui préfèrent le rire aux larmes. Une petite fille, d’à peine 3 mois, venue en hospitalisation de jour programmée pour une épilepsie, s’est vu diagnostiquer une bronchiolite. Sa saturation est basse; elle a besoin d’oxygène. Or, en hôpital de jour dans le service de neurologie, nous avons déjà un enfant en trop. Je ne sais pas quoi faire avec cette elle. Soit la mettre dans un box d’urgence, soit organiser un transfert en province. On n’a jamais vu ça. Ce que traverse la pédiatrie, c’est une crise sanitaire. Il n’y a pas d’autre mot. C’est dramatique. On en est à intuber et à ventiler aux urgences au lieu de le faire en réanimation.» «Il y a le feu», ajoute un collègue. «C’est de la médecine de guerre», résume un autre.
On intube aux urgences au lieu de le faire en réanimation
De la médecine de guerre en temps de paix, dans un pays riche. Avec des bouts de ficelle, de la débrouille, de la sueur et tellement de stress. En ce début novembre, la pédiatrie hospitalière en France, c’est une intervention pour une entérocolite (une nécrose de la muqueuse intestinale) pratiquée directement au lit du malade sur un bébé prématuré, dans un grand hôpital parisien, son état étant trop instable pour aller au bloc. Mais attention, dans une chambre double – plus précisément une simple, devenue double par l’impérieuse nécessité de pousser les murs –, avec un autre nourrisson, lui aussi prématuré et donc immunodéprimé, intubé dans sa couveuse. Pas idéal pour l’asepsie!
C’est encore une bronchiolite hébergée quarante-huit heures en néphrologie, avec un taux de dioxyde de carbone dans le sang très élevé, et qui, malheureusement, finit par s’aggraver. Un autre service pédiatrique d’un grand hôpital parisien contacte régulièrement Orléans, Rouen et Reims afin qu’ils accueillent des patients, faute de pouvoir les prendre en charge. Ce sont des bambins souffrant de pneumopathies qui quittent Béclère, à Clamart, pour Amiens à 158 kilomètres, «car Dreux, Orléans et Reims n’avaient plus de place », souffle un pédiatre. Avant d’ajouter: «On appelle toujours le plus proche, mais, aujourd’hui, même le plus proche commence à être franchement loin.»
C’est un transfert de Trousseau – à Paris – à Lille. Ou de Béclère à Caen, pour un bébé de 11 jours avec des parents tétanisés, restant cloués au sol car seul l’enfant monte à bord de l’hélicoptère. C’est un hôpital de Corbeil-Essonnes qui va rouvrir des lits de réanimation néonatale, mais dont les infirmières ne seront plus en nombre suffisant pour gérer à la fois ce service et les urgences. Il faudra donc les délester…
«On déshabille Paul pour habiller Jacques », résume un soignant
«On déshabille Paul pour habiller Jacques », résume un soignant. Ce sont des patients hospitalisés dans les box de consultation aux urgences. «C’est faisable à 6 heures du matin mais pas après», déplore un médecin. Ce sont des transferts de Dax vers Limoges, des «sorties à l’arrache» de petits malades dont l’état aurait nécessité plus de temps d’hospitalisation.
C’est encore, fin octobre, une pénurie de salbutamol à Necker. « Il n’y en a plus en 2,5 milligrammes pour les crises d’asthme ou les bronchiolites. Donc, nous bidouillons le dosage adulte en diluant. Du délire ! » Avec, au ventre, la peur de se tromper, car il faut aller vite. Toujours plus vite. À Libourne, on n’a plus de sérum physiologique. À Elbeuf, on manque de scopes, ces écrans qui permettent de surveiller en permanence des paramètres comme le rythme cardiaque.
Delphine Latour, la mère de Valentin, 6 ans, n’est pas près d’oublier le 15 septembre dernier. Son fils souffre d’une pathologie génétique pour laquelle il est suivi à Necker: le syndrome de Cowden, des malformations tissulaires multiples et disséminées. Ce jour-là, il se tord de douleur et est emmené à l’hôpital Simone-Veil, à Eaubonne (Val-d’Oise), près de chez eux.
Dans ce désastre, un mot rarement prononcé est celui de «puéricultrice», une infirmière spécialisée
«Il ne faut pas se tromper de cible, souligne Laure Dorey, déléguée générale de l’AMFE. Nous ne remettons pas en cause le travail des soignants, car ils font au mieux grâce à un dévouement hors normes. En revanche, nous reprochons à l’État de ne pas avoir pris les mesures nécessaires en matière de politique publique de santé, empêchant une prise en charge optimale des plus jeunes. Une trentaine d’enfants atteints de drépanocytose – une maladie grave des globules rouges – suivis à Robert-Debré ne peuvent pas bénéficier d’une greffe de moelle osseuse par manque de places. Si ce n’est pas de la perte de chances!»
Dans ce désastre, un mot rarement prononcé est celui de «puéricultrice», une infirmière spécialisée. Le collectif Je suis infirmière puéricultrice et l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE) tentent de faire reconnaître sa spécificité et de passer de un à deux ans d’études. «On en parle depuis plus de quinze ans, mais c’est systématiquement reporté chaque année, s’emporte une cadre de santé dans un hôpital breton. Pourquoi? Parce que les politiques se foutent de la santé des enfants. On dit souvent: petit patient, petit problème. Résultat, la pédiatrie et la pédopsychiatrie sont les laissés-pour-compte de la médecine. Dans les études d’infirmières, plus aucun enseignement pédiatrique n’est dispensé!»
Vendredi 11 Novembre 2022 - Immigration clandestine : Paris et Londres annoncent «des progrès» vers un accord
Le Royaume-Uni serait prêt à verser 80 millions de livres (91 millions d'euros) supplémentaires à la France pour un renforcement policier sur les plages françaises, tandis que des agents britanniques auraient accès aux centres de contrôle français
La France et le Royaume-Uni ont annoncé vendredi dans un communiqué commun «des progrès» pour trouver un nouvel accord concernant les migrations clandestines.
Les ministres des Affaires étrangères, Catherine Colonna et James Cleverly, qui se sont entretenus à Paris à l'occasion des commémorations de l'Armistice, ont indiqué qu'il était «urgent de s'attaquer à toutes les formes d'immigration clandestine y compris les traversées d'embarcations de fortune et de s'attaquer à leurs causes profondes». «Ils se sont félicités des progrès accomplis sur la voie d'un nouvel accord important entre la France et le Royaume-Uni et, dans ce contexte, de la conclusion d'une série de mesures ambitieuses dès que possible», poursuit ce texte.
Après des années de querelles, surtout alors que Boris Johnson, puis Liz Truss, plus brièvement, étaient premiers ministres, le Royaume-Uni et la France espèrent rétablir leurs relations sous l'égide de Rishi Sunak, le nouveau chef du gouvernement britannique, qui a remplacé Liz Truss. «L'accord important» mentionné dans le communiqué commun est un révélateur de cette meilleure relation franco-britannique.
«Nous voulons tous que la situation se résolve le plus vite possible»
Le Royaume-Uni serait prêt à verser 80 millions de livres (91 millions d'euros) supplémentaires à la France pour un renforcement policier sur les plages françaises, tandis que des agents britanniques auraient accès aux centres de contrôle français. «Nous voulons tous que la situation se résolve le plus vite possible», a affirmé lundi Rishi Sunak depuis Charm el-Cheikh, où après une rencontre avec le président français Emmanuel Macron en marge de la COP27, il avait dit vouloir «coopérer étroitement» avec la France sur l'immigration.
Près de 40.000 personnes ont déjà risqué leur vie en traversant illégalement la Manche sur de petites embarcations depuis le début de l'année, un record.
Le gouvernement britannique est mis sous pression pour sa gestion de l'afflux de migrants, avec des récentes révélations concernant un centre d'accueil surpeuplé et le jet d'engins incendiaires sur un autre centre près de Douvres.
La ministre de l'Intérieur Suella Braverman a par ailleurs suscité la polémique en qualifiant récemment au Parlement d'«invasion» l'afflux de migrants arrivant au Royaume-Uni.
Vendredi 11 Novembre 2022 - Le groupe Wagner dit qu'il va former des «miliciens» pour défendre la Russie
Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé vendredi que son organisation allait former des miliciens et construire des fortifications dans deux régions de Russie frontalières de l'Ukraine. «La compagnie militaire privée Wagner aide et va aider la population des territoires frontaliers (de l'Ukraine) à recevoir une formation, à construire des installations, à préparer les gens et à organiser des milices», a indiqué M. Prigojine, cité par le service de presse de sa société Concord. Il n'a pas publié plus d'éléments pour prouver ses dires.
Selon lui, ces nouvelles activités ont débuté dans les régions russes de Belgorod et de Koursk, touchées régulièrement ces derniers mois par des tirs attribués par Moscou à l'armée ukrainienne.
L'objectif, d'après M. Prigojine, est de construire «des ouvrages fortifiés et des centres de formation de miliciens dans les régions frontalières». «Qui veut la paix, prépare la guerre. Il faut toujours être prêt à défendre sa terre», a-t-il ajouté.
Depuis 2014, les mercenaires du groupe Wagner sont accusés de servir les intérêts du régime de Vladimir Poutine dans de nombreuses zones de conflit, allant de la Syrie à l'Ukraine, en passant par l'Afrique et l'Amérique du Sud.
Ces derniers mois, le groupe opère activement sur le front ukrainien, en soutien de l'armée russe. Il est accusé d'avoir fait le tour des prisons de Russie pour recruter des détenus pour combattre en Ukraine, en échange de réductions de peine.
En septembre, Evguéni Prigojine, 61 ans, a reconnu avoir fondé cette organisation paramilitaire après des années de déni. Cette semaine, il s'est aussi vanté d'avoir mené des opérations d'influence électorale aux États-Unis. Désormais, il opère pleinement en Russie à visage découvert, signe d'une certaine montée en puissance depuis l'offensive du Kremlin en Ukraine et le début d'une mobilisation militaire dans le pays après des défaites de l'armée russe sur le front.
En octobre, il a ainsi ouvert en grande pompe, dans un immeuble de verre de Saint-Pétersbourg, le QG de la «compagnie militaire privée Wagner» bien que les autorités de Saint-Pétersbourg aient refusé de lui délivrer un permis d'exploitation.
Face à ce refus, M. Prigojine a accusé jeudi le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Alexandre Beglov, de soutenir les intérêts des «nationalistes ukrainiens qui tuent des Russes». Les deux hommes sont en conflit de longue date.