Samedi 16 Juillet 2022 – La Nasa va reprendre les vols conjoints avec les Russes vers la Station spatiale internationale :
La Nasa a annoncé vendredi reprendre les vols conjoints avec les Russes vers la Station spatiale internationale (ISS), afin d'assurer « la sécurité des opérations » de la station, et ce malgré les efforts des Etats-Unis pour isoler Moscou suite à l'invasion de l'Ukraine.
Deux astronautes américains voleront à bord d'une fusée russe Soyouz lors de deux missions distinctes, dont la première prévue pour septembre. Deux cosmonautes russes voleront également à bord de fusées SpaceX, une première. Un tel échange était prévu de longue date, mais attendait encore la validation finale de la Russie. Il avait semblé compromis après le déclenchement de la guerre en Ukraine, mais des responsables de la Nasa avaient répété ces dernières semaines espérer qu'il ait bien lieu. L'annonce est intervenue quelques heures après que le président russe Vladimir Poutine a démis le patron de l'agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine. Depuis l'offensive russe contre l'Ukraine, celui-ci s'est illustré par ses déclarations très belliqueuses à l'égard de l'Occident.
« Afin d'assurer la sécurité continue des opérations de la Station spatiale internationale, de protéger la vie des astronautes et d'assurer la présence continue des Américains dans l'espace, la Nasa va reprendre les vols intégrés sur des vaisseaux spatiaux américains et russes Soyouz », a déclaré l'agence dans un communiqué. L'astronaute américain Frank Rubio volera à bord d'une fusée Soyouz dont le décollage depuis le Kazakhstan est prévu le 21 septembre, en compagnie de deux cosmonautes russes. L'astronaute américaine Loral O'Hara volera également à bord d'un vaisseau russe lors d'une mission suivante au printemps 2023. De plus, Anna Kikina, la seule femme cosmonaute en activité, fera partie de l'équipage Crew-5 qui doit décoller en septembre à bord d'une fusée SpaceX. Et le cosmonaute Andrei Fedyaev volera lui avec Crew-6, également au printemps 2023.
Dmitri Rogozine n'a cessé de protester contre ces sanctions, y compris les sanctions européennes
Après l'arrêt des navettes spatiales américaines en 2011, les Etats-Unis ont été contraints d'envoyer leurs astronautes vers l'ISS en achetant à l'agence spatiale russe Roscomos des sièges à bord des fusées Soyouz. Depuis la fin de ce monopole avec le premier vol de SpaceX vers l'ISS en 2020, les équipages volaient quasiment uniquement à bord des fusées de leurs pays respectifs. Le dernier astronaute à avoir voyagé à bord d'une Soyouz est l'Américain Mark Vande Hei, qui avait décollé en avril 2021. Il était rentré quasiment un an plus tard, également ramené par Moscou, alors que la guerre en Ukraine avait déjà commencé.
Après son retour sur Terre, il avait assuré que les cosmonautes russes restaient « des amis très chers », malgré les très fortes tensions diplomatiques entre les deux pays. Les échanges annoncés vendredi se font sans autres contreparties financières. Les Etats-Unis ont imposé des sanctions drastiques à l'encontre de Moscou, touchant en partie l'industrie aérospatiale russe. Dmitri Rogozine n'a cessé de protester contre ces sanctions, y compris les sanctions européennes. Cette semaine, l'Agence spatiale européenne a annoncé mettre un terme définitif à sa coopération avec la Russie sur la mission conjointe ExoMars, qui était déjà suspendue depuis plusieurs mois. Mais la Station spatiale internationale est unique. Elle a « été conçue pour être interdépendante et repose sur les contributions de chacune des agences spatiales pour fonctionner », a souligné vendredi la Nasa. « Aucune agence n'a la capacité de fonctionner indépendamment des autres. »
Samedi 16 Juillet 2022 – Canicule : trois centrales nucléaires autorisées à déroger aux règles environnementales :
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et le ministère de la Transition énergétique ont autorisé trois centrales à maintenir un niveau minimal de puissance jusqu'au 24 juillet afin "d'assurer la sécurité du réseau électrique".
Une dérogation temporaire aux règles environnementales a été accordée pour permettre à trois centrales nucléaires de continuer à fonctionner "à un niveau minimal de puissance" pendant la canicule, ont indiqué EDF, RTE, l'ASN et le ministère de la Transition énergétique vendredi.
La demande avait été déposée le 12 juillet par le producteur d'électricité sur requête de RTE, gestionnaire du réseau à haute tension, afin de garantir le fonctionnement des infrastructures, et ce alors que 29 réacteurs sur 56 sont actuellement indisponibles pour diverses raisons.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son accord jusqu'au 24 juillet, et le ministère de la Transition énergétique l'a homologué ce vendredi, ont indiqué les deux institutions. Un arrêté devrait paraître samedi au Journal officiel.
Depuis 2006, chaque centrale a ses propres limites réglementaires de température de rejet de l'eau à ne pas dépasser, afin de ne pas échauffer les cours d'eau environnants et d'en protéger la faune et la flore. Les centrales pompent en effet l'eau pour le refroidissement des réacteurs, avant de la rejeter.
La réglementation prévoit de possibles dérogations temporaires sur certains sites, "en cas de nécessité pour le bon fonctionnement du réseau électrique", souligne EDF.
Sur fond de vague de chaleur intense, la demande a été faite, auprès de l’ASN et du ministère, pour une période allant jusqu'au 8 août, pour les centrales de Golfech (Tarn-et-Garonne), du Blayais (Gironde) et de Saint-Alban (Isère). L'accord a été à ce stade donné jusqu'au 24 juillet.
L'accord de l'ASN vise à "permettre le maintien à un niveau minimal de puissance" de ces trois centrales, afin "d'assurer la sécurité du réseau électrique", a expliqué le gendarme du nucléaire vendredi.
La décision doit "garantir le bon fonctionnement du réseau électrique qui nécessite de disposer à tous moments de moyens de production capables de s’ajuster à la demande en électricité", explique EDF. En revanche, "il n'y a aucun risque concernant l'alimentation électrique des Français", assure RTE. Et "il ne s'agit pas d'un enjeu de sûreté. Ce dispositif exceptionnel porte sur la protection de l'environnement", ajoutent les deux organismes.
Avec une chaleur précoce cette année, EDF a déjà dû réduire la puissance d'un réacteur pendant quelques heures en mai au Blayais. Idem en juin à Saint-Alban, au bord du Rhône.
Samedi 16 Juillet 2022 – Colombie: l'armée a tué le principal chef de la dissidence des FARC :
Le principal chef de la dissidence de l'ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Nestor Vera, alias « Ivan Mordisco », a été tué par l'armée avec neuf autres rebelles dans le sud-ouest du pays, a annoncé vendredi le ministre de la Défense.
« Cette opération a permis le neutralisation de neuf individus sur ce premier front de la dissidence des FARC et la neutralisation de celui qui est surnommé Ivan Mordisco », a déclaré à la presse le ministre Diego Molano. « Le dernier grand chef des FARC est tombé et c'est une estocade finale aux dissidences », a ajouté le ministre. Depuis plusieurs semaines, environ 500 militaires étaient déployés dans le département de Caqueta (sud-ouest) pour localiser Nestor Vera, qui a récemment pris le commandement de la dissidence après la mort présumée d'un autre chef rebelle, Gentil Duarte, a déclaré le commandant des forces armées, le général Luis Fernando Navarro.
Le 8 juillet, les militaires ont lancé « une opération stratégique avec l'appui principal de l'aviation », a ajouté le général. En juillet 2016, quatre mois avant la signature de l'accord de paix historique qui avait mis fin à près de 60 ans de conflit, Nestor Vera était devenu le premier chef des FARC à abandonner le processus de paix avec d'autres rebelles. Le gouvernement colombien offrait une récompense de 700.000 dollars pour toute information permettant sa localisation. Fin mai, le gouvernement avait fait état de la « mort présumée » de Gentil Duarte, de son vrai nom Miguel Botache Santillana, un des principaux chefs dissidents de l'ex-guérilla des FARC, tué début mai au Venezuela.
Ce dernier avait participé aux négociations de paix à La Havane qui avaient abouti à la signature de l'accord, avant de reprendre le maquis. Selon le gouvernement, Nestor Vera était au centre d'une lutte acharnée pour le contrôle des routes du trafic de drogue avec une autre faction dissidente, dirigée par Ivan Marquez, qui avait signé l'accord de paix avant de reprendre les armes en 2019. Bogota soutient qu'Ivan Marquez a été victime récemment d'un attentat au Venezuela où il serait hospitalisé. Caracas évoque des « spéculations ».
« Aujourd'hui il n'y a plus en Colombie aucun des chefs, grands commandants, que possédaient les FARC (...) C'est un coup fondamental porté à leur projet de refondation », a ajouté le ministre Molano. Sans commandement unifié, les groupes dissidents des FARC comptent environ 5.200 hommes dans différentes régions du pays, selon l'ONG Indepaz, et se financent par le trafic de drogue et les mines clandestines. La majorité de ces hommes (85%) sont des nouvelles recrues qui n'ont jamais fait partie des FARC, selon la même source.
Samedi 16 Juillet 2022 – Feux de forêt en Gironde : plus de 7.000 hectares brûlés :
Les pompiers de Gironde affrontent depuis mardi deux incendies de forêts qui ont ravagé au moins 7300 hectares.
La situation est «toujours défavorable» en Gironde où les pompiers affrontent depuis mardi deux incendies de forêts qui ont ravagé au moins 7.300 hectares à La Teste-de-Buch et à Landiras où près de 500 personnes ont été évacuées dans la nuit, a annoncé vendredi la préfecture du département sur Twitter.
Dans le secteur de Landiras, l'évacuation concerne 480 personnes de trois villages (Origne, Balizac et Louchats), qui ont été accueillies dans des salles, a ajouté la préfecture. Depuis mardi, 4.200 hectares ont brûlé dans cette zone peu dense, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux. Sur l'autre front, à La Teste-de-Buch, quelque 3.100 hectares de pins sont partis en fumée dans cette forêt adossée à la dune du Pilat.
"Les feux ne sont toujours pas fixés"
Selon la préfecture, «trois maisons et deux restaurants (ont été) détruits» dans le secteur de Cazaux, un bourg de cette commune très étendue. Depuis mardi, 10.000 personnes ont été évacuées de campings proches de la dune du Pilat et du bourg et de la base militaire de Cazaux. «La situation est toujours défavorable» sur ces deux incendies que combattent un millier de pompiers, a estimé la préfecture.
«Les feux ne sont toujours pas fixés, et malheureusement les conditions sont similaires avec des prévisions de vents pour aujourd'hui», a expliqué à l'AFP le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers de la Gironde. A La Teste, «ces actions de jalonnement visent à prendre le feu de côté. Le prendre de front pourrait s'avérer dangereux pour nos hommes», selon le commandant. A Landiras, «on met en œuvre des feux tactiques», qui consistent à «brûler des parcelles pour créer des zones vierges et juguler l'expansion du feu».
Jeudi, la vigilance «feux de forêt» est montée d'un cran en Gironde qui est passée en rouge (échelle 4/5), une mesure imitée dans le département voisin des Landes depuis vendredi matin. Ces feux, qui n'ont pas fait de victime, se sont déclenchés au début de l'épisode de canicule qui touche la France depuis lundi, principalement dans l'ouest et le sud. La Gironde est maintenue en vigilance orange «canicule» par Météo-France, comme dix autres départements.
Samedi 16 Juillet 2022 – La France va se fournir en diesel aux Émirats arabes unis :
Emmanuel Macron l’a évoqué lors de son discours du 14-Juillet : la France va devoir se passer du gaz et du pétrole russe . « La Russie utilise l’énergie comme elle utilise d’ailleurs l’alimentation, comme une arme de guerre », lâchait le président français, avant d’ajouter : « Nous devons aujourd’hui nous préparer à un scénario où il nous faut nous passer en totalité du gaz russe . » Le chef de l’État, qui décrivait ce scénario comme « pas théorique », a décidé d’accélérer selon les informations de BFMTV . Un accord devrait être signé lundi 18 juillet avec les Émirats arabes unis pour se fournir en diesel.
Le nouveau président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, est en visite en France. S’il doit évoquer avec le président français plusieurs sujets comme le terrorisme, la sécurité et la coopération mutuelle, l’énergie sera au centre des discussions. L’occasion de développer un « partenariat énergétique stratégique global », dont la fourniture de diesel. Selon nos confrères, l’accord comprendra aussi des investissements communs dans les énergies renouvelables, le nucléaire et l’hydrogène.
Un partenariat fort depuis des années
Interrogé par BFMTV, le directeur de recherche à l’IRIS, Francis Perrin, rappelle que les Émirats arabes unis sont un pays membre de l’OPEP et de la coalition OPEP+ et donc « très proche politiquement et géopolitiquement de l’Arabie saoudite ». Deux pays qui ont « les plus grandes capacités pétrolières inutilisées ». Des États qui sont les plus « à même […] de produire plus de pétrole » dans les semaines à venir. Rien d’étonnant pour le chercheur que les grandes puissances économiques comme la France et les États-Unis « courtisent » ces deux pays. Francis Perrin ajoute que « la France a une relation forte depuis longtemps avec les Émirats arabes unis ».
Depuis la mi-juin, la France n’est plus approvisionnée en gaz russe par gazoduc, alors qu’elle compte sur environ 17 % de son gaz. Depuis le début de l’année, les flux avaient déjà été réduits, et, lundi 11 juillet, Gazprom avait interrompu ses livraisons vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 pour une dizaine de jours, indiquait-il. Le géant russe invoquait des raisons de maintenance, mais cela avait suscité une vaste inquiétude en Europe, encore très dépendante de la Russie. Le gouvernement veut donc prendre les devants. La France pourrait aussi acheter du gaz dans d’autres pays, comme en Norvège, au Qatar, en Algérie ou aux États-Unis. Selon Emmanuel Macron, le pays est moins dépendant des Russes, contrairement à son voisin allemand.
Samedi 16 Juillet 2022 – Guerre en Ukraine : Viktor Orbán qualifie d’« erreurs » les sanctions imposées à la Russie :
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán (photo) a déclaré que l’Union européenne « s’est tiré une balle dans les poumons » et précisé qu’elle faisait des « erreurs » en imposant des sanctions à la Russie.
Dans une allocution à la radio, ce vendredi, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré : « Au début, j’ai pensé que nous nous étions simplement tiré une balle dans le pied, mais l’économie européenne s’est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée ». Et de poursuivre : « Il y a des pays engagés dans la politique de sanctions mais Bruxelles doit admettre que c’était une erreur, que (les sanctions) n’ont pas atteint leur but, et qu’elles ont même eu un effet contraire ». Le dirigeant hongrois a donc demandé que les dirigeants de l’UE modifient leur politique.
Viktor Orbán s’est fait remarquer ces derniers temps en s’opposant à l’embargo d’une très grande partie du pétrole russe par l'UE, décrété début juin, dans son sixième paquet de sanctions contre la Russie : « Bruxelles croyait que la politique des sanctions pénaliserait les Russes, mais elle nous pénalise encore plus » a-t-il déclaré. Pourtant, alors que l’Union européenne a appliqué des sanctions , principalement sur le pétrole russe acheminé par bateau, elle n’en a pas fait sur l'acheminement de pétrole par oléoduc, dont la Hongrie dépend.
Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a critiqué la prise de position de Viktor Orbán en déclarant : « Les sanctions permettent de tenir l’État agresseur responsable de ses crimes, et d’affaiblir aussi ses capacités à poursuivre la guerre ». Sur les réseaux sociaux, il a ajouté : « Ce ne sont pas les sanctions qui tuent l’économie européenne, mais la guerre hybride (que mène) la Russie ».
L’ « état d'urgence » en Hongrie
Ce mercredi, la Hongrie a décrété un « état d'urgence » pour répondre à la crise énergétique, alors que le pays importe 65 % de son pétrole et 80 % de son gaz. Cela prévoit une série de mesures parmi lesquelles les particuliers consommant davantage de gaz et d’électricité que la moyenne devra payer le surplus au prix du marché et non au tarif réglementé. Viktor Orbán explique que « nous sommes obligés de faire payer un prix plus élevé, car sinon le système n’est plus viable ».
Alors que le gazier Gazprom a affirmé, ce mercredi, ne pas pouvoir garantir le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream, qui alimente l’Europe, la Russie a, quant à elle, fortement réduit les livraisons de gaz.
Samedi 16 Juillet 2022 – La Chine proche de la récession à cause de sa stratégie anti-Covid :
La Chine est-elle au bord de la récession ? Elle s’en approche en tout cas, alors que sa croissance économique s’est effondrée au deuxième trimestre 2022. Si le produit intérieur brut (PIB) du pays a (un peu) progressé sur un an (+0,4 %), le rythme de croissance est relativement faible, indique l’AFP pour atteindre celui de 2020 quand l’épidémie de Covid-19 avait frappé le monde entier. L’activité économique du pays avait été paralysée (-6,8 %). Scruté de très près, le PIB chinois avait pourtant progressé de 4,8 % au premier trimestre, mais la crise dans l’immobilier et surtout la politique sanitaire menée par le pays sont venues plomber ces chiffres.
Ainsi, d’un trimestre à l’autre, la croissance de la Chine se contracte de 2,6 % après pourtant avoir connu une hausse de 1,3 % sur les deux premiers mois de l’année. Il faut dire que la politique « zéro Covid » mise en place, en particulier à Shanghai où 400 millions de personnes environ ont dû rester confinées deux mois , n’a aidé en rien la consommation. Cette stratégie visait à éviter au maximum la déclaration de nouveaux cas grâce à des confinements ciblés, des dépistages massifs et des placements en quarantaine des personnes testées positives, tout en suivant leurs déplacements. Cependant, comme le détaille Europe 1 , 250 millions de personnes sont toujours touchées par des mesures de restrictions.
Les entreprises au ralenti
Une situation qui impacte donc le commerce vers l’Europe car les chaînes d’approvisionnement tournent au ralenti. Quant au secteur du luxe, les Chinois consomment beaucoup moins et ne voyagent quasiment plus. De nombreuses entreprises et commerces ont dû tout bonnement cesser leur activité. Ces mauvais chiffres sont tout de même un « choc », décrypte l’analyste et économiste, Rajiv Biswas, du cabinet S&P Global Market Intelligence à l’AFP. Ce qui rend compliqué d’entrevoir une croissance positive dans cette période.
C’est Shanghai qui a été la ville la plus touchée avec un PIB qui s’est contracté de 13,7 % en un an. Quant au secteur de l’immobilier, la situation n’est guère plus reluisante. Les prix de logements neufs se sont encore contractés (-0,5 % sur un an), et surtout, de plus en plus d’acheteurs ne remboursent plus leurs mensualités à cause du ralentissement économique ou encore de retards de promoteurs.
Les chiffres du chômage en trompe l’œil n’aident en rien. Si sur un mois, le taux est passé de 5,9 % à 5,5 %, il a explosé chez les jeunes dans le même temps (+19,3 %). Pékin s’est fixé un objectif d’un PIB à environ 5,5 %, mais beaucoup d’analystes en doutent. Dans tous les cas, ce serait le pire chiffre depuis les années 1990.
Samedi 16 Juillet 2022 – La Commission d'enquête exige les SMS effacés du Secret Service le jour de l'assaut du Capitole :
Le Secret Service, chargé notamment de la protection du président des États-Unis , est forcé, par la Commission parlementaire qui enquête sur l'assaut contre le Capitole en janvier 2021, de lui fournir les SMS effacés de ses agents. Dans une lettre, le président de la Commission, Bennie Thompson, précise : « La commission recherche les SMS pertinents (...) liés de quelque manière que ce soit aux événements du 6 janvier 2021. » Il a informé le directeur du Secret Service, James Murray, dans une lettre vendredi, qu'il avait jusqu'à mardi pour remettre ces éléments manquants.
L'inspecteur général du ministère de la Sécurité nationale, Joseph Cuffari avait indiqué dans un courrier, publié jeudi, et adressé à des chefs du Congrès, avoir eu des difficultés à obtenir des relevés du Secret Service remontant aux 5 et 6 janvier 2021. On peut y lire : « Le ministère nous a notifiés que de nombreux messages du Secret Service des Etats-Unis, des 5 et 6 janvier 2021, avaient été effacés. » Le Secret Service affirme que les téléphones de ses agents ont été réinitialisés dans le cadre d'un programme planifié de remplacement.
Ces messages pourraient être essentiels pour les enquêtes menées par la Chambre des représentants et par le ministère de la Justice. Ils pourraient déterminer si Donald Trump et ses proches conseillers ont encouragé l'assaut meurtrier contre le Capitole, pour tenter d'empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden en novembre 2020. Des agents du Secret Service se trouvaient, ce jour-là avec l'ancien président républicain et le vice-président Mike Pence, caché dans le Capitole après l'appel de militants pro-Trump à le pendre.
Les élections de mi-mandat cruciales
Le 29 juin, un ancien employé de la Maison-Blanche avait indiqué, devant la commission d'enquête, que Donald Trump avait essayé de forcer le Secret Service à l'emmener au Capitole pour y rejoindre ses partisans . L'ex-président dénonce les travaux de la commission, et a qualifié, ce mardi, ses membres de « politicards » et de « voyous ».
Le parti républicain, qui soutient totalement Donald Trump, a d'ores et déjà promis d'enterrer les conclusions de cette commission s'ils venaient à prendre le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections législatives de mi-mandat en novembre.
Samedi 16 Juillet 2022 – Plan de sobriété énergétique : quelles sont les pistes à l'étude ?
Le plan annoncé par Emmanuel Macron jeudi doit être rendu public fin septembre, après les travaux de cinq groupes de travail sectoriels.
Avec la menace d'une rupture totale des livraisons de gaz russe, qui met en danger l'approvisionnement énergétique de la France pour l'hiver prochain, Emmanuel Macron a sonné la mobilisation générale jeudi. Au cours de son interview du 14 juillet, diffusée sur TF1 et France 2, le chef de l'État a annoncé un «plan de sobriété» énergétique. «Je vais demander aux administrations publiques, à nos grands groupes, et à toutes celles et ceux qui le peuvent, de préparer un plan dès cet été, pour que l'on puisse se mettre en situation de consommer moins», a déclaré le président de la République.
En réalité, les travaux sur le sujet ont d'ores et déjà démarré. Ce plan «sobriété énergétique» a en effet été annoncé dès le 23 juin dernier par la première ministre Élisabeth Borne et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. Pour répondre au défi de court terme qu'est la guerre en Ukraine, et celui, à plus long terme, de sortir des énergies fossiles d'ici 2050. Objectif de ce plan de sobriété : réduire de 10% notre consommation d'énergie d'ici deux ans, par rapport à 2019.
Pour ce faire, cinq groupes de travail ont été créés, chacun dédié à un secteur : les administrations publiques, les entreprises, les établissements recevant du public et les grandes surfaces, le logement et les collectivités territoriales. Pour les trois premiers, une première réunion a déjà eu lieu. Le groupe de travail sur le logement doit être lancé le 25 juillet, et probablement dans les mêmes eaux pour celui sur les collectivités territoriales. Les résultats de ces concertations, et les propositions de mesures qui en ressortiront, doivent être annoncés à la fin du mois de septembre, fait-on savoir au cabinet d'Agnès Pannier-Runacher.
«Eteindre les entreprises» la nuit
De nombreuses pistes sont déjà à l'étude. Durant son interview jeudi, Emmanuel Macron a évoqué l'éclairage. «On va essayer de faire attention collectivement le soir aux éclairages, quand ils sont inutiles», a-t-il indiqué, ajoutant par ailleurs qu' «un plan de délestage [..] avec nos entreprises» allait être mis en œuvre. Bien qu'elle ait reconnu que «ce n'est pas forcément cela qui va faire l'essentiel de notre économie d'énergie», Agnès Pannier-Runacher a martelé mercredi sur BFM Business qu'il fallait «éteindre les entreprises» la nuit, en parlant des bureaux dans les tours et des devantures de magasins. Les laisser allumer «est interdit par la loi», a-t-elle souligné. En effet, un arrêté de 2018 impose que les éclairages de vitrines de magasins de commerce «soient éteints à 1 heure du matin au plus tard ou 1 heure après la cessation de l'activité», précise le ministère.
Des efforts peuvent également être faits sur le chauffage et la climatisation, selon la ministre de la Transition énergétique. «Mettre le chauffage à 19 degrés et pas à 20, c'est une économie de 7% de votre consommation énergétique», a-t-elle souligné sur BFM Business. Quant à la climatisation, «dans la réglementation elle ne doit pas être déclenchée en dessous de 26 degrés», avait-elle pointé sur RTL la semaine dernière, la ministre s'en prenant aussi à la climatisation des magasins avec les portes ouvertes.
Les leviers de réduction de la consommation d'énergie existent donc déjà en partie. Les travaux entrepris dans le cadre du plan de sobriété ont pour ambition d'une part de «faire appliquer ce qui est dans la loi, ce qui est réglementaire, et de faire connaître ces dispositions», explique-t-on dans l'entourage d'Agnès Pannier-Runacher. Un renforcement des contrôles et des sanctions est à l'étude, indique une source au sein d'un cabinet ministériel.
Rénovation énergétique des bâtiments
Les premières réunions des groupes de travail sectoriels ont également permis de faire ressortir des pistes pour aller plus loin. Devraient notamment figurer dans le futur plan de sobriété des dispositions portant sur «la rénovation énergétique des bâtiments, notamment dans l'administration», indique-t-on au ministère de la Transition énergétique.
La réduction du niveau sonore dans les magasins et autres grandes surfaces est évoquée, tout comme l'installation de systèmes de détection des personnes dans les parkings pour permettre d'adapter la luminosité. Les «mesures de bon sens» que sont les mesures sur l'éclairage et la climatisation pourraient permettre de faire des «gains d'électricité ou de gaz de l'ordre de 10 ou 20%», a affirmé Agnès Pannier-Runacher.
Carrefour a d'ores et déjà pris les devants. L'enseigne signera lundi une charte avec RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité. Elle s'y engagera à réduire la consommation d'énergie de ses magasins et y précisera ses actions. Le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a de son côté appelé vendredi sur Franceinfo les opérateurs de transport (SNCF, compagnies aériennes...) à réfléchir aux «mesures supplémentaires qu'on peut prendre dans les gares ou les bureaux pour accélérer en termes d'éclairage, de consommation du quotidien».
Baisse de la vitesse des voitures de société sur autoroute
La mobilité des travailleurs devrait être un autre gros morceau du futur plan. Renforcement du covoiturage, recours accru au télétravail, abaissement de la vitesse des voitures de société sur autoroute… Autant de pistes déjà dévoilées par Agnès Pannier-Runacher, sur BFM Business. Les premières réunions des groupes de travail ont aussi planché sur le sujet. Dans les entreprises, l'exécutif a appelé les entreprises à bâtir «un plan de mobilité employeur ou (à) s'engager en faveur des différents dispositifs de soutien aux salariés – forfait mobilités durables, prime transport pour l'aide au carburant, autopartage, ou encore label employeur pro-vélo», selon un compte rendu gouvernemental.
Dans les administrations, l'élargissement du «forfait mobilités durables» à d'autres modes de transport «doux» - qui sera déjà étendu à la rentrée 2022 -, a été abordé. Dans le public comme le privé, des dispositions pourraient concerner le renouvellement des flottes de véhicules, afin de les faire passer à l'électrique ou à l'hybride. Un «travail sur des mobilités plus sobres, qu'il s'agisse de celle des employés ou des transporteurs de marchandises» fait partie des thématiques prioritaires pour les commerces et autres grandes surfaces.
Le gouvernement en appelle aussi aux énergéticiens, auteurs d'une tribune remarquée dans le Journal du dimanche fin juin, appelant les Français à consommer moins. Dans un entretien au Figaro, Agnès Pannier-Runacher a demandé à ces entreprises, EDF en tête, de proposer «des offres de tarifs qui valorisent les comportements et les outils de pilotage qui permettent de réduire et de lisser la consommation d'énergie». «Il faut que les Français voient chaque mois sur leur facture, en euros payés en moins, le résultat de leurs efforts», a-t-elle ajouté.
Samedi 16 Juillet 2022 – Le Mexique, nouveau refuge pour les Américaines voulant avorter :
Alors que le droit à l'avortement disparaît aux Etats-Unis, il a été dépénalisé au Mexique en septembre dernier. Le pays est devenu une terre d'accueil pour Américaines qui veulent interrompre leur grossesse. A Monterrey, elles sont prises en charge par Vanessa Jimenez et Sandra Cardona deux activistes qui ont créé l’association “Necesito Abortar” (“Je dois avorter”).
Jane n’avait aucune envie d’avoir un enfant. Elle avait recours à la contraception depuis une dizaine d’années mais il y a deux mois, ça n’a pas marché. Enceinte de sept semaines, elle s’est mise à paniquer : son gynécologue lui a expliqué que c’était trop tard pour se faire avorter à Laredo, au Texas, où elle habite. Il lui a dit d’aller ailleurs, à 1000 kilomètres. Beaucoup trop loin pour Jane. En cherchant des solutions alternatives sur le web, elle a découvert l’existence de Vanessa Jimenez et Sandra Cardona. Ces deux activistes ont créé l’association “ Necesito Abortar ” (“Je dois avorter”) .
Comme elles sont basées à Monterrey, au Mexique, à seulement deux heures de route, Jane les a contactées par la messagerie WhatsApp. «Quand je l’ai vue arriver avec sa mère, en sortant du bus, elle était en pleurs, se souvient aujourd’hui Vanessa . Je l’ai rassurée en lui disant que chez nous, elle ne courait aucun risque, et lui ai expliqué les techniques d’avortement médicamenteux dont elle n’avait aucune idée car aux Etats-Unis, c’est surtout l’IVG chirurgical que l’on pratique. Elle a été surprise quand je lui appris que cette méthode avait été récemment homologuée par l’Organisation mondiale de la Santé. Après un cachet de Mifépristone (RU 486) et quatre autres de Misoprostol, l’affaire était réglée.»
Jane n’est pas le vrai prénom de la jeune femme en question qui a peur de témoigner pas à visage découvert. Elle a trop peur de perdre son job, de voir des manifestants anti-avortement défiler devant sa porte, d’être exclue de sa communauté , de payer une amende de plusieurs milliers de dollars, ou même d’être arrêtée comme c’est arrivé récemment à Lizelle Herrera, texane de 26 ans, qui a été inculpée pour meurtre, avant que le tribunal n’abandonne les poursuites.
Comme Jane, de plus en plus d’Américaines se rendent au Mexique pour mettre un terme à leur grossesse . «Le 24 juin, jour où la cour suprême américaine mettait fin à la décision Roe vs. Wade, on a reçu 70 coups de fil, relève Sandra Cardona. Cette semaine, on va recevoir la visite de six femmes». Pour une raison simple : au moment où l’Amérique recule sur l’IVG , le très catholique et conservateur Mexique avance.