Mardi 14 Juin 2022 – Zelensky veut des armes modernes, Severodonetsk isolée... le point sur la guerre en Ukraine :
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky presse les Occidentaux de lui envoyer des armes "modernes" pour enrayer le coût humain "terrifiant" infligé par les troupes russes, au moment où la ville-clef de Severodonetsk est isolée mardi du reste de l'Ukraine après la destruction du dernier pont l'y reliant. "La bataille du Donbass restera sûrement dans l'histoire militaire comme l'une des batailles les plus violentes en Europe", a affirmé le président ukrainien dans son allocution quotidienne lundi soir.
"Le coût humain de cette bataille (de Severodonetsk) pour nous est très élevé . Il est juste terrifiant", a-t-il ajouté, insistant sur le besoin désespéré de recevoir ces armements, alors que Kiev fait état de 100 à 300 de ses hommes tués chaque jour. "Seule une artillerie moderne assurera notre avantage", ajoute le président de 44 ans, se disant confiant dans la capacité de son armée à "libérer le territoire", "y compris Marioupol et la Crimée". "Nous avons juste besoin d'assez d'armes pour assurer tout cela. Nos partenaires en ont", a-t-il martelé.
Cet appel intervient alors que les alliés fournissent déjà munitions, pièces détachées et armement léger à Kiev et que le Groupe de contact pour l'Ukraine, créé par le ministre de la Défense américain Lloyd Austin, doit se réunir mercredi à Bruxelles. L'Ukraine a épuisé son armement de fabrication russe et soviétique et dépend désormais exclusivement des armes que lui fournissent ses alliés étrangers, notamment de l'artillerie occidentale, selon des experts américains. Washington a commencé à remettre à l'Ukraine de l'équipement lourd comme des obusiers Howitzers dans un premier temps, puis des équipements de pointe comme les lance-roquettes Himars, des pièces d'artillerie de haute précision et d'une portée supérieure à celles de l'armée russe.
Macron en Roumanie et Moldavie
Emmanuel Macron est attendu mardi en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev. Très attendue depuis des semaines, sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Elysée, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade.
Les forces ukrainiennes ont reconnu avoir abandonné le centre de Severodonetsk, à la suite d'une nouvelle offensive russe sur cette ville clef de l'est de l'Ukraine, que les deux belligérants se disputent depuis des semaines. La prise de cette cité donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, capitale de la région voisine de Donetsk. Une étape indispensable pour conquérir l'intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014 Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé lundi que quatre personnes avaient été tuées et 22 blessées dans des bombardements "massifs" des forces de Kiev sur la ville de Donetsk, leur capitale autoproclamée.
Bataille pour le sud aussi
Dans le sud de l'Ukraine aussi les combats font rage, avec des combats aériens et attaques d'hélicoptères russes sur les positions ukrainiennes à Mikolaïv et Kherson, selon le dernier communiqué du commandement des troupes ukrainiennes pour le sud du pays, dans la nuit de lundi à mardi. A Mikolaïv, grand port de l'estuaire du Dniepr, l'avancée russe a été stoppée aux abords de la ville et l'armée ukrainienne y a creusé des tranchées, a constaté une équipe de l'AFP. Dans un rapport publié lundi, Amnesty International a accusé la Russie de crimes de guerre en Ukraine, affirmant que des centaines de civils avaient péri dans des attaques incessantes sur Kharkiv (nord-est), menées notamment avec des bombes à sous-munitions.
Sur le plan diplomatique, les Vingt-Sept restaient divisés sur la question de l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à une adhésion à l'UE, qui doit se jouer lors du Conseil européen des 23 et 24 juin. La Commission doit rendre un premier avis sur cette question d'ici la fin de la semaine.
Pendant ce temps, à Kiev, dans un grand refuge pour animaux, Natalia Mazour, vétérinaire, tient dans ses bras un chat tigré de trois ans, Mourzik, dont la propriétaire est décédée. "Quand la guerre a commencé, on a vu une hausse des animaux abandonnés", dit Mme Mazour, qui dirige l'hôpital vétérinaire de Kiev et gère aussi ce refuge Certains animaux ont aussi devenus des célébrités, comme "Patron", un Jack Russell qui aide aux opérations de déminage dans les zones reprises par les forces ukrainiennes. Patron, qui a près de 300.000 abonnés sur Instagram, a même reçu une médaille du président Volodymyr Zelensky en mai, et une distinction lors du dernier festival de Cannes en France.
Mardi 14 Juin 2022 – L'armée ukrainienne dit avoir été chassée du centre de Severodonetsk :
Les troupes russes ont chassé l'armée ukrainienne du centre de Severodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine que les deux armées se disputent depuis des semaines, a annoncé lundi l'état-major ukrainien.
"Avec le soutien de l'artillerie, l'ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent", a indiqué l'armée dans son point du matin publié sur Facebook.
Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk -dont Severodonetsk est le centre administratif pour la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes- a confirmé que les forces ukrainiennes avaient été repoussées du centre-ville.
Selon lui, les Russes contrôlent "plus de 70%" de la ville.
"Les combats de rue se poursuivent (...) les Russes continuent de détruire la ville", a-t-il écrit lundi matin sur Facebook, en publiant des photos d'immeubles en ruines ou en flammes.
De leur côté, les séparatistes prorusses qui combattent aux côtés des forces russes ont affirmé que les dernières divisions ukrainiennes restant à Severodonetsk y étaient désormais "bloquées", après que le dernier pont qui permettait de gagner la ville voisine de Lyssytchansk eut "sauté".
"Les divisions ukrainiennes restantes (à Severodonetsk) y sont pour toujours. Elles ont deux possibilités (..), se rendre ou mourir", a affirmé Edouard Bassourine, porte-parole des séparatistes. Le gouverneur Gaïdaï a cependant démenti tout blocage.
Négociations pour un couloir humanitaire
Selon lui, des bombardements russes ont notamment visé l'usine chimique Azot, où s'abritent près de 500 civils dont 40 enfants, et touché des stations d'épuration de la ville.
"On essaie de négocier un couloir humanitaire" pour les civils d'Azot, mais "pour l'instant sans succès", a-t-il dit dans une interview télévisée postée sur son compte Telegram.
Dans la ville voisine de Lyssytchansk, trois civils dont un garçon de six ans ont péri dans des bombardements au cours des dernières 24 heures, selon lui.
M. Gaïdaï a par ailleurs fait état de 50 "traîtres", accusés par les services spéciaux ukrainiens de transmettre des informations aux Russes via l'internet de centres d'aide humanitaire ukrainiens.
La région industrielle et essentiellement russophone du Donbass, où Moscou se concentre son offensive actuellement, a gardé après la chute de l'URSS et l'indépendance de l'Ukraine de forts liens économiques et culturels avec la Russie.
Elle est en partie contrôlée par des séparatistes prorusses appuyés par Moscou depuis 2014, après l'annexion de la Crimée.
Prendre Severodonetsk ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville du Donbass, Kramatorsk, étape importante pour conquérir l'intégralité de cette région frontalière de la Russie.
Alors que Kiev souligne que les forces russes ont une supériorité en artillerie très nette, un responsable ukrainien a détaillé lundi les besoins d'armes de l'Ukraine: "1000 obusiers calibre 155 mm, 300 systèmes de lance-roquettes multiples, 500 chars, 2000 véhicules blindés, 1000 drones", a écrit sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne.
Il a émis l'espoir que les ministres de la Défense du "groupe de contact" sur l'Ukraine, qui doit se réunir le 15 juin à Bruxelles autour du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, apporte "une décision".
Mardi 14 Juin 2022 – À Boutcha, l'impossible deuil
Les habitants de Boutcha, dont la ville a été libérée des forces russes après de nombreux meurtres de civils, entament un impossible deuil.
Au bord de la route, des croix disposées et de nombreuses fleurs en hommage aux victimes. À Boutcha, les proches de civils tués lors de la présence russe dans la ville pleurent leurs disparus, qu'ils ont pu enterrer peu à peu, à mesure de la découverte et de l'identification des corps, parfois abandonnés en pleine rue ou déposés dans des fosses communes.
Les scènes de crime ont été découvertes fin mars, lors du départ des soldats russes, accusés de crimes de guerre par les autorités ukrainiennes. Face aux accusations ukrainiennes, appuyées par une indignation mondiale en raison de la violence des images venues de Boutcha, la Russie avait rapidement évoqué des «provocations haineuses» commises selon elle par des «radicaux ukrainiens». Le mois suivant, Vladimir Poutine avait décoré la 64e brigade de fusiliers motorisés , que l'Ukraine a accusé d'avoir participé aux exactions commises à Boutcha. Par décret, les soldats de cette unité ont reçu le «titre honorifique de "Garde"», du fait de l'«héroïsme et de la ténacité, la détermination et le courage» de ses hommes.
Une minutieuse enquête du «New York Times » avait prouvé que les civils avaient bien été tués pendant l'occupation russe, partie intégrante de l'avancée des troupes du Kremlin vers la capitale Kiev, et non pas «après que les unités russes se soient totalement retirées de Boutcha», comme s'en était défendu le pouvoir russe.
Mardi 14 Juin 2022 – Marine Le Pen théorise une alliance cachée entre Macron et Mélenchon :
Si Marine Le Pen s’est d’abord félicitée d’être le premier parti de France, elle a ensuite théorisé une alliance entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Selon elle, Mélenchon devait appeler à voter Macron à la présidentielle et Macron devait en faire de même sur les duel NUPES/RN dans certaines circonscriptions aux législatives.
Marine Le Pen était invitée sur RTL mardi. Elle est revenue sur les législatives et a sa propre lecture des résultats . «A l’issue de ces législatives, le Rassemblement National est le premier parti de France. La réalité, c’est que NUPES c’est une coalition de 4 partis politiques, et Ensemble c’est 3 partis politiques», a-t-elle analysé. «En réalité, tous ces partis vont avoir des groupes. Il y aura donc un groupe France insoumise, un groupe socialiste, un groupe vert et un groupe communiste. Le Rassemblement National aura, si les électeurs le souhaitent et se déplacent, un groupe important», selon elle.
Pour la finaliste de la présidentielle, on a entendu beaucoup de «vérités alternatives» dans les médias. Mais pour elle, «le seul mouvement» en «dynamique entre 2017 et 2022 : c’est le Rassemblement National».
Concernant Jean-Luc Mélenchon , elle ne le voit pas en opposant et théorise même une alliance cachée avec Emmanuel Macron . «Mélenchon n’est pas un opposant, c’est l’opposant qu’a choisi Emmanuel Macron. Ils s’aiment tellement qu’Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ont négocié la chose suivante : Mélenchon appelle à voter Macron pour le faire élire à la présidentielle et Macron appelle à voter NUPES aux législatives face au Rassemblement National. Le deal est rempli et quand vous comprenez ça, vous ne vous étonnez pas d’entendre la République en marche qui appelle à voter NUPES. C’est à dire appeler à voter pour ceux qui manifestent avec les islamistes qui crient "Allah Akbar" appeler à voter pour se réconcilier avec les terroristes, pour refuser de dire "Vive la France", appeler à voter pour expliquer qu’en fait les attentats de Mohamed Merah sont une vaste conspiration politique, donc ils vont appeler à voter pour ces gens-là», a-t-elle déclaré. Face à ce faux duel exposé par Marine Le Pen, elle a promis une «une opposition réelle, pas une opposition à la Mélenchon».
Marine Le Pen a également imaginé ce que serait des débats à l’Assemblée en cas de duel entre NUPES et Ensemble. «Si nous ne sommes pas présents de manière importante à l’Assemblée Nationale, les seuls débats seront les suivants : est-ce qu’il faut plus d’immigration, ou beaucoup plus d’immigration? Est-ce qu’il faut plus d’impunité pour les voyous, ou beaucoup plus d’impunité pour les voyous? Plus de laxisme judiciaire ou beaucoup plus de laxisme judiciaire? Donc les sujets fondamentaux qui sont ceux des Français, (…) le sujet de l’immigration massive, le sujet de l’insécurité galopante dans le pays, ces sujets là disparaîtront de l’Assemblée Nationale si le Rassemblement National n’a pas un groupe puissant dimanche soir» a-t-elle prévenu.
Zemmour ? «Dossier clos, c’est un échec»
Concernant l’échec d’Eric Zemmour durant ces élections législatives, Marine Le Pen a tenté de cacher sa satisfaction. «Eric Zemmour a décidé de se présenter à l’élection présidentielle, il a pris le risque de faire passer M.Mélenchon au second tour de l’élection présidentielle, bon, très bien. Il a décidé ensuite de se présenter aux élections législatives, soit… Eh bien, il est parti de manière autonome, avec l’objectif de faire disparaitre le Rassemblement National, c’est un échec. Dossier clos, c’est un échec de sa part», a-t-elle déclaré.
Enfin, si l’ancienne présidente du Rassemblement National a annoncé qu’elle prendrait la tête de son groupe à l’Assemblée nationale, elle a regretté le faible pourcentage de votants chez les jeunes, remettant la faute au mode de scrutin. «70% des jeunes ne sont pas allés voter et c’est une grande tristesse. Tant qu’on aura un mode de scrutin qui ne permet pas à l’ensemble des Français d’avoir des représentants à l’Assemblée nationale à la hauteur de ce à quoi ils croient, on sera dans cette situation là», a-t-elle regretté.
Mardi 14 Juin 2022 – Législatives : Selon Adrien Quatennens, «le ministère de l’Intérieur bidouille» :
Invité sur France Info mardi, Adrien Quatennens est revenu sur la polémique pour la première place dans ce premier tour des élections législatives qui s’est tenu dimanche dernier. «Le ministre de l’Intérieur bidouille», a-t-il reproché. «La semaine dernière, on a déjà dû mener une première bataille devant le conseil d’Etat, pour faire reconnaitre la nuance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Monsieur Darmanin avait regroupé tout ce que la macronie compte de pièces dans son radeau dans une seule étiquette. Par contre la NUPES, qui a un programme partagé de gouvernement, qui part en cohérence dans toutes les circonscriptions, il nous avait éclaté. On a gagné cette bataille auprès du Conseil d’Etat», s’est-il félicité.
En réalité, Adrien Quatennens voit en ces élections une défaite pour le président de la République. «Même si Monsieur Darmanin essaie de donner l’image qu’Emmanuel Macron est devant de quelques voix, en réalité, il est battu. Il est battu en nombre de voix et nous sommes en tête. C’est la première fois depuis que les élections législatives sont situées après l’élection présidentielle, qu’un président élu il y a un mois est battu au premier tour des élections législatives. C’est la première fois qu’un président élu un mois plus tôt est inférieur à 30%. Ces élections législatives sont donc un camouflet, une sévère défaite pour Emmanuel Macron. Avec la NUPES, nous avons redonné du sens à ces législatives», a-t-il expliqué. L’insoumis a donné l’exemple de Jean-Hugues Ratenon, député LFI candidat à sa réélection, pas comptabilisé dans le score global de la NUPES. «Mon collègue Jean-Hugues Ratenon, député de la Réunion de la France insoumise, qui siège depuis 5 ans sur nos bancs, est comptabilisé en dehors de la NUPES en étant étiqueté Divers Gauche. Vous vous rendez compte du caractère ridicule de la chose?», a-t-il ironisé.
Objectif : aller chercher les électeurs de Marine Le Pen
Pour réellement espérer Matignon, la NUPES va devoir mobiliser les abstentionnistes mais aussi séduire certains électeurs d’extrême droite «fâchés mais par fachos». «Les électeurs n’appartiennent pas aux partis politiques. Des gens qui s’égarent dans le vote d’extrême droite soient finalement convaincus de faire un autre choix. Tout le monde nous dit qu’il faut faire baisser l’extrême droite, comment faire baisser l’extrême droite sinon qu’en convainquant les gens qui s’égarent chez elle de venir ensuite voter avec nous parce q’ils seraient convaincus que nous sommes beaucoup conséquents sur le pouvoir d’achat, l’augmentation des salaires et le reste», a-t-il exposé.
Pour Adrien Quatennens, la NUPES est le seul choix possible face à Emmanuel Macron. «A tous celles et ceux, d’où qu’ils viennent, qui ne veulent pas 5 ans de plus avec la politique de maltraitance sociale et d’irresponsabilité écologique d’Emmanuel Macron , que quoiqu’ils en pensent, que ça leur plaise ou non, il y a un seul bulletin de vote dimanche 19 juin, un seul qui permet de bâtir une autre majorité et donc d’en finir avec Emmanuel Macron. C’est le vote Union populaire ».
Face aux inquiétudes de Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, redoutant un sort grec en cas de gouvernement avec des membres de la NUPES, Adrien Quatennens a préféré en rire. «Si la NUPES passe, les Martiens vont nous jeter des boules de feu, il va pleuvoir des sauterelles et les chars russes vont débarquer demain matin. La vérité, ce qui est archaïque, c’est le néolibéralisme économique, ce discours qui nous est servi sans aucun efficacité réelle depuis 20 ans sinon que de semer la misère sociale».
Mardi 14 Juin 2022 –Législatives : Louis Aliot souhaite la défaite de Christophe Castaner, quitte à voter Nupes :
Le maire RN de Perpignan Louis Aliot a souhaité mardi la défaite du patron des députés LREM Christophe Castaner , fut-ce au prix d'un vote pour la Nupes des électeurs du RN et malgré la consigne du ni-ni donnée par son parti. "La plupart du temps on votera blanc" dimanche dans les duels Ensemble-Nupes au deuxième tour des législatives, a expliqué sur Public Sénat celui qui pourrait postuler à la direction du RN si Marine Le Pen passe la main.
"Il est un peu l'emblème de ce que représente le système macronien en France"
"Il y a des cas où notre électorat va s'interroger, par exemple contre monsieur Castaner, je pense effectivement qu'il y a des électeurs du Rassemblement national dans sa circonscription qui vont réfléchir à deux fois, qui, peut-être, même en se bouchant le nez, iront voter contre monsieur Castaner", a-t-il ensuite ajouté. "Parce que ça a été le pire ministre de l'Intérieur, l'homme le plus arrogant, le plus sectaire, il est un peu l'emblème de ce que représente le système macronien en France, à la fois incompétent, insignifiant et arrogant, ce que ne veulent plus les Français aujourd'hui", a justifié Louis Aliot en le qualifiant de "caricature de ce que la Macronie fait de pire".
L'ex-ministre de l'Intérieur et député sortant LREM dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence a devancé de justesse (30,16%) le candidat de la Nupes, Léo Walter (29,30%), qu'il affrontera au second tour, la candidate RN Aurélie Abeille étant éliminée (23,30%). De son côté, Marine Le Pen a justifié mardi sur RTL son refus de choisir: "Emmanuel Macron, c'est le déconstructeur d'en haut, Jean-Luc Mélenchon c'est le déconstructeur d'en bas, je ne veux pas que la France soit déconstruite ni d'en haut ni d'en bas, donc je ne vais pas appeler à voter pour les uns ou pour les autres".
Mardi 14 Juin 2022 –Une vague de chaleur «anormale» asphyxie l'Espagne avant d'arriver en France
En Espagne, il a fait des températures "extrêmes" ces derniers jours. Cette vague de chaleur devrait gagner la France mardi, un épisode «anormal» pour la période provoqué par le réchauffement climatique.
Avec des pointes à plus de 40 degrés, une vague de chaleur asphyxiait l'Espagne lundi avant de gagner la France mardi , un épisode «anormal» pour la période provoqué par le réchauffement climatique. Cet épisode, qui survient quelques jours après le mois de mai le plus chaud depuis au moins 100 ans en Espagne, se traduit par "des températures extrêmes", a déclaré à l'AFP Ruben del Campo, porte-parole de l'agence météorologique espagnole (Aemet).
Provoqué par une dépression localisée entre les Açores et Madère qui ramène progressivement sur l'Europe occidentale de l'air très chaud en provenance du Maghreb, il a débuté ce week-end et "pourrait durer jusqu'à la fin de la semaine", a-t-il ajouté. "Cette chaleur extrême, à ce moment du printemps, n'est pas normale" et est due au "réchauffement climatique", a encore dit M. Del Campo.
Selon l'Aemet, les températures dépasseront les 40 degrés dans le centre et le sud du pays et pourraient même grimper jusqu'à 43 degrés en Andalousie (sud), notamment à Cordoue et Séville. Et le mercure ne descendra pas la nuit en-dessous des 20 ou 25 degrés, dans ces parties de l'Espagne.
La "plus précoce" en France
Selon les scientifiques, la multiplication des vagues de chaleur, notamment en Europe, est une conséquence du réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre accroissent en effet leur puissance, leur durée et leur fréquence.
Sur les dix derniers mois, l'Espagne a traversé quatre épisodes de températures extrêmes: une vague de chaleur en août 2021 lorsque le record de la température la plus élevée jamais enregistré dans le pays a été battu (47,4 degrés à Montoro, dans le sud), des températures "exceptionnellement hautes" entre Noël et le jour de l'An, une vague précoce en mai et la vague actuelle.
En France, un record a été enregistré lundi à l'échelle de la France pour 2022, avec un pic à 37,6°C enregistré à Cuers (sud-est)). L'air chaud arrivera mardi dans le sud-ouest du pays où les températures pourraient atteindre 35-36°C, avant de se diffuser sur toute la moitié sud mercredi puis vers le nord.
Pour la moitié sud, le pic sera jeudi, vendredi et samedi, avec 35 à 39°C, voire 40°C localement, a précisé à l'AFP Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France. Cette vague de chaleur serait "a priori, à l'échelle nationale, la plus précoce depuis le début des mesures" (en 1947, a-t-il précisé. Des restrictions d'utilisation de l'eau ont déjà été instaurées dans 35 départements français, soit près d'un tiers du pays.
Alerte incendies
Cette vague de chaleur intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de la France une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices aux incendies. Lundi, plusieurs départs de feu importants ont eu lieu dans une région du sud-est de la France, brûlant notamment 60 bungalows dans l'un des plus grands campings d'Europe, au Grau-du-Roi. Aucun blessé n'a été à déplorer parmi les 3.000 vacanciers enregistrés, selon la préfecture.
Au Portugal, cette vague de chaleur, qui a commencé vendredi et devrait également se prolonger jusqu'à la fin de la semaine, a entraîné des températures oscillant entre 30 et 35 degrés et pouvant atteindre 40 degrés dans certaines régions, d'après l'Institut météorologique national.
Alors que le pays a enregistré le mois de mai le plus chaud depuis 1931 et que la quasi-totalité de son territoire souffre d'une "sécheresse sévère", le risque de feux de forêts est au plus haut. Même scénario en Espagne où, selon l'Aemet, le risque d'incendies est "extrême" sur l'immense majorité du territoire.
Mardi 14 Juin 2022 – Le gazole repasse au-dessus des 2 euros en moyenne en France :
Le prix du gazole routier vendu en France est repassé au-dessus des 2 euros en moyenne en France la semaine dernière, malgré la ristourne gouvernementale à la pompe de 18 centimes, selon des chiffres du ministère de la Transition écologique publiés lundi. Il a ainsi atteint 2,0694 euros le litre en moyenne la semaine dernière selon les chiffres arrêtés vendredi, soit un bond de plus de 10 centimes par rapport à la semaine précédente.
Le gazole était déjà passé au-dessus de ce seuil symbolique mi-mars et fin mars, avant de redescendre entre temps. Son prix augmentait depuis deux semaines. Il atteignait 1,9615 euro en moyenne début juin. Côté essence, le prix du super SP95-E10, qui avait atteint le prix record de 2,1012 euros le litre en moyenne la semaine du 30 mai au 3 juin, reste stable, en léger repli à 2,0960 euros.
Le SP98 a déjà dépassé depuis un mois les 2 euros. Il atteignait la semaine dernière 2,1989 euros en moyenne en France. Cette hausse s'inscrit dans un contexte d'augmentation globale des prix de l'énergie sur fond de guerre en Ukraine, de difficultés d'approvisionnement et d'inflation galopante, alors que l'Union européenne se prépare à cesser les achats de pétrole et de gazole russes.
Mardi 14 Juin 2022 – A Marseille, des militants écologistes bloquent le Wonder of the Seas :
Le plus grand paquebot du monde, le Wonder of the Seas, a été bloqué temporairement par des militants écologistes qui réclament des "actions concrètes face à cette industrie des croisières" et la pollution de l'air qu'elle induit.
Une vingtaine de militants en canoë ont bloqué mardi matin pendant 1h30 l'entrée du "Wonder of the Seas", le plus gros paquebot du monde, dans le port de Marseille, a-t-on appris auprès des militants du collectif Stop Croisières et du port. Attachés à une cuve d'eau flottante, une douzaine de canoës s'étaient postés depuis 7h30 à l'entrée du port de croisière pour empêcher l'entrée du navire, avant l'intervention de la gendarmerie maritime.
Le "Wonder of the Seas" a finalement accosté vers 9h30, avec une heure de retard sur le planning prévu pour une escale sur la journée, a indiqué à l'AFP une porte-parole du Grand port maritime de Marseille. Selon le site marinetraffic.com, "The Wonder of the Seas", long de 362 mètres et appartenant à l'armateur Royal Caribbean, est désormais effectivement à quai, ainsi que le MSC Orchestra, du groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company, lui aussi momentanément bloqué. Les militants réclament des "actions concrètes face à cette industrie des croisières" et la pollution de l'air qu'elle induit, notamment dans les quartiers Nord de Marseille qui longent le port, a expliqué à l'AFP une membre du collectif qui a organisé cette action avec Extinction Rebellion. "On ne veut plus voir le Wonder of the Seas dans la rade de Marseille", a-t-elle insisté.
Samedi, une centaine de personnes avaient manifesté dans la cité phocéenne pour dénoncer la pollution de l'air, qui entraînerait quelque 2.500 morts prématurées chaque année. Dans la deuxième ville de France, les émissions d'oxydes d'azote d'origine maritime --dont 20% sont dues aux bateaux de croisière-- ont dépassé pour la première fois en 2018 les émissions routières, selon l'organisme AtmoSud.
Mardi 14 Juin 2022 – Joachim Bergström: «Ambassadeur en Corée du Nord, c’est être plongé dans les années 50» :
Être affecté en Corée du Nord, Joachim Bergström en rêvait. Cet ancien journaliste devenu diplomate, titulaire d’un doctorat en histoire de l’Asie du nord-est, a vécu pendant un an à Pyongyang, dans une des rares ambassades occidentales installées dans le pays. Une présence suédoise justifiée par la «longue relation diplomatique avec la Corée du Nord» : «Nous avons été le premier pays à reconnaître la Corée du Nord, nous entretenons des relations diplomatiques avec lui depuis des décennies. Nous avons un grand programme d’aide humanitaire et nous représentons les Etats-Unis, le Canada et l’Australie sur place, sur les questions consulaires», explique-t-il. Ainsi, son prédécesseur avait représenté les États-Unis lorsque le jeune Américain Otto Warmbier avait été condamné à 15 ans de prison pour avoir volé du matériel de propagande lors d’un voyage à Pyongyang début 2016. Il était décédé l’année suivante , peu après son retour de Corée du Nord.
Joachim Bergström est arrivé à Pyongyang en septembre 2019 et a rapidement été charmé. «J’ai tout de suite eu une bonne impression sur la ville : c’est calme, il y a peu de voitures, c’est très lent. J’ai pu aller dans les campagnes, pour visiter des projets humanitaires», nous raconte-t-il. S’il est libre de ses mouvements à Pyongyang, ses déplacements hors de la capitale sont encadrés par un guide et traducteur, après obtention d’une autorisation. Il était installé dans une partie de la ville «dédiée aux expatriés» avec les quelque 300 étrangers y vivant, pour la plupart diplomates ou travaillant dans l’humanitaire. «On sent que c’est un endroit très particulier et spécial. C’est un peu comme se retrouver dans les années 50 : il n’y a pas d’affiches Coca-Cola, pas de publicités pour des produits étrangers, les gens sont bien habillés, de façon assez conservatrice car il est recommandé d’être toujours présentable. Vous sentez que le pays est tellement coupé du monde que certaines bonnes choses du passé ont été conservées. Quand on est à Pyongyang, on le sait tout de suite.»
"Il y a une résilience chez les Nord-Coréens"
Au quotidien, les multiples restrictions changent la vie sur place, «avec peu de films au cinéma, de vie nocturne ou des pénuries dans les supermarchés». Le poids de la dictature familiale des Kim pèse mais ne l’atteint pas : «J'ai vécu dans d'autres sociétés fermées : en Syrie à la fin des années 80, en Arabie saoudite, au Yémen… donc j'étais un peu habitué à des sociétés fermées et qui agissent différemment de nous en terme de libertés. Mais il y a une résilience chez les Nord-Coréens, une volonté d'être libre pour exprimer leur personnalité. J'ai été surpris par leur humour, leur gentillesse. Ils adorent chanter.» Mais la situation s’est dégradée début 2020, avec l’émergence de la pandémie de Covid-19. Les autorités nord-coréennes ont ordonné une fermeture totale des frontières pour endiguer l’arrivée du virus, aggravant une situation économie déjà très précaire.
Rapidement après son arrivée, Joachim Bergström a mis en pratique les consignes du ministère suédois des Affaires étrangères, qui incite les diplomates à «avoir une diplomatie personnelle, tout en respectant les règles». Le Suédois, adepte du yoga qui a obtenu sa certification d’instructeur lorsqu’il était en poste aux États-Unis il y a sept ans, a donc donné des cours de yoga, suivis par d’autres expatriés et quelques Nord-Coréens. Il s’est également illustré en pratiquant son yoga dans les rues de Pyongyang, prenant d’étonnantes photos devant les monuments de la ville , inspiré par son nouvel environnement. «Vous pouviez voir beaucoup de gens faire du sport à l’extérieur, du tai-chi , de la marche –pendant un temps, j’ai croisé beaucoup de gens qui marchaient à l’envers ! Les gens jetaient un œil en passant et poursuivaient leur chemin.»
Mardi 14 Juin 2022 – Les membres d'un groupe d'extrême droite arrêtés dans l'Idaho
Trente et un membres d'un groupe d'extrême droite ont été arrêtés dans l'Idaho, près de la ville où avait lieu samedi une marche des fiertés. Ils sont soupçonnés d’avoir tenté de causer une émeute dans la ville, où se déroulait une marches des fiertés.
Mardi 14 Juin 2022 – Covid à Pékin: le dépistage redémarre après un foyer dans un bar :
La capitale chinoise, Pékin, a lancé lundi un énième dépistage général dans le district le plus peuplé du centre-ville, après un regain épidémique lié à un bar qui a entraîné le retour de restrictions anti-Covid. La Chine est la dernière grande économie mondiale à maintenir une stratégie zéro-Covid: placement en quarantaine des personnes testées positives, confinement ciblés ou encore tests PCR obligatoires. Cette politique nécessite de grandes ressources logistiques, humaines et économiques face au variant Omicron qui s'est propagé rapidement dans toute la Chine en mars-avril. Cette flambée épidémique a nettement reflué ces dernières semaines.
Mais Pékin, où habitent 22 millions de personnes, a recensé ces derniers jours un nouveau foyer d'infection, quelques jours à peine après avoir levé la fermeture des restaurants, bars et salles de sport en vigueur en mai. Un habitant a été incriminé par les autorités pour s'être rendu la semaine dernière, sans test PCR valide, dans plusieurs établissements de nuit du district central de Chaoyang, avant et après avoir eu de la fièvre. Ce foyer, lié notamment à un bar en particulier, a conduit à l'infection d'au moins 183 personnes dans la capitale. Résultat: les autorités ont à nouveau fermé bars, établissements de nuit et karaokés dans plusieurs districts et notamment celui de Chaoyang, où certains restaurants ont également reçu l'ordre de rester portes closes.
Le district de Chaoyang, où se trouvent grands magasins haut de gamme, immeubles de bureaux et ambassades, a lancé lundi un dépistage général pour ses 3,5 millions d'habitants et ses millions d'employés. Ils devront réaliser trois tests PCR en trois jours. Les autorités avaient bouclé plusieurs complexes résidentiels et centres commerciaux du district durant le week-end. "J'ai un peur qu'on revienne à la situation de mai", lorsque tout était fermé, explique à l'AFP Alan Xiang, un blogueur vidéo de 30 ans, en train de faire la queue pour passer un test PCR. Les manifestations sportives ont été annulées. Les écoles n'ont pas rouvert leurs portes ce lundi, contrairement à ce qui était initialement prévu. La réouverture du parc d'attractions Universal Studios, prévue le 15 juin, a également été reportée. A Shanghai, plus de la moitié des 25 millions d'habitants ont subi un test PCR obligatoire durant le weekend, moins de deux semaines après la sortie d'un long confinement. Le ministère de la Santé a annoncé lundi 143 nouveaux cas positifs en Chine, dont 51 à Pékin.
Mardi 14 Juin 2022 – La renationalisation d'EDF n'est «pas exclue», selon Agnès Pannier-Runacher :
Une renationalisation d'EDF pour lui permettre de construire de nouveaux réacteurs nucléaires n'est pas encore décidée, mais elle "n'est pas exclue", a indiqué mardi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. "Cette décision, elle sera regardée, elle n'est pas tranchée, mais elle n'est pas exclue", a déclaré la ministre sur l'antenne d'Europe 1. En cas de majorité à l'Assemblée nationale, la ministre a évoqué la mise en route d'un "projet d'accélération de la transition énergétique au Parlement dès cet été". "C'est un projet qui va nous permettre d'accélérer sur les énergies renouvelables, mais qui va aussi nous permettre d'accélérer sur le nucléaire, parce qu'il ne faut pas prendre de retard et donc nous allons également travailler sur la trajectoire actionnariale, qui compose l'actionnariat d'EDF", a déclaré la ministre.
Ce projet doit également déterminer "quels sont les financements que nous devons apporter en tant qu'actionnaire à 85% d'EDF pour permettre ce projet nucléaire qui coûte 60 milliards d'euros et comment nous allons derrière piloter ce groupe qui est essentiel pour la nation et sa souveraineté énergétique", a-t-elle conclu.
Un secteur en difficulté
Le projet d'Emmanuel Macron pour la transition énergétique, que doit conduire la ministre, comporte plusieurs volets, parmi lesquels la sobriété énergétique (baisse de 40% de la consommation d'ici 2050), l'efficacité énergétique et enfin la décarbonation de l'énergie en développant fortement les énergies renouvelables et en construisant 6 à 14 réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR).
Un programme dont EDF sera "l'acteur stratégique et central", a souligné Agnès Pannier-Runacher. L'énergéticien français, confronté à une série de déboires, en particulier un problème de corrosion qui affecte une partie de son parc nucléaire français et l'a obligé récemment à revoir plusieurs fois à la baisse son objectif de production cette année, est lourdement endetté. Sa situation financière s'est également aggravée en raison de la décision du gouvernement de le contraindre à vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents afin de contenir la facture d'électricité des ménages et des petits professionnels.