Mardi 8 Novembre 2022 - Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc quitte LR et dénonce la « droitisation » du parti
Pour Jean-Luc Moudenc , « LR est dans une impasse ». Le maire de Toulouse a annoncé qu’il quittait Les Républicains (LR). Interrogé sur l’élection du futur président de LR dans une interview au Figaro lundi, Jean-Luc Moudenc a indiqué qu’il ne voterait pas : « Je ne vais pas voter, j’ai décidé de me retirer des Républicains. » Il s’agit selon lui d’une « réflexion ancienne » qu’il a donc souhaité « concrétiser » à l’occasion de ce scrutin. « Je le fais sans polémique, après avoir été un adhérent fidèle aussi longtemps que cela m’a été possible », a-t-il glissé, affirmant au passage avoir déjà prévenu la cheffe par intérim du parti Annie Genevard ce week-end.
« Un positionnement très droitier »
Jean-Luc Moudenc a fait part plus en détail des raisons pour lesquelles il quitte LR. Auprès du Figaro, l’élu de droite a estimé que le parti n’avait pas su « gérer l’après-2012, l’après-Nicolas Sarkozy ». Avant de lancer : « Depuis, le parti s’est recroquevillé sur un positionnement très droitier », ayant poussé des électeurs de centre droit vers « le camp macroniste » sans pour autant « empêcher la dynamique du vote d’extrême droite ». Le maire de Toulouse a encore dénoncé « l’inefficacité » de la « stratégie de droitisation de LR ».
L’abandon du centre
Concernant la présidence de LR, Jean-Luc Moudenc ne s’est donc pas positionné pour un candidat en particulier : « Je considère que chacun détient une part de vérité, mais qu’aucun ne fédère suffisamment. » Mais il sent là encore que les candidats « ne veulent ancrer le mouvement qu’à droite » et abandonnent le centre. Et ce, alors que l’UMP, devenu LR, avait pour ambition de « rassembler dans un grand parti l’ensemble des sensibilités de la droite et du centre », rappelle Jean-Luc Moudenc dans Le Figaro. Pour lui, la stratégie de vouloir que le parti fasse cavalier seul sans conclure d’alliance avec un autre mouvement « ne mène à rien ».
Aurélien Pradié réagit
Jean-Luc Moudenc assure malgré ses critiques partir de LR « sans amertume personnelle », ni « contentieux avec ceux qui candidatent à la présidence ». Ces candidats sont même « des amis » pour l’édile de la ville rose, qui affirme avoir « de l’estime pour Éric Ciotti », de « la considération pour Bruno Retailleau », ou encore de « l’affection pour Aurélien Pradié ». Ce dernier a d’ailleurs réagi ce mardi au départ de Jean-Luc Moudenc au micro des 4 Vérités sur France 2. « Je regrette qu’il ait quitté notre famille politique (…) Je lui ai dit que mon travail demain de futur président des Républicains serait de lui donner tort », a déclaré Aurélien Pradié .
Mardi 8 Novembre 2022 - Pour Eric Ciotti, «tout n'est pas à jeter chez Donald Trump»
En pleine campagne pour la présidence du parti Les Républicains, Eric Ciotti a estimé mardi que "tout n'est pas à rejeter" chez l'ancien président américain Donald Trump.
Le candidat à la présidence de LR, Éric Ciotti, a estimé mardi que "tout n'est pas à rejeter" chez Donald Trump qui fait son retour sur le devant de la scène politique américaine à l'occasion des élections de mi-mandat.
L'ancien président conservateur américain n'est "pas un modèle" mais "tout n'est pas à rejeter", a déclaré le député des Alpes-Maritimes sur franceinfo.
Il a cité "la baisse des impôts", "ce qu'il a fait sur la Corée", critiquant néanmoins "sa contestation des résultats" lors de l'élection présidentielle de 2020 qui l'a vu perdre contre le démocrate Joe Biden.
"On a vu qu'il n'y avait pas grand changement dans la politique de Biden et dans celle de Trump vis-à-vis de l'Europe, vis-à-vis de la France", a développé M. Ciotti, assurant que les Etats-Unis "nous vendent le gaz aujourd'hui à un prix quatre fois plus élevé qu'avant" et que "les Allemands achètent les armes américaines et pas les avions français".
"Ca appelle l'Europe et la France, je crois, à plus d'indépendance, à plus de force, à moins de suivisme des Américains", a-t-il relevé.
Les électeurs américains sont appelés mardi à renouveler l'ensemble des sièges de la Chambre américaine des représentants et un tiers de ceux du Sénat.
Il veut supprimer droits de succession et de donation
Par ailleurs, il souhaite "supprimer les droits de succession" et "les droits de donation", qu'il assimile à une "vision étriquée et passéiste de la société".
Favorable à une baisse générale et drastique des prélèvements obligatoires, le député des Alpes-Maritimes, donné favori du scrutin, a assuré mardi sur franceinfo qu'il commencerait par la "suppression des droits de succession (...) sauf sur les héritages au-delà d'un patrimoine élevé", soit "5 millions d'euros en ligne directe".
Il a évoqué un "impôt sur la mort" lorsqu'"on veut transmettre à ses enfants son patrimoine, le fruit du travail de toute une vie".
"Je rajouterai la suppression des droits de donation aussi", a poursuivi M. Ciotti, jugeant nécessaire de "faire circuler" le capital de "5.000 milliards d'épargne financière aujourd'hui dans notre pays" en direction notamment des "jeunes qui en ont besoin, qui veulent se lancer".
Interrogé sur le fait de défendre les riches, il a balayé: "je veux qu'il y ait de la croissance, qu'on arrête avec les tabous, qu'on crée des emplois, qu'on crée de la richesse, c'est comme ça qu'on avancera, pas en étant dans une vision étriquée et passéiste de la société".
M. Ciotti est opposé dans la course à la présidence du parti LR au sénateur Bruno Retailleau et au député du Lot, Aurélien Pradié. Les militants voteront les 3 et 4 décembre et, le cas échéant, la semaine suivante pour un second tour.
Mardi 8 Novembre 2022 - COP27: Macron plaide pour «l'interdiction» de l'exploitation des grands fonds marins
A Charm el-Cheikh, à l'occasion du sommet de l'ONU pour le climat, le président français a plaidé lundi pour une "interdiction de toute exploitation des grands fonds marins".
Le président français Emmanuel Macron a plaidé lundi à la COP27 en Egypte pour une "interdiction de toute exploitation des grands fonds marins". "Les océans doivent être ce qu'a été, au fond, l'espace, il y a quelques années : c'est une nouvelle frontière pour la coopération et le multilatéralisme", a-t-il déclaré à la tribune du sommet de l'ONU pour le climat à Charm el-Cheikh. La France, "au rendez-vous de ses engagements", "soutient l'interdiction de toute exploitation des grands fonds marins", a-t-il ajouté. "J'assume cette position, et la porterai dans les enceintes internationales."
En juin, le chef de l'Etat français avait déjà défendu, lors de la conférence des Nations unies pour les océans, l'élaboration d'un "cadre légal pour mettre un coup d'arrêt à l'exploitation minière des fonds en haute mer et ne pas autoriser de nouvelles activités qui mettraient en danger les écosystèmes océaniques".
Des députés français de tous bords et des associations ont demandé fin octobre que la France traduise cette volonté en s'engageant en faveur d'un moratoire de dix ans au moins sur l'exploitation minière des fonds marins.
L'élu écologiste Nicolas Thierry a déposé lundi à l'Assemblée nationale une résolution en ce sens cosignée par 168 députés. Ils demandent un tel moratoire au sein de l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) qui se réunit jusqu'au 11 novembre en Jamaïque.
La forêt en ligne de mire
Le président Macron a aussi promis la mise en place de "programme de préservation positive" pour protéger les "écosystèmes critiques -- les forêts anciennes, les tourbières, les mangroves ou les zones humides".
"Nous devons donc urgemment reconnaître à ces écosystèmes un statut particulier et proposer aux États qui les abritent des contrats politiques et financiers pour les aider à les préserver", a-t-il dit, précisant que le Gabon, la Colombie et les Philippines avaient "adhéré" à cette démarche lors d'une rencontre lundi à la COP27.
"Nous nous retrouverons à Libreville début 2023 pour adopter des plans d’actions très concrets lors d’un One Forest Summit" co-organisé avec son homologue gabonais Ali Bongo, a ajouté le président français.
Mardi 8 Novembre 2022 - Octobre 2022 le plus chaud jamais enregistré en Europe, selon le service Copernicus
Le mois d'octobre 2022 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe, a annoncé mardi le service européen sur le changement climatique Copernicus, dans le sillage d'un été record. Les températures moyennes ont été "près de 2°C au-dessus de la période de référence 1991-2020", a précisé dans un communiqué Copernicus.
Le service européen, qui ne dispose pas de relevés comparables avant la période 1991-2020, avait déjà annoncé que l'été 2022 avait été le plus chaud enregistré (1,34°C environ au-dessus des normales).
"Les graves conséquences du changement climatique sont aujourd'hui manifestes et nous avons besoin d'une action climatique ambitieuse lors de la COP27 pour garantir la réduction des émissions afin de stabiliser les températures à un niveau proche de l'objectif de 1,5 degré fixé par l'accord de Paris", a commenté Samantha Burgess, directrice adjointe du Copernicus Climate Change Service (C3S).
Selon le service européen, "une vague de chaleur a entraîné des températures quotidiennes record en Europe occidentale, et un mois d'octobre record pour l'Autriche, la Suisse et la France, ainsi que pour une grande partie de l'Italie et de l'Espagne". Le continent européen est celui qui se réchauffe le plus rapidement sur la Terre.
+0,5 °C par décennie en Europe
Au cours des 30 dernières années, l'Europe a enregistré une hausse des températures plus de deux fois supérieure à la moyenne planétaire, avec un réchauffement d'environ +0,5 °C par décennie, selon un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et du C3S publié le 2 novembre.
En octobre, dans certaines parties du continent, cette chaleur anormale s'est ajoutée, comme durant l'été, à un déficit de pluies. "Le temps était plus sec que la moyenne sur la majeure partie de l'Europe du Sud et du Caucase", relève Copernicus.
En revanche, "sur le nord-ouest de la péninsule ibérique, des régions de France et d'Allemagne, au Royaume-Uni et en Irlande, sur le nord-ouest de la Scandinavie, sur une grande partie de l'Europe de l'Est et dans le centre de la Turquie, le temps était plus humide que la moyenne".
Dans le reste du monde, Copernicus relève que "le Canada a connu une chaleur record, et des températures beaucoup plus chaudes que la moyenne ont également été observées au Groenland et en Sibérie".
Au contraire, "les températures les plus froides par rapport à la moyenne ont été enregistrées en Australie, dans l'extrême est de la Russie et dans certaines parties de l'Antarctique occidental".
Depuis la fin du 19e siècle, la Terre s'est réchauffée de près de 1,2°C, la moitié environ de cette augmentation s'étant produite au cours des 30 dernières années. Cette année est en passe d'être la cinquième ou la sixième plus chaude jamais enregistrée malgré l'impact depuis 2020 de La Nina -- un phénomène périodique et naturel dans le Pacifique qui refroidit l'atmosphère.
Mardi 8 Novembre 2022 - Elections de mi-mandat : les Etats-Unis votent ce mardi
Les Américains sont appelés aux urnes mardi lors d’élections de mi-mandat cruciales pour l'avenir politique de Joe Biden et de Donald Trump, qui flirte ostensiblement avec une candidature à la présidentielle de 2024. Le président démocrate a appelé le pays à "défendre la démocratie" au moment où son prédécesseur républicain promettait une "très grande annonce" la semaine prochaine - laissant présager une nouvelle tentative pour accéder à la Maison Blanche.
A travers le pays, les bureaux de vote ouvriront dès six ou sept heures du matin (11H00 ou 12H00 GMT) selon les Etats, en ce premier mardi suivant le premier lundi de novembre, selon la tradition pour les élections nationales aux Etats-Unis. La totalité de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et toute une série de postes d’élus locaux sont en jeu. Des référendums sur le droit à l’avortement sont également organisés dans quatre Etats: la Californie, le Vermont, le Kentucky et le Michigan.
Après une campagne acharnée centrée sur l'inflation, les républicains se montrent de plus en plus confiants dans leurs chances de priver Joe Biden de ses majorités au Congrès. "Si vous voulez mettre fin à la destruction de notre pays et sauver le rêve américain, vous devez voter républicain demain", a plaidé l'ancien président Donald Trump, omniprésent dans cette campagne, lors d’un ultime meeting lundi soir dans l’Ohio, l'un des bastions industriels du pays.
Entouré de la marée de casquettes rouges qu'il affectionne, le milliardaire de 76 ans a annoncé qu'il ferait "une très grande annonce mardi 15 novembre à Mar-a-Lago", sa résidence en Floride, bien conscient qu'une victoire de ses lieutenants aux scrutins de mardi pourrait lui offrir le tremplin idéal pour une candidature à la présidentielle de 2024.
L'inflation, plus que tout
Organisées deux ans après la présidentielle de 2020, ces élections de mi-mandat sont aussi un référendum sur l'occupant de la Maison Blanche. Le parti du président n'échappe que très rarement au vote sanction. Jusqu’au bout, le camp de Joe Biden a cherché à faire le plein de voix à gauche et au centre en dépeignant l’opposition républicaine comme une menace pour la démocratie et des acquis de société tels que le droit à l'avortement.
"Nous savons viscéralement que notre démocratie est en danger", a plaidé le président de 79 ans lors d’un dernier meeting lundi soir dans le Maryland, aux portes de Washington. Mais la hausse des prix - 8,2% en moyenne sur un an - reste de loin la principale préoccupation des Américains et les efforts de Joe Biden pour se poser en "président de la classe moyenne" ne semblent pas avoir porté leurs fruits.
Selon les enquêtes d'opinion les plus récentes, l'opposition républicaine a de grandes chances de s'emparer d'au moins 10 à 25 sièges à la chambre basse - largement assez pour y être majoritaire. Les sondeurs sont plus mitigés quant au sort du Sénat, mais les républicains semblent là aussi avoir l'avantage.
La perte du contrôle des deux chambres du Congrès serait lourde de conséquences pour le démocrate, qui a jusqu'ici dit avoir l'"intention" de se représenter en 2024, préfigurant un possible remake du duel de 2020.
Lundi soir, le président a assuré être "optimiste" sur l'issue du scrutin. Il a toutefois concédé que garder le contrôle de la Chambre serait "difficile". Signe de l’intérêt des Américains pour cette élection: plus de 43 millions d’entre eux avaient déjà voté lundi soir à ces élections, par anticipation ou par correspondance. Les résultats de certains des duels les plus serrés pourraient toutefois prendre des jours à être annoncés.
Duels haletants
Concrètement, les élections de mi-mandat se jouent dans une poignée d'Etats-clés - les mêmes qui étaient déjà en jeu lors de l'élection présidentielle de 2020. Tous les projecteurs sont ainsi braqués sur la Pennsylvanie, ancien bastion de la sidérurgie, où le chirurgien multimillionnaire républicain Mehmet Oz, adoubé par Donald Trump, affronte le colosse chauve et ancien maire démocrate d'une petite ville, John Fetterman, pour le poste le plus disputé du Sénat.
Car de ce siège dépend très possiblement l'équilibre des pouvoirs de cette chambre haute, au pouvoir immense. Comme en 2020, la Géorgie est elle aussi au coeur de toutes les convoitises. Le démocrate Raphael Warnock, premier sénateur noir jamais élu dans cet Etat du sud au lourd passé ségrégationniste, tente de se faire réélire face à Herschel Walker, ancien sportif afro-américain, lui aussi soutenu par l'ancien président.
L'Arizona, l'Ohio, le Nevada, le Wisconsin et la Caroline du Nord sont également le théâtre de luttes intenses, où les démocrates sont partout opposés aux candidats de Donald Trump, qui jurent une fidélité absolue à l'ancien locataire de la Maison Blanche.
Ces duels haletants ont tous été alimentés à coup de centaines de millions de dollars, faisant de ce scrutin les élections de mi-mandat les plus chères de l’histoire des Etats-Unis.
Mardi 8 Novembre 2022 - Ukraine : de nouveaux systèmes antiaériens occidentaux contre les frappes russes
Une attaque russe aux drones-suicides et missiles avait laissé le 31 octobre près de 80% des habitants de la capitale sans eau et 350.000 foyers sans électricité, avant qu'une partie des dégâts ne soit réparée.
L'Ukraine a reçu lundi de nouveaux systèmes occidentaux de défense antiaérienne destinés à contrer les missiles russes qui pleuvent régulièrement sur les villes et infrastructures du pays, provoquant coupures d'eau et d'électricité à l'approche de l'hiver.
Le ministère ukrainien de la Défense a également annoncé que l'Etat ukrainien allait prendre le contrôle de plusieurs entreprises "d'importance stratégique" afin d'aider à l'effort de guerre, dont le producteur d'hydrocarbures Ukrnafta et le constructeur aéronautique Motor Sich.
Après plusieurs séries de frappes russes qui ont laissé des centaines de milliers de personnes sans courant, les autorités de la région de Kiev, la capitale ukrainienne, ont évoqué une situation "tendue" pour l'approvisionnement en énergie.
L'administration militaire régionale a appelé les habitants à "utiliser l'électricité avec parcimonie", alors que l'opérateur Ukrenergo a dû procéder à des "arrêts d'urgence".
Face à ces bombardements, le président Volodymyr Zelensky a réclamé aux pays occidentaux la création d'un "bouclier" à même de protéger les infrastructures critiques ciblées par Moscou.
Selon le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov, Kiev a reçu lundi des systèmes de défense antiaérienne NASAMS et Aspide, fournis par les Etats-Unis, l'Espagne et la Norvège.
"Ces armes renforceront considérablement l'armée ukrainienne et rendront notre ciel plus sûr", a écrit M. Reznikov sur Twitter.
Ces livraisons suivent celles, notamment, du système allemand de dernière génération "Iris-T" ou encore des missiles sol-air français "Crotale". Le Royaume-Uni a annoncé l'envoi de missiles AMRAAM.
Les Occidentaux espèrent doter l'Ukraine d'une défense antiaérienne "patchwork" à partir d'équipements pour certains modernes et pour d'autres plus anciens.
Selon les autorités ukrainiennes, la Russie a détruit environ 40% des infrastructures énergétiques ukrainiennes depuis début octobre, utilisant notamment des drones-suicides de fabrication iranienne.
Des frappes ont également endommagé le barrage hydroélectrique de Kakhovka
Côté russe, les autorités d'occupation de la ville de Kherson, dans le Sud de l'Ukraine, ont annoncé la "stabilisation" de l'approvisionnement en eau et électricité, au lendemain de deux frappes dont Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement.
Ces frappes ont également endommagé le barrage hydroélectrique de Kakhovka, occupé par les forces russes et qui alimente la Crimée annexée, dans une région où les troupes ukrainiennes sont à l'offensive depuis des semaines.
"Les experts (...) ont partiellement rétabli le fonctionnement des approvisionnements vitaux dans chaque micro-district de la ville", a indiqué lundi l'administration d'occupation à l'agence russe TASS.
Kherson est la principale ville ukrainienne prise par les forces russes depuis le début de l'invasion en février. Face à la bataille à venir, Moscou y a organisé des évacuations d'habitants dénoncées comme des "déportations" par Kiev.
Lioudmila et Oleksandr Chevchouk ont réussi à fuir la zone pour repasser en territoire sous contrôle ukrainien. Selon eux, les soldats russes exerçaient une forte "pression psychologique" sur les habitants de leur village de Kachkarivka pour évacuer vers la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
"Ils passaient de maison en maison avec leurs armes. Puis ils jetaient tous les téléphones dans un seau et repartaient", a raconté Mme Chevchouk.
Des bombardements russes massifs sur les villes ukrainiennes
Si les quatre derniers débuts de semaine ont été marqués par des bombardements russes massifs sur les villes ukrainiennes, la journée de lundi semble avoir été relativement calme, avec un ciel gris et brumeux à Kiev peu propice aux raids aériens.
"Cela fait huit mois que nous savons que cela peut arriver tous les jours et nous nous sommes adaptés, je ne change pas ma routine pour cela, je vais travailler comme tous les jours", a déclaré à l'AFP une habitante de la capitale, Aliona Plekh, 21 ans.
Selon l'armée ukrainienne, les forces russes ont lancé 4 missiles et 24 bombardements aériens ces dernières 24 heures dans l'ensemble du pays.
Au moins une personne a été tuée dans les bombardements dans la région de Zaporijjia, dans le Sud, une blessée dans celle voisine de Kherson et une autre tuée dans celle de Soumy, dans le Nord, selon les autorités régionales respectives.
L'armée russe a elle accusé une nouvelle fois les forces ukrainiennes d'avoir tiré "sept obus de gros calibre" sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par Moscou depuis mars, sans provoquer de hausse des radiations.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répété lundi que Moscou était "ouvert" à la possibilité de négociations avec Kiev, dénonçant une nouvelle fois le refus de Volodymyr Zelensky de dialoguer
A Zaporijjia, les habitants ayant fui l'occupation russe ont raconté aux journalistes de l'AFP une atmosphère de paranoïa faite de fouilles et de confiscations de téléphones.
"On devait effacer tous nos messages. Dieu nous garde si nous disions quelque chose contre la Russie. Personne ne se sentait en sécurité", a raconté Irina Mykhaïlena, originaire de la ville occupée de Berdiansk.
Mardi 8 Novembre 2022 - Emmanuel Macron reçoit ce mardi les dirigeants des sites industriels les plus polluants de France
Deux jours après le début de la COP27, le chef de l'État espère convaincre ces professionnels d'investir «massivement» pour verdir leurs installations.
«Décarboner et réindustrialiser, et non pas décarboner en désindustrialisant» : ainsi pourrait-on résumer le mot d'ordre de la réunion qui a lieu ce mardi 8 novembre à l'Élysée. Lors de cette rencontre, qui met face à face Emmanuel Macron et les dirigeants des cinquante sites industriels émettant le plus de gaz à effet de serre de l'Hexagone, l'exécutif espère bien convaincre les professionnels de s'engager pleinement dans la transition écologique en investissant massivement sur ces installations. Objectif : les rendre plus compétitives et plus vertes.
Sont donc conviés, ce mardi, des acteurs comme le cimentier Vicat, son concurrent Holcim, ArcelorMittal, le fabricant d'aluminium Trimet, Butachimie, l'énergéticien TotalEnergies, le sucrier Tereos, Air Liquide, ou encore Arc France. Une majorité des sites concernés sont localisés dans la région Grand Est, ou dans les Hauts-de-France.
L'enjeu est de taille : si l'industrie pèse 12% des emplois tricolores, elle représente aussi 20% des émissions de gaz à effet de serre de la France, selon les autorités. Or, les cinquante sites représentés lors de cette rencontre pèsent, à eux seuls, 30.000 emplois et «50% des émissions de l'industrie», soit, à peu près, 10% des émissions totales de la France. «C'est l'équivalent des émissions de CO2 de quatre millions de Français», observe-t-on à l'Élysée. Parvenir à réduire les émissions de ces sites ne sera pas chose facile, mais le nombre limité de lieux à traiter rend la tâche plus accessible, plaide-t-on du côté de l'exécutif. Les émissions sont aussi concentrées sur certaines filières bien identifiées, comme la métallurgie, la fabrication des minéraux, le ciment ou la chimie.
La réunion est donc l'occasion d'un «coup d'accélérateur», à l'occasion de la COP27, qui a débuté en Égypte le week-end dernier, afin d'engager l'industrie tricolore, et ces sites les plus polluants en priorité, sur la route de la décarbonation. Le gouvernement espère convaincre ces groupes d'investir «massivement» pour verdir leur activité, afin de les rendre plus compétitifs à l'avenir et moins dangereux pour l'environnement. «Tout l'enjeu, c'est que ces investissements se fassent», plaide-t-on, sans quoi ces sites «seront condamnés, à terme», dépassés par des concurrents étrangers plus verts et plus innovants.
«Le message, ce sera : continuons et accélérons», a confirmé Roland Lescure sur Franceinfo ce mardi matin, soulignant que «c'est l'industrie qui apportera les solutions» à la baisse des émissions de gaz à effet de serre. «L'industrie et l'énergie expliquent l'essentiel de la baisse des émissions de gaz à effet de serre depuis trente ans. Il faut l'accélérer», a martelé le ministre délégué chargé de l'Industrie. «Cet après-midi on va être dans le donnant-donnant. Dites-nous ce que vous pouvez faire pour nous et on verra ensuite ce qu'on pourra faire pour vous. On a des engagements très forts à attendre des sidérurgistes, des cimentiers, de la chimie», a ajouté Roland Lescure.
Des sommes en jeu «considérables»
Parmi les sujets évoqués devrait figurer le soutien financier des pouvoirs publics aux acteurs privés, les sommes en jeu pour verdir la production étant pour le moins «considérables». Un euphémisme, alors que l'industrie doit déjà faire face, dans l'immédiat, à l'explosion des coûts de l'énergie, qui grève les comptes des professionnels. Les efforts à fournir seront «difficiles», mais indispensables pour permettre aux sites tricolores de se préparer pour les décennies à venir, argumente-t-on au palais présidentiel. «Ce n'est pas seulement nécessairement à l'État de faire tout le boulot. Ces industries aujourd'hui sont dans un risque existentiel», a estimé Roland Lescure, mardi. Les participants devraient aussi aborder la question des technologies à déployer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, comme le «sujet de la capture et de la réutilisation du carbone».
Durant l'événement, le chef de l'État devrait prendre la parole, et les industriels devraient, de leur côté, prendre des engagements précis, espère-t-on à l'Élysée. Une chose est sûre : pour Emmanuel Macron, pas question de laisser la décarbonation rimer avec désindustrialisation ou délocalisations. Le secteur «fera sa transition» et «restera en France», martèle l'entourage du chef de l'État.
Mardi 8 Novembre 2022 - Un rapport parlementaire plaide pour un deuxième porte-avions
En pleines négociations et arbitrages budgétaires, les armées scrutent leurs besoins. La prochaine loi de programmation militaire 2024 - 2030 doit être présentée au Parlement au premier trimestre 2023 pour être adoptée avant l'été. Le ministère des Finances plaide pour une version à 375 milliards d'euros. Les discussions actuelles évoquent un chiffre de 410 milliards.
Les états-majors espéreraient davantage, compte tenu de la liste croissante des menaces stratégiques qui pèsent sur la France. Artillerie, drones, spatial, cyber, guerre électronique… La liste n'est pas exhaustive et les urgences sont nombreuses. L'armée de terre craint de faire les frais des arbitrages si la masse promise n'est pas au rendez-vous. Entre le gouvernement et les parlementaires, les discussions vont prendre la forme de groupes de travail. Le gouvernement exclut a priori de recourir à un 49.3 pour faire adopter la LPM.
Dans ce contexte, chaque déclaration peut susciter des interrogations. Dans son rapport sur les forces de la marine pour le débat budgétaire 2023, le député Yannick Chenevard (Renaissance) plaide ainsi pour la construction de deux porte-avions à l'horizon 2040. Le Charles de Gaulle doit être retiré du service en 2038 et son successeur, le PANG, est en réflexion dès maintenant.
« Disposer d'un seul porte-avions signifie, en pratique, ne pouvoir l'utiliser qu'entre 65 et 70 % du temps compte tenu de ses opérations régulières de maintenance (arrêt technique majeur de deux ans, arrêts intermédiaires de six mois...) », écrit le rapporteur en jugeant « inadapté » le format imaginé initialement pour la marine en 2030. De l'Atlantique à l'Indo-Pacifique, les zones de tension vont se multiplier dans les années à venir. Le député plaide donc pour une marine dotée de 18 frégates de premier rang et suggère de « trancher dans les prochaines années (la question) d'un deuxième porte-avions identique au PANG ». Au sein de la marine, on en rêve évidemment.
Mardi 8 Novembre 2022 - Kenya : une sécheresse « sans précédent » cause une hécatombe parmi les animaux sauvages
Le ministère kenyan du Tourisme et la Vie sauvage a annoncé la perte de plus d'un millier d'animaux sauvages en raison de la sécheresse. Un bilan qui pourrait s'alourdir dans les prochains mois.
Un sombre premier décompte pour le Kenya. Au cours des neufs derniers mois, au moins 205 éléphants, 512 gnous, 381 zèbres, 12 girafes et 51 buffles ont succombé à la sécheresse qui frappe encore 23 des 47 comtés du pays. Quatorze espèces ont été particulièrement affectées par la situation climatique, parmi lesquelles le zèbre de Grévry, une espèce rare et menacée. Le rapport du Wildlife Research Training Institute (WRTI) indique que certains de ces animaux sauvages évoluaient dans des parcs nationaux, la principale attraction touristique de ce moteur économique de l'Afrique de l'Est, où ils ont été découverts sans vie.
« La sécheresse a engendré une importante mortalité de la faune, principalement chez les espèces herbivores (...) en raison de l'épuisement des ressources alimentaires ainsi que des pénuries d'eau », a confirmé vendredi la ministre du Tourisme et de la Vie sauvage, Peninah Malonza, lors d'une conférence de presse à Nairobi.
Dans son édition de samedi, repérée par Courrier International , le journal kenyan The Standard fait état d'une sécheresse « sans précédent », « la pire » de ces quatre dernières décennies, ayant des « conséquences terribles » sur les populations et les animaux d'Afrique de l'Est. En outre, plus d'un million et demi de têtes de bétail ont trouvé la mort, rien qu'au Kenya, en raison de l’asséchement des pâturages, des rivières et des puits. Le président kenyan, William Ruto, a débloqué une première aide d’urgence s'élevant à 200 millions de shillings, soit 1,7 million d’euros, pour lutter contre la sécheresse.
Des précipitations toujours insuffisantes dans les prochains mois
Bien que des pluies sporadiques aient commencé à tomber sur le territoire début novembre, le département météorologique du Kenya prévoit des précipitations inférieures à la moyenne dans une grande partie du pays pour les mois à venir, laissant craindre des retombées désastreuses auprès de la faune sauvage. De plus, le rapport de la Wildlife Research Training Institute (WRTI) est loin d'être exhaustif, stipule le ministère du Tourisme et de la Vie sauvage. « Il est possible que le taux de mortalité soit plus élevé », avertit le document. Alors que débute la COP27 à Charm el-Cheikh (Égypte), le Kenya espère ne pas être pas être oublié dans les discussions.
Mardi 8 Novembre 2022 - Pourquoi les laboratoires appellent à la «grève reconductible» à partir du 14 novembre
La grogne monte du côté des laborantins et des biologistes. Mobilisés depuis le 27 octobre, ils dénoncent une «cure d'austérité» de la part du gouvernement. En cause, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 (PLFSS), dans lequel l'exécutif prévoit de diminuer le budget attribué à la biologie médicale, l'État subventionnant en partie les actes réalisés par ces professionnels. L'enveloppe serait ainsi amoindrie de 250 millions d'euros chaque année sur les actes courants, jusqu'en 2026.
Cette baisse constitue «une menace financière inédite», s'agace le président de l'Alliance de la biologie médicale (ABM), Alain Le Meur. Cette coupe budgétaire remettrait en question «la qualité des soins, l'emploi dans les territoires, la capacité d'innovation des laboratoires et leur maillage», dénonce le représentant. «En dix ans, le volume d'actes de biologie médicale a augmenté de 30% alors que l'enveloppe n'a augmenté que de 3%», insiste-t-il.
Lundi soir, les représentants des biologistes médicaux ont discuté avec Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse nationale d'Assurance maladie (CNAM). Mais les échanges ont tourné court. «Nous nous sommes heurtés à un mur», affirme François Blanchecotte, président national du syndicat des biologistes. Afin de souligner leur mécontentement, les biologistes ont appelé lundi 7 novembre à la «grève reconductible» à partir du 14 novembre. Concrètement, les 4200 laboratoires privés français cesseront de recevoir des patients pour des actes de biologie ordinaires, excepté les urgences et les rendez-vous programmés.
Un mouvement qui perdure
Du 27 octobre au 2 novembre, les laboratoires privés avaient arrêté la transmission des résultats des tests Covid au portail SI-DEP. Celui-ci permet de recenser au niveau national tous les résultats des Français. Cette rupture a également été constatée par le service statistique du ministère de la Santé, la Drees, qui précise que «les laboratoires du secteur privé représentaient 79% des remontées de tests sur la semaine du 17 au 23 octobre» et que «nombre d'entre eux n'ont plus transmis entre le 27 et le 30 octobre».
Il y a deux semaines, le ministre de la Santé, François Braun et le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal ont adressé une lettre aux présidents des syndicats pour dénoncer une suspension «inadmissible». «Cette situation était d'autant plus inconséquente et inconsciente qu'elle prenait en otage les Français et rendait les autorités aveugles face à la gestion d'une épidémie qui continue de tuer tous les jours», renchérit le ministère de la Santé.
Pour l'heure, l'exécutif ne semble toujours pas changer d'avis. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a en effet déclaré le 6 novembre qu'il n'y aurait «pas de retour en arrière» sur les économies inscrites dans le budget de la Sécu et qu'il n'y avait «pas lieu de réviser cette position».
Mardi 8 Novembre 2022 - Le gouvernement veut débrider éoliennes et barrages pour passer l'hiver
Les prévisions électriques hivernales ont de quoi refroidir les plus optimistes. Si la météo, exceptionnellement douce pour la saison, permet à la France d'économiser jusqu'à présent le gaz qui remplit ses stocks ainsi que l'eau de ses barrages hydroélectriques, le nucléaire, lui, risque de plus en plus de ne pas être au rendez-vous. EDF a annoncé jeudi soir qu'il révisait à la baisse la production de ses centrales pour 2022, à la suite de retards sur son planning de maintenance et d'une grève perlée sur les chantiers aux effets dévastateurs.
Il faut donc mobiliser toutes les réserves de puissance électrique possibles. Au lendemain de l'annonce d'EDF, le gouvernement a demandé à l'électricien et à tous les exploitants de champs d'éoliennes et de barrages hydroélectriques de «débrider» leurs capacités de production. Plus particulièrement, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, demande dans un courrier au PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, de «tout mettre en œuvre pour dégager de nouvelles marges de manœuvre pour le passage de l'hiver».
Cela «passe, notamment, (…) par la maximisation de la production renouvelable d'origine éolienne, qui nécessite pour EDF une expertise site par site des possibilités de débridage». Un peu comme les vieilles mobylettes, les turbines éoliennes sont bridées pour diverses raisons et pourraient, sans contrainte, produire davantage.
Protéger les chauves-souris
«Nous avons 7 % de bridages acoustiques et environnementaux en moyenne sur le parc éolien français, chiffre Corentin Sivy, directeur développement et acquisitions chez BayWa r.e France. Or, un bridage acoustique l'hiver n'a que peu de sens, on ne prend pas l'apéro dehors en pleine tempête.» Les bridages portent également sur des mesures de protection des rapaces ou des chauves-souris. «Là aussi, les normes drastiques ont peu de sens, 80%-90% des plages bridées ne voient pas l'aile d'une chauve-souris», avance le professionnel.
Les barrages hydroélectriques sont eux aussi limités par la réglementation. Le gouvernement envisage donc d'augmenter «de manière anticipée la puissance des concessions hydroélectriques». Le recours accru aux barrages était jusqu'ici limité par l'existence d'une redevance s'appliquant aux exploitants en cas d'augmentation de puissance. Cette taxe a toutefois été supprimée par la loi de finances pour 2023 pour débrider les barrages.
EDF précise que ces mesures sont «déjà en cours d'instruction», mais se refuse à donner une estimation de la puissance en réserve.
Il n'est pas certain que la production «débridée» des renouvelables puisse compenser les réacteurs en retard pour leur redémarrage. Pas moins de 26 réacteurs sur 56 sont aujourd'hui à l'arrêt pour entretien ou pour réparation d'un défaut générique de corrosion. EDF a annoncé jeudi soir le report du redémarrage de quatre d'entre eux.
La course contre la montre engagée par l'entreprise pour relancer un maximum de réacteurs avant le plus dur de l'hiver devient de plus en plus difficile à gagner
L'exploitant nucléaire doit encore remettre une grosse quinzaine de réacteurs en fonctionnement d'ici la fin du mois. «Nous sommes pleinement mobilisés pour tenir les objectifs de disponibilité des réacteurs pour cet hiver», répète EDF. La course contre la montre engagée par l'entreprise pour relancer un maximum de réacteurs
avant le plus dur de l'hiver devient de plus en plus difficile à gagner. Plus il y a de retards, plus la pente est raide pour EDF.
Le gestionnaire du réseau RTE table sur 38 gigawatts de puissance en fonctionnement début décembre, puis 45 gigawatts début janvier, contre 27 aujourd'hui en fonctionnement.
Serait-ce les premiers effets du plan de sobriété gouvernemental, ou les premiers signes d'une récession? Heureusement pour le système électrique, la consommation des particuliers et des entreprises est en baisse. Sur les trente derniers jours, elle est inférieure de près de 6% (corrigé des effets météo) à celle observée l'année dernière à la même époque.