Mercredi 4 Mai 2022 - Législatives : LFI et le PS trouvent un compromis et passent un «accord de principe» :
Après avoir échangé des noms d’oiseaux pendant la campagne présidentielle La France insoumise et le Parti socialiste ont trouvé un "accord de principe" sur les circonscriptions, les socialistes en obtenant 70, et un "accord global est en bonne voie" pour les législatives, a annoncé mercredi la direction du PS à l'AFP. "Les discussions sur le fond doivent se poursuivre ce matin", a précisé cette source. La "désobéissance" sélective à l'Europe en fait partie. "Le Conseil national du PS va être saisi dans les plus brefs délais d'un accord politique global et c’est lui qui décidera s'il en valide le contenu", a ajouté la direction du PS. Jean-Luc Mélenchon qui se voit déjà Premier Ministre d’Emmanuel Macron, réalise là une bonne opération. Reste à savoir si les électeurs suivront ces accords d’appareils qui n’ont pour seul objet que de sauver la place de quelques élus en reniant, pour ce qui concerne le PS, ses convictions les plus profondes
Insoumis et socialistes négocient depuis mercredi dernier. Les premiers avaient adressé un ultimatum mardi soir aux seconds, mais les discussions se sont poursuivies dans la nuit sur l'épineux dossier des circonscriptions, dans la perspective des scrutins du 12 et 19 juin.
Le PS tenait à conserver le maximum de sa vingtaine de députés sortants. Mais LFI, en position de force après les 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, considérait ses interlocuteurs "trop gourmands" eu égard à leur score de 1,7% à la présidentielle. LFI a déjà conclu un accord législatif avec EELV, dimanche soir, et le PCF mardi, créant la "Nouvelle union populaire écologique et sociale".
Mercredi 4 Mai 2022 - Le Foll se dit prêt à «conduire la campagne» des dissidents PS aux législatives :
Le maire socialiste du Mans Stéphane Le Foll s'est dit prêt mercredi à "conduire la campagne" pour les législatives des dissidents du PS en cas d'accord de son parti avec LFI, qui incarne selon lui "la gauche du passé".
Le maire socialiste du Mans Stéphane Le Foll s'est dit prêt mercredi à "conduire la campagne" pour les législatives des dissidents du PS en cas d'accord de son parti avec LFI, qui incarne selon lui "la gauche du passé". "Pour tous ceux qui vont être candidats quand même parce qu'ils n'accepteront pas l'accord, il faut conduire cette campagne", a lancé sur France 2 l'ancien ministre de François Hollande, vent debout depuis le début contre une alliance avec la formation de Jean-Luc Mélenchon .
"Je fais la campagne des législatives puis j'ai donné un rendez-vous le 16 juillet parce que je considère qu'il y a une autre gauche, il y a une gauche qui doit se reconstruire et qui doit rebâtir une ligne politique qui n'est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans", a expliqué M. Le Foll, l'un des principaux opposants à Olivier Faure au sein du PS.
"Il faut construire la gauche de l'avenir"
Selon lui, "le vrai sujet de Jean-Luc Mélenchon, c'est la gauche du passé, donc il faut construire la gauche de l'avenir". "Si ce parti socialiste continue à être comme il est aujourd'hui, avec Olivier Faure, c'est: 'vous êtes d'accord avec moi, sinon vous partez', ce parti qui se réduit, qui se rabougrit, je partirai bien sûr", a-t-il ajouté. "Mais je ne vais pas non plus dire: je pars tout de suite, j'ai l'intention de mener quand même un peu un débat politique", a complété Stéphane Le Foll.
Derrière Stéphane Le Foll beaucoup de Socialistes ont delà manifesté leur désaccord avec l’alliance avec LFI. Grosse pagaïe prévue lors des élections législatives.
Mercredi 4 Mai 2022 - Fabien Roussel sur l’union de la Gauche : «Personne ne peut gagner tout seul» :
Le leader du Parti Communiste a débuté l’entretien sur France Inter en saluant l’alliance de la gauche en vue des législatives : « C’est un accord important, on verra si on peut le qualifier d’historique. Je sens qu’il y a surtout une grande crainte des Français face au programme de Macron, notamment sur la réforme des retraites. »
Il a également fait une différence entre la stratégie de l’élection présidentielle avec celle des législatives : « L’élection présidentielle est l’occasion de présenter son projet pour la France et aujourd’hui, on veut continuer à faire vivre la France des jours heureux, pour défendre le mix énergétique, la laïcité. » Pour lui, « il y a une différence entre une candidature seule et une coalition. »
Fabien Roussel a dit que les groupes qui constituent cette coalition se mettrons « d’accord sur un contrat de législature dans lequel il y a le blocage des prix, la retraite à 60 ans, tout en gardant notre autonomie, notre indépendance. » Coupant court à toute dispute potentielle, Fabien Roussel a expliqué qu’ils ne « seron[t] pas d’accord sur certains points mais nous voulons montrer nos points d’accord à mettre en œuvre tout de suite. Nous voulons nous attaquer à cette baisse du pouvoir d’achat. Nos points de désaccords seront à côté et nous avons le droit de les défendre en fonction. »
« Comment répond-on à cet immense espoir de ceux qui demandent que l’on s’unisse ? »
Pour lui, c’est simple : « Personne ne gagne tout seul à gauche donc nous mettons ce que nous avons en commun […] Il faut nous additionner, avec plusieurs forces politiques qui continueront à faire vivre leurs forces. Avec une majorité de gauche et une force politique, la mienne, qui continuera à défendre le mix énergétique. »
S’il existe des différences majeures entre la France Insoumise et le PCF, par exemple sur la laïcité ou l’écologie, le député du Nord s’est voulu formel : « Je me bats pour qu’il y ait demain une majorité de députés qui se battent pour un changement important, radical, de la politique : insoumis, communistes, socialistes, écologistes. Cela ne veut pas dire que nos désaccords disparaitront. Je pense que sinon, nous ne pourrons pas gagner. »
Mais que faire lorsque Jean-Luc Mélenchon apparait comme le «Lider Maximo» de cette alliance ? Fabien Roussel a botté en touche : « Les leaders, ce sont les 11 millions de Français. » Celui qui a réalisé une bonne campagne présidentielle a redit son souhait d’aider les Français, mantra qui, selon lui, facilitera l’union de la gauche :« Il faut voir ce qui avance. Personne ne peut gagner tout seul. Comment répond-on à cet immense espoir de ceux qui demandent que l’on s’unisse ? Les gens n’ont pas voté pour Macron à 58%, ils ne voulaient pas de Le Pen. »
Il a aussi conclu que « les lois El Khomri et les ordonnances Macron, nous les abrogerons. »
Mercredi 4 Mai 2022 - Le gouvernement Castex «restera en place» jusqu'au 13 mai au moins, selon Attal :
"Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qui s'achève le 13 mai minuit", a déclaré mercredi le porte-parole Gabriel Attal , rapportant les propos du chef de l’État lors du Conseil des ministres. Cette déclaration écarte donc toute nomination d'une nouvelle équipe d'ici cette date, alors que les spéculations vont bon train sur les candidats pour remplacer Jean Castex à Matignon. "Le gouvernement est à la tâche pour agir, protéger les Français, prendre toutes les décisions nécessaires, et le temps des décisions individuelles et des nominations n'est pas venu. Aucune proposition n'a été faite à qui que ce soit en la matière", a précisé Gabriel Attal, toujours citant le chef de l'Etat.
La cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron, prévue samedi, ne donne pas le coup d'envoi du second mandat qui ne démarre que le 14 mai, a-t-il précisé. "Le mandat du président de la République court jusqu'au 13 mai à minuit et le gouvernement Castex restera en place jusqu'à la fin de ce 1er mandat d'Emmanuel Macron." Pour l'instant, "le gouvernement est chargé d'anticiper et préparer les textes sur les engagements du président dans la campagne électorale, comme l'indexation des pensions sur l'inflation à partir de juillet" et "le développement des énergies renouvelables" pour "réduire les délais et simplifier". Devant ses ministres, le chef de l'Etat a aussi rappelé que "le gouvernement Castex est à la tâche sur différents sujets d'actualité", en particulier la guerre en Ukraine et ses conséquences ainsi que l'évolution de l'épidémie de Covid-19.
La situation sanitaire, en "très nette amélioration, donnera lieu à des adaptations dans les prochaines semaines" des mesures en vigueur, a ajouté le chef de l'Etat sans autre précision, selon M. Attal. Sur la guerre en Ukraine, le président a rappelé s'être entretenu mardi avec Vladimir Poutine et avoir souligné "l'extrême gravité de l'agression russe" et exprimé "sa préoccupation sur la situation des civils à Marioupol et dans le Donbass". Il a aussi appelé à poursuivre l'évacuation de l'usine d'Azovstal et à travailler sur la levée du blocus russe des exportations ukrainiennes par la mer Noire, afin d'assurer la sécurité alimentaire mondiale. "Nous continuons à travailler de manière résolue pour aider l'Ukraine", a ajouté le porte-parole, en indiquant que la France avait recueilli "plus de 51.000 réfugiés", ce dont le président Volodymyr Zelensky a remercié le président de la République.
Mercredi 4 Mai 2022 - La Corée du Nord lance un missile balistique, selon Séoul :
La Corée du Nord a lancé mercredi ce qui a été présenté par Séoul comme un missile balistique, une semaine après la promesse faite par son dirigeant Kim Jong Un d'accélérer le développement de l'arsenal nucléaire du pays.
Ce nouveau test d'armement intervient alors que la Corée du Sud et les Etats-Unis s'attendent à une reprise par Pyongyang de ses essais nucléaires, interrompus en 2017.
Le régime nord-coréen avait déjà, en mars, rompu un moratoire de cinq ans sur ses essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) en lançant un puissant projectile, capable d'atteindre les Etats-Unis.
L'état-major interarmées de la Corée du Sud a fait état mercredi dans un communiqué d'un "lancement de missile balistique par la Corée du Nord à 12h03" (03H03 GMT), a priori depuis l'aéroport de Sunan, au nord de Pyongyang.
Le projectile a parcouru 470 kilomètres et atteint une altitude de 780 kilomètres avant de tomber en mer du Japon, a ajouté l'état-major, qualifiant ce tir de "violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU".
Le ministre japonais de la Défense, Makoto Oniki, a confirmé cette trajectoire et précisé que le missile avait terminé sa course "hors de la zone économique exclusive du Japon". "Le lancement répété de missiles balistiques menace la paix et la sécurité de notre nation, de la région et de la communauté internationale", a-t-il déploré.
En dépit de sévères sanctions internationales, la Corée du Nord redouble d'efforts ces derniers mois pour moderniser son armée, et a procédé à 14 tirs d'essai depuis janvier.
Lors d'un grand défilé militaire le 25 avril, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a promis de "renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré". "Les armes nucléaires, symbole de notre force nationale et au centre de notre puissance militaire, doivent être renforcées en terme de qualité et de portée", a-t-il affirmé.
Quelques jours plus tard, il a qualifié l'arme nucléaire de "bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays", et a menacé de l'utiliser "à titre préventif".
Biden attendu en Corée du Sud fin mai
Les nombreux pourparlers diplomatiques visant à convaincre Pyongyang de renoncer à la bombe atomique sont au point mort depuis l'échec, en 2019, d'une rencontre entre Kim Jong Un et le président américain de l'époque Donald Trump .
"Il y a de fortes chances pour qu'ils aient testé (mercredi) un missile pouvant être équipé d'une ogive nucléaire", a déclaré à l'AFP Ahn Chan-il, un chercheur spécialisé dans les affaires nord-coréennes.
Le nouveau lancement intervient par ailleurs à moins d'une semaine de la prise de fonctions du nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol, un conservateur qui a promis de se montrer plus ferme à l'égard de son voisin du nord.
Pendant sa campagne électorale, M. Yoon a plaidé pour que les Etats-Unis renforcent les défenses antimissiles en Corée du Sud, voire y déploient des armes nucléaires tactiques.
Mercredi 4 Mai 2022 - Guerre en Ukraine : la Commission européenne propose un embargo progressif sur le pétrole russe :
Bruxelles propose d'arrêter d'ici six mois les importations européennes de pétrole russe et d'exclure la plus grosse banque russe, Sberbank, du système financier international Swift, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (photo).
"Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année", dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions contre Moscou visant à tarir le financement de la guerre contre l'Ukraine, a-t-elle déclaré devant les eurodéputés à Strasbourg.
"Il s'agira d’une interdiction complète des importations de tout le pétrole russe, transporté par voie maritime ou par oléoduc, brut et raffiné (...) de façon ordonnée, d’une manière qui nous permettra de mettre en place d'autres voies d'approvisionnement", a-t-elle expliqué.
Le pétrole russe représente environ un quart des importations de pétrole de l'UE.
Selon plusieurs responsables et diplomates européens, le projet de la Commission --soumis dans la nuit aux Etats membres-- prévoit une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé l'un de ces responsables. "Ce ne sera pas facile. Certains États sont fortement dépendants du pétrole russe. Mais nous devons tout simplement y travailler", a plaidé Ursula von der Leyen, devant le Parlement européen. "Nous exercerons ainsi une pression maximale sur la Russie, tout en réduisant au minimum les dommages collatéraux pour nous et nos partenaires", a-t-elle estimé.
"Cela renforcera l'isolement total du secteur financier russe"
Bruxelles propose également d'exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank, de loin le plus gros établissement du pays (environ un tiers du secteur bancaire), du système financier international Swift.
Dans le cadre des sanctions de l'UE, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme le transit d'ordres de paiement et d'ordres de transferts de fonds entre banques.
"Nous frappons des banques d’une importance systémique essentielle pour le système financier russe et la capacité de destruction de Poutine. Cela renforcera l'isolement total du secteur financier russe", a souligné Mme von der Leyen.
La Commission propose aussi de bloquer l'accès aux ondes européennes à trois grands radiodiffuseurs d'État russes, qui se verraient interdits de distribuer leurs contenus dans l'UE par câble, satellite, internet ou applications sur smartphone.
"Nous avons identifié le rôle d'organes de propagande de ces chaînes de télévision, qui amplifient d'une manière agressive les mensonges de Poutine. Nous ne devons plus leur laisser le champ libre pour les répandre", a indiqué Mme von der Leyen, sans plus de précisions.
Mercredi 4 Mai 2022 - Le Bélarus, frontalier de l'Ukraine, annonce un exercice militaire surprise :
Le Bélarus, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine, a lancé mercredi un exercice militaire "surprise" pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense.
Le Bélarus, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine , a lancé mercredi un exercice militaire "surprise" pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense. Les unités militaires vont travailler leur capacité à "se mettre en alerte, se déplacer vers des zones prédéterminées et faire des entraînements de combat", a déclaré le ministère bélarusse dans un communiqué.
"Le but de ce test est d'évaluer la préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle crise", a-t-il ajouté, qualifiant cet exercice de "surprise". Le ministère a publié des photos montrant des colonnes de véhicules, dont des chars, roulant sur une route. Ces manoeuvres devraient être scrutées par Kiev qui a plusieurs fois dit soupçonner le Bélarus d'envisager d'envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir l'offensive qu'y mène la Russie.
Le Bélarus, dirigé d'une main de fer depuis près de 30 ans par Alexandre Loukachenko, allié du président russe Vladimir Poutine, sert de base arrière et logistique à l'offensive de Moscou contre l'Ukraine. Signe toutefois que cette participation indirecte dans le conflit ne fait pas l'unanimité dans le pays, plusieurs actes de sabotage, notamment ferroviaire, s'y sont déroulés depuis deux mois. Plusieurs suspects ont été arrêtés. En 2020, le Bélarus a été secoué par un mouvement de contestation historique après la réélection jugée frauduleuse de M. Loukachenko, qui l'a réprimée sans merci.
Mercredi 4 Mai 2022 - Boycott de la Russie à l'ONU, Moscou accuse Israël... le point sur la guerre en Ukraine
Assaut russe contre Azovstal à Marioupol
L'armée russe et les forces prorusses ont lancé mardi un "puissant assaut" impliquant des chars et un débarquement amphibie contre l'immense aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol, a annoncé un commandant du régiment Azov qui la défend.
Ce commandant adjoint, Sviatoslav Palamar, a par ailleurs précisé sur Telegram que de puissants bombardements avaient eu lieu dans la nuit, tuant deux femmes et blessant "environ 10 civils".
Vadim Astafiev, un porte-parole du ministère russe de la Défense, avait annoncé plus tôt mardi que "des unités de l'armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l'artillerie et des avions, commencent à détruire (les) positions de tir" des combattants ukrainiens d'Azovstal.
Marioupol : 101 civils évacués, selon l'ONU
La centaine de civils évacués ce week-end de l'aciérie Azovstal, grâce à une opération menée avec le soutien de l'Organisation des Nations unies (ONU), sont arrivés ce mardi à Zaporijjia, à 230 kilomètres au nord-ouest de Marioupol, où ils ont été accueillis par les représentants de l'organisation.
"Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès", a indiqué mardi la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.
Frappe russe sur une usine dans l'Est
Au moins dix personnes sont mortes et quinze ont été blessées dans une frappe russe sur une usine à Avdiïvka, une ville proche de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé mardi le gouverneur de la région de Donetsk.
Avdiïvka, qui compte environ 30.000 habitants, est située sur la ligne de front et à quelques kilomètres seulement de la ville de Donetsk, une "capitale" des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine.
Johnson promet plus d'aide militaire
Le Royaume-Uni va augmenter son aide militaire à l'Ukraine, avec des radars, des drones et des appareils de vision nocturne, et continuer afin que plus personne "n'ose attaquer" le pays, a promis mardi le Premier ministre Boris Johnson, par visioconférence devant le Parlement ukrainien.
Ce nouveau plan s'élève à 300 millions de livres (environ 355 millions d'euros), après les 450 millions de livres d'aide militaire déjà débloquée pour Kiev.
Poutine veut l'arrêt des livraisons d'armes
"L'Occident pourrait aider à arrêter ces atrocités en exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu'en arrêtant la fourniture d'armes à l'Ukraine ", a déclaré Vladimir Poutine dans une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
Le président russe a aussi affirmé que Kiev "manque de préparation pour un travail sérieux" dans les pourparlers de paix, selon un communiqué du Kremlin.
Projet d'embargo pétrolier de l'UE
Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie va être soumis mardi aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens.
Cette proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays enclavés pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé un responsable européen.
Boycott de la Russie à l'ONU
La Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne, illustrant une nouvelle dégradation des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates.
Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine. Un diplomate occidental a indiqué de son côté à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
Le pape François prêt à voir Poutine
Le pape François s'est déclaré disposé à se rendre à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine et tenter d'arrêter les combats en Ukraine, dans un entretien au quotidien italien Il Corriere della Sera publié mardi.
Moscou accuse Israël
Moscou a accusé mardi Israël de "soutenir le régime néonazi de Kiev", après les vives critiques du chef de la diplomatie israélienne contre les propos controversés de son homologue russe, qui avait affirmé qu'Hitler "avait du sang juif".
Fidji: saisie d'un superyacht
Un tribunal des îles Fidji a ordonné mardi la saisie d'un superyacht qui appartiendrait à un oligarque russe sanctionné après qu'un mandat américain de saisie a été déposé le mois dernier. Sa valeur est estimée à 325 millions de dollars.
Mercredi 4 Mai 2022 - Contaminations en baisse, discussion sur les brevets des vaccins...le point sur le coronavirus
La situation en France
Le reflux de l'épidémie de Covid-19 observé depuis un mois en France se poursuivait mardi , avec une nouvelle diminution du nombre de personnes contaminées et du nombre de malades hospitalisés, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires. Sur les sept derniers jours, la moyenne quotidienne des nouvelles contaminations - plus significative que les chiffres quotidiens car elle lisse les variations en fonction du jour de la semaine - s'est établie à 48.907, en recul par rapport à la veille (52.318) et en chute par rapport à il y a sept jours (85.588). Ce recul s'inscrit dans une tendance générale à la baisse depuis un pic atteint début avril autour de 140.000.
La baisse se confirme également du côté de l'hôpital: 22.849 patients étaient hospitalisés mardi avec le Covid (contre 23.211 la veille et 24.703 mardi dernier), dont 1.498 en soins critiques (1.511 la veille, 1.667 mardi dernier). Et ce, même si le nombre de nouvelles admissions journalières à l'hôpital était mardi légèrement supérieur à celui de la veille: 1.463 contre 1.442 lundi (mais 1.932 une semaine plus tôt). 142 patients avec le Covid ont été admis ces dernières 24h en soins critiques (139 lundi mais 202 mardi dernier).
123 personnes positive sont décédées en 24 heures, portant le nombre total de décès en France à 146.262 en plus de deux ans. La vaccination a peu évolué: 54,3 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 80,6% de la population totale) et 53,4 millions ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 79,3% de la population totale), selon les chiffres du ministère de la Santé.
Discussions à l'OMC sur la levée des brevets sur les vaccins
L'OMC entame cette semaine des discussions sur une proposition de levée des brevets sur les vaccins anti-Covid élaborée par quatre acteurs majeurs de la fabrication, d'ores et déjà critiqué par les ONG tant sa portée serait limitée. Mardi, l'Organisation mondiale du commerce a diffusé "le document final issu du processus informel mené avec la Quadrilatérale (Afrique du Sud, États-Unis, Inde et Union européenne) pour apporter une réponse à la Covid-19 dans le domaine de la propriété intellectuelle". "Au cours de leurs discussions, les membres de la Quad ont adopté une approche (...) visant à identifier des moyens pratiques de clarifier et de simplifier la manière dont les gouvernements peuvent passer outre les droits en matière de brevet, dans certaines conditions, afin de permettre une diversification de la production des vaccins" anti-Covid, a précisé l'OMC.
Le texte a également été présenté lors d'une réunion à l'OMC. Selon un représentant du Commerce basé à Genève, la proposition ne serait applicable qu'aux pays en développement et qu'à ceux représentant moins de 10% des exportations annuelles mondiales de vaccins contre le Covid, ce qui exclurait de facto la Chine. Aux termes du document mis en ligne par l'OMC, les pays en développement concernés pourraient produire et distribuer des vaccins anti-Covid sans le consentement du titulaire du brevet. Selon la proposition publiée par l'OMC, les flexibilités seraient appliquées pour une période de 3 ou 5 ans. Les pays devront ensuite décider s'ils renouvellement l'autorisation de lever les brevets.
Les mesures prises par les pays pour lever les brevets ne pourraient par ailleurs pas être attaquées par un autre pays dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l'OMC. Les discussions à l'OMC sur la propriété intellectuelle et l'accès aux vaccins dans les pays pauvres ont été lancées par l'Inde et l'Afrique du Sud courant 2020. Aucune avancée réelle ne se produisant, ces deux mêmes pays, auxquels se sont joints les États-Unis et l'UE, ont lancé en décembre un groupe restreint pour négocier un compromis.
A la mi-mars, l'OMC avait annoncé qu'un premier compromis avait été trouvé par ces quatre puissances, un compromis comportant trop de restrictions selon les ONG. MSF déplore qu'il ne couvre que les brevets et ne traite pas d'autres obstacles à la propriété intellectuelle, tels que les secrets industriels. L'OMC avait espéré conclure un accord sur le sujet lors de sa réunion ministérielle à la mi-juin, mais sa directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala a récemment affirmé que la guerre en Ukraine pesait sur les négociations.
Mercredi 4 Mai 2022 - Des abeilles s’en prennent à une voiture au Havre :
Intervention insolite au Havre. Le 29 avril dernier, un apiculteur a délogé une colonie d’abeilles qui avait trouvé refuge…sur une voiture garée dans une rue de la ville normande. C’est Brice Carron, via son entreprise Bribees Apiculture, qui est intervenu pour permettre au propriétaire de la Peugeot 2008 de récupérer son véhicule. «Hier, un essaim d'abeilles s'est posé sur une voiture en pleine rue au Havre. Cela peut arriver n'importe où courant mai et juin, c'est effectivement la période de reproduction des abeilles», a écrit l’homme sur sa page Facebook .
Il a raconté mercredi à «20 Minutes» que pendant la période d’essaimage, la reine, accompagnée des butineuses (l’essaim) quittait la ruche pour reconstruire un nouvel habitat ailleurs. «C’est un processus qui permet la régénération et la multiplication de leur population. Elles se déplacent alors de point en point, jusqu’à ce qu’elles trouvent un endroit», a-t-il détaillé. Pour déloger les pollinisateurs, le professionnel a placé une ruchette près de la colonie. Après avoir capturé la reine, l’ensemble des abeilles ont suivi leur cheffe.
Ce phénomène, qu’il a qualifié de «normal et naturel», est tout de même impressionnant pour les non avertis. S'il se produit chez vous, Brice Carron a déclaré qu’il fallait faire appel à un apiculteur afin que celui-ci puisse «s'occuper de l'essaim et donner aux abeilles un habitat digne de ce nom». Car, si les abeilles s’installent dans des toits d’habitations, ou dans un mur, il sera souvent trop tard. Et les insectes devront être tués.
Mercredi 4 Mai 2022 - Les écologistes appellent Hidalgo à «préserver tous les arbres» de Paris :
Les élus écologistes parisiens, alliés turbulents de la maire Anne Hidalgo, demandent de "préserver tous les arbres existants" dans la capitale, après le renoncement lundi de la mairie à abattre une vingtaine d'arbres au pied de la Tour Eiffel, devant la polémique suscitée. La "politique de végétalisation ambitieuse" réclamée par les élus EELV et apparentés implique "non seulement de planter massivement des arbres en pleine terre, mais également de préserver tous les arbres existants", écrivent-ils dans une lettre rédigée mercredi.
Le groupe écologiste demande rendez-vous à Emmanuel Grégoire et Christophe Najdovski, les adjoints (PS) à l'urbanisme et à la végétalisation de l'espace public, pour rediscuter des projets de réaménagement des abords de la Tour Eiffel et de la Porte de Montreuil, ainsi que de tous "les programmes d'abattages prévus dans le cadre des projets urbains de la Ville de Paris". Prévu dans le cadre du grand projet de réaménagement "OnE" de la perspective entre le Trocadéro et le Champ-de-Mars, l'abattage prévu d'une vingtaine d'arbres, dont certains centenaires, a suscité en quelques jours une levée de bouclier sur les réseaux sociaux.
La pétition lancée par l'association France Nature Environnement (FNE) Paris et relayée par plusieurs personnalités, dont le journaliste Hugo Clément, a réuni plus de 120.000 signatures, amenant la mairie à renoncer samedi à l'abattage d'arbres centenaires, puis lundi à tout abattage sur le site.
"On va revoir le projet en conséquence"
Ces abattages devaient permettre la construction de bagageries pour les visiteurs et de locaux pour les employés de la Tour Eiffel. Un projet que le Conseil de Paris avait validé en février avec les voix des écologistes, en échange de plusieurs concessions, dont un moratoire sur la réfection contestée du Champ-de-Mars.
"On va revoir le projet en conséquence", a indiqué mercredi l'entourage d'Anne Hidalgo à l'AFP, alors que FNE Paris, qui organise dans la soirée une conférence de presse sur le site, souligne que les "permis sont délivrés" et réclame son "abandon". Quelques jours plus tôt, l'association avait dénoncé l'abattage de 76 arbres dans l'est parisien, Porte de Montreuil, objet d'une autre grand projet de réaménagement de la mairie où, selon FNE Paris, 174 arbres supplémentaires sont menacés.
Ces derniers mois, les écologistes, présents dans l'exécutif d'Anne Hidalgo mais qui n'hésitent pas à s'allier avec la droite contre elle sur des sujets d'urbanisme, ont obtenu la remise à plat d'un projet de grandes tours en front de Seine (XIIIe), ainsi qu'une réécriture plus verte, moins dense et sans grandes tours du futur quartier de Bercy-Charenton (XIIe).