Vendredi 23 Septembre 2022 – Tensions avec la Corée du Nord, un porte-avions américain accoste en Corée du Sud :
Un porte-avions américain est arrivé vendredi en Corée du Sud pour la première fois en près de cinq ans, en amont d'exercices conjoints, dans une démonstration de force à l'égard de la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire. Le USS Ronald Reagan à propulsion nucléaire et des navires de son groupement opérationnel ont accosté dans la ville portuaire de Busan, dans le sud-est du pays. "Le déploiement du porte-avions USS Ronald Reagan à Busan démontre la force de l'alliance entre la Corée du Sud et les Etats-Unis", a déclaré à l'AFP un responsable au sein du ministère sud-coréen de la Défense.
La venue de ces navires militaires américains a pour but de "dissuader les menaces nucléaires et de tirs de missiles de la Corée du Nord", a-t-il ajouté. Ces bâtiments de guerre prendront part aux manoeuvres conjointes de ce mois-ci sur la côte Est de la Corée du Sud, a indiqué l'agence de presse Yonhap, ajoutant que le sous-marin à propulsion nucléaire USS Annapolis devrait également y participer. Séoul et Washington souhaitent accroître le nombre de forces stratégiques américaines présentes dans la région.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai, a promis d'intensifier les exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis, après l'échec de la diplomatie menée sous son prédécesseur. Pyongyang a conduit cette année un nombre record de tests de missiles et a revu au début du mois sa législation sur son arsenal nucléaire, auquel il a exclu de renoncer.
Le risque d'un nouvel essai nucléaire
La venue du porte-avions survient après plusieurs mois de mise en garde par des responsables sud-coréens et américains, avertissant que le leader nord-coréen Kim Jong Un pourrait conduire un nouvel essai nucléaire. La Corée du Nord a effectué six essais nucléaires depuis 2006. Le dernier, le plus puissant remonte à 2017 et aurait été mené selon Pyongyang avec une bombe à hydrogène d'une puissance de 250 kilotonnes.
Washington est un proche allié de Séoul sur le plan de la sécurité. Quelque 28.500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour la protéger de son voisin. Les deux pays conduisent depuis longtemps des exercices conjoints qu'ils qualifient de défensifs, mais que Pyongyang considère comme des répétitions d'une invasion. Le mois dernier, Washington et Séoul ont mené leurs plus importantes manoeuvres communes depuis 2018, après une réduction des entraînements à grande échelle du fait de la pandémie et des échecs de la diplomatie vis-à-vis de Pyongyang.
Vendredi 23 Septembre 2022 – Energie solaire : Macron mise sur les bords de routes, voies ferrées, et certaines terres agricoles :
Les bords de routes, de voies ferrées, les grands parkings et certaines terres agricoles pourront accueillir des projets d'énergie solaire, afin que la France puisse répondre à l'augmentation de ses besoins en électricité, a annoncé le président de la République jeudi.
Le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables qui sera présenté en conseil des ministres le 26 septembre portera notamment un volet de "libération du foncier", a précisé Emmanuel Macron jeudi lors de l'inauguration du premier parc éolien en mer français, au large de Saint-Nazaire.
Avec l'abandon progressif des énergies carbonées pour respecter ses objectifs climatiques, la France va "massivement" accroître ses besoins en électricité, "de 40% d'ici 2050", a indiqué le président pour justifier ces projets. "Dans les prochains mois et les prochaines années, nous installerons plus de panneaux solaires en identifiant tous les espaces qui s'y prêtent, en ville, au bord des routes", a déclaré Emmanuel Macron, en citant aussi "les grands parkings" où l'installation de panneaux "permet de générer des revenus complémentaires".
Évoquant la "décarbonation des autoroutes", il a estimé que "les bords d'autoroute" et les "bords de voies ferrées" pourraient aussi accueillir des panneaux solaires. "Ça permet de protéger la beauté des paysages, tout en développant du renouvelable" a-t-il relevé.
"L'agrovoltaïsme", un "potentiel très important de complément de revenus" pour les agriculteurs
"Je veux aussi qu'on puisse avancer sur l'agrovoltaïsme" – l'installation de panneaux solaires sur des terres agricoles – qui représente un "potentiel très important de complément de revenus" pour les agriculteurs, a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a toutefois insisté sur la nécessité de prévoir des "garde-fous" pour éviter qu'une production d'électricité "ne se substitue pas" aux champs, aux prairies et aux troupeaux, c'est à dire à la production alimentaire.
"On sait que c'est faisable et il faut aller beaucoup plus vite", a-t-il dit. A cet effet, le gouvernement "doit présenter un amendement au projet de loi avant son passage au Sénat" pour tirer les conclusions des "concertations" récentes menées avec le Conseil de l'agriculture française et les jeunes agriculteurs, a indiqué le président.
Emmanuel Macron s'était déplacé le 9 septembre à Outarville dans le Loiret pour le rendez-vous annuel du Congrès des jeunes agriculteurs (JA) "les Terres de Jim".
En Europe, "nos voisins sont allés beaucoup plus vite, en particulier dans le nord ou dans le sud et tout ce qui est le bord de la mer Baltique avec une stratégie très forte aujourd'hui et le sud de l'Europe en matière d'énergies renouvelables", a-t-il relevé pour justifier l'accélération de ces énergies en France qui doit porter aussi sur l'éolien en mer et sur terre.
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a identifié au total 843 friches industrielles et urbaines susceptibles d'accueillir des installations photovoltaïques, indique une circulaire récente, que l'AFP a pu consulter. Celle-ci a été envoyée par le gouvernement aux préfets pour organiser les délestages en cas de pénurie de gaz et d'électricité cet hiver et accélérer le développement des projets d'énergie renouvelable.
"Simplifier, accélérer et trouver des zones pour s'installer sont autant de thèmes que nous portons", s'est félicité le syndicat des professionnels de l'énergie solaire Enerplan jeudi soir après l'intervention du président. "La nouveauté, c'est le mot important: agrivoltaïsme, car nous n'aurons pas d'autre choix pour atteindre nos objectifs (climat et énergie), et c'est intelligent car utile pour l'agriculture comme pour l'énergie", a-t-il ajouté. "Tout cela est cohérent avec nos attentes, il faudra voir la suite" a-t-il néanmoins prévenu.
Vendredi 23 Septembre 2022 – Rapatriés d'Algérie : 3000 harkis déjà indemnisés :
La commission pour l’indemnisation des harkis, présidée par l’ancien ministre Jean-Marie Bockel (photo) poursuit son travail mais des critiques continuent à se faire entendre.
Il y a un an, le président de la République demandait pardon aux harkis, annonçant la loi du 23 février 2022 « portant reconnaissance de la nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie». Depuis, la commission pour l’indemnisation des harkis, présidée par l’ancien ministre Jean-Marie Bockel, doit en faire appliquer les critères: 2000 euros pour les trois premiers mois passés dans un des 81 camps de transit ou hameaux de forestage, puis 1000 euros par année supplémentaire, avec un plafond de 16000 euros.
L’Office national des anciens combattants avait estimé à 40000 le nombre de personnes pouvant en bénéficier. Pour l’instant, confie le secrétaire général de la commission, le préfet Marc Del Grande, « 21000 dossiers [ont été reçus]; 3000 ont déjà été traités pour un montant total de 23 à 24 millions, portant l’indemnisation moyenne à 8000 euros». En plus du numéro vert dédié, un site Internet devrait voir le jour en mars. Mais les critiques des associations de harkis restent nombreuses, notamment sur le faible montant de l’indemnisation et sur les dates et les lieux retenus. Plusieurs expertises ont été commandées à des historiens. Leurs conclusions, attendues en début d’année prochaine, pourraient faire évoluer les critères d’attribution
Vendredi 23 Septembre 2022 – «Beaucoup» de prisonniers ukrainiens «torturés», affirme un haut responsable ukrainien :
Ces prisonniers ont été détenus dans plusieurs établissements dans des territoires ukrainiens occupés par les troupes russes, ainsi qu'en Russie.
"Beaucoup" d'Ukrainiens remis à Kiev par Moscou à la faveur d'un important échange de prisonniers de guerre ont été "brutalement torturés" en captivité, a affirmé jeudi un haut responsable ukrainien.
"Beaucoup d'entre eux ont été brutalement torturés", a déclaré lors d'une conférence de presse Kyrylo Boudanov, en charge du département du renseignement au sein du ministère de la Défense ukrainien, sans donner de détails sur la nature de ces tortures présumées.
Selon lui, il y a aussi "des personnes dont l'état physique est plus ou moins normal hormis une sous-alimentation chronique due aux mauvaises conditions de détention".
Ces prisonniers ont été détenus dans plusieurs établissements dans des territoires ukrainiens occupés par les troupes russes, ainsi qu'en Russie, a ajouté M. Boudanov, qui a participé à l'organisation de cet échange.
Selon le ministre de l'Intérieur Denys Monastyrsky, "absolument tous" les Ukrainiens échangés "ont besoin d'une réhabilitation psychologique".
Le plus gros échange de prisonniers
L'Ukraine et la Russie ont procédé mercredi au plus gros échange de prisonniers militaires depuis le début de l'invasion russe fin février.
Kiev a récupéré dix étrangers et 205 Ukrainiens dont les chefs de la défense de l'aciérie Azovstal dans la ville de Marioupol, symbole de la résistance à l'invasion russe.
En échange, Moscou a obtenu 55 Russes et un ex-député ukrainien Viktor Medvedtchouk, un proche du président russe Vladimir Poutine.
Vendredi 23 Septembre 2022 – Covid-19 : Le Japon va enfin rouvrir grand les portes aux touristes étrangers :
Le Japon va lever ses restrictions d'entrée pour les touristes mises en place il y a plus de deux ans pour faire face à la pandémie de Covid-19, a annoncé jeudi sur Twitter le ministre du Numérique Taro Kono. "Enfin, le Japon va rouvrir ses frontières", a-t-il indiqué, avant un discours attendu du Premier ministre Fumio Kishida à New York plus tard dans la journée. "La dispense de visa est de retour", a-t-il ajouté, sans préciser la date d'entrée en vigueur ni à combien de pays la mesure s'appliquerait.
Le quota d'arrivées quotidiennes dans le pays avait été graduellement relevé depuis le début de l'année et s'établissait dernièrement à 50.000. La faiblesse du yen, qui a perdu 20% de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l'année, devrait rendre le Japon encore plus attractif pour bon nombre de visiteurs.
Et un apport de devises étrangères pourrait aider à enrayer la chute de la monnaie nationale et donner un coup de pouce à la reprise économique.
En juin, le gouvernement nippon avait autorisé le retour des touristes étrangers, mais seulement dans le cadre de voyages organisés. Ce dispositif avait été allégé début septembre pour autoriser les séjours individuels, mais toujours via une agence de voyages.
Fumio Kishida "a pris ses fonctions il y a un an en sachant que la perception d'une gestion maladroite de la pandémie avait été un facteur clé de la perte de confiance de l'opinion publique" japonaise en son prédécesseur Yoshihide Suga, a récemment rappelé à l'AFP James Brady, spécialiste de la politique japonaise du cabinet Teneo. Donc M. Kishida "s'est montré extrêmement prudent pour ne pas répéter ces mêmes erreurs", selon cet observateur.
Le Japon n'a pas recouru à des confinements durant la pandémie mais le port du masque, sans être imposé par les autorités, continue d'y être extrêmement répandu dans les lieux et transports publics. Le taux de mortalité attribuable au coronavirus y a été relativement faible (moins de 35 décès pour 100.000 habitants).
L'archipel devrait cependant mettre du temps à retrouver son niveau record de 31,9 millions de visiteurs étrangers accueillis en 2019 et des retombées financières comparables (4.800 milliards de yens cette année-là, soit près de 34 milliards d'euros au cours actuel).
Car au Japon, "la majeure partie des retombées économiques (du tourisme international, NDLR) pré-pandémie provenait des masses de visiteurs chinois, qui dépensaient beaucoup pour rapporter chez eux des produits électroniques et cosmétiques" nippons, rappelle M. Brady.
Or, comme les Chinois sont toujours confrontés à des restrictions drastiques face au Covid-19 chez eux, ils ne devraient pas être nombreux à voyager au Japon dans l'immédiat, alors qu'ils représentaient (avec Hong Kong) 37% des visiteurs étrangers au Japon en 2019.
En revanche, la demande de touristes d'autres pays pourrait être forte, même si celle des Européens risque d'être limitée à cause de l'inflation élevée chez eux et des répercussions de la guerre en Ukraine sur les coûts du transport aérien, selon des experts du secteur.
Vendredi 23 Septembre 2022 – Feux de forêts: près de 50 incendiaires présumés interpellés cet été :
Selon un bilan provisoire de la gendarmerie dévoilé vendredi, 48 personnes ont été interpellées en France lors de cet été marqué par un record de surfaces brûlées.
Quand les pompiers couraient après les feux, les gendarmes pistaient les incendiaires: selon un bilan provisoire de la gendarmerie dévoilé vendredi, 48 personnes ont été interpellées lors de cet été marqué par un record de surfaces brûlées, notamment dans le Sud-Ouest. Douze d'entre elles ont déjà été condamnées: la plus lourde peine --deux ans de prison-- a été prononcée contre un jeune homme interpellé en août et reconnu coupable d'une série d'incendies en Gironde.
Certaines, mineures, ont écopé de mesures éducatives, comme ces deux adolescents dont les pétards d'artifice avaient déclenché un incendie brûlant 5 hectares dans le Morbihan début août. Fin juillet, un homme de 44 ans a été mis en examen après avoir avoué avoir causé plusieurs départs de feu qui ont ravagé 1.200 hectares en Ardèche.
Un ancien pompier volontaire de 33 ans sera jugé à Béziers fin septembre pour deux incendies dans l'Hérault. Ces deux hommes et "plus d'une dizaine" d'autres ont été placés en détention provisoire le temps de l'enquête, selon la gendarmerie. "On a des profils très variés, des jeunes, des mineurs, des retraités, tous les milieux sociaux sont représentés avec un majorité d'hommes", explique à l'AFP la lieutenante-colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale.
Certains ont "un profil psychologique plus faible, parfois des troubles mentaux", ajoute-t-elle. Les expertises médicales qui seront diligentées au cours des enquêtes doivent permettre de distinguer les pyromanes, qui mettent le feu pour satisfaire une pulsion, des incendiaires, dont l'acte répond à un mobile précis.
Chaque départ de feu --dont 90% sont causés par l'homme et 30% sont volontaires selon l'Office national des forêts (ONF)-- fait l'objet d'une enquête judiciaire. De par son implantation en zone rurale, la gendarmerie a été saisie de l'écrasante majorité des dossiers --43-- concernant les feux de forêt. "Au plus fort de l'été, le 13 août, nous avons eu jusqu'à 500 gendarmes déployés sur 18 incendies", souligne Mme Pezant.
"Technique de l'escargot"
La gendarmerie a notamment mobilisé ses techniciens en identification criminelle au sein des cellules de Recherche des causes et des circonstances de l'incendie (RCCI), au côté de pompiers et d'agents de l'ONF. Ces enquêteurs pratiquent "la technique de l'escargot", image la porte-parole, depuis le point de départ supposé du feu jusqu'à une cartographie 3D de la zone brûlée réalisée à partir de drones et d'hélicoptères.
"Le feu n'efface pas tout, on arrive toujours à retrouver des traces, de l'ADN ou des objets pour remonter jusqu'à l'auteur", comme un tesson de bouteille ou un briquet, insiste Mme Pezant. Fin juillet, près d'Orange (Vaucluse), l'analyse d'un mégot de cigarette a ainsi permis de remonter à une personne qui sera jugée prochainement. Quand la technique fait défaut, c'est le renseignement humain qui peut s'avérer décisif. "Quand il y a un départ de feu, on a des gens qui observent et les informations nous remontent très vite", souligne la lieutenante-colonelle.
Ainsi, les gendarmes ont pu rapidement remonter la piste d'un jeune homme soupçonné d'être à l'origine de deux incendies en juillet dans les Pyrénées-Orientales, grâce à des témoins qui ont reconnu sa voiture quitter les lieux avant le départ des flammes. Afin d'améliorer le travail d'enquête judiciaire, notamment dans les affaires d'incendies volontaires, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé en août vouloir lancer "3.000 postes de gendarmes verts", sans préciser s'il s'agissait de créations de postes ou de réaffectations après une formation.
Au 17 septembre, plus de 65.000 hectares de forêt avaient brûlé en France, dont 50.000 depuis le début de l'été, soit la plus grande surface brûlée à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006, selon le Système européen d'information sur les feux de forêts (Effis). La Gironde, qui abrite une partie de la plus grande forêt de résineux d'Europe, a été particulièrement touchée avec 30.000 hectares partis en fumée, dont plus de 21.000 pour le seul secteur de Landiras.
Vendredi 23 Septembre 2022 – Covid-19 : la reprise des contaminations s'accélère :
L'épidémie était tombée à un niveau particulièrement bas fin août, mais les contaminations ont rebondi ces dernières semaines, dans un contexte marqué par la rentrée scolaire.
Les contaminations au Covid-19 ont accéléré ces derniers jours en France après une reprise entamée début septembre, mais avec des conséquences encore incertaines à l'hôpital, ont détaillé les autorités sanitaires.
«La circulation du SARS-CoV-2 s'est accélérée sur l'ensemble du territoire métropolitain avec des indicateurs virologiques en forte progression», a résumé Santé publique France dans un point publié jeudi soir sur la période du 12 au 18 septembre. Des chiffres plus actualisés sont toutefois disponibles : jeudi, 38.464 cas ont été signalés, contre moins de 34.000 une semaine plus tôt.
Rentrée scolaire
«C'est reparti (...) depuis 15 jours», a commenté vendredi sur RTL le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. «Après, quelle est l'ampleur ? Est-ce que c'est une vague à proprement parler, quelle sera l'ampleur ? Il faut attendre un peu». Après avoir connu plusieurs vagues depuis le début d'année, l'épidémie de Covid-19 était tombée à un niveau particulièrement bas fin août mais les contaminations ont rebondi ces dernières semaines, dans un contexte notamment marqué par la rentrée scolaire.
À ce titre, le taux d'incidence - le nombre de cas rapporté à une population donnée - a particulièrement progressé chez les 10-19 ans. En une semaine, il a plus que doublé. Les conséquences à l'hôpital, relativement limitées lors de la précédente vague en début d'été, sont encore difficiles à évaluer : «une hausse des nouvelles admissions (...) était observée dans certaines régions alors qu'une stabilisation était constatée au niveau national», résume Santé publique France.
L'agence met l'accent sur la nécessité d'accélérer la vaccination, en particulier la deuxième dose de rappel - parfois dite «quatrième dose» - chez les plus fragiles, telles les personnes âgées. La Haute autorité de santé vient d'approuver plusieurs vaccins adaptés au variant Omicron. Elle prévient toutefois qu'il vaut mieux ne pas les attendre et se faire vacciner avec les vaccins à disposition si l'on est à risque et pas à jour en matière de dose recommandée de rappel.
Vendredi 23 Septembre 2022 – «Je serais ravi d'en savoir plus» : Macron réagit au document le concernant saisi chez Trump :
Interviewé par CNN à New York dans la nuit de jeudi à vendredi, Emmanuel Macron est revenu sur le document portant sur sa personne saisi par le FBI chez Donald Trump. «J'ai lu quelques informations à ce sujet dans les journaux» a-t-il déclaré. « Je serais ravi d'avoir davantage d'informations».
«Je ne suis pas membre du FBI, je ne suis pas un membre de l'équipe d'avocats du président Trump, donc je n'ai pas d'information sur le sujet» a-t-il ajouté. «Cette situation n'est pas très plaisante», a-t-il poursuivi. «Mais j'essaye d'être moins paranoïaque chaque jour», plaisante-t-il.
Le 9 août dernier, le FBI a perquisitionné la résidence de Floride de Donald Trump, saisissant des documents classifiés, emportés par le président américain après son départ de la Maison-Blanche en janvier 2021. Depuis, les avocats du président Trump et le ministère de la justice s'affrontent sur la légalité de cette perquisition et sur les éléments «top secret» qui ont été retrouvés à Mar-a-Lago, notamment des dossiers relatifs aux armements nucléaires américains.
On ne sait toujours pas si ce document sur le président français était classifié ou non. Il a été retrouvé dans une boîte avec le décret présidentiel signé par Trump commuant la peine de Roger Stone. L'inventaire des documents retrouvés dans cette boîte ne permet pas d'établir la nature - classifiée ou non - du document.
En dehors de ce sujet, l'entretien du président français avec CNN a principalement tourné autour de la guerre en Ukraine et des intentions de Vladimir Poutine, de la crise de la démocratie et des classes moyennes en Occident, ou encore de la future relation entre la France et le Royaume-Uni avec la nouvelle première ministre britannique, Liz Truss.
Vendredi 23 Septembre 2022 – Iran : à l'appel des autorités, les contremanifestants descendent dans la rue :
À l'appel des autorités, des contremanifestations ont commencé vendredi pour défendre le port du voile. À Téhéran, Qom ou Ispahan, des milliers de personnes – parmi lesquelles des femmes en Tchador- ont défilé avec des drapeaux islamiques et des pancartes de soutien et de remerciements aux forces de l'ordre, selon la télévision d'État.
Après une semaine de protestations déclenchées par la mort d'une jeune femme arrêtée par la «police des mœurs», les heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont fait jusqu'à 36, selon des ONG. La télévision d'État a quant à elle annoncé jeudi un bilan de 17 morts, «dont des manifestants et des policiers».
Les Gardiens de la Révolution s'en sont pris aux manifestants et ont dénoncé «la guerre médiatique» déclenchée «sous prétexte de la mort d'une compatriote». Louant les «efforts et les sacrifices de la police», ils ont assuré que la récente «conspiration de l'ennemi» serait «vouée à l'échec».
Cette semaine, les manifestations antirégime ont éclaté dans de nombreuses villes de la République islamique d'Iran, surtout dans le Nord-Ouest à Urmia et Sardasht. Elles se sont succédé dans une quinzaine de villes depuis l'annonce du décès de Mahsa Amini, vendredi, jusqu'à la ville sainte de Qom, au sud-ouest de Téhéran, cité natale du guide suprême iranien Ali Khamenei. Ce dernier s'est exprimé mercredi à Téhéran mais sans rien dire de ces troubles déclenchés par le décès d'une femme arrêtée par la police des mœurs. À la tribune de l'ONU mercredi, le président des États-Unis Joe Biden s'est dit solidaire des «femmes courageuses d'Iran».
Dans le Sud, des images vidéo datant apparemment de mercredi montrent des manifestants brûler un portrait immense du général Qassem Soleimani, tué par une frappe américaine en Irak en janvier 2020.
Ailleurs dans le pays, des manifestants en colère ont bloqué la circulation, incendié des poubelles et des véhicules de police, lancé des pierres sur les forces de sécurité et scandé des slogans hostiles au pouvoir, selon l'agence officielle Irna. La police a fait usage de gaz lacrymogène et procédé à nombre d'arrestations pour disperser la foule, a précisé l'agence.
D'autres images montrent des manifestants ripostant en arrachant des bombes lacrymogènes aux forces de l'ordre et en les empêchant de procéder à des arrestations. On voit encore des manifestants mettre en fuite des véhicules des forces de l'ordre, ou s'en prendre à eux et les renverser ou les mettre hors d'état. Selon certains militants iraniens présents dans les manifestations, les policiers ont pu par endroits se dissimuler dans des ambulances pour procéder plus tard aux arrestations des émeutiers ; les images où l'on voit des manifestants s'attaquer à ces ambulances auraient été soigneusement instrumentalisées, ensuite, par le pouvoir.
Vendredi 23 Septembre 2022 – Alexis Corbière et 16 autres députés Insoumis : « Qatar : non à la coupe du monde immonde ! » :
Alexis Corbière, député de La France insoumise, et 16 élus de son groupe parlementaire appellent au boycott de la coupe du monde de football qui doit avoir lieu au Qatar en fin d’année. Ils dénoncent, dans une tribune que publie le JDD, une « coupe immonde ».:
Voici la tribune sur la coupe du monde de football au Qatar à l’initiative du député La France insoumise Alexis Corbière et cosignée par 16 députés de son groupe parlementaire :
« En 2010, sur fond de corruption présumée, la FIFA choisissait le Qatar pour organiser la Coupe du monde de football masculin 2022. Sitôt désigné, ce pays s’est attaché à faire sortir de terre, à marche forcée, toutes les infrastructures nécessaires qui n’existaient pas, pour l’accueil de l’une des plus grandes compétitions sportives mondiales.
Des dizaines de milliers d’ouvriers migrants ont travaillé sur ces immenses chantiers, sans même que la FIFA n’exige initialement et ne conditionne le respect élémentaire du droit international du travail. En février 2021, le journal anglais The Guardian a estimé que plus de 6500 ouvriers immigrés avaient péri, parfois directement sur les chantiers de la Coupe du Monde ou en raison des conditions terribles de travail qu’ils avaient subi et qui avaient entrainé de nombreuses maladies et chocs fatals sur leurs organismes. De nombreuses ONGs ont alerté à plusieurs reprises sur les conditions dans lesquelles ces travailleurs étaient employés : travail forcé, parfois plus de douze heures d’affilée sous une chaleur écrasante, salaires retenus, passeports confisqués, hébergement dans des logements vétustes et sordides, interdiction de sortir du territoire, salaires en fonction de la nationalité, …
Malgré les quelques mesures mises en place en 2017 par le gouvernement qatari, après de nombreuses protestations, en particulier de l’OIT, pour mieux « protéger » les travailleurs migrants, dans les faits, rien n’a changé significativement et leurs conditions de travail restent toujours aussi indignes.
Cette coupe du monde sera une aberration écologique !
Au Qatar, les manifestations restent interdites, tout comme les syndicats. Avoir des relations sexuelles hors mariage est également interdit. Les droits des personnes LGBTQ+ sont bafoués : l’homosexualité est punie par la loi. Une étude publiée en mai 2022 atteste que 3 des 69 hôtels figurant sur la liste officielle des établissements recommandés par la FIFA refuseraient l’entrée à des couples de même sexe, tandis que 20 autres déclaraient qu’« ils accueilleraient des couples de même sexe, à condition qu’ils ne montrent pas publiquement leur homosexualité. ». L’égalité femme / homme n’existe pas non plus ! Les femmes ont encore une tutelle masculine et ne disposent d’aucune autorité sur leurs enfants, n’étant pas reconnues comme leurs tutrices. Elles ne peuvent pas non plus voyager sans l’autorisation d’un homme ou encore entrer dans des bars.
Comment la FIFA peut-elle cautionner, au moins par son silence, tout cela ?
Comment les autorités françaises et la FFF peuvent-elles se taire ? Il n’est pas tolérable que ce mondial de football, dont les valeurs affichées publiquement à grand renfort de campagnes de publicité, sont paraît-il le respect, l’engagement et la tolérance, soit organisé dans un pays où celles-ci ne sont pas appliquées et où des femmes et des hommes risquent la prison pour simplement vouloir vivre libres.
Alors que Macron et son gouvernement appellent les Français à économiser l’énergie en faisant « de petits gestes quotidiens », ces mêmes dirigeants sont prêts à voyager à des milliers de kilomètres pour aller assister à des matchs de football qui se dérouleront dans des stades climatisés – pour certains construits en plein désert – à ciel ouvert, le tout dans un pays où les températures peuvent atteindre les 45° ! Comment accepter au passage que la ministre de la Transition Écologique ose affirmer que la décision prise en 2010 d’organiser la Coupe du Monde l’avait été dans un « autre contexte climatique » ? Non, le contexte climatique n’était pas autre il y a douze ans, cela fait des décennies que les scientifiques nous alertent sur le réchauffement de la planète. Oui, cette coupe du monde sera une aberration écologique !
Alors que faire ? Si les joueurs de l’équipe de France décidaient de refuser d’y participer, nous les approuverions.
Pour cela, nous pensons nécessaire et utile une rencontre entre les Bleus et Amnesty International, afin qu’ils soient sensibilisés à la réalité politique et sociale dans l’État monarchique. Cela a été fait par d’autres équipes européennes, l’équipe de France doit faire de même.
Nous soutiendrons toutes prises de positions claires du mouvement sportif et des joueurs eux-mêmes qui feraient entendre leur indignation. Hier soir, pour le match France-Autriche, le capitaine de la sélection tricolore portait, dans le cadre de la campagne OneLove, un brassard noir pour dénoncer toutes les discriminations. Nous saluons bien entendu ce premier pas, même si nous le jugeons trop consensuel et qu’il ne saurait suffire à dénoncer les atrocités que représentent cette Coupe. Ce sont eux les premiers concernés, lorsqu’ils entreront dans un stade sorti de terre par des ouvriers qui se sont tués à la tâche. Aussi, nos joueurs, s’ils décidaient malgré tout d’y aller, pourraient conditionner leur participation à l’indemnisation minimale de tous les travailleurs maltraités, à hauteur de 440 millions d’euros par la FIFA, tel que l’ont estimé des ONG.
Nous nous joignons donc et encourageons le grand mouvement de protestation populaire qui monte dans le pays. Il atteste que l’on peut aimer le football et détester l’organisation de cette coupe immonde. Le membre fondateur de la principale association de supporters des Bleus, Irrésistibles Français, a condamné l’organisation de cette coupe du monde au Qatar et a décidé, à titre personnel, de boycotter ce mondial et de ne pas le regarder. Nous le félicitons et d’autres voix doivent se faire entendre. D’ores et déjà, nos concitoyens ne sont pas dupes. Un sondage récent estime que 48 % des Français ne comptaient pas regarder cette coupe du monde.
Nous demandons un boycott diplomatique et demandons du gouvernement français l’annulation immédiate de l’aide humaine et matérielle que la France doit apporter au Qatar pour la sécurisation de la compétition sur place.
Nous demandons un boycott politique de cette coupe du monde
Nous appelons le gouvernement français et le Président de la République à saisir le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU pour évaluer la situation réelle du Qatar, dégagée de toutes les opérations de communication des autorités qataries.
Enfin, nous demandons un boycott politique de cette coupe du monde. Le gouvernement français et le Président de la République ne doivent pas participer aux cérémonies officielles et aux matchs de cette compétition.
Le mouvement et les parlementaires La France insoumise lancent ce jour une pétition pour recueillir les signatures de toutes celles et de tous ceux qui se préoccupent des droits de l’Homme, de l’environnement et des conditions d’organisation de cette coupe du monde au Qatar. Nous invitons donc toutes les personnes souhaitant faire entendre leur voix à signer la pétition en ligne à l’adresse suivante : http://boycottcoupedumonde.fr
Faisons-nous entendre… non à cette coupe immonde ! »
Vendredi 23 Septembre 2022 – Les Républicains condamnés pour avoir rejeté la candidature de Virginie Calmels à la présidence du parti :
Virginie Calmels va-t-elle pouvoir se présenter à la présidence des Républicains ? Le tribunal judiciaire de Paris a indiqué qu’il n’était pas compétent pour se prononcer sur cette question. En revanche, il lui a donné raison en décidant la suspension de l'irrecevabilité de sa candidature qui s'accompagnera d'un dédommagement de 5 000 euros. « Le parti Les Républicains a été condamné ce jour par le tribunal judiciaire de Paris à me verser 5 000 euros pour avoir soutenu de manière mensongère que je n'étais pas à jour de mes cotisations et que je ne pouvais pas me présenter à la présidence de LR », a-t-elle fait savoir sur Twitter. Et d'ajouter : « Me voilà rétablie dans mes droits. »
L'ex-numéro deux du parti avait vu sa candidature être rejetée par la Haute Autorité du mouvement. En cause, une anomalie supposée dans l'adhésion de l'intéressée à LR, qui ne serait pas à jour de cotisation. « Ne peuvent se porter candidats à la présidence du parti que les adhérents à jour de cotisation au 22 juillet », lui avait alors signifié l'instance du parti dans un courrier, pour justifier « l'irrecevabilité » de sa candidature.
Pas de jugement sur le fond
Du côté des Républicains, on constate justement que la décision du tribunal évoque simplement une suspension de l'irrecevabilité de la candidature décidée par la Haute Autorité, mais que ce même tribunal précise qu'il n'est pas compétent pour se prononcer sur le fond de l'affaire. Les deux parties, LR et Virginie Calmels , ont trente jours pour saisir un autre tribunal apte à juger le fond du dossier, si elles le souhaitent.
Pour l’instant, l’ancienne adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux n’a pas fait savoir si elle comptait relancer sa candidature . Si elle veut pouvoir figurer sur la liste de départ, elle devra quoi qu'il en soit obtenir avant le 3 octobre - comme pour tous les autres prétendants - au moins 10 parrainages de parlementaires et 485 signatures de militants.