Le président américain Joe Biden "salue avec chaleur et soutient avec force les candidatures historiques de la Finlande et de la Suède pour une adhésion à l'Otan", selon un communiqué publié mercredi par la Maison Blanche. "Pendant que leurs demandes d'adhésion à l'Otan sont examinées, les Etats-Unis travailleront avec la Finlande et la Suède pour rester vigilants face à toute menace contre notre sécurité commune, et pour décourager et faire face à toute agression ou menace d'agression", assure par ailleurs l'exécutif américain.
Le président démocrate, qui recevra jeudi la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et le président finlandais Sauli Niinistö à la Maison Blanche, se dit "impatient de travailler avec le Congrès américain et avec nos alliés de l'Otan pour faire rapidement entrer la Finlande et la Suède dans la plus solide alliance de défense de l'histoire". Les deux pays ont soumis mercredi leurs demandes d'adhésion à l'Otan, mais la Turquie, dotée comme tous les pays membres d'un droit de veto en cas d'élargissement, a refusé mercredi l'ouverture des pourparlers d'adhésion. Historiquement non-alignées, la Suède et la Finlande ont opéré un revirement depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a également fait basculer leurs opinions publiques, auparavant réticentes à rejoindre l'Otan. A l'exception d'Ankara, leurs candidatures ont été reçues avec enthousiasme par les autres pays membres. Et en particulier par les Etats-Unis, qui sans attendre le dépôt officiel des candidatures avaient déjà manifesté leur soutien et engagé d'intenses tractations.
"Vos capacités sont modernes, pertinentes et importantes"
Mercredi, le ministre américain de la défense Lloyd Austin recevait ainsi son homologue suédois Peter Hultqvist. "Les Etats-Unis soutiennent fermement la candidature de la Suède à l'Otan. Vos capacités sont modernes, pertinentes et importantes et votre arrivée au sein de l'alliance nous permettra à tous de nous défendre mieux", a estimé le chef du Pentagone. Le ministre suédois a pour sa part affirmé que "la Russie cherche à modifier l'ordre international et la sécurité de l'Europe". "Son attaque contre l'Ukraine représente une menace structurelle à long terme pour la sécurité européenne. C'est un moment où les démocraties d'Europe et d'Amérique du Nord doivent s'unir contre l'agression pure et simple de la Russie", a-t-il déclaré.
Le secrétaire d'Etat Antony Blinken s'est de son côté entretenu avec le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, selon la diplomatie américaine. La Turquie peut fermer la porte de l'Alliance aux deux pays nordiques à deux occasions: en refusant de signer les protocoles d'adhésion ou en refusant de les ratifier. L'unanimité des 30 membres de l'Alliance est impérative pour chacune des étapes. Ankara accuse la Suède d'être "la pépinière d'organisations terroristes" comme le PKK kurde et reproche aux deux pays nordiques de ne pas approuver les demandes d'extradition de personnes accusées d'être des "terroristes" ainsi que d'avoir gelé des exportations d'armes vers la Turquie.
Mercredi 18 Mai 2022 - Un militaire russe plaide coupable de crime de guerre à l'ouverture d'un premier procès à Kiev :
Un militaire russe a plaidé coupable mercredi d'avoir abattu un civil ukrainien, devant un tribunal à Kiev où se tient le premier procès pour crime de guerre depuis l'entrée en Ukraine de troupes de Moscou.
Crâne rasé et vêtu d'un sweat-shirt kaki et bleu à capuche, Vadim Chichimarine, 21 ans, a été transféré en début d'après-midi au tribunal de district Solomiansky à Kiev, où il comparaissait enfermé dans un box vitré.
Après la lecture de l'acte d'accusation par le procureur, le juge lui a demandé s'il reconnaissait les faits. "Oui", a-t-il répondu.
"Dans leur intégralité?", a poursuivi le magistrat.
- "Oui".
Accusé de crime de guerre et meurtre avec préméditation, le militaire, originaire d'Irkoutsk en Sibérie, encourt la prison à perpétuité.
Son procès, qui devrait être rapidement suivi par plusieurs autres, a valeur de test pour le système judiciaire ukrainien, au moment où les institutions internationales mènent leurs propres enquêtes sur des exactions commises dans ce pays.
De nombreux journalistes internationaux se massaient mercredi dans les minuscules salles du tribunal pour suivre cette audience retransmise en direct sur internet.
"J'ai reçu l'ordre de tirer, je lui ai tiré dessus une fois"
Selon l'accusation, le sergent Vadim Chichimarine commandait une petite unité au sein d'une division de chars, quand son convoi a été attaqué le 28 février, quatre jours seulement après le début de l'invasion. Avec quatre autres militaires, il avait alors volé une voiture.
Alors qu'ils circulaient près du village de Choupakhivka, dans la région de Soumy (nord-est), ils avaient croisé un homme de 62 ans, qui poussait son vélo tout en téléphonant.
"L'un des militaires a ordonné à l'accusé de tuer le civil afin qu'il ne les dénonce pas", selon les services de la procureure générale.
Vadim Chichimarine a alors tiré avec une kalachnikov depuis la fenêtre du véhicule et "l'homme est mort sur le coup, à quelques dizaines de mètres de son domicile", ont-ils ajouté dans un communiqué.
Début mai, les autorités ukrainiennes avaient annoncé son arrestation sans donner de détail, tout en publiant une vidéo dans laquelle Vadim Chichimarine disait être venu combattre en Ukraine pour "soutenir financièrement sa mère".
Concernant les accusations à son encontre, il expliquait: "J'ai reçu l'ordre de tirer, je lui ai tiré dessus une fois. Il est tombé et nous avons continué notre route".
A la barre, le procureur Andriï Syniouk a précisé qu'il avait été arrêté le 1er mars avec trois autres soldats, le cinquième ayant été tué un peu plus tôt lors de combats.
L'audience a ensuite été suspendue et reprendra jeudi avec l'audition de témoins.
Le dossier est difficile, selon l'avocat de l'accusé, Victor Ovsiannikov.
"On n'a jamais eu un tel chef d'inculpation en Ukraine, on n'a pas de précédents, de verdict", a-t-il souligné. "Mais on va y arriver", a ajouté Me Ovsiannikov, assurant n'avoir constaté "aucune violation des droits" de l'accusé par les autorités.
"Plus de 11 000 enquêtes pour crimes de guerre" et "40 suspects" arrêtés
La procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova a, elle, dans une série de messages sur Twitter, souligné l'enjeu du dossier pour son pays.
Mercredi 18 Mai 2022 - La Russie annonce l'expulsion de dizaines de diplomates européens :
La Russie a annoncé mercredi expulser des dizaines de diplomates français, italiens et espagnols, en représailles aux expulsions similaires de diplomates russes décidées dans la foulée de l'offensive russe en Ukraine, suscitant les protestations des capitales européennes.
Au total, 34 diplomates français doivent quitter la Russie d'ici deux semaines, alors que 27 diplomates espagnols -"collaborateurs de l'ambassade d'Espagne à Moscou et du consulat général d'Espagne à Saint-Pétersbourg" (nord-ouest)- ont eux sept jours pour quitter le pays, a indiqué la diplomatie russe.
La Russie a également décidé d'expulser 24 diplomates italiens en mesure de représailles, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova aux agences de presse russes, avant même que l'ambassadeur italien ne soit arrivé au ministère des Affaires étrangères pour sa convocation.
La France avait annoncé en avril l'expulsion de 41 diplomates russes qui se livraient selon elle à des activités d'espionnage sous couvert de leur ambassade, précisant que la sanction s'inscrivait dans "une démarche européenne".
La Russie a "protesté fermement" mercredi contre "la décision provocatrice et infondée des autorités françaises" d'expulser les diplomates russes, a précisé le communiqué de la diplomatie russe, en soulignant que cette mesure portait "un grave préjudice aux relations russo-françaises, ainsi qu'à une coopération bilatérale constructive".
"Il faut absolument éviter de rompre les relations diplomatiques"
Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé la réplique russe, relevant que Paris avait expulsé "plusieurs dizaines d'agents russes" soupçonnés d'être des espions. "Le travail des diplomates et des personnels de notre ambassade en Russie s'inscrit à l'inverse pleinement dans le cadre de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires", a souligné le Quai d'Orsay. "La décision des autorités russes ne repose sur aucun fondement légitime", a-t-il dénoncé.
De nombreux autres pays européens, comme l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Slovénie, l'Autriche, la Pologne, la Grèce ou la Croatie, ont massivement expulsé des diplomates russes depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février. Dans certains cas, ces expulsions ont été accompagnées d'accusations d'espionnage.
L'Italie a qualifié mercredi d'"acte hostile" l'expulsion par Moscou des diplomates européens, mais appelé à ne pas rompre les canaux diplomatiques avec la Russie. "C'est un acte hostile mais il faut absolument éviter de rompre les relations diplomatiques. Cela ne doit pas conduire à la rupture des canaux diplomatiques parce que si nous parvenons à la paix, nous y parviendrons grâce à ces canaux diplomatiques", a déclaré le chef du gouvernement italien Mario Draghi lors d'une conférence de presse à Rome.
Mercredi 18 Mai 2022 - Brigitte Macron et Didier Deschamps accompagnent des enfants à Disneyland pour les Pièces Jaunes :
Un peu de féérie pour que le quotidien soit plus léger. Mercredi, 500 enfants et adolescents hospitalisés ont arpenté les parcs de Disneyland Paris. Une journée organisée dans le cadre de l’opération Pièces jaunes, que Disneyland soutient depuis plus de 29 ans. Brigitte Macron, présidente de la Fondation des Hôpitaux, était présente avec eux pour cette journée d’exception. Ainsi que le parrain de l’opération Pièces Jaunes, le double champion du monde Didier Deschamps et l’animateur Jean-Luc Reichmann.
C’est une année particulière pour le parc de Marne-La-Vallée qui vient de souffler ses trente bougies . Des festivités spéciales sont à découvrir jusqu’à la fin de l’année, ce qu’ont pu faire les enfants et leurs proches.
"Une parenthèse enchantée, un éclair lumineux"
«La Fondation des Hôpitaux accompagne depuis des années les enfants, les adolescents hospitalisés et leurs familles pour adoucir leur quotidien pendant cette période difficile», a noté Anne Barrère, sa vice-présidente saluant la «générosité de Natacha Rafalski (présidente de Disneyland Paris) et ses équipes». «Une parenthèse enchantée, un éclair lumineux, le temps d'une journée pour oublier les ombres de la maladie», a-t-elle si bien résumé.
Et pour les enfants qui n’ont pas pu se déplacer, le réconfort est venu à eux. Les Disney VoluntEARS - des employés de Disneyland Paris qui participent bénévolement aux actions - se rendent dans les hôpitaux de France et des pays frontaliers pour des ateliers et des rencontres avec les personnages Disney..
Mercredi 18 Mai 2022 - Elisabeth Borne consulte et peaufine son gouvernement :
La nouvelle Première ministre Elisabeth Borne consulte tous azimuts mercredi, dont certains de ses prédécesseurs à Matignon comme Edouard Philippe, en poursuivant la constitution du gouvernement, a annoncé son entourage à l'AFP.
Elisabeth Borne, qui a déjeuné trois heures durant puis dîné avec Emmanuel Macron mardi, "poursuit le travail d'élaboration de l'équipe gouvernementale", a fait savoir son entourage, sans dévoiler de date d'annonce.
Edouard Philippe reçu à Matignon
Moins de 48 heures après sa prise de fonctions, la Première ministre a reçu mercredi matin rue de Varenne Edouard Philippe qui a occupé les lieux de mai 2017 à juillet 2020. Elle devait aussi s'entretenir avec Bernard Cazeneuve, qui fut chef du gouvernement entre la fin 2016 et 2017.
Des échanges, à Matignon ou par téléphone, étaient également programmés avec le président du Sénat Gérard Larcher (LR) et les chefs de file de la majorité: le président de l'Assemblée Richard Ferrand, le patron du MoDem François Bayrou, le chef de file des députés LREM Christophe Castaner ou encore le patron de ce parti Stanislas Guerini.
L'ancienne ministre du Travail, qui sera chargée de mener rapidement le chantier de la réforme des retraites, devait également jeudi après-midi joindre les représentants des partenaires sociaux, ainsi que les associations d'élus.
Mercredi 18 Mai 2022 - Hidalgo veut faire du périphérique une «ceinture verte» de Paris :
La maire de Paris veut réduire le nombre de voies de circulation du périphérique parisien afin de le végétaliser.
La maire PS de Paris Anne Hidalgo veut faire du périphérique une "ceinture verte" de la capitale, promettant de végétaliser 10 hectares et de planter 70.000 arbres en réduisant le nombre de voies de circulation, a-t-elle annoncé mercredi lors d'une conférence de presse. La "voie olympique", réservée aux participants des JO de 2024 (athlètes, officiels, secours), sera ensuite réservée aux bus, taxis et covoiturage, a indiqué son adjoint (EELV) aux mobilités David Belliard, pour qui ces deux mesures permettront de retirer 80.000 véhicules de la circulation.
Le périphérique compte aujourd'hui le plus souvent 4 voies par sens de circulation. "Notre objectif, c'est 2 fois 3 voies sur l’ensemble de l'infrastructure", a annoncé M. Belliard. L'anneau circulaire de 35 km, qui fêtera son demi-siècle en 2023, est une "ceinture grise que nous voudrions voir transformer en ceinture verte" à l'horizon 2030, a déclaré l'ex-candidate du PS à la présidentielle, qui veut offrir aux 500.000 habitants vivant de part et d'autre de cet axe rapide un "cadre de vie plus harmonieux, plus agréable".
2030 pour "s'adapter"
Pour mener à bien ce projet, Mme Hidalgo, dont le premier mandat municipal avait été marqué par un long combat politico-judiciaire pour transformer en promenade piétonne les voies sur berges de la rive droite , entend mener "toutes les concertations légales" et promet "d'écouter" les automobilistes, mais aussi les "routiers, les commerçants". L'horizon de 2030, soit après la fin de son second mandat (2026), doit permettre "que les gens puissent s'adapter" à ce changement, a-t-elle encore dit. Elle devrait faire face à l'opposition radicale sur ce dossier de la présidente de droite de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui avait en 2021 demandé à l'Etat de reconsidérer cette infrastructure municipale comme une infrastructure régionale et demandé "des études d'impact" avant que la mairie ne lance ses projets.
Autre ex-candidate à la présidentielle, Mme Pécresse avait organisé une consultation en ligne dans laquelle 90% des votants s'opposaient à la "suppression" d'une voie sur le périphérique. Sur le périphérique, 40% de trajets sont de banlieue à banlieue et 80% des usagers sont non-parisiens, selon la région.
Mercredi 18 Mai 2022 - Marion Maréchal sera finalement candidate aux législatives :
Marion Maréchal , ancienne députée FN ralliée à Eric Zemmour, sera finalement candidate suppléante aux élections législatives de Stanislas Rigault, responsable des jeunes à Reconquête!, qui se présente dans la 2e circonscription du Vaucluse, a annoncé mercredi l'intéressée sur Twitter. "Très heureuse d’être aux côtés de Stanislas Rigault comme suppléante dans la 2ème circo de Vaucluse. Président de GZ, 1er mouvement jeune de France, Stanislas est l’incarnation de cette jeunesse patriote engagée. Il vous représentera dignement à l’Assemblée nationale. Bonne campagne à toi!", a écrit la nièce de la cheffe du RN Marine Le Pen et ancienne députée RN du Vaucluse (dans la 3e circonscription) entre 2012 et 2017.
Elle doit accoucher entre les deux tours
Marion Maréchal avait renoncé à être candidate elle-même du fait de sa grossesse. Elle doit accoucher de son deuxième enfant entre les deux tours des législatives, les 12 et 19 juin. Elle a passé cette semaine la main de la direction de son école de sciences politiques à Lyon , l'Issep, où elle va cependant continuer à s'occuper du pôle réseau professionnel.
La tâche s'annonce rude pour Stanislas Rigault. Marine Le Pen est arrivée en tête au second tour de la présidentielle dans cette circonscription avec 51,5% des voix. Au premier tour, elle en avait réuni 29%, Emmanuel Macron 23,8%, Jean-Luc Mélenchon 18,5% et Eric Zemmour 10,2%. Stanislas Rigault avait été approché par le président du RN Jordan Bardella pour un éventuel soutien, mais qui impliquait que le représentant de Reconquête! rejoigne les bancs d'un éventuel groupe RN. Les discussions n'avaient pas abouti et le RN a présenté face à lui une candidate, Bénédicte Auzanot. Eric Zemmour a choisi pour sa part de se présenter dans la 4e circonscription du Var, où le RN présente aussi un candidat RN. Marine Le Pen a redit sur France Inter mercredi qu'elle n'entendait pas conclure d'accord national avec Eric Zemmour en raison notamment de leurs divergences sur les retraites.
Mercredi 18 Mai 2022 - Ukraine: les livraisons d'armes de la France vont gagner «en intensité», dit Macron à Zelensky :
Le chef de l'Etat a "confirmé que les livraisons d’armes par la France se poursuivront et gagneront en intensité dans les jours et semaines qui viennent , de même que l'acheminement d’équipement humanitaire", a indiqué l'Elysée.
La France a livré plus de 800 tonnes d’aide humanitaire à l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février, dont 13 véhicules de secours additionnels ce weekend. Les deux dirigeants ont également "évoqué les garanties de sécurité que la France pourrait apporter à l’Ukraine dans le cadre d’un accord international, afin d'assurer le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays".
Le président avait reproché le 12 mai à Emmanuel Macron de vouloir ménager une "porte de sortie" à Vladimir Poutine dans le conflit et estimé qu'il n'avait "pas besoin de faire de concessions politiques" à la Russie. Le chef de l'Etat "n'a jamais rien discuté avec Vladimir Poutine sans l'accord du président Zelensky", avait alors répliqué la présidence française.
"La demande d'adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne serait étudiée lors du Conseil européen de juin" selon Macron
Emmanuel Macron avait assuré fin avril à son homologue qui le remerciait pour des "envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne" que cet appui continuerait "de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France". Les deux présidents se sont aussi entretenus mardi "des voies possibles pour permettre les exportations de céréales ukrainiennes, dont dépend une grande partie du monde pour son alimentation".
L'Ukraine, l'un des premiers producteurs mondiaux de céréales, fait face à un blocus naval total de la part de la Russie, notamment du port d'Odessa, l'un des principaux points de sortie pour ses exportations. La Roumanie voisine constitue l'une des voies de substitution possibles, avec le transfert des cérérales ukrainiennes par trains, camions ou barges et leur chargement au port de Constanta.
Alors que la France assure la présidence tournante de l'UE, Emmanuel Macron a par ailleurs confirmé à son homologue que "la demande d'adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne serait étudiée lors du Conseil européen de juin", après avis de la Commission européenne. Le président Zelensky se montre très réservé sur la proposition de son homologue français de créer une "Communauté politique européenne" afin d'y faire entrer l'Ukraine en attendant une adhésion pleine et entière à l'UE qui va prendre des "décennies" selon Paris.
Mercredi 18 Mai 2022 - Burkini dans les piscines: Darmanin dénonce une «inacceptable provocation communautaire» :
Gérald Darmanin a qualifié mardi d'"inacceptable provocation communautaire" l'autorisation du port du burkini dans les piscines municipales de Grenoble, au coeur d'une polémique politique nationale.
Le conseil municipal de Grenoble, dirigé par le maire écologiste Eric Piolle , a validé lundi par une courte majorité une modification du règlement intérieur des piscines se traduisant par l'autorisation du port du burkini.
"M. Piolle, soutien de M. Mélenchon, joue l’inacceptable provocation communautaire, contraire à nos valeurs", a tweeté le ministre de l'Intérieur du gouvernement démissionnaire. "J’ai donné instruction au préfet de déférer en +déféré laïcité+ la délibération permettant le port du +Burkini+ et, le cas échéant, d’en demander le retrait", a-t-il ajouté.
Le déféré préfectoral s'inscrit dans le cadre du contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales. Le préfet de l’Isère avait déjà fait savoir dimanche soir, avant la délibération du conseil municipal, qu'il saisirait le tribunal administratif de Grenoble pour bloquer la mesure, sur instruction de Gérald Darmanin.
Eric Piolle s'est dit "ravi que le gouvernement nous attaque"
Il devrait pour cela faire appel à une disposition introduite par la loi sur le séparatisme votée en août 2021, qui concerne les actes portant "gravement atteinte au principe de laïcité et de neutralité du service public". M. Piolle, qui a invoqué un combat "féministe", de "santé" et de "laïcité", s'est déclaré lundi "ravi que le gouvernement nous attaque", relevant qu'il n'avait "pas attaqué Rennes" lorsque cette ville avait pris une disposition similaire il y a quatre ans.
Le port du burkini était revendiqué par la controversée association Alliance Citoyenne, qui a organisé depuis 2019 plusieurs opérations coup de poing dans les piscines grenobloises pour faire passer son message. Le président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, a accusé Eric Piolle d'"acter définitivement sa rupture avec la laïcité et les valeurs de notre République" et annoncé couper les subventions de la Région à la municipalité.
Mercredi 18 Mai 2022 - L'inculpation du cimentier français Lafarge pour «complicité de crimes contre l'humanité» en Syrie confirmée :
Nouveau revers judiciaire pour Lafarge: la cour d'appel de Paris a confirmé mercredi l'inculpation pour "complicité de crimes contre l'humanité" concernant ses activités jusqu'en 2014 en Syrie, à la satisfaction des parties civiles. "Nous ne sommes absolument pas d'accord avec (cette) décision", qui n'est pas "un jugement sur le fond de l'affaire mais vise à déterminer l'étendue des charges objet de l'enquête" ,a indiqué dans un communiqué Holcim, qui avait fusionné avec Lafarge en 2015. "Nous croyons résolument que cette infraction ne devrait pas être retenue contre Lafarge, qui va former un pourvoi en cassation", a ajouté le groupe. Le pourvoi sera déposé jeudi, a indiqué à l'AFP l'un des avocats du groupe.
La chambre de l'instruction parisienne était invitée à se prononcer une nouvelle fois sur les demandes du groupe Lafarge d'annulation de ses inculpations pour l'infraction, rarissime pour une entreprise, de "complicité de crimes contre l'humanité", et pour celle de "mise en danger de la vie d'autrui". En novembre 2019, cette chambre d'appel avait accédé à la première demande du groupe, estimant que la seule intention du groupe était "la poursuite de l'activité de la cimenterie", tout en rejetant la seconde. Mais en septembre dernier, la Cour de cassation l'avait invitée à revoir sa copie.
Sa chambre criminelle avait estimé que, pour que cette complicité de crimes contre l'humanité puisse être retenue, il suffisait que l'auteur de l'infraction "ait connaissance de ce que les auteurs principaux commettent ou vont commettre un tel crime contre l'humanité et que par son aide ou assistance, il en facilite la préparation ou la consommation". Après un retour à la chambre de l'instruction et une longue audience en mars, la cour d'appel de Paris a donc décidé de maintenir la "complicité de crimes contre l'humanité" et la "mise en danger de la vie d'autrui" au dossier pour le groupe cimentier. Avec le pourvoi de Lafarge, l'affaire devrait donc revenir devant la Cour de cassation, possiblement devant une formation élargie.
Faits "cachés" à Holcim ?
Dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en juin 2017, le groupe désormais filiale d'Holcim est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), ainsi qu'à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie à Jalabiya alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.
L'enquête a évalué que ces versements pourraient avoir atteint entre 4,8 et 10 millions d'euros pour le seul groupe EI. Lafarge est également suspecté d'avoir vendu du ciment de l'usine à l'EI et d'avoir payé des intermédiaires pour s'approvisionner en matières premières auprès de factions jihadistes. Le groupe avait investi 680 millions d'euros dans la construction du site de Jalabiya, achevé en 2010.
Une représentante de l'association ECCHR (European Center for Constitutional and Human Rights), dont le statut de partie civile dans ce dossier a été confirmé par la cour d'appel mercredi, a salué auprès de la presse "une décision emblématique". "On espère que les juges d'instruction vont pouvoir finir leur travail", a-t-elle ajouté. "C'est un pas de plus contre l'impunité des auteurs des pires crimes d'acteurs économiques: aujourd'hui, il n'est plus possible de se cacher derrière le petit doigt de l'ignorance organisée", a applaudi Me Joseph Breham, avocat d'une centaine d'ex-salariés syriens. "C'est un soulagement et une étape importante pour les anciens salariés syriens", ont aussi relevé Me Mathieu Bagard et Elise Le Gall, avocat d'une cinquantaine d'entre eux. "Il faut désormais faire la lumière sur les responsabilités et le degré de connaissance de cette complicité de crime contre l'humanité des acteurs publics", a demandé Me Arié Alimi, avocat de la Ligue des droits de l'homme (LDH).
Deux des qualifications pénales retenues contre le groupe Lafarge, "complicité de crimes contre l'humanité" et "financement d'une entreprise terroriste", sont très lourdes en termes d'image publique. Dans un interrogatoire de novembre révélé mardi par Le Parisien, le président du conseil d'administration d'Holcim, Beat Hess, a accusé les anciens dirigeants de Lafarge d'avoir "caché" leurs activités en Syrie lors de la fusion de 2015. Holcim a été "trahie", a-t-il asséné. Dans ce dossier, huit cadres et dirigeants, dont l'ex-PDG de Lafarge Bruno Lafont, mais aussi un intermédiaire syro-canadien ou un ex-gestionnaire des risques jordanien sont mis en examen.
Mercredi 18 Mai 2022 - Des températures proches des records attendues dans la vallée du Rhône mercredi :
Des températures proches des records pour un mois de mai étaient attendues mercredi dans la vallée du Rhône, touchée par un épisode de chaleur exceptionnel avec des pics prévus notamment à Valence et Montélimar, a indiqué Météo-France à l'AFP. Au cours de la journée de mercredi, qui devrait être la plus chaude de la semaine, les températures dans ces deux cités drômoises ont flirté avec les valeurs records enregistrées le même jour, le 24 mai 2009, lorsque le mercure avait atteint 33,3 degrés à Valence et 33,8 à Montélimar, a précisé Eddy Rousseau, prévisionniste à la direction interrégionale centre-est de Météo-France à Bron (Rhône). "Les valeurs les plus élevées pour la journée de mercredi seront enregistrées dans la Drôme, l'Ardèche et le Vaucluse, avec des valeurs attendues entre 32 et 35 l'après-midi", a-t-il ajouté.
Dans le Vaucluse, Orange et Carpentras ont baigné dans des températures comprises entre 33 et 35 degrés, mais le niveau de certitude des projections est pour l'heure moindre que pour les deux autres départements. A l'échelle départementale, si l'on prend en compte les 16 premiers jours de mai, les moyennes maximales sont aussi déjà proches des records depuis le début des relevés en 1947, notamment en Ardèche (mois de mai le plus chaud à égalité avec le record de 2011) et dans la Drôme (3e rang après mai 2011 et 2009). "Toujours sur la première quinzaine de mai, l'écart par rapport aux températures normales enregistrées dans la ville de Montélimar sont les plus élevées depuis 1947", a précisé M. Rousseau.
Mercredi 18 Mai 2022 - Le Bélarus élargit le recours possible à la peine de mort, l'opposition se dit visée :
Une loi prévoyant la possibilité de condamner à la peine de mort toute personne reconnue coupable de "tentative d'acte de terrorisme" a été promulguée par le président bélarusse.
"Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a signé la loi prévoyant la possibilité de la peine de mort pour une tentative d'acte de terrorisme", selon l'agence russe Ria Novosti, alors que jusqu'à présent seuls ceux qui avaient commis un tel acte étaient passibles d'exécution.
Selon l'agence russe Interfax, le texte, qui a été publié mercredi au Bélarus, stipule qu'aucune "préparation ou tentative" de crime n'est passible de peine de mort à l'exception de ceux qualifiés de "terroristes".
Le portail publiant les textes de droit bélarusse n'était pas accessible mercredi depuis l'étranger, mais selon les agences russes ces nouvelles normes entreront en vigueur dans une dizaine de jours.
Depuis le vaste mouvement de contestation de 2020 contre la réélection de l'autoritaire Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, de nombreux opposants ont été inculpés et arrêtés pour tentative ou préparation d'acte de terrorisme.
En mars 2021, le parquet bélarusse avait annoncé que la cheffe de l'opposition, Svetlana Tikhanovskaïa , contrainte à l'exil en 2020 par la répression de la contestation, faisait elle-même l'objet d'une enquête pour "préparation d'acte de terrorisme en bande organisée", selon l'agence d'Etat bélarusse Belta.
"Une menace directe contre les militants qui s'opposent au dictateur et à la guerre"
Celle-ci a réagi sur Twitter à l'élargissement des crimes passibles de la peine capitale comme une "menace directe" visant les opposants au régime de M. Loukachenko et ceux qui s'opposent à l'offensive en Ukraine de la Russie, qui a utilisé le territoire du Bélarus pour une partie de ses assauts.
"Le régime illégal a introduit la peine capitale pour des cas de tentative de terrorisme. C'est une menace directe contre les militants qui s'opposent au dictateur et à la guerre", a commenté sur Twitter Svetlana Tikhanovskaïa.
"J'appelle la communauté internationale à réagir: sanctionner les parlementaires et user de chaque outil pour empêcher des meurtres politiques", a-t-elle ajouté.
Le Bélarus et ses dirigeants font déjà l'objet de nombreuses sanctions occidentales, d'une part à cause de la répression qui y a décimé l’opposition et la société civile, d'autre part du fait du soutien à l'offensive russe contre l'Ukraine.
Le Bélarus, une ex-république soviétique alliée à la Russie, est le dernier pays d'Europe qui applique encore la peine de mort. Le pays procède chaque année à plusieurs exécutions, d'une balle tirée dans la nuque du condamné, et qui sont toujours gardées secrètes, les familles n'étant informées que quelques mois après.
Depuis la présidentielle de 2020, lors de laquelle Mme Tikhanovskaïa a amassé un soutien populaire surprise et mobilisé des foules immenses pour dénoncer un scrutin truqué par M. Loukachenko, les autorités ont donné un tour de vis considérable, arrêtant des centaines de personnes et forçant à l'exil foule de dirigeants de l'opposition ou simple manifestants. De nombreuses figures du mouvement ont été condamnées à de lourdes peines de prison, les ONG et médias indépendants ont été bannis et taxés d’extrémisme.