Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Brésil : le candidat de gauche Lula élu président, Bolsonaro se tait

Le dirigeant de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a été élu dimanche pour un troisième mandat à la tête du Brésil, distançant d'une très courte tête le président sortant Jair Bolsonaro qui cinq heures après l'annonce officielle des résultats n'avait toujours pas reconnu la victoire de son rival honni.

Le président élu a obtenu 50,90% voix contre 49,10% pour Bolsonaro, soit un peu plus de deux millions de voix d'avance sur 156 millions d'électeurs. Il s'agit de l'élection la plus serrée de l'histoire du Brésil depuis le retour de la démocratie en 1985, après vingt-et-un ans de dictature militaire, illustrant l'implantation du bolsonarisme, appelé à survivre à la défaite de son chef.

 

Le plus vieux président du Brésil

Lula retrouve le palais présidentiel du Planalto douze ans après avoir quitté le pouvoir. Quand il prendra ses fonctions, le 1er janvier, il sera à 77 ans le plus vieux président de l'histoire du Brésil. Il a déjà annoncé que cette sixième candidature sera la dernière. «Maintenant, je veux voter pour d'autres», a-t-il dit dimanche. L'ancien ouvrier métallo et leader syndical, né dans la misère dans le Nordeste, aura eu un destin exceptionnel et marqué un demi-siècle de l'histoire du Brésil. Qui imaginait que, condamné pour corruption, il reviendrait trois ans plus tard à la présidence ? «Le Nordestin qui a survécu à la faim ne craint rien», avertissait Lula en recouvrant la liberté après 580 jours en prison.

À l’issue d'une soirée pleine d'émotions et de suspense, la victoire de Lula a été saluée par des explosions de joie dans les grandes villes du pays. Des foules en liesse étaient descendues dans la rue avant même l'annonce officielle, des cris «c'est Lula» ont fusé, pétards et feux d'artifice ont éclaté, des concerts de klaxon ont retenti. L'avenida Paulista, les «Champs Élysées» de São Paulo, était dès la fin de l'après-midi noire de monde.

À Rio de Janeiro, c'était la fête sur la grande place de Cinelandia, dans le centre, où des milliers de personnes se sont retrouvées pour célébrer la victoire de Lula. «Il fallait que je sorte dans la rue pour faire la fête. Je suis soulagée mais avec la peur que Bolsonaro n'accepte pas le résultat», dit Luiza Donner, 32 ans, dans un bar rempli de partisans de Lula, dans le quartier de Leme, près de la célèbre plage de Copacabana. À quelques dizaines de mètres seulement, dans un bar de supporters de Bolsonaro, l'agent immobilier Jose do Santos porte un tee-shirt vert et jaune. «Je suis démocrate, je vais respecter le verdict des urnes mais la défaite de Bolsonaro va apporter énormément de problèmes au Brésil», dit-il, en citant le Venezuela et l'Argentine.

Après une campagne électorale agressive, violente, aux allures d'une «guerre de caniveau», où la désinformation et les insultes ont éclipsé les programmes de gouvernement, Lula a prononcé un discours de victoire pacificateur qui, au-delà de ses électeurs, s'adressait à tous les Brésiliens. «C'est l'heure de baisser les armes», a-t-il lancé, entouré de ses alliés centristes dont son colistier Geraldo Alckmin réunis dans un grand hôtel de São Paulo.

 

«Besoin de paix et d'unité»

«Le Brésil a besoin de paix et d'unité», a insisté le président élu, pour réconcilier un pays fracturé par quatre ans de gouvernement Bolsonaro. Sa priorité, a-t-il dit, sera «d'en finir avec la faim» qui touche 30 millions de Brésiliens. Il a aussi souligné que le Brésil était «prêt à reprendre son leadership dans la lutte contre la crise climatique (...) Le Brésil et la planète ont besoin d'une Amazonie en vie».

Après l'annonce de sa défaite Jair Bolsonaro s'est isolé et n'a voulu recevoir ni ministres ni conseillers. Son aide de camp a informé les visiteurs qu'il s'était retiré dans sa chambre «pour dormir», a rapporté un éditorialiste du journal O Globo, Lauro Jardim. Il précise que le président pourrait s'exprimer lundi matin. C'est la première fois dans l'histoire récente du Brésil qu'un président en exercice ne réussit pas à se faire réélire.

Son silence ouvre une période d'incertitude, avec une contestation du vote et d'éventuels troubles fomentés par ses partisans les plus radicaux. Après avoir mis en doute pendant des mois la fiabilité des urnes électroniques, il a fini par admettre vendredi soir, dans une volte-face dont il est coutumier, qu'il respecterait le choix des électeurs. «Il n'y a pas le moindre doute. Qui obtient le plus de votes l'emporte. C'est la démocratie.» Mais l'étroitesse de son écart avec Lula ouvre toutes les possibilités. «J'espère que si je gagne l'élection, il aura un moment de sagesse et me téléphonera pour reconnaître le résultat», avait dit Lula lundi dernier. Dimanche dans la nuit, il attendait encore.

Plusieurs dirigeants mondiaux, tels que Joe Biden et Emmanuel Macron, ont très vite félicité Lula, une manière de faire pression sur l'actuel président pour qu'il reconnaisse rapidement sa défaite.

 

«Désarmer les esprits»

«Son silence est préoccupant. Le fait qu'il n'ait pas reconnu sa défaite renforce la crainte qu'il n'accepte pas le résultat et tente d'organiser des actions violentes, du genre de l'invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump», le 6 janvier 2021, relève le politologue Mauricio Santoro, professeur à l'Université fédérale de Rio de Janeiro.

Mais il est probable que Bolsonaro soit de plus en plus isolé. Les militaires ont déjà fait savoir qu'ils ne se lanceraient pas dans une aventure putschiste. Un de ses proches alliés, le président de la Chambre des députés Arthur Lira, a déjà tourné la page et a tendu la main au président élu. «Il est temps de désarmer les esprits.»

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Le train le plus long du monde a sillonné les Alpes suisses

Le train de passagers le plus long du monde - un assemblage de 100 wagons mesurant près de deux kilomètres - a été formé samedi dans les Alpes suisses.

La compagnie des Chemins de fer rhétiques (RhB) a annoncé avoir battu le record du monde pour la longueur d'un train de passager, lors d'un événement marquant le 175e anniversaire du système ferroviaire helvétique.

Le train de 1.910 mètres, composé de 25 rames assemblées, a parcouru 25 kilomètres en moins de 45 minutes entre Preda et Alvaneu, dans le canton des Grisons.

"Pour moi c'est simplement la perfection suisse", a déclaré le directeur des RhB Renato Fasciati au journal Blick.

Le train rouge des RhB faisait plusieurs centaines de mètres de plus que celui qui détenait le précédent record, établi en Belgique dans les années 1990, a affirmé un porte-parole de la compagnie à l'AFP.

Le train, avec 150 passagers à bord, a parcouru la ligne ferroviaire de l'Albula, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, traversant 22 tunnels et franchissant 48 ponts dans cette région alpine.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  80% des habitants de Kiev sans eau après une attaque russe contre des installations énergétiques

La Russie a lancé lundi matin une attaque massive contre des installations énergétiques dans plusieurs régions d'Ukraine, privant d'eau 80% des habitants de la capitale Kiev et laissant "des centaines de localités" sans électricité. Selon le ministère russe de la Défense, "toutes les frappes ont atteint leur objectif. Toutes les cibles désignées ont été touchées", s'est-il félicité dans un communiqué.

Au nord de Kiev, une quinzaine de soldats et policiers bloquaient la circulation et interdisaient l'accès à la route qui conduit à un site touché, a constaté une équipe de l'AFP. Interrogé par l'AFP, un militaire qui bloquait l'accès avec une quinzaine d'autres soldats et policiers précise que "trois missiles ont touché leur cible à une centaine de mètres".

Rencontrée non loin de ce site, Mila Ryabova, une traductrice de 39 ans, a indiqué à l'AFP "avoir été réveillée par de puissantes explosions, entre huit et dix". "Il n'y a plus d'électricité chez nous, ni à l'école", témoigne à l'AFP cette mère d'une fille de 9 ans. "Un hiver froid se profile. On n'aura peut-être pas d'électricité, de chauffage. Cela pourrait être compliqué à vivre, surtout avec un enfant", dit-elle.

 

"Attaque massive"

A Kiev, où au moins cinq explosions ont été entendues tôt lundi par des journalistes de l'AFP, "80% des consommateurs de la capitale" sont privés d'eau, a affirmé sur Telegram le maire Vitaly Klitscho, précisant également que "350.000 foyers étaient sans électricité". Les forces armées russes ont, elles, indiqué avoir mené des "frappes avec des armes de haute précision et de longue portée (...) contre le commandement militaire et les systèmes énergétiques de l'Ukraine".

"Les terroristes russes ont, une fois de plus, lancé une attaque massive contre des installations du système énergétique dans un certain nombre de régions", avait de son côté déploré un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko. Selon le Premier ministre Denys Chmygal, "des missiles et des drones ont touché 10 régions, endommageant 18 installations, la plupart liées (au système) énergétique". "Des centaines de localités" se trouvent sans électricité "dans sept régions" ukrainiennes, a-t-il ajouté. "Au lieu de se battre sur le terrain militaire, la Russie combat des civils", a, lui, fustigé Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, "plus de 50 missiles de croisière ont été lancés" sur l'Ukraine "à l'aide d'avions", depuis le nord de la mer Caspienne et de la région russe de Rostov. Les débris de l'un d'entre eux, abattu par les forces de Kiev, sont tombés sur un village moldave frontalier de l'Ukraine, a affirmé Chisinau, faisant état de dégâts matériels mais pas de victime dans l'immédiat.

Les frappes russes "constituent une menace directe pour la sécurité des pays voisins", a fustigé sur Facebook le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko, appelant une nouvelle fois les alliés de Kiev à lui fournir des "équipements modernes de défense antimissile et antiaérienne".

 

"Faux prétexte"

Ces nouvelles frappes massives interviennent après l'annonce ce week-end par Moscou de la suspension de sa participation à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour l'approvisionnement alimentaire mondial. Deux cargos chargés de céréales ont toutefois quitté lundi les ports ukrainiens et emprunté le corridor maritime humanitaire à destination de la Turquie, selon le site spécialisé Marine traffic.

Douze cargos doivent quitter dans la journée les ports ukrainiens et quatre autres se diriger vers eux, dont l'un, sous pavillon turc, a déjà pris la mer, a précisé le Centre de coordination conjointe (JCC), chargé de superviser l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire.

Selon le ministre ukrainien de l'Infrastructure, Oleksandre Koubrakov, lundi, "les délégations onusienne et turque fournissent 10 équipes d'inspection pour inspecter 40 navires". "Ce plan d'inspection a été accepté par la délégation ukrainienne", a-t-il affirmé, soulignant que "la délégation russe en a été informée".

Samedi matin, une attaque de drones massive a visé des navires militaires et civils de la flotte russe de la mer Noire stationnés dans la baie de Sébastopol, en Crimée annexée, provoquant la colère de Moscou. Un bateau militaire a été touché.

Le ministère russe de la Défense a accusé Londres d'avoir aidé Kiev dans "la mise en oeuvre de cet acte terroriste", ce que le Royaume-Uni a fermement nié. Kiev a, de son côté, dénoncé dimanche des exportations de céréales devenues "impossibles" du fait du blocus russe réinstauré par la Russie, décrivant les accusations russes comme un "faux prétexte". L'UE et l'ONU ont condamné le retrait russe de cet accord essentiel conclu en juillet sous égide de l'ONU et de la Turquie, le président américain Joe Biden le jugeant "scandaleux". A Istanbul, le JCC a indiqué que la délégation russe participant aux inspections des navires transportant des céréales ukrainiennes s'en retirait "pour une durée indéterminée".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Corée du Sud : la police critiquée, le drame d'Itaewon aurait-il pu être évité ?

Alors que 154 personnes ont été tuées samedi dans un mouvement de foule survenu dans le quartier d’Itaewon, à Séoul, en Corée du Sud, le rôle joué par les autorités dans cette tragédie fait polémique.

Le peuple endeuillé n’a pas encore séché ses larmes mais il réclame déjà des réponses. Samedi soir, 154 personnes – en majorité des jeunes femmes – ont perdu la vie et 132 autres ont été blessées dans un mouvement de foule survenu dans le quartier d’Itaewon, en Corée du Sud. Le drame s’est déroulé alors qu’au moins 100 000 fêtards venues célébrer Halloween étaient massés dans cette zone connue pour sa vie nocturne. Piégées au milieu d’une petite ruelle, les victimes se sont retrouvées étouffées ou écrasées, alors que les secours ont tardé à intervenir.

Après une nuit de chaos au cours de laquelle les pompiers ont fait ce qu’ils pouvaient pour apporter les premiers secours, de nombreuses questions ont commencé à surgir.

Le manque de policiers sur place le soir du drame est aujourd’hui au cœur des interrogations. Au total, les autorités ont annoncé qu’il n’y avait ce 29 octobre que 200 policiers dans le quartier. Le journal «Hankyoreh» révèle en réalité qu’il n’y aurait eu que 137 agents déployés sur les lieux, dont seulement 58 étaient en uniforme, les autres patrouillant en civil. En comparaison, en 2020, Séoul, dirigée par une précédente administration, avait fait déployer 800 policiers pour les festivités d’Halloween à Itaewon.

 

Les excuses de la police

D’après les médias locaux, les officiers n’étaient par ailleurs pas là pour réguler la foule mais pour surveiller de possibles actes criminels, liés notamment à la drogue. Si aussi peu de policiers étaient présents, c’est également parce qu’un grand nombre d'équipes avait été mobilisé dans une autre partie de la ville où se déroulait une manifestation, a reconnu Lee Sang-min, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité en conférence de presse.

«Nous n'avons pas préparé de mesures spéciales ni fait de réunion pour Halloween, car aucun événement à grande échelle n'était prévu par une organisation à Itaewon», a, de son côté, déclaré un responsable du gouvernement de la ville de Séoul, cité par le «Korea Times».

Si une réunion a bien eu lieu jeudi dernier afin de discuter de l'organisation d'Halloween, elle aurait en fait été consacrée aux risques liés au covid-19 et à l'inspection des installations et la sécurité alimentaire des restaurants. «Nous savions qu’il y aurait du monde là-bas, mais nous ne nous attendions pas à autant de monde», a déclaré le chef de la police nationale, Hong Ki-hyun, qui a reconnu les erreurs des forces de l’ordre. «On m’a dit que les officiers sur la scène n’ont pas détecté de risque soudain face à la foule», a-t-il ajouté, présentant ses excuses et ses regrets.

Mais ces explications pourraient ne pas convaincre la population. D’après le «Korea Times», la veille du drame, un premier signal d’avertissement avait été donné par plusieurs internautes sur les réseaux sociaux. Présents à Itaewon la nuit précédente, ils ont raconté avoir été poussés par la foule, dans la même ruelle, décrivant des difficultés à se déplacer. Personne n’avait toutefois été blessé. 

 

Le président sous pression

Si la police est au cœur des débats, les décisions du gouvernement sont également pointées du doigt par les opposants du président Yoon Suk Yeol. Depuis des mois, la police de la juridiction de Yongsan, où se trouve Itaewon, se plaint en effet d’un manque d’effectif qui serait, selon les rivaux du chef de l'Etat, lié à sa décision de déplacer la résidence officielle présidentielle – la Maison Bleue - vers l'ancien ministère de la Défense dans le centre de la capitale. Alors qu’il continue à vivre chez lui et à faire la navette tous les jours entre son domicile et son nouveau bureau officiel, les effectifs de police chargés de sa sécurité auraient augmenté d'environ 75 % par rapport à l’ancienne présidence. De jour comme de nuit, plusieurs équipes sont déployées autour de ces deux lieux à protéger. D’après un article d’«Hankyoreh» daté de la fin du mois d’août, au moins 700 policiers seraient mobilisés chaque jour pour le président, réduisant le nombre d'agents pour surveiller le reste de la ville.

Yoon Suk Yeol, qui a annoncé une semaine de deuil national, s’est rendu dimanche sur les lieux de la tragédie. Président controversé et impopulaire, il est accusé d’incompétence par ses opposants depuis son élection en mai dernier. Lundi, les médias dénonçaient le manque de préparation des autorités. Le «Chosun Ilbo», l’un des plus grands quotidiens du pays, a notamment déploré que les responsables locaux aient préféré se concentrer sur la prévention de possibles crimes plutôt que la sécurité des foules. Le risque pour le gouvernement conservateur de Yoon Suk Yeol est de voir se reproduire la grave crise politique survenue après le naufrage du ferry Sewol en 2014, où 304 personnes, en majorité des adolescents avaient perdu la vie. Critiqué pour sa réponse suite au drame, la première ministre de l'époque, Chung Hong-won, avait démissionné en raison de l'incapacité des autorités à gérer correctement la catastrophe.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022
LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Drame en Inde, l'effondrement d'un pont suspendu fait au moins 132 morts

Au moins 132 personnes sont mortes en Inde dans l'effondrement dimanche soir d'un pont piétonnier de l'époque coloniale qui enjambait une rivière dans l'Etat du Gujarat (ouest), a indiqué lundi la police locale. Les autorités ont estimé que 500 personnes, y compris des femmes et des enfants, célébraient une fête religieuse sur le pont et aux alentours, lorsque les câbles qui le soutenaient ont cédé peu après la tombée de la nuit.

Pour l'heure, le bilan de l'accident est d'au moins 132 morts, a déclaré lundi matin l'inspecteur général du district de Rajkot, Ashok Kumar Yadav. "Jusqu'à présent, 132 personnes sont mortes dans l'effondrement du pont. Nous n'avons pas encore reçu la liste des personnes décédées", a précisé M. Yadav à l'AFP. Selon des sources de l'administration du district, la plupart des personnes décédées sont des femmes et des enfants. Le gouvernement de l'Etat a nommé une équipe de cinq enquêteurs pour déterminer les causes de l'effondrement du pont, a ajouté M. Yadav.

 

Plainte déposée

Une plainte contre X pour homicides involontaires a été déposée. Au moins 15 personnes sont hospitalisées. Le chef de la police de Morbi, P. Dekavadiya, a précisé à l'AFP que plus de 130 personnes avaient été secourues. Le pont sur la rivière Machchhu, situé à Morbi, à environ 200 kilomètres à l'ouest d'Ahmedabad, la principale ville du Gujarat, datait de l'époque coloniale britannique et venait de rouvrir au public après des mois de travaux.

"Le pont s'est effondré sous mes yeux", a déclaré un témoin, sans donner son nom, après avoir aidé toute la nuit à porter secours aux victimes de l'accident. "Une femme m'a montré une photo de sa fille et m'a demandé si je l'avais secourue, c'était bouleversant", a-t-il raconté aux médias locaux, "je ne parvenais pas à lui dire que sa fille était morte". "Le pont était plein de monde", a souligné M. Supran, un autre riverain, "les câbles ont lâché, le pont s'est écroulé en une fraction de seconde. Les gens, d'abord tombés les uns sur les autres, ont chuté dans la rivière." "Nous avons aidé les personnes qui ont pu nager jusqu'à la rive", a déclaré un autre témoin, Ranjanbhai Patel, "mais nous n'avons pas pu sauver la plupart de ceux tombés dans la rivière".

 

Le pont venait de rouvrir

Le pont suspendu, long de 233 mètres, avait été construit en 1880 avec des matériaux importés d'Angleterre, selon les médias locaux. Selon la chaîne NDTV, il avait été rouvert au public mercredi, après sept mois de travaux, sans qu'un certificat de sécurité ait été émis par les autorités. Une opération de sauvetage a été lancée, impliquant des plongeurs, des embarcations et des dizaines de soldats.

Les autorités prévoyaient d'interrompre l'approvisionnement en eau de la rivière à partir du barrage de contrôle voisin et d'utiliser des pompes pour assécher le cours d'eau afin d'accélérer les opérations de recherche. Le Premier ministre Narendra Modi, qui se trouvait au Gujarat, dont il est originaire, a demandé "la mobilisation urgente d'équipes de secours", et la mise à disposition d'aides pour toutes les victimes, a indiqué son cabinet sur Twitter. Les accidents impliquant des infrastructures anciennes et mal entretenues sont fréquents en Inde, notamment les ponts.

En 2016, la rupture d'une passerelle au-dessus d'une rue animée dans la ville de Calcutta (est) avait causé la mort d'au moins 26 personnes. En 2011, au moins 32 personnes avaient perdu la vie dans l'effondrement d'un pont sur lequel où une foule célébrait un festival dans le nord-est de l'Inde, à environ 30 kilomètres de la ville de Darjeeling. Moins d'une semaine après, environ 30 personnes trouvaient la mort dans la rupture d'une passerelle franchissant une rivière dans l'Etat d'Aruchnal Pradesh (nord-est). En 2006, ce sont au moins 34 personnes qui avaient été tuées dans l'effondrement d'un vieux pont de 150 ans sur un train de passagers dans une gare de l'Etat du Bihar (est).

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Le téléphone de Liz Truss piraté par des hackers, l'opposition exige une enquête

A peine arrivé au 10 Downing Street, le nouveau Premier ministre Rishi Sunak doit faire face à un nouveau scandale : le piratage du téléphone de Liz Truss par des hackers qui auraient pu avoir accès à des informations ultra-confidentielles.

Des députées de l'opposition britannique ont demandé samedi une enquête après que des agents présumés du Kremlin auraient piraté le téléphone portable de Liz Truss lorsqu'elle était ministre des Affaires étrangères, selon les affirmations d'un journal britannique.

The Mail on Sunday a cité des sources de sécurité anonymes affirmant que le smartphone personnel de l'ex-Première ministre Liz Truss avait été piraté "par des agents soupçonnés de travailler pour le Kremlin".

Ils sont soupçonnés d'avoir eu accès à "des échanges top-secrets avec des partenaires internationaux".

Il est essentiel que tous ces problèmes de sécurité fassent l'objet d'enquêtes et soient traités au plus haut niveau

Un porte-parole du gouvernement a déclaré: "Nous ne commentons pas les dispositifs de sécurité des individus", mais a ajouté qu'il existe "des systèmes robustes en place pour se protéger contre les cybermenaces".

"Il est essentiel que tous ces problèmes de sécurité fassent l'objet d'enquêtes et soient traités au plus haut niveau", a observé la députée de l'opposition travailliste Yvette Cooper.

Une source a déclaré au journal que le téléphone "compromis" avait été placé au sein d'un coffre-fort verrouillé dans un lieu sécurisé du gouvernement après le piratage de messages jusque sur un an, y compris de "discussions très sensibles" sur la guerre en Ukraine.

 

Le piratage a été découvert cet été alors que Mme Truss était ministre des Affaires étrangères

Le piratage a été découvert cet été alors que Mme Truss était ministre des Affaires étrangères et faisait campagne pour devenir cheffe du parti conservateur et Première ministre, a précisé le journal.

Il a affirmé que "des détails avaient été supprimés" par le Premier ministre de l'époque, Boris Johnson, et Simon Case, son conseiller politique le plus haut placé.

"Nous avons besoin d'une enquête d'urgence indépendante pour découvrir la vérité", a estimé la députée libérale-démocrate Layla Moran.

 

La Russie, tête de liste des suspects

Le signalement de cet incident survient alors que la ministre de l'Intérieur Suella Braverman a été reconduite dans ses fonctions par le Premier ministre Rishi Sunak à la suite de sa démission en raison d'une faille de sécurité. Elle aurait envoyé un document top secret à un membre du Parlement via son courriel électronique personnel.

L'article n'a pas précisé sur quelle base la Russie était soupçonnée d'être à l'origine de l'attaque présumée, mais s'est appuyé sur une source ayant affirmé: "Il faut un certain temps pour savoir qui est derrière ce genre d'attaques, mais la Russie a tendance à être en tête de liste."

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Assemblée : le budget de la Sécu adopté en première lecture après les rejets des motions de censure du RN et de LFI

Le sujet occupait toutes les discussions il y a seulement une semaine. Il semble déjà devenu une plate habitude. Lundi après-midi, en réponse à l'activation du 49.3 par la première ministre Élisabeth Borne pour faire adopter le projet de budget de la Sécurité sociale, les groupes La France insoumise (LFI) et Rassemblement national (RN) ont défendu tour à tour leur motion de censure. Et ce, face à une Assemblée plutôt sage, déjà fort accoutumée à cet outil de contestation permettant, en cas de vote favorable, le renversement du gouvernement. Les bancs des députés du camp présidentiel, visiblement certains de l'issue de ce nouveau débat, étaient alors quasi vides.

Comme prévu donc, ces deux motions ont été rejetées. Et si la semaine dernière, Marine Le Pen a réussi son «coup» et créé l'événement en annonçant à la surprise générale que les députés de son groupe voteraient la motion de la Nupes, le suspense autour de l'adoption de ces textes fut cette fois comme mort-né.

 

La droite ne se joint pas au vote

Lorsque le député Les Républicains (LR) Thibaut Bazin prend la parole à la tribune, tout le monde sait déjà ce qu'il s'apprête à annoncer. «Le futur ministre de la Santé», ironise même un député RN avant même que l'élu ne déclare effectivement que, comme la semaine dernière, le groupe LR ne votera aucune des deux motions de censure. Ne souhaitant pas «le KO institutionnel» ni de «vacances gouvernementales», les députés LR mettent en avant leur «esprit de responsabilité» tout en déplorant le passage en force et l'«absence de courage» du gouvernement. Hurlements depuis les bancs de LFI et du RN. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun Pivet, doit sévir à plusieurs reprises pour obtenir le calme.

Juste avant, les interventions de Sébastien Chenu (RN) et Clémence Guetté (LFI) ont été pour le moins offensives. À la tribune, le vice-président RN de l'Assemblée annonce que son groupe, «en parlementaires libres», continuera de voter «toute autre motion destinée à faire revoir au gouvernement sa copie dans l'intérêt de la France». L'Insoumise, elle aussi chargée de présenter la motion de censure déposée par son groupe, cible également le gouvernement : «En macronie, à 20 heures, on applaudit les soignants. Et à 20h01, on sort la matraque parlementaire pour faire passer un budget austéritaire. (...) Ne comptez pas sur nous pour tout laisser passer, c'est le sens de cette motion de censure». Avant de lancer aux membres de l'exécutif présents : «Méfiez-vous de votre propre majorité : même les enfants les plus patients peuvent se lasser de jouer aux Playmobil.»

La réponse de la première ministre n'est pas moins combative : elle tance une «alliance contre nature» et accuse LFI d'«entreten(ir) la confusion» avec le RN. «La nouvelle alliance des populismes ne construit pas de majorité alternative», ironise-t-elle, regrettant les «outrances» et les «contrevérités» des deux partis.

 

Olivier Faure s'en prend au RN

La séance a été marquée par l'intervention très musclée du premier secrétaire du Parti socialiste vis-à-vis du RN, une semaine après que ces derniers ont voté, à leurs côtés, la motion déposée par la Nupes. «Je vais dire des choses simples et définitives : nous ne voterons jamais aucune motion du Rassemblement national. Tout nous sépare. Nous sommes les héritiers du Conseil national de la Résistance, (...) quand vous, à l'extrême droite, avez collaboré avec Vichy.» Sous le regard ahuri de Marine Le Pen qui, après une courte pause, venait de refaire son apparition dans l'hémicycle. «De nous, vous n'obtiendrez rien», a conclu Olivier Faure, applaudi par les siens.

La motion du RN a donc subi le même sort que la semaine passée, avec seulement 90 voix pour, au lieu des 289 requises pour aboutir. Celle de LFI, quant à elle, a connu un meilleur sort, avec 218 votes favorables, dont les députés de LFI, du RN, et certains du PS et des Verts. Parmi les parlementaires de ces deux groupes - non-signataires cette semaine de la motion LFI -, une vingtaine d'élus ont a priori refusé de donner leurs voix. L'indice de divisions à venir au sein de la Nupes ?

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Yannick Jadot insulté : les propos de Sandrine Rousseau embarrassent les écologistes

La séquence a de nouveau mis en lumière les dissensions qui traversent le parti écologiste. Samedi dernier, tandis que Yannick Jadot participait à une manifestation (interdite par la préfecture) contre une réserve d'eau à Sainte-Soline, l'eurodéputé a vu la voiture qu'il avait empruntée pour se rendre à l'événement, vandalisée.

«Crevure», a-t-il pu lire sur les portières du véhicule. «Vous savez, ceux qui jouent la division en permanence, à un moment donné, ça ne gagne rien», a alors réagi l'eurodéputé, encore stupéfait. Invitée dimanche sur BFMTV, et interrogée à ce sujet, Sandrine Rousseau a quant à elle défendu une «désobéissance sans violence», «surtout quand il s'agit d'écologie».

La députée écologiste de la Nupes, elle-même présente à la manifestation qui a fait environ 90 blessés (dont une soixantaine de gendarmes), juge qu'il est nécessaire pour Yannick Jadot d'entendre que «là, on a besoin de retrouver l'écologie de combat». «Il y a une question : comment on porte haut et fort les valeurs de l'écologie ?» Une prise de position en partie partagée par Aymeric Caron, député de la Nupes, qui a cependant veillé à nuancer les propos de Sandrine Rousseau.

L'ancien chroniqueur d'«On n'est pas couché» s'est en effet dit «opposé à la ligne de Yannick Jadot» et «favorable à la désobéissance». «Je milite pour une écologie radicale», a déclaré l'élu de Paris sur Twitter. Tout en précisant, cependant, ne pas comprendre «qu'une responsable politique puisse insinuer que des militants ont eu raison de s'en prendre à son véhicule. Ce n'est pas sérieux.»

 

«L'écologie est non-violente»

À sa suite, plusieurs écologistes ont à leur tour exprimé leur désapprobation : «Cela fait des années que Yannick Jadot se mobilise contre ce projet de méga-bassines à Sainte-Soline. Les actes malveillants dont il a été la cible et ce procès en insincérité n'ont pas leur place ici», a fait savoir David Belliard, adjoint EELV à la mairie de Paris. Et à la députée Cyrielle Chatelain de renchérir sur les réseaux sociaux : «Les insultes dont a été victime Yannick Jadot sont inacceptables. Son engagement contre les bassines, contre les projets destructeurs de l'environnement, est constant, sincère est utile.»

Pour écarter tout malentendu, le parti des Verts a publié un communiqué : «EELV condamne sans réserve les actes de violence commis par des manifestant-es, à l'encontre de Yannick Jadot», peut-on lire. «Le combat écologiste est non-violent et rien ne saurait justifier des insultes ou des dégradations.» Partageant ce même communiqué, Sandrine Rousseau a finalement affirmé que l'écologie est «non-violente» et qu'«on peut être contesté pour des positions politiques mais pas insulté». Yannick Jadot, a-t-elle ajouté, «n'avait pas à être insulté».

L'eurodéputé a quant à lui regretté que «les black blocs qui ont vandalisé [son] véhicule pourrissent depuis des années les mobilisations climat et social» tout en faisant «fuir» par la «violence», les «citoyens et les familles». «Légitimer leurs actions tuera l'écologie politique !» Comme un avertissement tandis que le ministre de l'Intérieur a dénoncé hier en fin de journée ce qui s'apparentait à, selon lui, un «écoterrorisme» de la part d'une partie des manifestants dans les Deux-Sèvres.

Invitée sur BFMTV, la députée de La France insoumise Clémentine Autain a estimé que c'était là une «insulte». «L'écoterrorisme est une insulte aux militants de l'écologie. Il s'agit d'une cause défendue au cours d'une manifestation qui, pour l'essentiel, était bon enfant.»

Le patron du PS Olivier Faure a lui aussi réagi sur Twitter : «Les mots ont un sens. Le ministre de l'Interieur insulte la mémoire des victimes du terrorisme. A tout confondre, on aboutit à l'hystérisation du débat. Quand on est ministre, on a une responsabilité supérieure. On maîtrise sa parole et on cherche l'apaisement.»

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  La Chine ouvre le plus grand hôtel à cochons du monde

Au milieu de la vallée d'Ezhou, dans la province de Hubei, au centre-est de la Chine, deux immenses blocs de béton s'imposent. Seules de petites fenêtres laissent entrevoir un intérieur pour les moins surprenants. Derrière les épais parpaings, se cachent jusqu'à 650.000 cochons, de tout âge, destinés à l'élevage. Début octobre a ainsi ouvert le plus grand hôtel à cochons du monde, non loin de Wuhan et son marché devenu célèbre fin 2019 avec l'irruption de la pandémie de coronavirus.

Sur 26 étages - avec 25.000 bêtes à chaque niveau - les animaux roses sont logés, nourris puis conduits à l'abattoir pour satisfaire le grand appétit chinois. Avec 52 kilogrammes par personne et plus d'un milliard d'habitants, l'Empire du milieu en raffole : il est même le plus grand consommateur de porc au monde.

Impressionnant non seulement par sa taille, l'hôtel l'est aussi par sa technologie intégrée. Tous les soins, allant de la propreté à l'alimentation en passant par l'abattage, sont automatisés, à l'aide d'un centre de contrôle ultramoderne, situé dans le sous-sol du bâtiment. Les cochons sont «libres de se déplacer dans les couloirs», selon le promoteur chinois, et bénéficient de six grands ascenseurs pouvant porter jusqu'à 40 tonnes.

Plus de 580 millions d'euros ont été mobilisés pour construire cet immeuble dernier cri, gigantesque en tout point. Un investissement que les autorités chinoises espèrent rapidement rentable. La Chine doit en effet reconstituer son cheptel porcin, décimé en quatre ans par la fièvre africaine ou la peste porcine. Et cette fois-ci, hors de question de laisser quelque virus s'introduire dans l'élevage.

 

Garantir une sécurité sanitaire

Si le marché de Wuhan et son pangolin ont été tristement célèbres ces trois dernières années, la Chine n'est pas étrangère aux scandales sanitaires et alimentaires.

L'objectif de l'hôtel porcin ou des méga fermes qui se multiplient sur le territoire est donc de limiter tout contact avec l'extérieur et donc l'intrusion des maladies. Ainsi, les bâtiments sont aérés par des climatiseurs, assurant une température égale tout au long de l'année. Tous les jours, des robots surveillent l'état de santé des animaux, épiant le moindre écart de fièvre. Par crainte d'une propagation rapide de la peste porcine, dont les symptômes sont une hausse de température, une perte d'appétit et des hémorragies internes, les autorités ne laisseront aucune chance à un animal malade.

«Les eaux usées sont retraitées sur place, a déclaré Zhuge Wenda, le patron de l'hôtel à cochons, dans une interview à la télévision locale du Hubei, traduite par France Info. Notre système de contrôle sur la biosécurité, ajouté à une alimentation scientifique, permet d'améliorer la qualité de la viande afin de répondre à la demande de la population pour une viande de porc d'un bon niveau et moins chère», a-t-il assuré, ajoutant enfin que «le projet permet d'atteindre le niveau zéro d'émissions d'excréments avec aussi des émissions de gaz à effet de serre très faibles».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Le conseil d'État réinstaure le contrôle technique des deux-roues

Nouveau rebondissement dans le dossier, de plus en plus complexe, du contrôle technique des deux-roues. Le conseil d'État a réinstauré ce lundi cette mesure controversée, initialement décidée en août 2021 par le gouvernement, puis sur laquelle il était revenu. La plus haute juridiction administrative a jugé que «la décision prise par le gouvernement le 25 juillet dernier, de revenir sur l'application du contrôle technique aux deux-roues», était «illégale». Les magistrats, saisis par les associations Respire, Ras le Scoot et Paris sans voiture, ont estimé que l'exécutif avait commis un «excès de pouvoir» en annulant la création d'un contrôle technique pour les motos et autres scooters, instauré au niveau européen pour protéger l'environnement ainsi que la sécurité des motards.

Le conseil d'État a considéré d'une part que la suppression de cette obligation «aurait dû être précédée d'une participation du public, conformément aux dispositions de la loi prises en application de la Charte de l'environnement intégrée à la Constitution, car elle a une incidence directe et significative sur l'environnement». Et d'autre part que les mesures alternatives proposées par l'exécutif pour déroger à cette obligation européenne (réforme du permis, campagnes de communication) «ne peuvent être regardées comme des mesures de sécurité routière efficaces au sens du droit européen». L'institution juge «qu'elles sont seulement à l'état de projets» ou «ne permettent pas d'améliorer de façon suffisamment efficace et significative la sécurité des motards sur la route».

 

Lancement d'une consultation par le gouvernement dans les prochains jours

Du côté des associations, on se félicite de cette décision. «Le conseil d'État siffle la fin de la récré», a réagi Tony Renucci, directeur général de l'association Respire, ajoutant qu'il s'agit d'«une victoire pour l'écologie et la santé publique». Pour Gaël David, président de Ras le Scoot, «le conseil d'État sonne la fin des atermoiements et des hésitations : sa décision claire appelle une mise en œuvre rapide. Le gouvernement n'est plus en mesure de jouer la montre». Avocat des ONG requérantes, Me Camille Mialot estime que «le gouvernement n'a plus d'autre choix que de mettre en œuvre sans délai le contrôle technique pour les deux-roues».

À la Fédération française des motards en colère (FFMC), on regrette au contraire une décision «qui vient court-circuiter le travail, mené avec le gouvernement et la Fédération française de motocyclisme (FFM), pour élaborer des mesures alternatives au contrôle technique». Mesures qui allaient «plus loin que la directive européenne», insiste Céline Aubrun, coordinatrice du bureau national de la FFMC.

Fin juillet, l'exécutif avait subi un premier revers, avec l'annulation par le conseil d'État du calendrier de mise en œuvre du contrôle technique des deux-roues défini initialement. Il fixait «sa date d'entrée en vigueur à une date postérieure à la date limite du 1er janvier 2022 fixée par le droit européen : le 1er janvier 2023, pour les véhicules immatriculés avant 2016, et des dates échelonnées entre 2024 et 2026, pour les véhicules immatriculés à partir de 2016», rappelle le conseil d'État.

Si les magistrats soulignent que leur décision de lundi «a pour effet de remettre en vigueur» le décret initial du gouvernement, daté du 9 août 2021, qui a instauré le contrôle technique des deux-roues, ils ouvrent la porte à un «échelonnement dans le temps» de la mise en œuvre de cette mesure ou encore à une «différenciation selon l'ancienneté du véhicule».

De son côté, le gouvernement dit «prendre acte de la décision du conseil d'État». Mais il précise dans un communiqué «que cette décision ne conduit pas à une entrée en vigueur immédiate du contrôle technique, compte tenu de la nécessité de publier préalablement des textes d'application du décret du 9 août 2021».

Il annonce d'ailleurs le lancement dans les prochains jours d'une consultation, par le ministre chargé des Transports Clément Beaune avec les acteurs concernés, «afin de déterminer les mesures à mettre en œuvre». Selon la FFMC, «la mise en place d'un contrôle technique dans l'immédiat n'est pas possible». «On part d'une feuille blanche, on ne connaît pas son contenu. Les centres de contrôle technique ne sont pas du tout prêts», pointe Céline Aubrun.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2283) : LUNDI 31 OCTOBRE 2022

Lundi 31 Octobre 2022 –  Deux-Sèvres : l'interdiction de manifester à proximité de la réserve d'eau prolongée, 300 opposants encore sur place

La préfecture des Deux-Sèvres a prolongé jusqu'à ce mercredi 02 novembre 2022 l'interdiction de manifester dans le secteur de Sainte-Soline, qui abrite le chantier d'une réserve d'eau à usage agricole contestée et envahie brièvement samedi par des manifestants.

Après un rassemblement de plusieurs milliers de personnes durant le week-end, environ 300 selon les autorités demeuraient lundi dans un campement installé dans un champ à proximité du site, prêté par un agriculteur opposé à ce projet dédié à l'irrigation. Ces opposants, réunis sous la bannière du collectif «Bassines non merci», prévoient en cette journée d'Halloween de «distribuer des friandises» aux habitants des villages alentour, en expliquant leur opposition à ce projet qu'ils considèrent comme un «accaparement de l'eau» par «l'agro-industrie», a expliqué à l'AFP Jean-Jacques Guillet, un des porte-parole du mouvement. «L'objectif n'est pas d'organiser une ZAD(zone à défendre, ndlr)» mais «d'être sur ce terrain pour surveiller le chantier» à partir d'une tour de guet en bois, construite durant le week-end, a-t-il ajouté.

Selon le collectif des Soulèvements de la Terre, qui soutient le mouvement anti-bassines, des opposants comptent se rendre à nouveau sur le chantier mercredi matin, où les travaux de construction de la retenue doivent reprendre.

Dimanche soir, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le maintien de «plus de 1000 gendarmes» dans la zone pour empêcher «qu'aucune ZAD ne s'installe». Samedi, plusieurs milliers de personnes (4000 selon les autorités, 7000 selon les organisateurs) s'étaient réunies à Sainte-Soline pour protester. Des heurts violents ont éclaté avec les 1500 gendarmes mobilisés quand des militants ont voulu pénétrer sur le chantier, interdit d'accès. Une partie d'entre eux y sont parvenus avant d'être repoussés.

Selon le parquet de Niort, quatre des six personnes interpellées samedi doivent être jugées lundi en comparution immédiate pour «participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et des dégradations». Une garde à vue a été levée pour «incompatibilité médicale» et un homme interpellé pour refus d'obtempérer sera jugé par ordonnance pénale.

Le chantier de Sainte-Soline fait partie d'un projet de 16 retenues d'eau de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes d'eau, surnommées «bassines» par les opposants, élaboré par un groupement de 400 agriculteurs dans le but de réduire leurs prélèvements pour l'irrigation durant l'été, grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles en hiver. En contrepartie, les porteurs du projet, soutenus par l'État, se sont engagés à la mise en place de pratiques agricoles tournées vers l'agro-écologie. Leurs détracteurs y voient à l'inverse une «fuite en avant» du modèle agricole «productiviste» et une aberration écologique à l'heure du réchauffement climatique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : VICTOR ASSOCIATION
  • : Chaque jour l'actualité politique, économique et sociale de France et du monde commentée et en images. Mais aussi les voitures de légende.
  • Contact

Texte Libre

L'objet de ce blog est d'apporter aux habitants de Montesquieu-Volvestre une information régulière sur la vie de la cité, et de décrypter l'essentiel de l'actualité. Mais il a aussi pour but d'ouvrir un dialogue,  de discuter, de contester, ou de râler au besoin. Il faut que nous retrouvions dans notre village une convivialité, une solidarité qui sont en train de se perdre.

Rechercher

Pages

Liens